Lundi 03 ~ 7 p.m 22

Louis court sur le terrain. Il n'a été bon à rien aujourd'hui. Toutes ses pensées ont été tournées vers Alice. Il s'est rejoué la scène de la voiture mentalement plus d'une vingtaine de fois et ne comprend toujours pas le comportement de la brune.
Le pire c'est qu'ils ont échangé des messages pendant une partie de la matinée et elle a agit comme si de rien était. Louis a l'impression de devenir fou. Il a hâte qu'ils se voient ce soir pour enfin clarifier la chose. Car là c'est le brouillard dans sa tête. Son cerveau est tout emmêlé et il est incapable d'avoir deux pensées cohérentes à la suite.

-Je sais que t'as été une loque toute la journée. se moque son ami Dumpy. Mais là c'est le moment de briller. Il accompagne ses paroles d'un mouvement de menton vers les gradins.

Louis remarque tout de suite Alice. Elle est avec ses deux amies Orva et Adorlee. Il est déçu. Il pensait qu'elle viendrait seule. Vu les messages qu'ils ont échangés aujourd'hui il pensait qu'elle aurait compris qu'il voulait la voir elle et rien qu'elle. Il soupire.

-Tu crois qu'elle joue avec moi ? Demande-t-il à Dumpy.
-Pourquoi tu dis ça ?
-Hier, elle m'a demandé de l'embrasser et juste après elle a trouvé une excuse bidon pour s'enfuir. J'y comprends rien.
-Alors ça mec. Si je comprenais les filles, je ne serais pas là. Crois moi que j'aurais bien d'autres façons de dépenser mon énergie qu'en jouant au foot.

Louis frappe dans la main de son ami pour signifier son accord avec ce qu'il vient de dire. Il décide de faire comme si Alice n'était pas là et de se concentrer sur l'entraînement. Il est tenté plusieurs fois de regarder vers les gradins. Mais à chaque fois ses coéquipiers l'interpellent. C'est trop récurrent pour que ce ne soit qu'une coïncidence. Pour confirmer ses doutes il va tourner la tête mais Alby l'attrape par les épaules.

-T'as bien bossé aujourd'hui! J'suis super content. Continue comme ça et on gagnera tous les prochains matchs.
-Ok. Il se passe quoi là ?

Louis enlève son bras et se retourne. Il sent directement la colère l'envahir et sert les dents. Newt. Qu'est-ce que cet enfoiré fou là ? Et avec Alice en plus ? C'est une putain de blague ? La brune lève les yeux et fait un signe à Louis. Il répond sans grande conviction.

-Va la voir. L'entraînement est fini. Lui conseille Alby.
-Elle est avec l'autre connard. Je ne suis pas sûr d'en avoir envie.
-Laisse lui le champs libre si tu veux. Mais elle, elle t'attend.

Alby fait signe vers les gradins. Louis voit qu'Alice est descendue et semble l'attendre, appuyée contre la barrière qui borde le terrain. Il trottine vers elle.

-Salut?

Il ne sait pas trop si c'est une question ou une affirmation. Alice l'attrape par le T-shirt et l'oblige à s'approcher pour lui embrasser la joue.

-Bonjour Louis.

Elle ne relâche pas de suite, l'invitant ainsi à rester proche d'elle.

-Ton avant-goût n'était pas très révélateur. Ajoute-t-elle à voix basse. Tu es beaucoup plus sexy en vrai qu'en photo.
-Qu'est ce que tu fais avec lui? Louis s'en veut de poser la question mais il n'arrive pas à penser à autre chose. Et ça lui permet d'éviter de rougir comme un idiot devant le compliment qu'elle vient de lui adresser.
-Qui ? Benny?
-Benny ? Newt !
-Oui Benny Newt, le blond là. Elle le montre du doigt. Le jumeau de Adorlee Newt. Tu sais, ma pote. Adorlee. Elle la montre du doigt. En réponse, elle obtient un doigt d'honneur de son amie.
-Sérieux ?
-Ouais. Il n'avait pas cours aujourd'hui du coup il a passé le week-end ici. C'est une des raisons pour lesquelles je n'étais pas avec les filles hier. Le supporter une soirée je veux bien, mais un week-end complet c'est compliqué.
-Tu ne l'aimes pas ?
-Non. C'est un con. Et puis c'est pas une façon de parler. Vraiment ce mec n'a que de l'air entre les deux oreilles. J'ai une théorie. Comme c'est des jumeaux je pense que Adorlee a pris le cerveau et lui a laissé le côté sportif.

