1-

Elle cria, elle supplia, elle pria, elle espéra.
Il cria, il supplia, il caressa, il força.
Elle résista.
Il cogna.
Elle repoussa.
Il continua.
Elle implora.
Il l'implora.

Épuisée, elle cessa de se battre. Son corps métissé retomba mollement sur le matelas. Il était 2h du matin et elle luttait contre le sommeil. Elle ne voulait pas s'endormir, elle ne pouvait pas s'endormir. Il était là.
Ses boucles foncées chatouillaient son visage fin, comme pour la maintenir éveillée.
Il s'allongea, nu, à ses côtés. Il caressa doucement la joue de la jeune fille.
Elle se figea. Il continua.

"Je t'aime" lui avait-il dit un peu plus tôt. Elle n'avait pas compris. Comment pouvait-il l'aimer alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques jours?
Il avait feint la surprise, lorsqu'il avait ouvert la porte de la salle de bain, pour la voir sortir de la douche, dévêtue. Il été confus, et s'était excusé. Elle l'avait cru.
Plus tard, il était venu la trouver, lui demandant une chose insensée. Elle n'avait pas tout de suite compris. Peut-être le réalisa-t-elle lorsqu'il l'embrassa. Surprise, elle ne l'avait pas repoussé. Quelle erreur!
Elle essuya rapidement sa bouche et s'en alla. Il la rattrapa, s'excusant une seconde fois. Il ne savait pas ce qu'il lui avait pris, désolé. Elle le crut. Encore une fois.
Il la saisit par les épaules, se rapprochant de son visage. Son nez touchait le sien.
Elle se figea. Il lui demanda, presqu'en chuchotant s'il pouvait la toucher.
Non,non lui dit-elle. Il se fit plus insistant. Elle tenta de le repousser.
Il déposa des baisers mouillés dans son cou, lui susurrant quelques belles paroles à l'oreille. Elle ne l'écouta pas. Heureusement.

Il voulu aller plus loin. Elle le repoussa de nouveau. Il était déjà 20h, et elle devait se lever très tôt demain matin. Il ne l'écoutait pas.
Il l'entraina vers le lit et tenta de l'y allonger. Elle se braqua. Il tenta de la saisir, mais elle se débattait. Il la retourna dans l'autre sens, peut-être que par derrière sa marcherait mieux.
Elle voulait crier, mais elle ne pouvait pas. La petite dormait à côté, elle ne devait surtout pas savoir, surtout pas le découvrir.

Il abandonna un instant, tentant de la rassurer. Il lui dit qu'elle aimerait ça, il en était sûr. Il lui demanda de lui accorder ne serait ce qu'une quinzaine de minutes.
Non,non, elle n'aimerait pas ça, elle ne voulait pas ça.
Il ne comprenait pas bien. Comment pouvait-elle être sûre de ne pas aimer ça alors qu'elle n'avait jamais essayé?
Elle s'en foutait. Elle savait qu'elle n'aimerait pas.
Il la supplia, seulement dix minutes! Elle refusa.
Cinq alors!
Non plus.
Il l'empoigna de nouveau et la jeta sur le lit. Il voulait balader ses mains sur son corps, sur ses seins, ses hanches. Mais elle le repoussait.
Il passa rapidement la main sous son haut de pyjama, effleurant son sein gauche.
Une voix étouffée à travers la porte l'empêcha de continuer.

- Qu'est-ce que vous faites? Pourquoi vous avez fermé la porte? Vous ne vous couchez pas? les interrompit une voix étouffée à travers la porte

Ils se figèrent. Elle redescendit prestement son haut de pyjama et se dirigea vers la porte.
Une petite fille d'une dizaine d'année lui fit face.

- On discute. hésita la brune

Le garçon hocha rapidement la tête. Il se dirigea vers sa petite sœur, la fillette de dix ans , lui assurant que tout allait bien.
La petite fille hocha la tête et s'en alla. L'autre la suivit.
Il voulu la retenir une nouvelle fois, mais elle le fusilla du regard. Il n'avait pas intérêt.
Alors il la laissa s'en aller.

Un peu plus tard, lorsque les deux filles étaient couchées, il se faufila dans la chambre qu'elles partageaient. La plus âgée d'entre elles ne dormait pas. Une partie d'elle attendait sa venue.
Il se faufila près d'elle et lui demanda de la rejoindre dans sa chambre. Elle refusa.
Il la supplia.
Non.
Il promis de s'expliquer.
Elle accepta de venir à une seule condition: ils ne feront que parler.
Elle voulait comprendre ce qu'il lui avait pris. Peut-être s'attendait-elle à ce qu'il s'excuse, à ce qu'il lui dise à quel point il était désolé. Elle resterait devant la porte de sa chambre, et repartirait lorsqu'il aurait terminé ses explications.
Alors elle le suivit dans sa chambre à lui, la seule chambre de la maison qu'elle n'avait jamais vu. Lorsqu'il l'avait embêté un peu plus tôt, c'était dans la chambre de son grand-frère, absent pour la soirée.
Elle le suivit à travers le long couloir.
Bien entendu, rien ne se passa comme elle l'avait prévu. Il la tira dans la chambre et referma la porte derrière elle. Il s'excusa encore une fois. Il lui dit bien qu'il ne savait pas ce qui lui avait pris. Il lui dit aussi qu'il l'aimait, pour la deuxième fois.
Il l'attira vers le lit, la poussant sur le matelas. Encore une fois elle le repoussa.
Essoufflé, il ricana, lui disant qu'elle était forte finalement. Elle sourit face au compliment.

Il retira lentement son short vert, le laissant sur le sol. Seule sa chemise jaune couvrait son grand corps mince et bronzé.
Regarde pas en bas, regarde pas en bas, s'interdit-elle.
Apeurée, elle recula un peu plus dans le lit.
Il éteignit bientôt la lumière.

- Regarde ce que tu me fais faire. l'accusa-t-il

Lorsqu'il s'approcha, elle ne bougea pas. Il se positionna au-dessus d'elle. Son nez touchant le sien.
Ses mains tentèrent encore une fois de se balader sur ses hanches et plus bas, mais elle le repoussait. De temps en temps, il parvenait à atteindre quelques parties intimes, de sa main droite.
Il descendait son short de pyjama, elle le remontait immédiatement. Il remontait son haut, elle le redescendait.
Elle lui demandait sans cesse de lui accorder une journée, une seule, pour réfléchir. Pour savoir si elle était prête. Il continuait à lui demander une dizaine de minutes.

Il était 2h du matin, et elle cessa peu à peu de se battre, gagnée par la fatigue et ce décalage horaire qu'elle n'avait toujours pas rattrapé.
Il lui assura qu'il la laisserait partir si elle l'embrassait. Muée d'une volonté nouvelle, elle attira son visage anguleux vers le sien et l'embrassa à plusieurs reprises.

- Regarde, je t'embrasse. disait-elle, pleine d'espoir, le couvrant de baisers.

Elle aurait dû se douter qu'il en demanderait plus.

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