18 - Il faut faire un choix 🌕
— 259 200...soufflé-je.
J'inspire profondément puis expire lentement par la bouche. Je regarde le plafond, dans ce silence morbide. Trois foutus jours que Max et moi sommes coincés. C'est tout de même sacrément ironique quand on y pense.
Je décide de tuer mon frère mais comme je suis quelqu'un d'indécis, finalement je décide de lui donner une deuxième chance, mais finalement alors que je décide en plus de ça de retourner ma veste contre mon violeur de père, me voilà kidnappé par une superbe femme qui en fait est une scientifique folle à la recherche du remède parfait contre l'humanité.
Trois jours.
259 200 secondes.
— Maximilien ? Tu m'entends ?
Je cligne plusieurs fois des paupières avant de l'entendre grommeler.
— Laisse-moi dormir, entends-je de l'autre côté du mur.
— On doit songer à une évasion.
— Je suis devenu borgne.
Je pouffe de rire puis me mord les lèvres.
— Putain Max... te voilà pirate.
— Ta gueule.
Je souris et fais claquer ma langue contre mon palais. Durant ces trois jours, nous n'avons pas eu à manger. Mathilde souhaite savoir si nos corps supportent ou non la famine et évidemment que oui.
Le premier jour, j'ai bien failli me transformer. Ma douleur était intense et insoutenable. Je tentais par tous les moyens de contenir le loup. C'est Max qui a su me canaliser.
« Inspire et expire, Marius. Tu es un alpha, tu es celui qui contrôle le mieux la bête en toi. Pense à Monroe, pense à ta fille, pense à la joie qu'elle ressentira en te retrouvant. Pense à tous vos moments passés ensemble. Tu peux le faire ! Tu peux y arriver ! Si tu ne le fais ni pour toi ni pour moi, fais le pour elles. »
Et ça avait fonctionné. J'ai fini par me calmer, la bête aussi et j'ai évité de justesse une transformation qui nous aurait coûté la vie. J'ai donc décidé d'arrêter de me débattre, les flashs et les ultrasons font en fait réagir la créature qui m'habite, cependant je ne pense pas que Mathilde le sache.
Les deux autres jours, elle m'a piqué à certains endroits. Elle a pris de mon sang, elle m'a arraché une dent pour voir si une nouvelle poussait mais mauvaise nouvelle, ce n'est pas le cas. En ce qui concerne les ongles, ils repoussent rapidement. La douleur est intense, poignante mais je sais supporter cela quand on sait que j'ai survécu à la chute d'une falaise et un poignard au milieu du dos. Plus grand chose ne peut m'atteindre. La torture ne me fait plus rien. La réelle torture serait de devoir regarder Monroe ou mon enfant mourir.
J'entends du bruit dans la pièce de Max, puis Mathilde qui lui explique qu'elle va le détacher.
— Je vais vous détacher Max, ce sera donc une confiance réciproque qui devra s'installer. Je vais vous offrir une chambre individuelle, une salle de bain et un repas de votre choix. Mais pour cela, je dois être certaine que vous ne tenterez rien.
— Vous m'avez crevé un œil espèce de vieille sorcière !
Je souris, ça c'est mon frère !
— Si je vous relâche et que vous me tuez, alors votre frère Marius mourra.
Un silence s'installe alors je tends d'autant plus l'oreille.
— J'ai également cru comprendre que si vous mourez ou que lui meurt, vous vous entraînez mutuellement dans votre chute. Ce qui serait vraiment dommage. Mes collaborateurs sont prêts à lâcher le gaz asphyxiant, les flashs et les ultrasons dans la pièce de votre frère si vous tentez quoi que ce soit. Est-ce que tout est clair pour vous, Max ?
Quelle vieille folle.
— Oui, répond mon frère.
J'entends alors ses liens se défaire d'une façon automatique. Probablement un mécanisme de scientifique à la con. Puis plus aucun son ne parvient à mes oreilles. J'attends un petit peu mais personne ne vient me voir.
