Chapitre 31.
Rappel:
— Alors c'est ça que j'ai fais ! Bon Liam, il faut que je t'explique quelques choses. Mon pouvoir, mon exception est quelque peu insolite. J'ai, deux personnalités différentes comportant deux particularités, la première, mon moi complet est doté d'une intelligence hors norme, c'est celle-là que vous confronter chaque jours alors que ma deuxième, ma part d'ombre en quelque sorte est dotée d'une force incroyable, mais mes caractères sont totalement opposés et, lorsqu'elle prend le contrôle, j'ai de grands moments de blancs, ne me souvenant plus de ce que j'ai dit ou fait mais ce n'est en grande partie, peut-être même jamais bien.
Je le regarde totalement éberlué, alors sur le toit, ce n'était pas le Mehdi original auquel j'ai parlé, cela ne me rassure pas d'autant plus car, personne ne sais de quoi il est capable. Personne ne sait ce qu'il a fait ou pourrait faire. Et personne ne pourra l'arrêter.
PDV Isy:
Les mains gelées posées sur mes épaules, les doigts fins et squelettiques enfoncés dans ma chair, les ongles sanglants grattants ma peau abîmée. Le feu ardent ne demandant qu'à ce libérer, l'eau bouillonnante ne réclamant qu'à se déchaîner, la terre sauvage n'appelant qu'à s'arracher, et l'air fluet ne cherchant qu'a voler.
Flou, bancal, entêtant. Ma tête n'est plus qu'un concert insupportable. Mon corps lâche, mes pieds vacillent, je titube.
Forte.
La voix d'Isitorm résonne dans un écho incessant. Ma tête explose sous ses déchaînements de mots.
Forte.
Je respire, me souviens, résiste, souffre, combat, tombe, me relève alors qu'Isitorm me malmène.
Forte.
Je combat mes pouvoirs qui me consument, de l'eau la flamme vacille, de la terre le flot s'essouffle, de l'air la terre s'envole et du feu l'air se défait.
Forte.
Forte.
Soit Forte.
Les luttes,
Les buts,
Les tords,
Les morts,
Les jours,
D'amour.
L'amour, les sentiments nous rendent humains, nous contrôlent, penser, réfléchir, aux jours, aux meilleurs jours de ma vie, mon pouvoir décuplera, aux pires et il détruira, gagner n'est pas de tout repos, sauver soigne tous les maux. D'amour mon corps doit s'emplir et mon pouvoir s'assemblera à moi.
Un sourire serein étire mes lèvres. La violente tempête sommeillant en mon esprit se calme. Je respire enfin, et ouvre les yeux. Je n'aurais jamais pu imaginer l'étendu de ce que je viens de faire. Les murs et le sol sont calcinés, de l'eau inonde la pièce, arrivant à mes mollets, la base est prise dans l'œil d'un violent cyclone et je suis positionnée au centre d'une cavité emplie de fissure, comme si une bombe venait d'exploser là, laissant de nombreux débris joncher le sol en béton de la pièce. Je me retourne vers Isitorm, vers ma mentor, le sang recouvre quelques parcelles de son visage, toutes sortes d'objets sont enfoncés dans sa peau et ses cheveux sont devenues noirs de cendres. Doucement, je m'approche d'elle, craignant de lui avoir fait du mal, de l'avoir effrayée. Au contraire, d'un geste sec, elle arrête son chronomètre et laisse apparaître un sourire satisfait.
— La prochaine fois gardienne, tu devras réussir à battre quinze minutes trente-deux.
Je fronce les sourcils d'incompréhension alors qu'un rire franc s'échappe de ses lèvres.
— Isy, tu devras contrôler ton pouvoir en moins de quinze minutes trente-deux. Ce sera ton but.
Je lui souris à mon tour et m'apprête à répliquer lorsqu'un immense fracas ce fait entendre au niveau de l'entrée, je tourne brusquement la tête vers la porte et y trouve six têtes totalement rouges et essoufflées. Elles s'élancent en même temps dans la pièce, le regard emplit d'incompréhension. D'un air ébahi, ils fixèrent tous la salle complètement dévastée et tentent de justifier leur arrivé plus que surprenante. Alors que Raphaël arrive tout essoufflé, ne manquant pas de tomber, les fesses à l'eau.
— C'est que, on a entendu un énorme vacarme et on s'est inquiété. Mais vous avez vu l'état de la pièce ! Qu'est ce qui a fait ça.
Marmonnent-ils tous en même temps. Je lance alors un regard complice vers Isitorm et me lance une nouvelle fois dans un fou rire immense. Abasourdis chacun nous regarde tout à tour. Liam est le premier à réagir et se lance dans un fou rire à son tour.
— La prochaine fois, évite de nous faire peur comme ça Isy ! Alors, en combien de temps les as-tu maîtrisé ?
Petit à petit, l'information monte au cerveau de mes autres amis, Cole se risque tout de même à me poser quelques questions.
— Alors c'est toi qui a mis cette pièce dans un état pareil. C'est toi qui a provoqué ce dérèglement météorologique immense ? Et c'est aussi toi qui a fait exploser les murs.
J'acquiesce avec ardeur, un sourire béa sur les lèvres.
— Et tu es fière en plus !