Louis rigole. Il est content, ça continue comme avant avec Alice. Mais il est quand même dérouté. Il aurait aimé comprendre pourquoi elle l'a laissé en plan la veille.

-Et...elle s'approche de lui. Je suis vraiment désolée pour hier. J'étais ailleurs. Elle lui embrasse la joue. Promis je me rattraperais.

Louis est surpris. C'est comme si Alice lisait dans ses pensées. Mais ça non plus il ne s'attarde pas dessus.

-Ah ouais ? Et quand?
-Tout de suite? Enfin après la douche. Elle recule un peu. Je te kiffe, mais tu pues.

Louis essaie de ne pas réagir à la déclaration qu'Alice vient de faire. Elle le kiffe. C'est un véritable feu d'artifice dans sa tête.

-Et pourquoi pas pendant la douche? ose-t-il.
-Dans les vestiaires ? Avec tous tes coéquipiers? Je crois que tu as un côté exhibitionniste que je ne suis pas sûre d'assumer.
-Tu sais qu'on a une douche avec une porte qui ferme à clef à la frat. Ou toi tu as une salle de bain qui ferme aussi.
-Salut looser.

Louis tourne la tête et se retient de lever les yeux au ciel. Newt. Il ne pensait pas ça possible mais Louis le déteste encore plus. Il aurait pas pu, juste rester loin? Leur conversation prenait une tournure qui l'intéressait beaucoup, il aurait aimé ne pas être interrompu.

-Tu veux quoi le branleur ?
-Quand j'te vois sur le terrain je me dis que c'est toi le branleur. Je comprend mieux pourquoi on a pas trop de mal contre vous lors des matchs. T'es à chier en vrai.
-Benny. Intervient Alice. Rafraîchis moi la mémoire. C'est vous qui avez perdu le dernier match non ?
-C'était un match amical, on n'allait pas tout donner alors qu'on avait un match vraiment important le lendemain.
-Et eux ils étaient pour plus de la moitié complètement déchiré donc ils étaient pas au maximum.

Louis observe l'échange sans intervenir. ça lui fait plaisir de voir Alice prendre sa défense. Newt l'énerve à faire le fier. Il se la raconte beaucoup moins quand ils sont face à face une balle au pied. Mais Louis tente de ne pas intervenir, il pourrait vite en venir aux mains et il ne veut pas risquer de passer ces prochains matchs sur le banc à cause d'un arrogant.

-Je l'éclate quand je veux. s'obstine Newt.
-Ok. Viens sur le terrain alors ! Craque Louis. Il écarte les bras en invitation à le rejoindre. J't'attends.
-Ah ah très drôle Sherlock. Je suis en jean.
-Si c'est que ça y'a une école primaire à côté demande à un gamin, y'en a un qui doit avoir ta taille en short de sport. Tu mets quoi ? Du 9 ans ?

Alice rigole à sa répartie et il n'est pas peu fier. Les amies de la brune les rejoignent.

-Moi j'entends que des fausses excuses ! Déclare Adorlee. Je croyais que t'avais toujours ton sac de sport dans ta voiture.
-Mais...Benny la fusille du regard. Ok. J'vais chercher mes affaires. J'arrive.
-Quelle tête de pioche. se moque sa sœur. C'est vraiment une grande gueule.
-C'est ton frère. argumente Alice.
-Ouais mais c'est un con. Tu connais l'adage. On choisit pas sa famille.
-J'ai pas trop à me plaindre de ce côté.

Louis se passe une main dans les cheveux dans une tentative vaine de se recoiffer. Il n'est plus trop sûr de lui. Finalement ça ne lui déplaisait pas que Newt trouve des excuses. Il a pas mal couru pendant l'entraînement et n'est pas sûr d'avoir la force de gagner un match. Il croise les bras sur la barrière devant lui et pose sa tête dessus.

