Chapitre 12.

Rappel:

Lassée de lutter, lassée de subir ses coups je fais ce qu'il me demande et ouvre mes yeux en ancrant bien mon regard dans le siens. La première pensée qu'il me vient c'est qu'il n'est pas Raphaël. Ensuite je peux apercevoir l'expression choquée et la blancheur qu'à pris son visage, il me lâche avec hâte en me laissant m'effondrer au sol et chuchote:

-Elle à les mêmes yeux qu'eux, c'est impossible, c'est...

Et le néant emporte mon esprit.

PDV Raph Le Grand:

Comment est-ce possible avant de me faire bannir, mon équipe et moi les avions tués!

-JE LES AVAIS TUÉS!

Je balance mon bureau avec rage, je suis oppressé. Les feuilles volent autour de moi, je suis rouge de rage et les veines de mes yeux ressortent. Je sais que je dois faire peur à voir mais je ne peux pas me contenir.

-JE LES AVAIS TUÉS, MERDE, TUÉS TOUS, TOUS!

Yan rentre dans la pièce ça tombe bien j'ai besoin de me défouler.

-Comment allez vous maître. La communauté se pose des questions sur le pourquoi vous n'avez pas tué la gamine.

Un rictus malveillant prend place sur visage, Yan le remarquant commence à trembler je vois de la sueur se former sur son front. J'aime l'effet que je fais à mes victimes. Je leurs fais peur et ça, ça me rend le sourire.

-Approches.

Il avance d'un pas hésitant vers moi et je lui fais signe d'avancer un peu plus proche. Il se rapproche encore un peu tout tremblant.

-Tu serviras d'exemple à tout ceux qui remettent ma parole en doute.

Et je lui balance mon poing dans la figure. J'aime faire mal, j'aime la douleur, j'aime la mort. Je n'es vécu que pour cela à faire le sale boulot du Gouverneur. Jusqu'au jour où j'ai failli j'ai tué Viviane et Collin mais leur fille m'a échappée, le Gouverneur en colère m'a fait exiler moi et Marco, ce dernier est mort l'année dernière de diverses carences. Moi je survis pour réaliser mon rêve notre rêve. Retrouvez tous les exilés et créer une armée pour décimer toutes les Exceptions ce qui ont brisé nos rêves de grandeur. J'enchaîne les coups de poings, les coups de genoux bien placés. Je continue mon manège jusqu'à ce qu'il ne tienne plus sur ses jambes et tombes par terre là je lui assénais de grands coups de pieds dans le ventre. Mon teint cadavérique, mes yeux bleu translucides et mes longs cheveux noir et gras n'améliore pas mon image de fou furieux. Même mes alliés on peur de moi. Je suis une légende, je suis Raph Le Grand et j'inspire la terreur.

Yan gémit de douleur tandis que je souris de plus belle, je suis comme en état de transe le sourire au lèvre et la soif de sang coule dans mes veines. Je sens son corps se ramollir sous mes coups et je m'arrête. La fille, ou devrais-je dire Isy va souffrir.

***

PDV Tony:

Aujourd'hui est le grand jour, l'homme en noir qui se nomme en fait Tavin vient me chercher. Je me répète en boucle que tout va bien se passer, que je suis prêt, que l'aventure ne me fait pas peur mais c'est faux. Je suis terrifié mais je le montre pas sinon mon père me ferait tout un sermon sur la force des hommes et patati et patata...

J'entends quelqu'un frapper à la porte. Je vais l'ouvrir et je trouve Milya adosser au mur en me regardant d'un petit air triste. Les filles n'ont pas autant de chance que nous, une semaine après que leur test soit passé elles partent toutes et attendent bien sagement leur futur époux. Pour les hommes c'est plus compliqué la femme compatible peut être plus vieille donc dès leur sortie, ils partent directement ou elle plus jeune et nous attendons patiemment qu'elle atteigne ses 17 ans pour aller la rejoindre. Si mes calculs sont corrects ma compagne est une fille de la génération d'Isy.

Milya me saute dans les bras en tentant maladroitement de me réconforter mais j'y suis habitué avec Milya, elle manque cruellement de tact.

-T'inquiètes Tony si tu arrives la nuit tout devrais bien se passer.

