Chapitre 17

Bonjour à tous,

Je suis de retour après une TRES longue absence. Je tiens à m'excuser pour cela mais surtout je voudrais vous remercier pour votre fidélité pendant tout ce temps. Beaucoup d'entre vous m'ont demandé la suite, et je vous avoue que je n'avais plus d'inspiration. Mais vous m'avez donné cette force de continuer alors j'irais jusqu'au bout de cette histoire ! Je l'ai commencé quand j'avais 16 ans, alors j'ai prévu de publier également une réécriture :)

Pour ce qui ont des questions, n'hésitez pas à me contacter via instagram, c'est la ou je suis le plus active (kenza_b99)

Bonne lecture :)

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Il y avait un groupe de villageois qui attendaient leur audience avec Andras. La nouvelle Cour Noire était assise sur le côté du trône. En face d'eux se trouvaient les maîtres des Sept pêchés capitaux. Tout ce monde me fixait, Cara et moi, et ils se lèverent tous d'un coup. Luxure m'adressa un sourire charmant. Je ne réagis pas, étant donné que j'étais toujours en colère.

    ⁃    Sa Majesté et Mademoiselle Art ! Hurla le crieur.

La fille de joie se dirigea vers l'endroit ou la Cour était située et s'assit. Moi, ma place, elle était tout naturellement à côté du trône de mon époux. Un siège en harmonie avec celui du Seigneur Noir. Andras était surpris de me voir. Je m'avançais vers celui ci en maintenant mon regard rivé droit dans ces yeux. Il me rendait confuse. Comment pouvais-t-il me rendre heureuse, en laissant celle qui voulait ma place et ma mort à mes côtés ?

Je m'assis la première et tout le monde fit de même, dans un silence morbide. Le crieur continua son annonce.  Andras se pencha vers moi et me chuchota à l'oreille.

    ⁃    Qu'est-ce qui t'arrive ?

Je me tournais vers lui.

    ⁃    Tu as libéré Cara, n'est-ce pas ?

Il resta de marbre. Il mit du temps avant de répondre.

    ⁃    Sa sentence était levée. La laisser là-bas aurait été immorale.

J'étouffai un rire. C'était la chose la plus ridicule que j'avais entendu depuis mon arrivée au palais.

    ⁃    Immorale ? Elle veut ma mort et l'éloigner de moi est immorale ?

    ⁃    Ecoute, répondit Andras, ce n'est pas le moment d'en parler... On verra ça plus tard.

Le crieur finit son annonce. Un villageois s'approcha du trône. Il semblait très pâle et portait de simples haillons. Les membres de la cour noire le regardait avec dégoût. Cela m'attristait. Je me retrouvai dans cette personne se trouvant devant moi aujourd'hui. Il avait l'air d'avoir souffert énormément et je ne pouvais m'empecher d'éprouver de la compassion pour ce pauvre homme. Il posa un genoux à terre et et baissa la tête. J'avais la gorge serré.

    ⁃     Grand Seigneur Noir, commença le pauvre homme, cette année, les moissons ont été terrible. Nous n'avons pas de quoi tenir et cela fait trois mois déjà que nous sommes morts de faim. J'implore votre pitié et votre bienveillance. Aidez-nous s'il vous plaît.

Andras ne réagissait pas. Au contraire, il n'avait pas l'air très touché par les paroles de ce pauvre homme.

    - Mon Seigneur, reprit le villageois, nous vous serons éternellement reconnaissants et votre aide serait des plus précieuses. Nous ne savons quoi faire sans vous !

    Mon époux souffla fort, comme s'il était agacé et dégouté par ce villageois. Pour ma part, j'écoutais attentivement l'homme et reflechissait à un moyen pour l'aider, lui et le peuple dont j'avais fait parti toute mon existence.

    - Je n'ai que faire de votre reconnaissance. Gardes ! Dégagez-moi ce grouillot. Hors de ma vue !

Je ne le reconnaissais pas. Son regard est noir, et sa voix plus rauque. La situation me mettait mal à l'aise. Je savais ce que cette personne vivait. Je savais ce que mon peuple vivait et il fallait que je fasse quelque chose, car visiblement Andras s'en fichait. Je ne pouvais pas le laisser comme ca. J'étais desormais la Reine, j'avais des pouvoir à présent, et rien ne m'empechais de les utiliser si ce n'étais que la pression sociale qu'exercait la Cour Noire qui observait tous mes faits et geste. C'était plus fort que moi. Je me levai du trône soudainement.

- Arrêtez !

J'avais crié plus fort que je ne l'avais voulu. Les gardes s'exécutèrent net. Je m'avançai vers l'habitant et l'aidai à se relever. Je pouvais sentir les regards pesant que m'adressaient de la Cour.

-Personne ne mérite d'être traité de la sorte. Comment vous appelez vous ?

- H...Hector votre majesté...

Le dénommé Hector semblait tétanisée. Ses yeux brillaient devant ma personne. J'étais sa reine. Il avait besoin d'aide, lui et les habitants d'HellsWay.