— Max ? T'es là ?
Je n'ai aucune réponse.
— Y'a quelqu'un ?
Évidemment, je parle tout seul. Je pousse un profond soupir et ferme les yeux. Ce qui me renvoie dans notre chalet. Nous étions dehors à ce moment là, je m'en souviens et je montrais à Monroe comment couper une bûche de bois en deux. Comment bien tenir la hache et l'abattre sur la bûche pour la fendre.
Je me souviens de son regard et son sourire alors qu'au fond, elle était meurtrie par ce qu'avait fait Gabriel, il l'a bafouée, salie, humiliée. Pourtant, elle était parvenue après plusieurs semaines à me laisser l'approcher, la toucher, l'embrasser.
Je lui avais fait prendre la hache, je m'étais placé derrière elle et je l'avais aidée à la lever. En réalité, elle n'avait pas besoin de ce coup de main. Les loups ont de la force et Monroe était un alpha en devenir. Mais c'était le plaisir de sentir sa chaleur corporelle contre la mienne.
Elle avait réussi à fendre ce morceau de bois, et elle avait été le ranger avec tous les autres sur le coin du chalet. C'était ici que je les stockais et j'adorais faire un feu, écouter les flammes qui crépitaient, l'odeur du bois qui cramait, même l'été, dehors, sous les étoiles.
Je m'étais posté derrière elle, j'avais enroulé mes bras autour d'elle pour la plaquer contre moi et j'avais déposé un baiser sur sa nuque. J'avais pu voir ses poils se hérisser sur son corps t mon contact.
— Tu es forte, lui avais-je murmurer.
— Je suis faible avec toi près de moi, avait-elle rétorqué en se frottant à moi.
Je n'avais su rester de marbre. Sentir son corps contre le mien rendait tous mes sens incontrôlables. J'aime les femmes. Mais ce que notre âme ressent est encore plus puissant. Elle avait agrippé sa main sur ma nuque et relevé la tête vers moi. Je l'avais embrassé avec ardeur, puis elle s'était ensuite appuyée sur le bois fraîchement coupé, son dos cambré et...
— Marius !
J'ouvre les yeux en sursaut et cligne des paupières pour m'habituer à la clarté de la pièce.
— Je vais vous détacher, cependant tout comme j'ai dit à votre frère...
— Ouais ouais, si je tente quoi que ce soit vous allez me tuer ou le tuer mais de toute façon ça revient au même, bla-bla-bla... l'interromps-je.
Elle me fixe un instant, penchée au dessus de moi.
— Vous avez entendu ?
— J'ai l'ouïe fine, Mathilde.
— Et je suppose que vous êtes intelligent ?
— J'essaie de temps en temps.
— Dans ce cas vous ne ferez rien de stupide.
— Ça ne dépendra que de vous, Mathilde.
— Arrêtez de...
Elle ne termine pas sa phrase, soupire et finalement, elle me libère. Les pointes enfoncées dans mes tempes se retirent enfin, ce qui me provoque un soulagement presque aussi bon qu'un orgasme. Mes bras et mes jambes sont eux aussi libérés alors je me lève. Au début, la tête me tourne légèrement, j'appuie ma main sur le mur à côté de moi tandis que Mathilde, par réflexe, me soutient. Si je tombe, elle tombe avec moi. C'est une femme vraiment petite, je doute cruellement de sa force physique.
— Je peux tenir sur mes jambes tout seul, grogné-je.
Elle me lâche, remet bien sa blouse blanche tandis que je me rends compte que je n'ai qu'un pantalon. Je n'ai plus mon t-shirt.
— Et bien, vous vous êtes fait plaisir madame la scientifique, déclaré-je en trainant des pieds vers la porte blanche sans même l'attendre.
Je n'entends aucune réponse alors je me tourne vers elle. Elle me fixait visiblement et elle hausse les sourcils et se reprend lorsqu'elle constate que c'est moi qui la regarde à présent.
— Excusez-moi je... je me demandais ce que c'était que toutes ces cicatrices dans votre dos.
