Chapitre 33 : Empty eyes
J'ouvrais les yeux et la première chose que je vis fut les yeux verts de Hazel.
_Tu vas bien ?
Je me levais. J'avais mal à la tête. Je scruttais la pièce dans laquelle on était. Une prison étroite.
J'étais allongé sur un espèce de lit qui ressemblait plus à une planche de bois. Hazel était assise près de moi.
_Mais....où est ce qu'on est ?
_Dans la prison de Kyu. Sur l'île de Kyu. C'est une île où vont les prisonniers les plus dangereux.
_Mais...on a rien..ouch....j'ai toujours mal à la tête.
_C'est pas vrai ! Cria une troisième voix que je connaissais bien.
Je me tournais pour voir Matt qui s'acharnait sur les barreaux.
_Ce truc veut pas se casser !
Il martela ses poings sur les barreaux.
Ses mains étaient maintenant en sang.
Affolée, je me levais pour lui intimer d'arrêter avant de ses casser les phalanges. Il me repoussa si violemment que je tombais par terre.
_Et toi tu me laisses tranquille ! C'est à cause de toi si on est dans ce merdier là ! Tu croyais quoi ? Qu'on allait juste passer inaperçu avec la photo de Georgie avec nous et toutes les preuves des autres meurtres !
J'avais horriblement mal à la tête, je ne pouvais même pas lui répondre.
_Merde merde et merde ! J'aurais jamais dû vous suivre dans votre délire bande d'idiots !
_Ça suffit Matt ! Ce qui est fait est fait ! Dit Hazel.
_Toi la ferme ! Tu parais gentille et tout mais t'es la seule à nous cacher tes origines ! Qui nous dit que t'es pas la tueuse de Georgie ?!
Je me levais et me dirigeais vers Matt.
Je le giflais.
_Tu n'as pas le droit de parler à Hazel de cette façon.
Hazel se mit la main sur la bouche. Je savais que Matt allait juste me casser la gueule. Je fermis les yeux très forts en attendant le coup fatal.
Matt se frotta la joue en me jetant un regard noir. Je tremblais de tout mon corps.
S'il pouvait défier un prof et casser une porte avec sa main, j'allais être sérieusement amoché.
Il leva son bras pour me donner un coup mémorable :
_Ça Rachel tu vas le regretter...
Soudain on ouvrit la porte du cachot.
Matt arrêta son coup juste à quelques millimètres de mon visage.
C'était Gargantua !
Il sourit de sa peau bleuâtre et Matt haussa les sourcils.
_Guaga ? Mais qu'est ce que tu fais là ?
_La ferme abruti, je vous ai sorti d'un beau pétrin cette fois. Les caméras témoignent que c'était une fille avec les cheveux noirs qui a fait le coup. Elle a réussi à détruire les caméras mais on a appelé un expert en informatique qui nous a tout réparé.
_Alors on est libre, soupirais-je de joie.
Ça ne faisait que 15 minutes que j'étais ici et pourtant je suffoquais déjà.
Hazel était moins joyeuse. Car on avait la preuve que c'était bel et bien Miranda qui avait fait le coup.
Je lui pris la main et je la serrais fort. Elle avait pourtant l'air tellement triste. Ses courts cheveux blonds se balançaient de de droite à gauche seul son habituel bandeau avec des oreilles de chats lui serrait la tête.
On sortit de la cellule et Gargantua nous guida à l'extérieur. En chemin, on pouvais apercevoir les différentes cellules, les prisonniers à l'intérieur criaient d'une voix suppliante de les laisser sortir. Je pouvais les comprendre, cette cellule avait quelque chose qui avait de quoi vous rendre fou. Ce spectacle était affreux.
Et pourtant à mesure où on approchait de la fin de cet interminable tunnel de cellules retenant des hors la loi, j'avais l'impression de laisser quelque chose derrière moi.
Cette impression s'accentua quand soudain je me rendis compte de quelque chose.
J'avais oublié mon collier MoonDrop dans la cellule !
Je le dis rapidement à Gargantua.
Il soupira puis me dit de le ramener rapidement. Je partis en rétorquant que je connaissais le chemin.
Je respirais difficilement, je n'aimais pas voir ces êtres humains crier dans leur cellules qu'on les libèrent. On se croirait dans un asile pour les fous. Je plaignais les gardiens de cellules qui devaient écouter leur plaintes à longueur de journée.
J'arrivais enfin vers ma cellule, enfin mon ancien cellule. Je me dirigeais vers le lit. J'étais sûre qu'il était tombé ici.
Il n'y avait rien.
Je n'arrêtais pas de chercher désespérée. Si je ne le retrouvais pas je ne pourrais pas réactiver mon Spelya aussi efficacement et on me renverrait de L'Académie ! Je retournerais sur Terre avec les regrets de ne pas avoir pu sauver mon amie Elisa de la mort...
_C'est ça que tu cherches ?
Je me tournais vers cette voix masculine. Elle était sensuelle, douce et en même temps ferme, la voix du diable en personne.
Il y avait un garçon, de mon âge à peu près. Il portait un long manteau noir et avait des cheveux de cendre.
Je n'arrivais qu'à distinguer son sourire carnassier. Il brandit de sa main mon collier.
Je sortis de ma cellule pour me coller aux barreaux de la sienne.
_Rends la moi !
Il joua avec, je ne pouvais toujours pas distinguer son visage vu qu'il se tenait dans l'ombre et qu'il ne portait que du noir. Il était assis sur son lit de pierre et semblait examiner mon collier.
_Du MoonDrop...ce collier vaut de la fortune...comment une novice comme toi a pu l'avoir ?
Il se pencha pour mieux distinguer ce collier.
Il tourna sa tête vers moi, il affichait toujours ce sourire moqueur.
Je voulais vraiment l'étrangler. Non mais il se prenait pour qui ?
Soudain quelque chose me titilla.
Mais...mon collier était dans ma cellule, et même si elle était ouverte comment il a pu sortir de la sienne ?!
_Bonne question, dit-il.
Je sursautais, il avait lu dans mes pensées.
_Mais j'ai bloqué mes pensées, comment tu as pu ...
_Ces petits sortilèges de pacotille ne fonctionnent pas avec moi.
Je me tus. Il était impressionnant et quelque chose en lui me fit glacer le dos.
Il se leva et jeta mon collier sauvagement par terre près de moi.
_Ce machin ne m'intéresse pas.
Je repris mon collier rapidement. Je me sentais stupide.
Il s'endormit sur son lit en me tournant le dos.
J'étais vraiment dégoûtée d'avoir été amadouée comme ça.
_J'espère que tu croupiras en prison jusqu'à la fin de tes jours !
Je me retournais pour partir quand mes pieds se figèrent dans le sol.
Oh non, je ne pouvais plus bouger ! Il m'avait paralysé !
J'entendis son rire diabolique. Je me tournais en tremblant vers sa direction.
Le lit était vide.
Soudain je sentis comme si cette prison se rétrécissait. Je suffoquais.
Je me retournais partout en tremblant. Il avait disparu.
J'avais peur. Oui j'étais effrayée par lui.
Mes pieds étaient toujours coincés sur le sol. Je voulais m'enfuir, partir loin de lui. Il me faisait peur.
Puis soudain il apparut devant moi.
Je ne pus que voir des yeux bleus marine.
Des yeux profonds et vides.
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