-ça va? S'inquiète Alice en se penchant pour être au plus près de lui.
-J'suis un peu fatigué. Avoue-t-il en se frottant la joue.
-ça va quand même le faire ? Elle glisse une main dans les cheveux du joueur et lui masse l'arrière de la tête.
-Ouais, je crois, j'espère.

Louis n'est pas confiant car même s'il a fanfaronné tout à l'heure, il sait que Newt est un bon joueur. Mais il est prêt à donner toute l'énergie qui lui reste, quitte à ne plus avoir la force de rentrer chez lui après. Tout plutôt que de se rendre ridicule devant Alice. Il ne bouge pas de peur qu'elle enlève sa main. Il adore les caresses qu'elle lui fait et n'aimerait pas qu'elle arrête.

-On fait quoi après ? Demande-t-il.
-ça dépend, si tu gagnes ou non. Elle s'approche pour lui chuchoter à l'oreille. Si tu gagnes, je te propose une douche tous les deux et si tu perds...
-Je ne perdrais pas. L'interrompt Louis en se relevant.

Il profite de leur proximité pour lui voler un baiser rapide. Sa libido lui a donné un boost de vitalité. Clairement rien que l'idée d'Alice nue avec lui sous un jet d'eau bouillant lui a donné la force de se bouger. Le baiser qu'il voulait rapide s'intensifie quand Alice attrape le col de son t-shirt le gardant ainsi près d'elle. Il passe ses mains dans son dos quand leurs langues se rejoignent.

-Arrête sinon il n'aura plus assez de sang dans le reste de l'organisme pour gagner ce match. Et ça me ferait vraiment chier que Benny gagne. Déclare à voix basse Orva tout près d'eux, les faisant sursauter tous les deux.

Louis sourit gêné. Il capture tout de même une dernière fois les lèvres d'Alice avant de s'éloigner. Il remarque que tous ses coéquipiers ont quitté le terrain. Il ne reste que Alby qui discute avec le coach. Louis lui explique brièvement ce qu'il se passe et récupère un ballon. Newt finit par le rejoindre en tenue de foot. Ils se mettent d'accord pour jouer sur la moitié du terrain, le premier arrivé à trois buts remporte le match.

-Et pour Louis hip hip hip !

Toute la fraternité l'acclame alors qu'il rentre dans les vestiaires. Le petit match qui ne devait être qu'entre lui et Newt s'est retrouvé avec ses coéquipiers en spectateur. Louis est heureux, fatigué mais heureux. Il savait que le match ne serait pas gagné d'avance, mais il ne s'attendait pas à courir autant. Lui et Newt ont tout donné et d'après ses amis ça c'est vu. Mais Newt n'avait que sa fierté en jeu, et ça n'a pas suffit. Louis avait sa fierté mais également la promesse d'un moment très agréable avec Alice à perdre. Et ça c'était hors de question. Alors même si Newt s'est bien défendu, Louis l'a écrasé avec un score de trois buts à un. Il reçoit de ses amis de nombreuses acclamations, applaudissements, accolades et autres tapes dans le dos. Il n'y prête que légèrement attention, tout son esprit tourné vers la belle brune qu'il a hâte de rejoindre.
Bien qu'elle lui ai promis une douche ensemble, Louis passe rapidement sous le jet. Si elle trouvait qu'il puait après l'entraînement, heureusement qu'il ne l'a pas approché après le match. Il aurait pu remplir un seau complet de sueur rien qu'en essorant son t-shirt. Une fois sous la douche il sent ses muscles se détendre et se retrouve les fesses par terre. Il soupire et laisse sa tête tomber en arrière, l'eau lui coulant sur le visage. Ça fait longtemps qu'il n'a pas été fatigué à ce point. Heureusement qu'Alice n'est pas avec lui, il aurait eu bien trop honte.

-Bah qu'est ce que tu fous ? S'étonne Dumpy en entrant dans les douches.