Entre le poignard, et les coups de fouet de Gabriel, je suppose que ce ne doit pas être très joli à voir. Sur mon torse, les cicatrices sont présentes mais probablement moins tape à l'œil, sauf cette balle d'argent qui avait bien failli me coûter la vie.
— Vous voyez Mathilde , nous guérissons rapidement mais les plaies trop profondes, elles ne disparaissent jamais complètement. Ça nous permet un petit rappel de temps en temps... nous restons mortels.
Elle passe une mèche de ses cheveux derrière son oreille et passe devant moi pour ouvrir la porte avec son badge. Nous marchons ensuite dans un long couloir désert, prenons un ascenseur et je me retrouve dans un étage ressemblant à celui d'un hôtel. Le sol est en moquette, les murs couleur chair... Elle ouvre une nouvelle porte et me laisse entrer dans cette jolie chambre dotée d'une salle de bain et même d'une télé. Je hausse les sourcils et croise les bras tout en me tournant vers elle.
— À quoi ça sert tout ça ? Demandé-je.
— Je ne suis pas votre ennemie.
Je secoue la tête et me masse les globes oculaires.
— Non, évidemment... vous n'avez pas crevé l'œil de mon frère, vous ne nous avez pas kidnappé et torturé contre notre gré... c'est vrai que c'est très amical.
Elle me fixe, la main sur la poignée de la chambre. Je devrais me jeter sur elle mais j'ai repéré les caméras de surveillance. Si je tente quoi que ce soit, je suppose que Max en prendra pour son grade. Je vais, pour une fois et ce sera probablement la seule fois de ma vie, rester calme et ne pas laisser mon impulsivité prendre des décisions à ma place. Il se pourrait que ça nous évite bien des catastrophes.
— Je sais ce que vous pensez Marius, mais vous ne m'auriez jamais suivie sinon.
— Vous avez raison, c'est dans notre droit.
— La science est importante pour la préservation de l'espèce humaine.
— Vous parlez comme un robot.
— Je m'intéresse à vous.
— Non, rétorqué-je aussitôt ce qui la surprend. Tout ça là... c'est dans votre propre intérêt. Pas le notre. Vous ne comprenez rien, j'en ai strictement rien à faire de ces humains, de leurs cancers, de leurs maladies. Ce n'est pas mon problème. On naît comme on est, il faut savoir l'accepter.
Elle ne dit rien puis finalement elle relève le menton.
— Je vous attends pour le dîner, quelqu'un vous y escortera. Allez vous douchez, vous ne sentez pas très bon.
— Venez donc me frotter le dos.
— Non, j'ai bien mieux à faire.
Sur ces mots cinglants, elle ferme la porte et j'entends le verrou après son départ. Dans cette pièce, il n'y a aucune fenêtre. Il y a deux caméras dans les angles et dans la salle de bain, il y en a une également. Alors je détache mon pantalon, le baisse et me tourne vers cette caméra. Je ne porte que rarement des caleçons, et puisqu'ils aiment filmer leurs invités, qu'ils se fassent plaisir.
— Alors le dégueulasse qui nous mate nous doucher, ça te convient ou tu préfères peut-être voir mon cul ?
Tout en soupirant je monte néanmoins dans la douche et prends plaisir à me décrasser. Je frotte mes cheveux, sous mes ongles et à la fois avec cette douche, j'ai l'impression de me laver de toutes traces de Gabriel. Il m'a presque lavé le cerveau mais finalement, ce lien lunaire m'a aidé à revenir à la raison. Il y a certains bénéfices dans tout ça même s'ils sont minimes.
Une fois prêt, j'enfile le pyjama marron qu'on m'a gentiment confié, passe ma main dans mes cheveux mouillés pour les laisser en arrière. Dieu merci, ils commencent enfin à repousser et j'ouvre la porte de la chambre pour faire face à un G.I Joe qui m'escorte jusqu'à une grande salle de réfectoire qui ne compte que Max et Mathilde, et évidement quelques gardes ici et là.
