Chapitre 27.
⚠️Ce chapitre peut contenir quelques scènes de violences, je m'en excuse d'avance. Je suis responsable de ce que j'écris et non de ce que vous lisez. Âme très sensible s'abstenir.
Rappel:
Les bombes continues d'éclore dehors, mais si nous sommes ensemble, rien ne peut nous atteindre. Rien ne peut nous toucher. Nous sommes invincibles, nous sommes invisibles, nous sommes nuisibles. Nous sommes les insectes qui se transformeront en papillons et qui détrôneront ces hommes. Nous sommes des papillons. Et par-dessus tout, nous sommes libre.
PDV Isy:
Trois jours. Trois longs jours que je me torture l'esprit. Trois jours que les bombes se sont arrêtés mais aussi trois longs jours que personne ne vient me parler. Ils savent tous, ils savent tous le choix que je dois faire et ils on peur. Peur de moi, de mes pouvoir, de mes choix, peur de mourir.
Je souffle, me dirige vers l'immense cantine du camp. J'entre, habillée le plus sobrement possible pour éviter les regards convergents vers moi, c'est peine perdue. Toute la cantine s'arrête à mon entrée, les discussions s'essoufflent, les couvert terminent de s'entrechoquer et les têtes se tournent vers moi avec lenteur. Liam me regarde tristement et Lisa me souffle doucement des encouragements.
Mehdi et Naya, la fille de Ludovic, me sourient, elle est la seule a encore me parler. Je me suis beaucoup rapprochée d'elle et la considère comme une de mes amies désormais. Elle m'a remonté le morale pendant des heures m'a sourit lorsque j'en avais besoin, m'a consolé et m'a changé les idées, elle est très douce et gentille, elle ne ferais pas de mal à une mouche et adore taquiner les gens.
Léanne et Cole ne me jette aucun regards. Depuis l'annonce, ils ont peur pour leurs amis, peur que mon choix les tue. Peur que je les tue. Je soupir et m'avance lentement dans la foule. Je m'avance et m'assois, seule. Liam et Lisa me regardent éberlués mais comprennent vite mon besoin de réfléchir. Je n'en peux plus de cela de me torturer l'esprit.
Je dois soit choisir entre rejoindre le gouvernement, mourir et tuer à petit feu le peuple dont mes amis ou alors répondre au plan des leaders et tuer obligatoirement, toutes personnes étant Exceptions se trouvant dans le Camp, lancer une guerre mais tenter de sauver le peuple. Une idée émerge alors dans mon esprit. Je me lève d'un bond et me dirige en courant vers le « siège ». Je cours à en perdre haleine dans les couloirs défraîchis du camp lorsqu'une main m'attrape par les épaule et me jette une un mur.
–Tu vas donner ta réponse au gouverneur là, non?! Tu vas tous nous trahir. Tu vas nous jetez et nous laisser mourir, n'est-ce pas?!
Je reste longuement bloqué sur la silhouette encapuchonnée qui me maintient contre un mur. Je reconnais cette voix. Je jette un regard autour de moi et vois que l'homme est accompagné de trois autres « sbires » dès que je tente de me débattre, ils resserrent leurs prises sur mes épaules, de petits craquement à l'intérieur de celle-ci me font souffrir doucement. Je serre les dents. Cela fait quelques jours qu'un groupe met de la pression sur mes épaules et tente d'influencer mes choix. Je ne leur répond jamais.
Habituellement, dès qu'ils voient que je ne réponds pas, ils me lâchent, ils en ont décidé autrement aujourd'hui. Je sens une pression puissante sur mes épaules me forçant à m'agenouiller. Là il me lancent, un à un quelques coups dans les côtes et autres parties atteignable de mon corps mais dès que le « chef » s'approche de moi je remarque qu'il tient un éclat argenté dans sa main, un couteau, un long couteau de boucher.
Il s'avance vers moi et me met la lame sous la gorge, il la fait glisser lentement jusqu'à mon épaule droite et l'y enfonce profondément, je lâche un cri strident et manque l'évanouissement, pour me tenir éveillée un énorme coup de poing s'abat sur mon visage et plus particulièrement sur mon nez, un horrible craquement se fait entendre. Il laisse glisser la lame dans ma chair jusqu'à mon avant-bras et réitère l'opération sur l'autre.