Ses amis ayant eu vent du match entre lui et Newt avant de prendre leur douche ont décidé d'aller le soutenir avant de se laver.
Louis explique brièvement à Dumpy qu'il n'a plus de force dans les jambes. Et qu'il attend d'en reprendre un peu avant de se relever. Son ami hoche la tête comprenant tout à fait. Ce n'est pas la première fois que ça arrive dans ce vestiaire et sûrement pas la dernière. Il y a souvent un joueur qui donne plus qu'il n'a de ressources et qui finit complètement amorphe lors de la phase de récupération. ça ne choque même pas ses autres coéquipiers qui passent à côté de lui sans vraiment faire attention. Alby charrie tout de même gentiment Louis lorsqu'ils sortent du vestiaire. Mais ce qui inquiète le plus le joueur c'est qu'il ne voit nul part Alice. ça et les quinze minutes de marche qu'y l'attendent pour se rendre à la fraternité. Un bruit de klaxon le surprend. Orva debout à côté d'une voiture lui fait de grands signes.

-Ramène ton cul ! s'exclame-t-elle en écrasant sa cigarette sur son rétroviseur extérieur. Je te ramène.
-Et moi? Proteste Alby.
-Toi aussi si tu veux, mais c'est bien parce que t'es beau gosse. Répond-t-elle avec un clin d'œil.
-Yes.

Louis rigole et réajuste la sangle de son sac sur son épaule pour la rejoindre. Il déchante en se rendant compte qu'Alice n'est pas dans la voiture.

-Ne t'inquiète pas. Elle est partie devant. Llyod lui a promis de la laisser entrer si elle le déposait en même temps. Elle m'a demandé de te ramener, Llyod t'a balancé.
-Hein? Comment ça ?
-Il a dit que tu tenais plus debout et que t'étais tombé dans la douche.
-Le traître.

Intérieurement, Louis remercie tout de même Llyod. Sans lui et sans Orva il aurait marché et ça il sent que c'est au dessus de ses forces. Rien qu'assis dans la voiture ses jambes tremblent et c'est mauvais signe. Il a pourtant pris le temps dans les vestiaires de manger un gâteau pour le sucre, une banane pour le potassium et de boire un yaourt pour le calcium et une grande bouteille d'eau. Mais ça ne change rien, physiquement il est à bout. Il le sent. Il le sait. Il n'a pas été très raisonnable ces derniers temps, dormant peu et se dépensant beaucoup. Mais pourquoi est ce que son corps a-t-il décidé d'abandonner aujourd'hui ? Pourquoi pas demain ? Non il a fallu que ce soit aujourd'hui alors qu'Alice lui a proposé un instant sous la douche. C'est foutu. Cette fois-ci c'est lui qui va devoir lui répondre "pas ce soir" et il va encore être frustré. À croire que cet état ne le quitte plus depuis la soirée où Alice lui a prêté son briquet.
En temps normal Orva n'aurait pas le temps de garer la voiture que Louis aurait déjà bondit. Mais pas ce soir. Il ouvre la portière et sort prudemment. Il fait bien de se tenir à la voiture car il sent des jambes se dérober sous lui. Alby le rattrape de justesse. Louis le remercie et tente de reprendre le contrôle de son corps.

-Je prends ton sac. L'informe son capitaine. Ça va aller pour rentrer ?
-Ouais, ouais. Je vais m'accrocher à la rambarde comme un p'tit vieux.

Louis est surpris, Alby ne l'honore d'aucune remarque sarcastique. Ce n'est pas habituel venant de son ami. C'est qu'il doit vraiment s'inquiéter pour lui. Louis rentre laborieusement à l'intérieur de la maison et prend le temps de respirer en regardant l'escalier qui lui fait face. Pendant quelques secondes il a l'espoir qu'Alice ne soit pas montée mais à la musique qui vient de sa chambre il sait qu'elle est sûrement à l'étage. Il prend donc son courage à une main, l'autre se tenant fermement à la rampe de l'escalier et commence à gravir ce qui lui semble être l'Everest.

