Chapitre 4 : Ces enfants d'un autre monde

Il sortit de son sommeil sans ouvrir les yeux. 

Serait-il comme par hasard, revenu dans son monde ? N'était-ce qu'un rêve ? Il voulait que tout cela cesse... 

En ouvrant les yeux doucement, il vit un petit visage joufflu à quelques centimètres du sien. Les yeux clos, le souffle régulier, le petit garçon dormait. Il avait ses cheveux à lui. Il ne put réprimer un sourire. Son nez était tout petit et ses joues naturellement roses. Quel âge avait-il ? 4 ans ? 5 ans ?

Il avait du mal à élever Sarada et avait disparu durant son enfance, et voilà que dans ce monde il élevait 3 enfants... Quel genre d'homme pouvait-il bien être ici ?

- « Hikari !? »

C'était la voix d'Hinata, elle était dans l'autre chambre. « Hikari... Voilà donc ton nom ! » se dit Sasuke.

- « Il est ici ! » dit-il d'une voix forte pour que la mère l'entende.

Elle accourut jusqu'à la chambre et son visage marqua une expression de soulagement en découvrant son fils endormi.

- « Je suis désolée... Je l'avais pourtant mis dans son lit... » s'excusa Hinata.

Sasuke ne dit rien, il ne voyait aucun mal à tout ça.

- « Il a l'habitude de faire la sieste avec toi... Enfin, avec son père, quand il est là... » expliqua Hinata gênée.

Elle alla prendre l'enfant mais Sasuke posa la main sur son bras pour la retenir. Et tout en fixant l'enfant il murmura,

- « Laisse-le là... ! »

Hinata hocha la tête. Même s'il n'était pas la même personne, leur cœur était semblable.

- « Le dîner va être bientôt prêt... » dit-elle en quittant la pièce.

Sasuke acquiesça sans lever les yeux vers elle.



Il descendit quelques instants après. Et arrivant dans la salle à manger il vit que la table était dressée mais qu'il n'y avait aucune trace des deux adolescents.

- « Ils ne sont pas encore rentrés » dit Hinata scrutant l'extérieur depuis la baie vitrée.

Il s'approcha d'elle et vit le jardin de nuit. Il n'y avait pas vraiment fait attention auparavant. Un bassin était éclairé grâce à de petites lanternes en pierre, et il remarquait les fleurs plantées avec soin, des lys, des tournesols et des gerberas... Voilà une maison de famille où il faisait bon vivre, le Sasuke d'ici avait de la chance.

- « Je vais aller les chercher ! » s'exclama la mère de famille inquiète.

- « Non ! » dit-il en la retenant par le poignet.

Elle le fixa sans comprendre. Le regard de l'homme en face d'elle, était dur et directif.

- « Je m'en occupe... »


Il était en route pour aller retrouver sa progéniture d'ici. Hinata lui avait dit qu'il les trouverait surement à la rivière, là où il s'entraînait avec son père quand il était petit. « Alors, son autre leur transmettait son héritage avec ses souvenirs... » 

Il les retrouva assis sur un ponton mais quand ils l'aperçurent, ils s'enfuirent. Il accéléra subitement et apparut devant une Hotaru qui faillit trébucher. 

De son avant-bras, il cala de justesse un coup de pied d'Arata, qui enchaîna avec un second que Sasuke évita. « Rapide ! »

Hotaru arriva vers lui avec un coup de poing qu'il arrêta de la main tout en l'éjectant quelques mètres plus loin. Arata arriva à toute vitesse et se baissa pour lui donner un coup de pied au tibia, il l'évita en sautant en arrière et se retrouva à la surface de l'eau. Il constata qu'Arata était resté sur un genou, une lueur rouge animait ses pupilles. « Sharingan ! »

Sa sœur, se positionna derrière lui et ensemble, ils combinaient des mudras... Sasuke entendit alors ces fameux mots à deux voix,

« KATON ! GOKAKYU NO JUTSU ! »

Leurs boules de feu se combinèrent et en formèrent une immense, Sasuke ne put s'empêcher de sourire face à ce tableau tellement « Uchiha » !

Il dut répliquer rapidement et s'élançant vers le haut, il survola la boule de feu combinée, puis, prenant son souffle aussi, entama,

« KATON ! GOKAKYU NO JUTSU ! »

La boule de feu qui sortit de son souffle fut aussi grosse voire plus que celle du frère et de la soeur. Le choc causé par les deux jutsus au-dessus de l'eau, créa un mini tsunami qui éclaboussa toute la berge, dont les deux enfants.

Sasuke arriva lentement vers eux s'attendant à une autre réplique, mais le jeune garçon se releva, trempé, avec un sourire.

- « En tout cas... Tu es aussi fort que notre père ! » avoua Arata.

Sasuke sourit aussi et s'approcha d'eux.

- « Hmh ! Et votre père vous a bien entraîné ! »

Il déposa sa main sur l'épaule du jeune homme et dit,

- « Il faudrait mieux rentrer tout de suite. Si vous restez trempés ainsi et que vous attrapiez froid... Votre mère risque de me passer un savon...  »

L'adolescent acquiesça et prit la route. Il s'arrêta un instant et se tourna vers sa sœur. Elle détournait le visage d'eux. Il savait qu'elle ne l'écouterait pas. Il reprit son chemin la laissant avec l'homme en noir.

La jeune fille ne bougeait pas. Sasuke se tut. Que devait-il dire ?


- « Mon père... » commença-t-elle.

Il la fixa, surpris de la voir lui adresser la parole.

- « Hier soir je lui ai dit qu'il était nul et que je pouvais me passer de lui ! » avoua-t-elle alors que de grosses larmes jaillirent de ses yeux noirs de jais.

- « Mais... Mais c'est pas vrai ! Je... Je... » essaya-t-elle de continuer mais elle avait du mal à parler à travers ses larmes.

Elle fut surprise de sentir l'homme qu'elle prenait quelques heures encore pour son père, auprès d'elle, la main posée sur sa tête. Elle ne réfléchit pas et le serrât à la taille. Elle pleura toutes les larmes de son petit corps, regrettant les mots durs qu'elle avait prononcés envers son vrai père.

Sasuke ne bougea pas, ne dit rien... Il accueillait, c'est tout... Il ne se doutait pas que c'était tout ce dont avait besoin l'adolescente.


Ils rentrèrent, se lavèrent et se changèrent. Hikari était réveillé et tous dinèrent tranquillement. La discussion n'était pas tellement animée mais les enfants avaient l'impression de dîner avec leur père. Car l'homme assis à leur table, en plus d'avoir le même physique, avait le même regard, les mêmes gestes, le même petit sourire discret. 

La seule chose qui le différenciait était qu'il évitait de regarder leur mère. Il fixait ses mains, ses gestes mais pas son visage. Ils étaient jeunes mais ça, ils pouvaient le voir aisément. Car leur père à eux, bien qu'avare en mots et en gestes affectifs, ne pouvait cacher ses sentiments à l'égard de sa femme. Tout se voyait dans son regard, dans la manière dont il posait les yeux sur elle.

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