Je m'assois à côté de mon frère et fixe Mathilde. Max a déjà fini le contenu de son assiette. Je regarde la mienne et je vois un coeur de bœuf, un énorme morceau de cœur, cru et saignant. Instantanément, mon estomac se met à grogner et ce assez fort pour qu'elle l'entende. Je relève mes yeux vers elle.
— Max m'a dit que c'était ce que vous souhaitiez manger tous les deux, le plus souvent possible. C'est un menu... pour le moins étonnant mais, je préfère vous savoir en bonne santé.
Je me pince les lèvres et jette un coup d'œil à mon frère. Il arbore un œil brun et un œil blanc à présent. Évidemment que sa plaie a cicatrisé mais jamais plus il ne verra de son œil gauche.
— J'ai parlé avec elle Marius, commence Max.
Je pose mes mains à plat sur la table, tout en contrôlant mon humeur.
— D'accord et donc ? Vous êtes meilleurs amis maintenant ?
Max se gratte la barbe et esquisse un faible sourire.
— Non. Mathilde est chercheuse, scientifique et...
— Je le sais déjà.
— Elle ne cherche pas à nous nuire.
— Le fabuleux et sage Max a parlé !
Je ne supporte ni les humains ni les chasseurs et ça tombe bien, ils entrent tous dans la même catégorie : le dîner.
— Je cherche à guérir les cancers, les maladies cardiovasculaires, auto-immunes, l'arthrose, et même les fractures, les blessures cutanées...
Je ne réponds rien. L'odeur de ce cœur m'appelle et m'aguiche sévèrement mais je n'ai pas envie de lui montrer que je coopère.
— D'accord, vous cherchez à aider tous ces pauvres gens qui souffrent... et du coup nous on doit subir des coupures, des yeux crevés et autres expériences malsaines pour la science, la médecine et tout le reste ? Soufflé-je.
— J'aurais besoin de faire des tests évidemment. Je voudrais pouvoir faire des prélèvements sur vous, et aussi... vous injecter les virus... voir comment le corps réagit, c'est ça la science...
— C'est extrêmement égoïste.
Elle baisse les yeux un instant et prend son verre d'eau pour en boire une gorgée et laisser une trace de rouge à lèvre sur le verre.
— Je ne veux pas vous garder captifs. Alors... j'en ai déjà discuté avec votre frère... je n'ai besoin que d'un seul d'entre vous. L'autre est libre.
Je jette un coup d'œil à Max qui me regarde, attendant une réaction de ma part mais au final, il a beau avoir un œil blanc, je lis directement ce qu'il cherche à me dire. J'attrape mon assiette et la jette contre le mur, le cœur y laisse une trace de sang pour s'écrase sur le sol. Je me suis levé d'un bond, les gardes sont à l'affût, la main sur leur arme, Max aussi s'est levé et Mathilde fait de même tout doucement. Je lis dans ses yeux une certaine crainte.
— Marius... commence-t-elle.
— Max... je sais ce que tu es en train de faire ! Mais il est hors de question que je te laisse ici.
— J'ai promis à Monroe de te ramener...
Je me tourne vers lui, les sourcils froncés.
— Je ne te laisse pas ici ! Ils vont te torturer !
— Je sais... mais j'ai envie de tenir ma promesse... je veux qu'elle puisse voir que j'ai changé.
Je secoue la tête et fais les cents pas tout en me frottant le visage.
— Non, non... je ne peux pas te laisser là.
— Pourquoi ?
— Parce que je ne veux pas te retrouver brisé ! Déclaré-je en le fusillant du regard. Je sais que t'es mon grand frère et que... que tu veux me protéger, mais Max...
Je le regarde un instant, je sens mon cœur lourd.
— Je suis brisé moi... il ne faut pas que tu deviennes comme ça.
— Justement, tu pourrais les retrouver et...
— Non... s'il te plaît, ne dis rien.
