Chapitre 3.

Rappel:

Ma mère est totalement euphorique, une vraie boule d'énergie en a peine une heure elle m'a déniché une robe bustier verte évasée arrivant à mi-cuisses, a réarrangé les ondulations de mes cheveux et pour finir m'a manucuré. Il ne reste plus que ma bête noir: le maquillage. Elle me déniche un rouge à lèvre couleur nude donc pas si rouge que ça. Et a sur-ligné mes yeux d'un trait d'eye-liner faisant ressortir le vert intense de ceux-ci.

Tout le monde est fin prêt pour m'accompagner, tous sauf moi.

***

PDV Isy:

Je reste un petit moment à me contempler dans le miroir, je ne me reconnais plus. Mon reflet représente une fille qui possède toutes les cartes pour être heureuse.

J'ai les cheveux d'une couleur singulière qui attirent l'attention, je suis plutôt mince et arbore de grands yeux verts intenses, une petite bouche pulpeuse et un nez fin en trompette, j'ai aussi beaucoup de défauts et d'imperfections, que ma mère a su cacher. Je suis bien habillée et maquillée, je pourrai donc parfaitement intégré le secrétariat gouvernementale augmentant ma position et mon influence dans la société mais je ne suis pas heureuse mes lèvres ne s'étirent pas en un sourire, mes yeux ne pétillent pas, à la place on peut lire une douleur sans fin qui les ternit.

Je sais que tous les enfants nés en 2657 doivent passer leur jugement dans la semaine. Je n'ai pas pensé que mon tour viendrait ce lundi. D'un point de vue externe on peut penser que je ne doit pas être triste, mais heureuse, je saurais enfin dans quel domaine est ma place. Bien sûr on m'attribuera une maison quelque part sur la planète et, en tant que bonne petite soumise je dois attendre que... mon homme me trouve à l'issue de l'Eveil (un périple où l'homme doit faire le tour du territoire du gouvernement, gagner en maturité, se reconnecter avec la nature, acquérir les techniques de combat basique...). Je saurais mon groupe sanguin et beaucoup d'autres choses scientifiques auquel je ne comprends pas grand chose.

Mais le pire c'est si nous sommes déclarés comme Exception. Là cela se complique, les personnes qui le deviennent disparaissent à jamais de la population, personne ne sait ce qu'ils leurs arrivent mais le gouvernement nous jure qu'ils sont en sécurité dans un lieu secret pour vivre une vie normale, entourée de personnes comme eux... que de mensonge, persiflai-je à mon reflet.

Le gouvernement nous cache certaines choses, mais ce que je sais c'est que les Exceptions perdent un chose, la chose la plus importante à mes yeux, leur liberté. Et je ne sais pas comment mais j'ai un mauvais pressentiment dû à mon jugement au plus profond de moi je sais que je ne reviendrai pas. Et que je ne serais plus libre... jamais.

Après encore quelques minutes d'hésitation je me résigne enfin à descendre sous les yeux attentifs de ma mère encore présente dans le couloir. Je descends marches par marches les escaliers, mon père et mon frère sont dans la cuisine en pleine conversation ce dernier tient une pomme qui m'a l'air bien juteuse dans les mains. J'ai envie de la lui chiper et d'enfoncer mes dents dedans rien que pour l'embêter mais à peine j'ai posé mon pied sur la dernière marche que celle-ci se met à grincer comme une folle.

-Tiens Isy tu devrais penser à faire un régime cette pauvre marche ne va pas tenir longtemps si tu continues à t'empiffrer de sucreries.

Un sourire moqueur se dessine au coin des lèvres de mon frère, les yeux toujours rivés sur sa pomme.
Quoi comment ose-t-il se moquer ainsi littéralement et publiquement de moi! Devant mon père en plus, qui s'esclaffe aussitôt ce reproche amorcé!

-J'aurais bien envie de te fourrer ta foutue pomme dans bouche pour t'apprendre à te taire mais malheureusement je ne peux pas sous risque de salir ma robe et de ne pas pouvoir aller au jugement, quel dommage!

Je réplique, ironique. Père et fils daignèrent enfin à me jeter un regard et je remarque leur visage changer, pour laisser transparaître de l'ahurissement et de la fierté. Leur bouche descend jusqu'au sol en un o parfait ce qui me gêne aussitôt, je me mets à me tortiller dans tous les sens.

-Euh... Merci?

Dis-je très mal à l'aise. Mais malheureusement ça n'eut pas l'effet escompté, ils se remirent à rire se tenants fortement les côtes, sans que je ne comprennent, voyant que ça ne me faisait pas rire ils arrêtèrent leur petit manège.

-Plus sérieusement ma beauté tu es magnifique, on dirait presque que tu es magique!

