Chapitre 1

Cela faisait 10 ans que la ville était au main du Diable en personne, Satan. Si il y avait un enfer sur terre, c'est bien Hell'sWay. La ville était jadis appelée Heaven'sWay : la paix régnait sur cette cité dont le commerce était à son apogée. Le Prince Ashton qui était étonnamment jeune pour gouverner une ville s'en sortait à merveille. Jamais Heaven'sWay n'avait connu de meilleur gouverneur. Hélas, au cour d'un hiver rude, l'armée du Diable envahit la ville, prise au dépourvu. Satan s'empara de la ville en deux jours et l'a rebaptisée "Hell'sWay". La ville sombre dans le chaos et le prince disparut.

Mes parents étaient de riches commerçants avec La Guerre. Apres le conflit, ils ont dû payer de lourdes taxes. Cela les a ruiné. Nous vivions dans une charmante Demeure, dont j'ai de vagues souvenirs, malheureusement, la guerre avait fait que nous avions dû déménager dans une maison étroite. Elle n'avait que 4 pièces : deux chambres, une cuisine et une salle de bain. Cela aurait largement suffit si j'avais été fille unique. Nous sommes 8, trois filles et cinq garçons. J'étais la cadette mais Catrina, mon aîné s'est enfuie avec son amant juste avant la guerre. Je lui en voulais beaucoup pour ça. Très jeune, j'ai dû aider mes parents à faire face à la crise.
J'ai perdu un frère Alastor, qui a été condamné à mort pour avoir volé des vivres. Nous avions si faim et il a voulu nous aider... au prix de sa vie.

J'essayais de rendre service au gens contre de l'argent, ce qui nous sauve un peu.

- LEILA ! Arrête de rêvasser et remet toi au travail ! Cette vaisselle ne se fera pas toute seule, Beuglât La Vieille Helga, l'aubergiste.

- Oui Madame, répondis-je poliment si je voulais être payé.

Une heure plus tard, la vaisselle était fonctionnelle pour un nouveau service. Je rangeai le tablier et me dirigeai vers Helga.

- J'ai terminé.

Elle inspecte brièvement la vaisselle du coin de l'œil.

- Bien. Voilà tes 10 pièces d'or.
Elle me tendit une petite bourse. Je la pris délicatement, comme si ma vie en dépendait.

- Merci, dis-je émue
- Reviens demain, j'ai besoin de toi pour servir en salle, Idis s'est fracturé la cheville en glissant sur une flaque de bière.
Elle ricana salement.
- Et c'est payé 15 pièces la journée.
Mes paroles dépassèrent mes pensées.
- Comptez sur moi !

Je la salua et m'enfuis en sautillant. Il fallait que je prévienne Not de cette bonne nouvelle.
Not était mon fiancé depuis deux ans. Nous avions prévu de nous marier à la fin de l'hiver. C'était l'homme de ma vie. Hélas, lui non plus ne roulait pas sur l'or.
Mais nous n'avions pas besoin d'argent pour vivre heureux.

Lorsque j'arrivai devant sa maison je toquai un rythme que nous avions mis au point, comme une sorte de signal pour prévenir que c'était moi qui lui rendait visite.

Lorsque la porte s'ouvrit, je sautai dans les bras de Not.

- C'est drôle, j'allais justement te rendre vis...
- J'ai eu une augmentation !

Son visage s'illumina et m'embrassa passionnément.

- Moi également ! Le bûcheron qui m'emploie m'a promis 6 pièces de plus sur les paies à venir !
- Moi je suis désormais payée 15 pièces !
- Je t'en prie ma belle, entre.

Je m'avançai et m'assoit sur le banc en bois. Not vit seul, ses parents étaient morts durant la guerre. Son salon n'était guère décoré. Il y avait juste un tapis, une bibliothèque peu remplie, une table basse et deux bancs.

- Je suis si heureux pour toi ! Tu vas pouvoir commencer à payer les dettes de ta famille.
- Merci mais ce n'est pas ce qui m'importe le plus. Imagine tu que nous allons enfin avoir le droit de payer le droit de nous marier ?
- Ce serais merveilleux. Il faudrait que tu préviennes au moins tes parents.
- Oui et laisse moi faire un calcul.

Il sortit une feuille et une plume.

- Si nous gagnons désormais 10 pièces à nous deux, en enlevant les vivres et les taxes il vous faudra un mois pour avoir la totalité de l'argent !

Je poussai un petit cri de joie. L'idée d'épouser l'homme de ma vie me rendait follement excitée. Nous en avions temps parlé et cela se concrétisait enfin !
Il fallait juste prévenir mes parents.

J'étais restée une heure chez Not. Nous avions discuté des préparatifs du mariage.
Je parti toute joyeuse avec des rêves plein la tête comme notre future maison où le prénom de nos futurs enfants. Cette journée s'annonçait parfaite...oui. Parfaite.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top