C'est en nage et essoufflé qu'il arrive devant sa chambre. Ses jambes lui font souffrir le martyre. Mais pourquoi? Pourquoi? Pourquoi à chaque fois qu'il a une chance de peut-être conclure avec Alice il arrive toujours un truc ? Entre le chat qui a bouffé le pigeon, le coup de fatigue et là, elle va vraiment finir par croire qu'il ne veut pas d'elle. Louis reprend sa respiration et se relève en essayant de tenir debout sans s'appuyer sur la rambarde. C'est laborieux mais sur un malentendu il arrivera peut-être à sauver la face devant Alice. Il réfléchit en regardant sa porte. Est-ce qu'il faut qu'il frappe? Ou il peut rentrer comme ça? Après tout c'est sa chambre. Louis décide d'agir avant que ses jambes prennent la poudre d'escampette. Il ouvre d'un coup la porte et tombe à la renverse, une douleur aiguë lui traversant les deux mollets en même temps.

-Putain !

Alice qui est assise sur le lit se lève en courant pour le rejoindre.

-Louis! Ça va ? LLYOD! Hurle-t-elle vers l'escalier.
-Sous la douche ! Répond l'étudiant.

Ils l'entendent distinctement, heureusement que la chambre de Louis est juste à côté de la salle de bain. Des bruits de pas se font entendre, comme une cavalcade dans l'escalier. Alice se relève précipitamment et enfile une veste. Louis ne comprend pas ce qu'il se passe, les douleurs dans ses mollets l'empêchent de se concentrer. Il sert les dents pour ne pas hurler.

-Il t'arrive quoi ? Questionne Alby en déboulant en trombe dans la chambre.
-Crampes... mollets. Grogne Louis entre ses dents.
-Lequel?
-Les deux.
-Ok. Alby se met à côté de lui et lève sa jambe droite en l'air. Il appuie dessus pour tendre le muscle et faire disparaître la crampe. On fait un pied après l'autre. Tu me dis quand c'est bon pour celui-là. Et tu fais attention. Pas d'autres efforts ce soir.

Louis est gêné qu'Alice assiste à ça. Lui qui voulait faire le guerrier et ne rien dire c'est foutu. Cette dernière ne le quitte pas du regard. Elle s'est assise sur les genoux juste à côté de lui. Il sourit en voyant qu'elle porte un de ses débardeurs large préféré. C'est la deuxième fois qu'elle se sert dans sa penderie et bizarrement ça lui plait bien. Louis grogne en sentant la crampe enfin se dissiper. Il plie le genou plusieurs fois, content de voir que sa jambe ne le fait plus souffrir. Alby attrape l'autre pied et recommence l'opération.

-Je suis désolé. soupire Louis en regardant Alice.
-C'est moi qui suis désolée. J'aurais pas dû te pousser à faire ce match.
-J'aurais pu moins forcer.
-Par contre... Alice se penche pour lui chuchoter à l'oreille. J'ai adoré te voir l'écraser. Elle lui embrasse la joue. C'était vraiment très sexy.
-Je suis toujours dans la pièce. Marmonne Jin.
-Oh ça va. Fais pas ta prude. s'exclame Alice. On sait tous que t'es une pute.
-Alice ! S'exclament Alby et Louis en même temps.

La brune hausse les épaules. Louis sourit. C'est tout à fait Alice ça.

-C'est bon mec. Louis bouge ses jambes. Merci.

Alby lui tend la main et l'aide à se relever. Louis est inquiet de retomber à nouveau mais finalement ça semble être passé. S'il était plus confiant il tenterait de sautiller sur place mais il préfère éviter. Louis n'attend pas de savoir si Alby est sorti de la chambre pour attraper Alice par la taille et prendre possession de ses lèvres. Il en rêve depuis le matin. Son corps réagit bien trop vite pour lui quand la brune est dans les parages. Surtout là de la savoir dans sa chambre.

-J'ai attendu ça toute la journée. Souffle-t-il en l'embrassant.
-Moi aussi. confie Alice.