- Hector, je suis désolée d'entendre que les moissons ont été un désastre. Nous donnerons un coffre de pièces d'or aux villages comme dédommagement, afin que les marchands puissent acheter des vivres dans les régions autour.

J'entendais de nombreux chuchotements du côté de la Cour Noire. Surement des critiques sur ma manière d'agir.  Je n'en avais que faire de leurs remarques. Mon peuple mourrait de faim, il fallait que je l'aide. Certes, ce village était gouverné par les Enfers, mais cela ne voulait pas dire que les villageois méritaient un sort pareil.

Hector à l'entente de ma décision, s'exclama de joie. Il en avait même les larmes aux yeux.

- Ma Reine, votre miséricorde nous honore, merci ! Vous allez sauvez notre village !

Je souriais face à la joie de l'homme.

- Je vous en prie. Maintenant, Rentrez chez vous, et annoncez la bonne nouvelle.

- J'y vais de ce pas, votre majesté !

Je le regardai quitter la salle, tout heureux, escorté par les gardes. Un coffre de pièce d'or n'était rien comparé à l'immense fortune des Enfers. Mon regard croisa celui d'Andras, qui bouillonait de rage, surement a cause de mon intervention à l'encontre de sa décision. Mon instinct me disait de prendre la fuite et de fuguer dans un royaume voisin, car j'allais passer un sale quart d'heure...


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Nous étions à present dans le salon vert. Andras m'avait ordonné de m'y rendre apres l'audience. Sur le chemin, je retravaillais mes arguments dans ma tête car cela n'allait pas etre une partie de plaisir. Le garde ouvrit la porte, et j'avancai, hésitante.

Andras étais assis, face à la fenêtre et fumait un cigare. Je ne l'avais jamais vu fumer auparavant, la situation a du surement l'enerver. Il se retourna, son regard glacant croisa le mien. Pour me rassurer, je repensai au moment moins tendu, plus luxueur que nous avions passé ensemble. Une voix au fond de moi savait qu'il ne me ferait pas de mal. Dans le pire des cas, s'il s'en prends à moi, je laisserai echapper de mes mains un torrent de flammes. J'aimerai eviter ce scénario mais je devais me préparer au pire.

- Leila, commenca-t-il t'un ton las, il va falloir qu'on pose ensemble un set de règles sur ton comportement lors des audiences.

J'allais répondre mais il reprit la parole avant que je ne puis ouvrir la bouche.

- Regle numéro un, reprit-il en s'avancant vers moi, tu ne dois en AUCUN cas me contredire pendant l'audience. En. Aucun. Cas.

Je savais que c'était le moment ou je devais m'excuser pour mon comportement, mais aucune partie de moi n'était désolée pour mon action.

- Ensuite, tu ne prends aucune desicion avant de m'en informer. Et enfin, tu ne vas JAMAIS à l'encontre de mes dires, sous peine de punition. Est-ce que je me suis bien fait comprendre !

J'avais l'impression de me faire réprimander telle une enfant. C'était minable, je ne pouvais pas me laisser faire de la sorte.

- Ah oui ? Tu vas me punir ? J'aimerais bien voir ca. Comment vas-tu t'y prendre ? Tu vas me battre ? M'enfermer en prison ? Comment, Andras, comment ?

- Je prendrai une deuxième femme. Une deuxième reine plus docile, plus calme et plus soumise pendant les audience! Elle ne me fera pas passer pour un roi impuissant devant sa cour !

Il avait touché un point sensible. Il ne fallait pas qu'il prenne une autre épouse. D'une part, si mes pouvoirs politiques étaient divisés je ne pourrais plus aider mon peuple et ensuite cela me blesserait énormément. Cela entraverait pour toujours la relation qu'Andras et moi essayaient de batir doucement.

- Et cette reine, tu l'aimeras ?

Il demeura sans voix.

- Sera-t-elle aussi puissante que moi ?

Il s'avança dangereusement de moi, mais je reculai. L'irritation de ses précédentes paroles commencaient à m'irriter vivement.

- Pourquoi tu veux me punir Andras ! Je voulais aider mon peuple qui souffre ! Oui j'ai été à l'encontre de tes dires et je m'excuserai jamais pour rendre la vie des miens moins cauchemardesques ! Certes ces terres appartiennent aux enfers, mais ces gens la ne meritent pas cette vie !

Andras se massa les tempes. Je devais lui donner des maux de têtes avec mes convictions.

- Viens.

- Non.

Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Je n'étais pas d'humeur pour les réconciliations, je voulais regler ce probleme. J'essayais de me détacher de l'entreinte mais il mettait visiblement toute ses forces.

- Ca va s'arranger, on va trouver un terrain d'entente.

Je commencai à me débattre, je ne voulais pas lui donner raison.

- Lache-moi Andras!

Cependant, je n'avais plus de force dans mes bras. Mes jambes commencerent à trembler et vite, je perdis connaissance...

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