-Oui mais fais gaffe parce que là tu peux te dire que tu vas concentrer tous les regards sur toi et je sais que t'aime pas ça p'tite sœur. J'aurais préféré que ta robe soit un peu moins courte tout de même mais bon on fait avec.

Mon père donne une petite tape à Tony pour le rappeler à l'ordre mais celui-ci continue de ronchonner dans sa barbe sur la longueur ou plutôt courteur de ma robe. D'en haut ma mère pousse un petit cri de joie et descend en trombe de l'étage pour me présenter des escarpins verts assortis à la robe. Quand elle les tend vers moi, je ne peux m'empêcher de reculer d'un pas en faisant le signe de croix avec mes mains. Et mon frère décidément plus long à la détente ouvre grand les yeux et s'étouffe avec sa pomme.

-Non non et non je ne mettrais pas ça, jamais! Tu peux toujours courir je vais mettre mes converses blanches et tout ira bien mais si tu m'obliges à mettre ça je te jure que je fais une crise cardiaque!

-Mais bébé ce ne sont que des talons de 12 centimètres tu ne vas pas mourir!

-Maman! Ces trucs sont des armes de tortures, je refuse!

-C'est aussi un non catégorique de mon côté, ma sœur part passer son jugement et non faire les trottoirs du quartier!

-Tony! Pierre s'il te plaît ne me lâche pas dis-lui de les mettres!

-Charlotte tu ne penses pas que tu en fais un peu trop. Isy fait comme elle veut elle est assez grande pour prendre ses décisions toute seule maintenant tu ne crois pas?

-Hum...d'accord, j'imagine.

Tellement heureuse, je saute dans les bras de ma mère, en la remerciant mille fois et file en vitesse enfiler mes chaussettes et mes chaussures, avant qu'elle ne change d'avis. Mon euphorie retombe vite lorsque je me rappelle que ma destination est le Palais De Reconnaissance. Je me renfrogne en grommelant qu'ils m'ont bien eu cette fois.

La seule personne qui peut me redonner le sourire est ma meilleure amie, Milya, qui est d'un optimisme et d'une joie de vivre contagieuse malgré sa sensibilité apparente. Malheureusement, petite Milya s'est fait harceler sur ce sujet ce qui l'a rendu exécrable et renfermée. Elle m'a toujours répété que si elle s'en est sortie c'est grâce à moi car j'ai toujours été là mais elle exagère beaucoup.

Depuis les garçons ne se moquent plus de ses chagrins dû à sa sensibilité mais se battent presque pour la réconforter, comme quoi les mentalités change. Je m'éloigne dans mes pensées, tellement que je ne l'avais même pas remarqué dans sa robe bleu pastel marcher dans la rue tête baissée.

Je demande à mon père de s'arrêter pour lui proposer de monter ce qu'il fait aussitôt malgré les plaintes de mon frère et ma mère qui soutienne qu'on va être en retard.

-Hey! Tu veux monter il reste de la place pour une jolie limace comme toi!

-Hey! Merci je te revaudrais ça, tu peux pas savoir à quel point tu me sauves la vie!

-Il nous reste du temps raconte-moi tout!

Je lui déclare dès qu'elle monte dans notre voiture.

***

-Bref donc ils ne pouvaient pas m'amener parce que leur boulot était plus important que le jugement de leur fille, enfin s'ils me considèrent comme leur fille et pas plutôt juste comme une invitée un peu trop encombrante.

Et les sanglots de Milya repartirent de plus belle. Je m'attelais à la tâche de la réconforter. Lorsque mon père se ralentit que je compris que nous sommes arrivé et que l'heure fatidique avait sonné, nous sortons donc tous de la voiture pour faire nos adieux ou juste nos aux revoirs. Seul le futur nous le dira et je crains que pour moi ce ne soit pas la deuxième option.

-Eh t'inquiète p'tite sœur moi je l'ai bien passé sans encombre et je vais bientôt passer mon Éveil donc je vois pas pourquoi pour toi ce ne serait pas pareil!

Je me contentai de renifler piteusement. Après de longues embrassades réconfortantes, des mots doux, des petites tapes dans le dos et des flots et des flots de larmes difficilement contenues, je m'autorise enfin à lever les yeux vers l'immense bâtiment qui se dresse devant mes yeux rouges et gonflés.


Bonjour ou bonsoir 👋

Alors ce chapitre?

Comment trouvez-vous ce PDV d'Isy?

Et Milya? N'est elle pas adorable?

Comment trouvez-vous cette fin de chapitre?

Salut alors comme me l'a conseillé quelqu'un je vais poster un chapitre par jours en premier temps 😄 jusqu'à dimanche et ensuite se sera un le dimanche et peut-être quelques uns pendant la semaine ❤️

(1546 mots) 🤙🏻

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