Pourtant elle se détache de lui et ferme la porte de la chambre. Elle en profite pour enlever la veste qu'elle portait et la mâchoire de Louis tombe en même temps que le vêtement touche le sol. Alice est nue. Enfin pas complètement, mais presque. Le débardeur de Louis est très large et il voit bien qu'en dessous elle n'a pas de soutien gorge. Louis sent une partie de son anatomie durcir instantanément. La brune n'a pas le temps de bouger que Louis la rejoint déjà. Il l'attrape par la taille et la bloque contre la porte tout en lui dévorant les lèvres. Alice glisse ses mains dans son dos en se cambrant, faisant se rencontrer leurs corps. Louis grogne contre ses lèvres. Il dégage les cheveux d'Alice de son épaule avant de descendre ses baisers le long de ses joues, son cou et son épaule. Il glisse une de ses mains sous son débardeur pour toucher sa peau. Au début, il ne glisse que deux doigts contre la peau d'Alice, mais alors qu'il remonte de sa cuisse vers ses hanches, Louis n'est pas sûr de ce qu'il ressent. Il pose sa main à plat et la monte et la descend plusieurs fois. Incrédule, il s'éloigne un peu et la fixe.

-Tu ne portes vraiment rien en dessous de mon débardeur.
-Je me suis dit que ça pourrait te plaire. Hésitante, elle se mord la lèvre inférieure.
-Oh putain oui.

Avant que Louis ne puisse bouger Alice glisse une main sur sa joue et dépose ses lèvres sur les siennes. Son autre main le pousse doucement au niveau du ventre pour le faire reculer. Ses jambes butent contre le bord de son lit. Alice continue à le pousser pour qu'il s'allonge. Louis tente de se redresser Mais Alice fait non en remuant le doigt.

-Alby a dit, pas d'autres efforts. Donc laisse moi faire. Elle lui sourit. J'ai juste besoin que tu enlèves ça pour moi. Dit-elle en tirant sur l'élastique de son short.

Louis déglutit. Il n'ose même pas parler. Il a tellement peur que ce ne soit qu'un rêve et qu'Alice s'évapore ou même change d'avis comme la veille. Pour toute réponse, il lève son bassin pour enlever ses vêtements. Il se retient de réagir en se libérant de son boxer, se sentant beaucoup moins oppressé. Il se redresse pour s'asseoir contre sa tête de lit. Alice s'approche et s'installe à califourchon sur lui. Elle attrape le bord de son T-shirt et lui fait passer au-dessus de la tête. Louis ne se laisse pas faire et enlève à son tour le seul vêtement qu'elle porte. Sa respiration se coupe quand elle se colle à lui. Leurs peaux se touchent, Louis a envie de la caresser partout en même temps il ne sait pas où mettre ses mains pour commencer. Alice ne se fait pas prier. Une de ses mains lui caresse les cheveux, l'autre glisse le long de ses abdos et ses lèvres parcourent ses épaules. Louis retiens un gémissement alors qu'elle ondule du bassin, faisant toucher leurs intimités. Sans bouger le bas de son corps Alice se décale, son regard rencontrant ceux de son partenaire.

-T'en as envie?

Louis jette un coup d'œil à son érection puis un à Alice, ses iris s'assombrissant alors qu'il pense à leur proximité, leur nudité et ce qui va surement se passer.

-A ton avis. Et toi?

Pour seule réponse Alice donne un nouveau coup de bassin.

-A ton avis. Répond-t-elle avec un petit air mutin s'installant sur son visage. T'as de quoi nous protéger?

Louis hoche la tête. Il pose sa main gauche en bas de son dos pour la maintenir contre lui et se penche vers la droite pour attraper un préservatif dans le tiroir de sa table de nuit.

-Tu veux que je t'aide? Demande Alice avec un petit sourire.
-T'as vu tes ongles ? J'aurais trop peur que tu perces la capote.
-Je ne pensais pas forcément à mes mains.

