31 | Celle que tu veux être
-私は自分の人生をとても後悔しています-
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La jeune fille entra dans son appartement toute chamboulé. Sans attendre, elle s'étala sur son canapé. Son esprit était encore trop embrouillé pour qu'elle ne puisse réellement réaliser ce qu'elle venait de faire mais elle ne se faisait aucune illusion : cela viendrait. Ses démons viendraient bientôt la hanter et l'empêcher de dormir.
Elle attrapa son téléphone pour regarder la liste de ses contacts et elle constata encore une fois qu'elle était incroyablement vide. Elle n'avait aucun ami, aucun véritable soutien et les seuls numéros qu'elle avait appartenaient aux hauts gradés du Kanto Manjikai, elle était définitivement seule.
Peut-être pourrait-elle appeler Yuzuha ? Elle savait que si elle le faisait, celle-ci n'hésiterait pas un instant à venir chez elle. Elle repoussa rapidement cette idée, il y avait trois mois, elle avait coupé les ponts avec elle pour ne pas l'entrainer dans la criminalité, et puis, le passé était le passé. Elle ne pouvait pas se permettre de reprendre contact avec elle, c'était trop risqué.
Elle entendit la porte de son logement s'ouvrir et elle dégaina aussitôt son arme. Elle l'abaissa en reconnaissant le visage éternellement moqueur de Ran et celui plus neutre de Rindo. Elle avait pourtant dit au plus jeune des Haitani qu'elle ne voulait plus les voir aujourd'hui, alors pourquoi étaient-ils là ?
- Meuf, t'as oublié de faire ton rapport au boss sur la mission, j'ai dû le faire alors n'essaye pas de me virer d'ici, commença Rindo.
- Et puis franchement, vu ta tête j'ai pitié de toi alors on est venu te tenir compagnie, termina Ran.
La jeune fille aurait normalement apprécié l'idée, seulement il s'agissait des Haitani. Elle savait qu'ils ne viendraient jamais juste pour le plaisir de la voir, ils avaient forcément un but. Elle les dévisagea en silence en attendant qu'ils avouent la raison de leur venue. Mal à l'aise, ce fut Rindo qui parla en premier :
- Bon d'accord, en vrai, on veut savoir où va la moitié de ton argent. On a voulu soudoyé Koko mais il ne voulait pas balancer par peur de mourir.
Le tressé fixa son petit frère, pensif. Pourquoi inventait-il se mensonge ? Certes, ils étaient tous les deux curieux de savoir ce que leur collège trafiquait en cachette mais ils n'avaient ni l'envie ni la motivation de fouiller pour savoir. La raison de leur venue était tout autre, cependant, il ne s'en formalisa pas puisque Rindo agissait bizarrement depuis quelque temps.
- Déjà, ma tête est bien mieux que la tienne le tressé et ensuite ça ne vous regarde pas.
Une fois qu'elle eut répondu, Chikara reporta son attention sur son téléphone. En réalité, si elle ne voulait pas leur dévoiler où elle investissait son argent c'était car elle n'aurait jamais dû le faire. Elle c'était promit de rompre tout contact et pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de s'assurer que tout allait bien pour lui. De plus, elle savait qu'ils pourraient un jour utiliser cette faiblesse contre elle et elle voulait éviter cela.
Lorsqu'elle constata qu'ils n'étaient toujours pas partis, elle déclara :
- Puisque vous êtes là, vous allez pouvoir rembourser ma maison.
En l'espace d'un instant, les deux frères sortir de sa maison et quelques minutes plus tard, elle entendit leurs motos démarrer. Elle soupira. Jamais elle ne serait remboursée, mais pour une fois, ce n'était pas important à ses yeux. Elle ne voulait pas avoir une grande maison qui serait vide, son appartement lui convenait parfaitement. Au moins, leur venu lui avait permis d'oublier momentanément ce qu'elle avait fait.
Elle se releva lentement et observa son logement. Il était sombre et elle sentit alors qu'entre ces quatre murs, elle étouffait. Précipitamment, elle se dirigea vers son balcon pour respirer l'air frais. Elle frémit et plongea son regard sur la ruelle qu'elle surplombée.
D'ici, elle pouvait voir des passants et alors elle se demanda si un jour elle serait amenée à les tuer eux-aussi ? Si l'homme qu'elle avait tué l'avait vraiment mérité. Mais surtout ce qu'elle était en train de devenir. Actuellement, pouvait-elle être fière de son parcours ? Elle savait que cela viendrait, qu'elle serait bientôt reconnue dans le japon entier voir même le monde et pourtant, elle se demanda au bout de combien de meurtres cela viendrait ? Combien de personnes innocentes ou non, devrait-elle tuer pour avoir le droit de vivre, d'exister dans le monde qu'elle avait choisi ? Était-elle en train de devenir ceux qu'elle haïssait ?
Toutes ses questions tournaient dans son esprit sans lui laisser un instant de répit et alors elle comprit pourquoi le Mickey du futur n'avait pas tenu le coup. Comment vivre en sachant ce que l'on était en train de devenir ? Seulement, pour Chikara, ce n'était pas une question de vivre, elle avait déjà vécu en se souciant des autres et maintenant qu'une nouvelle chance lui avait-été donnée, elle ne pouvait pas, elle ne devait pas abandonner, pas après tout ce qu'elle avait vécu, pas après toutes les souffrances qu'elle avait enduré.
Il était trop tard pour qu'elle abandonne. Elle était en train de devenir celle qu'elle voulait être, et elle sourit tristement à cette pensée.
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