25 | Mort
-私は自分の人生をとても後悔しています-
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Assise sur un fauteuil, la jeune fille aux cheveux violets comptait avec lassitude un tas de pièces qui se trouvait devant elle. Elle poussa un énième soupir en constatant que rien n'avançait.
Cela faisait une semaine. Une semaine qu'elle était bloquée au quartier général du Tenjiku sans qu'elle ne puisse vraiment en sortir. Elle comprenait pourquoi Izana avait pris la décision de la maintenir ici : il voulait éviter qu'elle ne les trahisse. Seulement, aujourd'hui, Emma mourrait dans le manga et elle devait empêcher cela pour assurer son propre avenir.
Si elle voulait s'assurer que cette timeline soit suffisamment viable pour qu'elle puisse y vivre plus tard, Emma devait survivre. Ainsi, Mickey ne craquerait pas et ne tuerait pas tous ses futurs subordonnés, dont elle. Soudainement, elle se releva et tapa son poing contre la table :
- Ça suffit, je ne supporte plus de rester enfermée ici. Je pars, Chikara se releva pour sortir.
- Tu sais très bien qu'ils n'accepteront pas que tu sortes et si jamais ils le font, quelqu'un te suivra, discrètement bien sûr.
Pour toute réponse, Chikara haussa les épaules avant d'ouvrir la porte et d'entrer dans une sorte de petit salon. Le visage baissé vers le sol, la jeune fille aux cheveux violets traversa la pièce pour se diriger vers la sortie du quartier général. Lorsqu'elle posa sa main sur la porte, un délinquant prit la parole :
- Eh, tu veux aller ou comme ça ? Tu as l'autorisation du chef ?
- Ce n'est pas important, répondit-elle au bout de plusieurs secondes.
- Bien sûr que si ! Si tu penses pouvoir nous trahir alors tu te trompes, s'exclama l'inconnu.
Le ton de sa voix interpella aussitôt deux autres délinquants, les seuls qui se trouvaient dans le quartier général mais surtout les seuls qui avaient le pouvoir de lui accorder le droit de sortir. Nonchalamment, le plus jeune des deux se leva pour s'interposer :
- Il y a un problème ? Demanda sarcastiquement Rindo.
- Oui, cette garce veut partir, je suis sûre qu'elle prépare quelque chose contre nous.
- Allons, allons, c'est comme ça que tu traites cette demoiselle ? Qui plus est, notre banque personnelle ? N'empêche, il a raison Chikara le boss ne veut pas que tu sortes pour... Il s'arrêta quelques instants en voyant le visage sombre de la jeune fille avant de reprendre, des raisons personnelles.
- Si tu veux, tu peux venir avec nous, on parle de nos meilleurs combats, ça sera plus intéressant que de rester coincer avec Koko.
Après un instant d'hésitation, elle s'avança pour les rejoindre. Le regard volontairement dans le vide pour attirer leur attention, les poings serrés elle repensa à sa propre mort. Le camion, la rue, la douleur et surtout sa propre mort. L'effet fut immédiat, le plus jeune des Haitani secoua son épaule :
- Tout va bien ?
Avant de le rencontrer, elle n'aurait jamais cru qu'il puisse faire preuve de compassion ou d'empathie. Seulement, lorsqu'il avait pris sa défense il y a une semaine elle avait trouvé une faille chez lui. Celle-ci existait sans doute car elle été une fille et elle pouvait en tirer parti. Après tout, pourquoi devait-elle s'en priver alors que c'était par sa faute qu'elle existait ?
- Je sais que vous n'avez pas confiance en moi, mais je suis venue au Tenjiku de mon propre gré, elle prit une pause, c'est stupide mais j'espérais exceptionnellement pouvoir sortir aujourd'hui.
Quelques larmes glissèrent le long de ses joues. Plus personne n'osa parler. Elle car elle devait attendre avant de continuer pour éviter de gâcher toute sa stratégie et eux car ils étaient sans doute très mal à l'aise en la voyant pleurer. L'éthique japonaise voulait qu'ils la réconfortent seulement, elle savait qu'ils ne le feraient jamais. Ils étaient bien trop maladroits pour cela mais elle pouvait toutefois obtenir d'eux l'autorisation de sortir.