Je la regarde en haussant un sourcil, Milya rougit en se rendant compte de sa maladresse habituelle.

-C'est pas ce que je voulais Tony excuse moi!

Je la regarde une lueur taquine illuminant mes yeux, Milya rougit encore plus mais cette fois de colère. Elle se met à me frapper le torse.

-Tony arrête de te moquer de moi!

Nous restons un petit moment à bavarder jusqu'à ce que sa mère l'appelle pour lui dire qu'ils l'attendaient chez elle.

***

Je termine de boucler mon sac à dos quand on sonne à la porte. Je sais que c'est la fin, ma fin. Je descends et rejoindre Tavin que mes parents viennent d'accueillir dans le salon.

-Bonjour Tony, tu sais comment ça ce passe j'imagine mais nous allons refaire un point.

Je l'écoute d'une oreille distraite jusqu'à ce qu'une phrase m'interpelle.

-Nous allons t'administrer une dose de sédatifs pour close de confidentialité.

Je hoche la tête et retourne dans mes réflexions à rêver de la femme parfaite, douce, attentionnée, libre comme l'air... Je vois une ombre s'approcher de moi et me taper l'épaule. C'est mon père. Ma mère quand à elle me sert un long moment dans ses bras jusqu'à ce que Tavin se racle la gorge pour nous séparer. Il s'approche à son tour de moi dégaine un objet et avant que je n'ai eu le temps de me rendre compte que c'est une seringue il me l'enfonce dans la clavicule et me sent ramollir pour sombrer dans les bras de Morphée.

***

Je me réveille sous le vombrissement des hélices d'un hélicoptère.

-Ah enfin réveillé!

Une fille se tient en face de moi avec un casque et un micro. Une question me trotte dans la tête dès que je l'aperçu.

-Qui êtes-vous? Pourquoi n'est vous pas au côté de votre famille?

Son regard s'assombrit quelques secondes mais elle se reprend très vite et me lance un sourire éblouissant.

-Je me nomme Maria et je suis chargé d'expliquer le déroulement de l'éveil aux nouvelles recrues. Je ne suis pas auprès de mon mari car il a échoué lors de celui-ci et qu'on n'a jamais retrouvé un homme compatible avec moi.

-Désolé je ne voulais pas...

Je remarque qu'elle a une jolie manière de rouler les r et qu'elle n'ai pas bien vieille pour abandonner tout espoir.

-Vous ne devriez pas abandonner toute espoir.

Elle me fait un petit sourire triste et me tend ce qui semblerait être une carte. Je vois une grosse croix noir relié par des pointillés à une grosse croix rouge.

-Voici ton plan, nous sommes arrivés vous allez pouvoir descendre et après c'est à vos risques et périls. Voici mon numéro si jamais tu souhaites me joindre. Tu me retrouveras en chair et en os à la moitié de ton parcours et à la fin avec ta compagne.

-Quoi! On est arrivé! Mais l'hélicoptère est toujours en l'air! Vous croyez franchement que je vais sauter!

Elle ouvre les portes et m'intime d'approcher. Je m'approche hésitant en la regardant suspicieusement. Je m'avance et me penche au dessus du vide nous sommes bien à trois mètre du sol et mon vertige n'arrange à rien. Je n'entends plus Maria et en tentant de me retourner pour lui demander comment descendre je sens ses mains me pousser.

-Comment on... Mon dieux!

-Appelle-moi Maria!

Et je m'étale de tout mon long sur le sol boueux. La carte que je tenait en main vient s'échouer laborieusement sur l' arrière de mon crâne. J'entends l'hélicoptère s'en aller et je suis seul.
A mes risques et périls dirai-t-on.

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Bonjour ou bonsoir 👋

Chapitre pas très intéressant des points de vue de Raph et Tony mais il faut bien connaître les ambitions de l'un et le parcours de l'autre... non?

Merci pour les jolis petits votes et commentaires de la part de sese060905 , lisadrean9 , leannelapetite , Rorofox et Montagne2308

Merci à @h_na12 d'avoir ajouté Libre à sa liste de lecture.

Et pour finir un merci tout particulier à Rorofox qui m'a cité dans son histoire (je vous la conseille vivement d'ailleurs) et qui avec tout les autre me booste vers le haut.👏👏👏

Gros bisous 😽

(1392 mots) ✌️

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