Louis déglutit. Il a bien compris ce qu'elle insinue là? Il plonge son regard dans le sien et bas plusieurs fois des paupières comme pour s'assurer que ce n'est pas un rêve. Depuis le temps qu'il attend d'avoir Alice dans son lit et la elle lui fait en plus des propositions digne d'un de ses rêves les plus érotique. Il pensait qu'Alice ne pourrait pas plus lui plaire ou plus lui donner envie d'elle mais il avait tort. Louis dépose ses lèvres sur celle de la brune. Elle répond rapidement en laissant leurs langues jouer entre elles. Louis glisse une de ses mains entre eux deux et se maudit de ne pas savoir enfiler un préservatif à une seule main ou même sans regarder. Il se trouve donc obligé de rompre leur baiser. Mais Alice ne le laisse pas faire et d'un doigt sur le menton lui relève la tête pour l'embrasser à nouveau. Elle laisse ses lèvres glisser sur son corps commençant par sa gorge et petit à petit sur les tatouages qu'il a sur le torse. Louis laisse sa tête retomber en arrière, se cognant au mur. Il le remarque à peine. La bouche d'Alice parcourant son corps lui faisant perdre pied. Des coups frappés à la porte font reconnecter Louis à la réalité.

-Alice t'es toujours là ?

Il grogne en reconnaissant la voix de Llyod.

-Putain il veut quoi? Grogne Louis.
-Je suis là. répond Alice en se redressant elle s'assoit à nouveau à califourchon sur les genoux de Louis. Désolée ce sera pour une autre fois. Ajoute-t-elle en chuchotant à son oreille.

Louis fait malgré lui la moue déçue. Il a l'impression qu'avec Alice il n'y arrivera jamais. Il y a toujours quelque chose pour les interrompre ou les empêcher de coucher ensemble. Il dépose le préservatif sur la table de nuit, las de la situation.

-Tu fais quoi ? S'inquiète Alice.
-T'as dit une prochaine fois.
-Je parlais de ma bouche. Elle jette un regard ennuyé vers la porte. Depuis le temps que j'attends c'est hors de question qu'il nous interrompe.

Alice s'installe un peu plus confortablement sur ses cuisses tout en se surélevant de façon à ce que Louis puisse glisser ses mains entre eux et enfiler la protection. Cette nouvelle position lui offre une vue imprenable sur les seins d'Alice. Il se concentre dessus pour ne pas perdre de vigueur tout en s'activant.

-Alice ? Llyod doit se douter qu'il dérange car sa voix se fait plus hésitante.
-Qu'est ce que tu veux?

Louis sourit si son coéquipier n'a pas compris qu'il dérange à l'intonation de la réponse c'est que c'est le roi des cons. Louis essaye de ne pas y penser. Ayant enfin fini de se débattre avec le préservatif, il pose une main sur un des seins d'Alice, prenant soin de l'autre avec sa bouche, et pose la deuxième dans sa chute de rein. Alice se cambre contre lui, elle qui lui caressait les cheveux en attendant qu'il soit prêt lui tire une mèche en bougeant.

-Euh... j'ai un problème de maths que j'arrive pas à résoudre. Apparemment Llyod est le roi des cons.
-Je...

Louis mécontent de l'intervention de Llyod guide Alice au-dessus de lui pour pouvoir se glisser en elle. Espérant obtenir un gémissement, il l'embrasse pour ne pas qu'elle soit trop bruyante. Elle sourit contre sa bouche et descend doucement le bassin jusqu'à ce qu'il soit en elle entièrement. Leurs souffles se coupent. Louis descend ses lèvres pour embrasser Alice partout où ça lui est accessible.

-Alice ?
-Je suis un peu occupée. Ll...

Elle allait prononcer le prénom de son interlocuteur mais Louis l'interrompt d'un coup de rein. Elle lui lance un regard enflammé alors qu'un gémissement lui échappe.

-Oh merde. Pardon.

Ils entendent des pas qui s'éloignent. Louis en déduit que Llyod a compris et est parti.

-Pas trop tôt. Grogne-t-il.
-Enfin. Souffle Alice en même temps.

