chapitre douze
-Il faudra les appeler dans la semaine pour savoir combien de temps avant il faut réserver. Et pour avoir une carte ou quelque chose de ce qu'ils proposent.
Houssem sourit, regardant Aëlys. On était dimanche matin, et avant leur repas sucré habituel--Lyon avait joué la veille et s'était imposé à domicile--, ils avaient décidé de commencer à réfléchir aux préparatifs du mariage. Il ne savait pas comment Aëlys allait réagir, et il avait peur qu'elle soit distante et ne s'y intéresse pas vraiment. Mais c'était tout le contraire : elle avait pris les choses en main, commencé à faire des listes, et elle s'en sortait définitivement bien. Ou alors c'était Houssem qui n'avait pas évalué la quantité de choses à préparer, puisqu'il avait presque été surpris quand elle lui avait rappelé qu'il fallait commander des fleurs.
-Quoi ? J'ai un truc sur le visage ? demanda Aëlys en posant son stylo pour toucher son visage, et il se pencha pour lui embrasser le nez.
-Non. Je suis juste épaté en voyant ma fiancée tout prendre en main.
Elle sourit, avant de poser sa main sur sa joue, la caressant avec son pouce.
-Tu m'appelais comme ça avant, dit-elle, comme nostalgique.
-Comment ? Ma fiancée ?
Elle hocha la tête.
-Et alors ? J'arrête ou je continue ?
-Tu continues.
-Alors je récupère mon surnom moi aussi.
-Lequel ? sourit-elle narquoisement, et il savait d'avance qu'elle allait se payer sa tête. Ma fleur des îles ? Mon caneton en sucre ? Choubidoubidou ?
Il éclata de rire à l'entente de sa dernière proposition, et elle rit avec lui.
-Tu trouves pas ça fou que tout les surnoms te dégoûtent sauf bébé ? Non parce que bébé c'est un surnom super niais quand on y pense. Personne se surnom "enfant" ou "adulte" dans la vie, mais apparemment, bébé c'est mignon.
-Peut-être parce que justement, un bébé c'est mignon, et pas un adulte.
-Mais si la personne qui porte le surnom est pas mignonne, comment ça se passe ? fit-elle la moue, et Houssem ouvrit grand la bouche, choqué.
-Tu me trouves trop mignon.
-Non, je te trouvais mignon quand t'avais dix-sept ans. Maintenant t'en as vingt, c'est mort pour ta mignonnerie.
-Alors je suis quoi ?
-Ça dépend si tu portes un tee-shirt ou pas, haussa-t-elle les épaules.
-Donc, là ? Avec mon tee-shirt, je suis quoi ?
Elle le regarda en souriant.
-L'amour de ma vie.
Deux semaines. C'est le temps qu'il avait fallu à Houssem et Aëlys pour se rencontrer une seconde fois. Pour refaire connaissance. Pour réapprendre à vivre avec l'autre, mais surtout, pour réapprendre à aimer l'autre. Parce qu'ils s'étaient aimés d'un amour inconditionnel pendant ces deux dernières années, mais la distance avait entachée ce qu'ils avaient créé avant. Après deux semaines à ses côtés, Aëlys avait compris que Houssem n'allait nulle part ailleurs que dans la même direction qu'elle ; après deux semaines à ses côtés, Houssem avait compris qu'il ne voulait plus jamais passer une seule journée sans entendre la voix de Aëlys. Ils s'étaient rencontré très jeune, s'étaient installé ensemble jeune, s'étaient fiancé tout aussi jeune. Mais l'amour n'a pas d'âge et l'amour peut tout surmonter avec un peu de volonté. Tout.
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Je sais que certains ne vont pas aimer cette fin mais je ne voyais pas de meilleure façon de terminer cette fiction. Libre à vous de vous imaginer la suite, je suppose.
Un peu comme dans Mensonges, je voulais écrire une fiction sur des humains, avec des qualités et des défauts, et j'aime bcp le résultat. Personne n'est parfait, Aëlys et Houssem ont tous les deux des torts et pourtant, vous êtes peu à m'avoir dit que vous ne les aimiez pas. Et c'est beau, je trouve.
Merci de m'avoir suivi dans cette aventure, peut-être qu'on se verra sur la prochaine (qui est terrible, je n'arrive pas à savoir si j'aime mes personnages ou pas, vous allez m'aider à trancher.) Je vous aime trop ♡
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