Je suis une vraie pile électrique aujourd'hui, je suis incapable de tenir en place et je commence à réellement m'impatienter d'aller au cabinet.

-Louis calme toi tu vas te faire mal.
-Mais je suis calme, maman.
-Oui et moi je suis la reine d'Angleterre.

Je souris et je la regarde en faisant comme je peux la révérence, elle rigole et me jette son torchon sur la figure. Très peu de personnes savent pour mon orientation sexuelle et ma mère me connait très bien pour savoir que notre rencontre avec Harry m'a chamboulée, tellement que je serai capable d'avouer aimer les hommes, de prendre sur moi et de ne plus me cacher. Même si au fond de moi j'ai peur de le faire, le monde de la musique est un monde de requins, et quand tu ne rentres pas dans le moule, ils ne se gênent pas pour te pourrir la vie et te détruire entièrement.

Alors oui j'ai peur, mais si Harry en vaut la peine je le ferai. Je le ferai parce que en 1h il a déclenché en moi se que personne n'a jamais réussi à me déclencher pendant toute c'est années. Je suis tellement dans mes pensées que je n'entends pas ma mère me parler. Je sors de mes belles pensées et je la fixe.

-C'est l'heure.

Et je crois que je n'ai jamais autant souri et je ne suis jamais parti aussi vite jusqu'à la voiture de ma mère, je l'entends rire derrière moi et elle me suis doucement, trop doucement.

-Maman, dépêche toi, on va être en retard.
-Mais non, on ne sera pas en retard.
-oui bah dépêche toi quand même.
-ça va ça va j'arrive.

Elle monte enfin dans la voiture après avoir plié mon fauteuil, j'espère pouvoir m'en débarrasser bientôt et ne plus avoir mal à la jambe quand je m'appuie dessus.
Pendant le petit trajet je regarde mon téléphone, les fans s'inquiètent de ne plus me voir, j'ai beaucoup de messages de soutien et d'amour. J'aime mes fans plus que tout au monde. Je poste une photo que j'ai prise ce matin au réveil, je sais qu'elle va en faire tourner des têtes, mon air un peu trop heureux/Amoureux ne trompe personne, j'espère juste que les fans ne s'en rendent pas compte mais ça c'est peine perdue. Je ne peux rien leur cacher, les fans connaissent tout de moi, dans le moindre détail, et là ça se voit comme le nez au milieu de la figure que je suis heureux et que mes yeux brillent beaucoup trop, mon sourire le crie sur la photo, mais je m'en fiche au moins les fans peuvent voir que je vais bien, merveilleusement bien malgré mon accident.

Bizarrement personne n'a encore compris que j'étais à Doncaster, chez ma mère, et c'est tant mieux, un peu de calme et de repos ne peuvent me faire que du bien.

-Louis…
-Hein… quoi?
-Nous sommes arrivés.

J'ouvre en grand les yeux et je peux voir ma mère m'attendre avec mon fauteuil à mes côtés, je rougis et je m'excuse sous son rire. Je grimpe dans mon fauteuil et j'avance vers la porte du cabinet enfin, ma mère me pousse jusqu'à l'intérieur. Me déplacer à la maison avec une jambe et un bras ça va mais à l'extérieur c'est beaucoup plus compliqué. Une fois à l'intérieur ma mère repars en me disant de l'appeler une fois fini, comme si j'allais oublier de lui téléphoner, je ne peux pas rentrer autrement de toute façon.

-Salut

Je lève les yeux et je tombe sur deux billes vertes forêt magnifiques. Je lui souris grandement.

-Salut
-On y va?
-Oui allons-y.

Il me sourit et attrape les poignées de mon fauteuil pour me conduire dans l'une des petites salles. Je grimpe sur la table d'oscultation une fois arrivée et Harry sort le fauteuil pour le mettre devant la porte.
On se retrouve dans le silence, silence que Harry brise rapidement.

-Ton épaule ça va?
-J'ai un peu mal, mais ça va.
-Bien on va s'occuper de ta jambe en premier alors, et je vais te mettre du chaud sur ton épaule en attendant.

J'hoche la tête et il sort de la pièce quelques minutes pour revenir avec de quoi mettre sur mon épaule. Je prends mon téléphone pendant qu'il s'installe à côté de moi pour s'occuper de ma jambe.
Je le prends discrètement en photo, depuis ce matin j'ai cette idée parce que bizarrement il m'a manqué hier.

-Tu as forcé sur ta jambe hier et ce matin?
-Non promis.
-Tu as le droit tu sais, juste pas exagérer mais tu as le droit.
-J'ai peur que ma jambe se dérobe encore.
-Elle s'est dérobée?
-Oui, il y a quelques jours et je n'ai pas voulu tester de nouveaux.
-On teste vendredi si tu veux.
-Je veux bien, même si j'ai un peu peur.
-Je serais là si tu chute.
-Me voilà rassuré.

Je lui souris et il sourit aussi tout en continuant à me masser la jambe. Je vais encore sortir de cette heure avec de petites douleurs et surtout beaucoup de frissons.