Toujours au bord de l'évanouissement, le poing atteint cette fois mon ventre, puis mes côtes qui s'effondrent sous les semelles de mon bourreau. Une substance noir et visqueuse s'écoule de ma bouche entrouverte dès lors que je me met à tousser. Je ne sais plus faire la différence entre les coups de poings et de couteaux que je reçois.
Mon corps me lâche, de nombreux points noirs valsent à l'intérieur de mes yeux. Je ne peux bouger, je ne peux crier, je ne peux souffler, je ne peux que souffrir, je ne peux que m'asphyxier avec mes fluides qui peinent à s'écouler. Je suis là, je résiste. Mon corps sombre mais au dernier moment, alors que l'évanouissement me tend la main, je lâche ma magie.
Une immense déflagration souffle tous mes agresseurs. J'ai gagné ce jeu mais qui dit que je remporterais les sets pour gagner le match? Rien ai joué mais je dois gagner, pour le bien de l'humanité.
Je me réveille, à même le sol, entourée de sang noir et visqueux, mon sang. Ils sont partis, sans laisser une trace. Je soupire agacée et me relève tant bien que mal. Je longe les murs et m'agrippe à la peinture défraîchie. Je me dirige vers le « siège », je dois leur expliquer mon plan, le plan qui devrait sauver des vie, sauver leur vie.
Après de longues et pénibles minutes, j'arrive enfin devant la porte de métal, je tape le code et y rentre. Ils sont tous là, pas un ne manque, Ludovic, Antoine, Aiden, Alexis et Paul. Ils me regardent, les yeux grands ouverts. Un faible sourire étire mon visage. Je dois être couverte de sang, de poussière, je dois être pâle comme un linge et magnifiquement coiffée. Je reprends tranquillement mon souffle en m'asseyant sur une chaise en face du bureau.
Leurs regards sont emplis d'interrogations, se demandant sans nul doute, pourquoi j'arrive aussi abîmée, que vaut-il la peine de me présenter aussi peu convenablement? Un plus grand sourire encore étire mon visage. Une petite lueur se met alors à scintiller dans leurs yeux, ils savent, il savent que j'ai un plan.
—Alors? Que nous as-tu encore inventé?
—Votre plan était très bon mais quelques failles étaient à revoir, par exemple, vous vouliez que l'on s'infiltre dans la ville mais malheureusement si vous ne m'auriez pas offert sur un plateau d'argent au gouverneur, il nous aurait tous tués en quelques secondes grâce à ses bombes dévastatrices.
Ensuite, il faudrait prévoir un plan B et C au cas où cela ne marcherait pas par exemple, j'ai remarqué qu'un autre bateau accostait sur les rives, Le World Coaster. Il faudrait aussi prévoir les jours de marche pour arriver à la côte et j'en passe.
—Quelles sont tes suggestions?
—Je pense, je pense que vous devriez me livrer au gouverneur dès le début de la marche du groupe, croyant avoir gagné, il abaissera ses défenses. Pendant ce temps, si cela tourne mal, vous devrez déserter le camp vers la grotte de Gabriel qui se trouve, ici. Vous aurez quelques jours pour me sortir de là, puis on enclenchera la phase finale du plan. Attention, je serais alors, sans doute, recherchée dans toute la ville, il faudra que nous soyons discrets. Je pense que ce plan pourrait bien sauver des vies.
Une flamme brûle désormais dans leurs yeux, ils ont confiance en moi. Ils savent que je fais cela pour les sauver mais une pointe d'inquiétude transperce la flamme d'ardeur et de courage qui s'était créé, ils savent que je pourrais y laisser la vie. Que je vais sans doute y laisser la vie. Et, une victoire n'en n'est pas une si l'un des membres du bataillon, perd la vie.
Je suis courageuse, je connais les risques mais je le ferais, pour mes parents, pour mon frère, pour Milya, pour mes amis et pour le peuple car rien n'est plus beau que de redonner un semblant d'espoir au monde.
Bonjour ou bonsoir 👋
J'espère que vous allez bien?
Ce chapitre vous a plu?
Merciiiiii a lisadrean9, Rorofox, sese060905, leannelapetite, Montagne2308, croquemadame1, lenabfr
Énorme merci à stmj33, Ju_Cleti, Arkhars et young_plume
(1384 mots) À deux doigts de 1400 mots 😅
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