Me hurle Mehdi avec hargne. Je lui sourit et acquiesce de nouveau, un sourire malin prenant cette fois-ci place sur mon visage. Il souffle de désespoir alors que je m'apprête à rire de nouveau. Bizarrement, Naya n'a rien dit, aucune réaction. Le visage fermé. Liam la regarde d'ailleurs avec incompréhension. Il vient de lire dans ses pensées. Lui qui c'est juré d'arrêté. Je lui fait un petit sourire contrit et me retourne vers Naya, un sourire bancale sur le visage. Ses poings se serre, son sourire n'est plus. Elle n'est plus là Naya soutirante et joyeuse que j'ai appris à connaître.
— Ce soir, tu ne détruiras plus rien, ce n'est pas mes affaires de toutes manière Isy. Que voulais-tu ? Que je te saute dans les bras ? Je ne donne pas chère de ta peau auprès des leaders. Enfin si il ne t'a pas tué avant.
Elle chuchote sa dernière phrase tellement faiblement que moi seule ai pu l'entendre, je n'ai a peine le temps de bouger qu'elle tourne les talons et s'en va avec hâte.
— Qu'est-ce qu'il lui arrive ?
Raphaël semble totalement perdu alors que je me perd dans mon esprit.
Flashback:
— Tu vas donner ta réponse au gouverneur là, non ? Tu vas tous nous trahir. Tu vas nous jetez et nous laisser mourir, n'est-ce pas ?
Cette voix, c'est la sienne.
***
Elle arrive, un bandage la recouvrant du bout de ses doigts jusqu'à ses longues épaules.
— Qu'est-ce qu'il t'es arrivée ?
— Je me suis brûlée.
***
Des bruits de pas se font entendre derrière moi, calmes et posés, de peur j'accélère la cadence, les pas me suivent, à la trace. Je me retourne avec fermeté. Naya se tient devant moi, aucune trace d'essoufflement présente sur son visage.
— Ma Isy, je t'ai couru après, j'ai eu peur de t'avoir manquée, il faut que tu me raconte un peu ta vie, tu sais pour tisser des liens.
Sans aucuns soupçon, je la tire à moi le sourire aux lèvres.
***
— Je suis la fille de Ludovic, Naya, et toi ?
— Je m'appelle Isy.
Une étrange lueur brille alors sur son visage alors qu'un sourire malin étire ses traits.
***
Je regarde doucement Ludovic.
— J'avais une fille, elle s'appelait Lana, elle est morte avec sa mère dans un violent incendie de notre quartier.
— L'incendie du quinzième.
Il hoche doucement la tête tandis que je le regarde fébrile, triste.
***
— Qui-est-ce ?
Tous les regards convergent vers moi tendit-ce que Naya me détaille du regard. Je baisse la tête espérant pouvoir cacher un peu mieux mes blessures.
Sa capuche ! Devant les leaders Naya a une capuche.
***
— On va voir les leaders. Naya, tu viens ?
— Non. Non désolée, je ne voudrais pas déranger et les voir plus qu'il ne faut.
—Mais ton père en fait parti.
Un large sourire énigmatique prend place sur son visage.
***
— Oui. Oui ce soir nous allons avoir des réponses, ce soir on l'attaque, elle n'en sortira pas indemne, oui un couteau de boucher, on sera plusieurs, elle est faible, elle ne me soupçonne pas, j'ai sa confiance. Attend, elle devrait bientôt arriver. Le clan croit toujours que je me bat pour leurs idéologies, oui, oui je ferais en sorte qu'elle vienne à toi, tu la tueras de tes propres mains, tu auras ta vengeance.
Et elle ouvre la porte.
•Fin du Flashback•
Tout est flou, vague, je ne comprend pas mes souvenir, n'arrive pas à les interpréter, en oublie la moitié, je fronce les sourcils puis une lumière blanche vient m'aveugler et je reviens à la réalité. Tous me regarde éberlués, sauf Naya, elle est partie, prononcer son nom me révulse, je ne sais plus pour quoi. Je ne me souviens plus.
— Alors Isy, qu'est-ce qu'elle a Naya.
— Je ne sais pas, je ne sais plus.
Cela est vrai, je ne sais plus, j'ai tout oublié et ça m'horripile.
Liam me tire à l'écart du groupe alors qu'il partent sur des théories, plus invraisemblables les unes que les autres.
— Un extraterrestre lui a peut-être retiré le cerveau.
Alors que d'une oreille discrète j'écoute mes amis, Liam me ramène à la réalité.
— Qu'as tu vue ?
Je le regarde, fronçant légèrement les sourcils, l'incompréhension prenant mon visage de toutes part.
— Liam, ce n'est pas normal, je ne me souviens plus.
— Un bouclier d'amnésie, Isy, tu as découvert des choses sur Naya mais tu n'aurais pas dû, il y a quelques jours elle a dû poser un sort d'amnésie dans ton esprit, s'il te plaît, écoutes moi. Naya n'est pas toute blanche.
— Qu'est-ce que tu raconte ! Naya est mon amie.
Je tourne les talons rageuse et pars en direction de ma chambre, si Naya est autant mon amie. Pourquoi une part de moi persiste à croire Liam ?
Bonjour ou bonsoir 👋
Alors, alors ? Ce chapitre ?
En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. J'espère que vous l'aurez aimé même si mon style d'écriture me satisfait de moins en moins <3.
Merci à lisadrean9, sese060905, Rorofox, Confiture44, manon_130604, Montagne2308, croquemadame1, lenabfr, leannelapetite pour tout ce qu'ils font !
Merci d'être de plus en plus à lire cette histoire.
Merci à stmj33, Ju_Cleti, young_plume et Arkhars de m'avoir partagé leur avis.
(1648 mots) 🎊
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