37 | Surnom
-私は自分の人生をとても後悔しています-
-私は自分の人生をとても後悔しています-
Elle était assise tranquillement sur le fauteuil de son bureau lorsque Ran entra dans sa pièce sans prendre la peine de toquer. Elle ne lui accorda aucun regard, bien trop concentrée sur son livre qu'elle essayait de comprendre. Elle sentit l'ainée des Haitani se pencher vers elle pour voir ce qu'elle faisait :
- C'est quoi ?
- Un livre sur la psychologie pour comprendre les humeurs et les émotions des autres. Tu devrais le lire, comme ça tu saurais sans que je n'ai à te le dire que tu me déranges et que si tu continues de foutre des miettes de mes gâteaux sur les pages de mon livre, ça va finir en baston.
Elle reporta son attention sur le jeune homme en disant ça. D'un geste vif, elle attrapa le paquet de biscuit qu'il lui avait volé avant de le ranger dans un des tiroirs de son bureau. Agacée, elle nettoya les pages de son bouquin avant de rajouter :
- Sérieux, tu sais même pas manger correctement.
- Rohh c'est bon, ça fait une semaine que t'es lourde, faut que tu te détendes. Et puis, j'ai pas besoin d'un livre pour savoir que Sanzu est un psychopathes, Koko ne vit que pour l'argent, Mickey fait de plus en plus flipper, Rin est piqué et que toi tu nous caches un truc depuis une semaine. Aller, je veux savoir, c'est quoi ton problème ?
Elle fixa impassiblement Ran. Honnêtement, il n'avait pas tord seulement elle ne lui dirait jamais ce qui se tramait. La jeune fille aux cheveux violets se contenta de changer de sujet :
- Ne parle pas de Sanzu ou de Mickey comme ça. En vrai, ils sont cool.
- Mais oui, ça doit être ça et bientôt tu vas m'dire que tu en kiffes un, t'inquiète pas, sa reste entre nous.
Il lui adressa un clin d'œil tout en s'allumant une cigarette. Chikara le dévisagea, perplexe. Elle savait que Ran était quelqu'un de taquin qui était doté d'une curiosité à la limite de l'extrême, après tout elle côtoyée souvent son petit frère. Cependant, jamais elle n'aurait cru qu'il s'aventurerait sur se terrain. Elle en avait presque la nausée rien qu'en y pensant. Pour elle, c'était pourtant clair qu'elle n'était intéressée par aucun des membres du Kanto Manjikai. En voyant le regard presque indigné de Chikara, Ran reprit :
- a oui c'est vrai, t'es toujours bloquée sur l'autre. Ton gars du toman ou un truc du genre, il balaya l'air de sa main.
Aussitôt, Chikara se braqua. Comment pouvait-il savoir ça ? Rapidement, elle comprit. Soit il avait fait des recherches sur elle soit il l'avait entendu discuter avec Kokonoi. La jeune fille n'aimait aucune des deux possibilités. Elle se sentait à présent vulnérable et elle détestait cette sensation. Elle savait qu'il était trop tard pour y remédier, la seule chose qu'elle pouvait faire pour limiter les dégâts serait d'effacer littéralement sa vie d'avant. Nerveusement, elle se mordilla la lèvre avant de reprendre un visage plus serein.
- T'es complètement déjanté toi. Bref, faut que j'aille voir Koko car moi je travail et je suis pas au chômage comme toi. Et brûle pas mon bureau avec ta cigarette.
Elle rangea soigneusement son livre. Si elle voulait effacer son existence elle devait voir Kokonoi. C'était la personne la plus qualifiée dans ce domaine notamment car il s'occupait de les couvrir et d'effacer leurs traces après qu'ils aient effectué certaines tâches... Chikara savait qu'elle ne se sentirai mieux qu'une fois qu'il l'aurai fait. Elle préférait qu'il commençait dès maintenant.
- Boude pas, on dirais un bébé. Eh mais en fait non continue, comme ça tu correspondras mieux au surnom que je t'ai donné.
Elle se stoppa et se retourna lentement.
- Quel surnom ?