Ran jeta un coup d'œil en direction de son frère pour l'encourager à parler. L'ainée des Haitani était bien trop insensible pour améliorer la situation et la vue de Chikara pleurant était embarrassante pour lui. Aussitôt, Rindo soupira :
- Ce n'est qu'une sortie, dans un mois tout ira mieux et je suis sûre que tu pourras faire ce que tu veux.
- Oui mais, elle poursuivit en sanglotant, dans un mois ce ne sera plus le jour où ma famille est morte
- Quoi ? s'exclama Rindo et aussitôt Chikara en profita pour pleurer encore plus.
Surpris, les frères Haitani se regardaient dans le blanc des yeux. S'ils avaient su, ils ne lui auraient sans doute jamais proposé de venir avec eux, mais maintenant c'était trop tard et ils étaient obligés de trouver une solution à cette situation. Ils reportèrent leurs regards sur la jeune fille :
- L'année dernière, pour mon anniversaire mes parents avaient décidé de m'amener à Yokohama pour un festival important d'aïkido. Je voulais tellement y participer que j'en avais parlé pendant des mois et pour me faire plaisir ils avaient prévu un voyage d'une semaine. Toute ma famille avait gardé le secret même... Chikara inspira un grand coup en sentant les larmes revenir puis elle reprit, même mon petit frère.
En prononçant ces deux derniers mots, elle savait qu'elle avait attiré encore plus l'attention de Ran. Elle devait se méfier de lui car en réalité, Chikara savait que pour Rindo, elle arriverait facilement à le convaincre mais pour Ran elle ne devait rien laisser au hasard :
- Sauf que pour y aller je devais rater un événement de mon club et ils m'avaient fait croire qu'on devait faire un déplacement pour le travail de ma mère. Je me souviens que j'avais beaucoup râlé et Shi, je crois qu' il était à deux doigts de craquer et de tout me révéler. Sauf qu'il ne l'a pas fait, car j'étais sa grande sœur et qu'il voulait me faire plaisir. Vous devez connaître ça je suis sûre, déclara la jeune fille en fixant les Haitani, un sourire faussement triste collé au visage, puis elle continua, sur le trajet on a eu un accident et quand j'y repense, je crois que c'est car j'ai déconcentré mon père.
Chikara éclata à nouveau en sanglots. Elle plongea sa tête entre ses bras, pour poursuivre plus facilement son cinéma. Elle savait ce qu'elle avait créé chez eux, de la compassion et si elle pouvait le faire aussi facilement, c'était car cette histoire était en partie vraie. Dans son ancienne vie, sa famille était morte seulement, cela ne l'avait pas impacté énormément car elle les haïssait.
En voyant l'état de la jeune fille, le plus jeune des frères Haitani chuchota :
- On devrait la laisser sortir.
- T'es fou, Izana nous tuera.
- Si on est discret, ça ira, en plus le gars de tout à l'heure n'est pas là. Notre QG est vide, et on peut bien faire ça pour elle. Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai de la peine pour elle et ça me met mal à l'aise de voir une fille pleurer. C'est comme si elle avait tué... Sa famille et son frère. Si ça t'arrivait, tu ne crois pas que tu aurais vraiment besoin d'aller te recueillir sur ma tombe ? Surtout si c'est de ta faute.
- Ça n'arrivera pas. Il sembla hésiter avant de poursuivre et finalement de se décider en voyant son état, d'accord mais on la surveillera à distance
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Chikara sa se voit elle a fait 40000 ans de théâtre dans son ancienne vie, mdr
J'espère que ce chapitre vous a plus,
D'ailleurs j'ai remarqué que j'avais une vingtaine de lecteur fidèle et je voulais vous remercier de lire Lien du Passé ! J'espère qu'elle vous plait et que vous n'êtes pas déçu en la lisant :)
à la prochaine et bisous !
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