Alice croise ses bras dans la nuque de Louis et initie de lents mouvements de vas et viens tout en accrochant son regard dans celui azur face à elle. Louis tente de ne pas fermer les yeux malgré le plaisir intense qu'elle lui procure. Il approche ses lèvres de sa gorge et l'embrasse délicatement. Depuis qu'il a goûté à sa peau c'est comme une drogue, il ne peut plus s'en passer. Il pourrait passer sa journée à parcourir son corps de ses lèvres. Alice augmente doucement le rythme de ses mouvements. Louis profite d'être en dessous pour balader ses mains sur le corps de l'étudiante. C'est rare pour lui de ne pas avoir le contrôle et il compte bien en savourer chaque seconde. Sa partenaire se mord la lèvre inférieure quand ses doigts viennent jouer avec le bout de ses seins. Il voit bien qu'elle retient tous les sons qu'elle aimerait faire et qu'il adorerait entendre. Mais vu l'épaisseur des murs et la proximité de ses coéquipiers, Louis est content qu'elle tente de se faire discrète. Il préfère garder ses gémissements rien que pour lui, une autre fois. Une autre fois. Cette pensée le trouble et irradie tout son corps. Non ! Pas tout de suite ! Il tente de chasser l'orgasme qui arrive lentement. C'est hors de question. Pas aussi vite. Ou en tout cas pas lui en premier.
La bouche de Louis vient remplacer une de ses mains car il déplace cette dernière entre eux deux. Alice rejette la tête en arrière. Canalisant du mieux qu'elle peut le plaisir qu'elle sent monter en elle. Un gémissement lui échappe cependant quand les doigts de Louis trouvent son clitoris. Elle se mord la paume alors qu'il commence une douce torture en rythme avec ses coups de bassin.
Leurs corps deviennent bouillants, leurs gestes un peu plus brouillons. Louis attrape la nuque d'Alice pour qu'elle le regarde à nouveau et que leurs lèvres se joignent. Leur baiser est désordonné. En retenant un énième gémissement, Alice mord la lèvre de Louis. S'en est trop pour lui, l'orgasme qui lui caressait la colonne vertébrale depuis plusieurs minutes prend possession de son corps. Il sent Alice se contracter autour de lui au même moment. Il relève les yeux et ne peut s'empêcher de sourire en la voyant se mordre la main pour qu'aucun son ne remplisse la pièce.
Épuisé Louis s'appuie à nouveau contre le mur qui lui sert de tête de lit. Alice s'affale contre lui, à bout de souffle, le front contre son épaule. Louis l'entoure de ses bras, profitant de l'étreinte. Alice se redresse un peu, lui permettant de se retirer et d'enlever la protection. Elle reste tout de même lovée contre lui. Louis pose son menton sur le sommet de sa tête. Il en a rêvé pendant si longtemps. Et il est loin d'être déçu. Il regarde la main de l'étudiante qu'elle a posée sur son torse. Il l'attrape et la caresse doucement.

-Tu vas avoir une marque. Remarque-t-il en voyant la trace de ses dents.

Alice tourne sa main pour regarder puis la repose sur son torse.

-C'est pas grave. Elle hausse les épaules. C'était ça ou je te mordais toi, ou...

Elle fait un signe vague au lieu de finir sa phrase mais Louis comprend ce qu'elle veut dire. Même si le peu de gémissement qu'il a entendu lui ont ravi les oreilles, il est bien content qu'elle ait fait attention à ne pas être trop bruyante.

-Bon. Alice souffle et se relève. Je vais aller aider Llyod avec ses maths.

Elle se met debout et part en quête de ses affaires. Louis tente de la retenir et tend la main vers elle. Il n'est pas assez rapide et n'arrive pas à trouver la force de se relever pour l'attraper. Tout en enfilant son tanga, Alice se tourne vers lui.

-T'as l'air épuisé !
-Je suis mort. Confie Louis.
-Repose toi. Elle lui embrasse d'abord le front puis rapidement les lèvres. On se voit demain ?
-Sans faute !

Alice finit de s'habiller. Elle lui fait un clin d'œil en glissant son débardeur dans son sac. Si elle s'amuse comme ça à lui piquer ses fringues, il a intérêt à remplir sa penderie.

-Alice. L'interpelle-t-il avant qu'elle sorte. Xoxo. Ajoute-t-il avant de lui lancer un baiser.
-Bonne nuit Louis.

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