- T'étais pas au courant ? Tu sais, tout les hauts gradés du toman t'appelles Petit bébé. Mais t'inquiète pas, t'es pas la seule à avoir un surnom pourri comme ça. Le dis pas à Sanzu mais c'est moi qui ait commencé à l'appeler princesse Barbie.
Chikara soupira en enfouissant son visage dans ses mains. Toute l'énergie qu'elle avait assemblé auparavant s'était volatilisée en entendant cela. Le Kanto Manjikai était un grand gang reconnue qui ne tarderait pas à dominer tout Tokyo et elle était un de ses piliers majeurs, alors pourquoi avait-elle l'impression qu'on ne lui apportait aucune crédibilité au sein des Hauts gradés ? Elle se ressaisi néanmoins rapidement, si cela pouvait leurs faire plaisir elle n'en voyait pas vraiment l'inconvénient tant que ce surnom ne sortait pas de leurs cercles privés.
Cette fois-ci, elle partit pour de bon en direction de leur quartier général. Elle ne voulait pas perdre plus de temps avec ces sottises.
Elle se dirigea immédiatement vers Kokonoi lorsqu'elle l'aperçut en entrant.
- Princesse Barbie, tu viens on a une mission, déclara Rindo en soupirant.
Elle les regardant partir, stupéfaite. Son regard balaya la pièce et elle constata que personne n'avait esquissé le moindre mouvement en entendant ce surnom parfaitement ridicule. Elle était donc vraiment la seule qui n'était pas au courant de cela. Elle devait l'avouer, elle était un peu vexé de ne pas en avoir été informé plus tôt. Mais surtout, elle ne comprenait pas à quel moment ils c'étaient dit que l'appeler "le bébé" était une bonne idée ?
- Sanzu, Rindo et tout le reste, c'est quoi vos surnoms ?
- Alors, commença Kokonoi, on a pour Sanzu Princesse Barbie, Rindo c'est la gymnaste, Ran c'est petite fille, Mickey est surnommé, il baissa la voix, boite vide, toi c'est Petit bébé, très bien choisi d'ailleurs et moi c'est milliardaire de wish, encore vos surnoms je comprend mais le mieux, il est complètement débile.
- Comment ça très bien choisi ? Elle fixa avec insistance son ami et coéquipier de toujours.
- Bah, t'es la plus jeune, genre Mickey, moi et Sanzu on a dix sept ans, Ran et Rindo c'est la vingtaine et toi, et bien c'est toi. T'es un bébé un peu, en voyant le mauvais regard de son amie il ajouta, mais t'inquiète pas, c'est des surnoms affectifs personne remet en doute tes qualifications.
Chikara haussa les sourcils, avant de quitter la pièce en marmonnant des mots compressibles que pour elle. Sur le pas de la porte, elle se tourna pour avouer :
- Franchement, tout ça me dépasse et d'ailleurs, elle s'adressa à Rindo, t'es vieux, bientôt les cheveux blancs fait gaffe.
Soudainement, Mickey apparut devant elle et la jeune fille se décala simplement pour que le reste des Hauts gradés puisse le voir. Le visage sombre, il déclara :
- J'ai un mauvais pressentiment, préparez-vous et aller chercher le reste du gang, un combat approche.
Chikara ne réagit pas. Elle se contenta de les observer le regard vide. Elle savait déjà qu'elle ne viendrait pas. A quoi bon alors qu'elle connaissait la suite des évènements ? Et puis, elle était certaine que Mickey ne lui en tiendrait pas rigueur :
- Chikara, tu viens pas ? Demanda Kokonoi étonné.
- Non, je vais rester ici et régler certaines choses.
- Tu devrais venir, je sens que le Kanto Manjikai aura besoin de toi et de l'image que renvoie le Chat de gouttière.
Elle se braqua :
- Je ne veux pas venir, alors je ne viendrai pas ! Préviens Mickey et arrête de m'agacer.
la jeune fille le poussa de la pièce avant de lui claquer la porte du quartier général au visage. Elle n'assisterai certainement pas à la mort de Draken ou à la bataille des trois cieux et personne ne la forcerait. Nerveuse, elle s'installa sur le canapé. Elle n'avait plus qu'à attendre.
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