Je ne peux pas le laisser ici. J'ai été torturé et ce toute ma vie alors je sais ce que c'est que de souffrir perpétuellement, physiquement ou moralement. Max n'a pas connu la moitié des souffrances que j'ai traversé et si cela lui arrivait, alors nous serions deux monstres incontrôlables. Je ne suis pas quelqu'un de bienveillant mais cette fois, je ne peux pas laisser mon frère là-dedans. Peut-être que ce sera ma Rédemption à moi. Celle dont me parlait Monroe. Le sacrifice.
— Je vais rester, soufflé-je un nœud dans la gorge.
— Pourquoi... ? Marmonne Max.
— Je ne veux pas que tu deviennes comme moi... Tu n'as pas besoin de souffrir autant.
— Ce serait ma Rédemption, Marius !
— Non... t'a Rédemption, tu l'as eu. Tu as jeté l'éponge sur ta vengeance, tu as accepté de me laisser le pouvoir. Tu as accepté ce que tu étais. Et moi, si je retournais là-bas, ta meute reconstituée chercherait à me nuire. Les chasseurs me trouveraient et ils trouveraient Monroe et notre enfant... tu imagines le danger qu'elles encourraient ? En bon père... je me dois de protéger mon enfant, tu ne crois pas ?
— Alors quoi ? Tu dis adieu à Monroe ?
Je ne pourrais jamais prononcer ce mot. Parce que je sais que mon âme restera rattachée à elle, indubitablement. C'est comme ça. Je ne le fais pas avec joie, et plus ça se concrétise, plus mon cœur se brise. Il n'en reste pas grand chose de toute manière. Je ne leur attirerait que des problèmes... je veux leur bien. Je veux leur sécurité. Si je réapparais, elles seront en danger.
Je me rapproche de Max et pose mes mains sur ses épaules tout en le regardant droit dans les yeux.
— Tu dois tout faire pour que Gabriel ne retrouve jamais Monroe, ni l'enfant, tu entends ?
— Marius... elle sera anéantie si tu ne reviens pas.
— Tu lui diras que je n'ai pas voulu te suivre. Ne lui parle jamais de cet endroit, compris ?
Max hoche la tête.
— Tu lui diras que je suis resté avec mon père et que j'ai refusé de te suivre. Tu lui diras que je ne suis plus le Marius qu'elle aimait. Dis lui que je suis le monstre de ses souvenirs. Ce monstre qui la malmenait, et la faisait souffrir il y a dix ans. Et je compte sur toi pour que Gabriel ne la retrouve jamais.
Max me fixe, je crois desceller de la tristesse dans ses yeux. Finalement il m'enlace, assez fort et je l'étreigne à mon tour avant de le pousser et de lui donner une tape sur l'épaule.
— Allez, disparais avant que je ne change d'avis.
Et dieu sait à quel point je souhaiterais prendre sa place.
— Dis aux chasseurs que je suis mort. Et fais ce que tu souhaitais faire avant que je ne m'y oppose. Faites une trêve.
Max recule et hoche la tête. Il me tourne finalement le dos et avance vers la sortie, escorté par les hommes de Mathilde.
— Et Max ?
Il se retourne vers moi.
J'ai le cœur lourd, j'ai chaud, j'ai mal, et je sens mes yeux qui me brûlent. Mais je ne pleurerai pas. Pas devant cette femme. J'ai la sensation que l'on vient de me poignarder en plein cœur. J'ai envie de hurler, de pleurer, de tuer, de me défouler... parce que je ne reverrai pas la femme qui allume en moi la flamme de l'humanité. Et elle me manque terriblement.
— Prends soin de Monroe et de ma fille.
Il m'adresse un bref sourire.
— C'est promis.
Je le regarde alors partir et je reste les bras ballants au milieu de la pièce.
Évidemment, je resterai ici mais uniquement pour un temps.
Le temps de connaître l'endroit, de les observer et lorsque je serai prêt, lorsque le bon moment se présentera à moi.
Je m'évaderai.
Ce n'est qu'un au revoir, Monroe.
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