J-2
- Hermione ?
- Salut, Drago.
- Tu veux entrer ?
La brune, qui se tenait dans l'encadrement de la porte, hocha la tête. Le blond se poussa pour la laisser passer.
- Tu as quelque chose à me dire ?
- Je m'excuse, pour l'autre fois.
- Ah... Je vois.
Il baissa les yeux tandis qu'elle s'approchait lentement de lui.
- J'ai besoin qu'on parle de quelque chose.
- Je t'écoute.
- Pourrait-on s'asseoir ?
Il lui désigna le salon d'un geste de tête. Elle se dirigea vers la pièce, silencieusement, suivie de près par son client. Elle se laissa tomber sur un des fauteuils en cuir clair, en face duquel Drago s'installa à son tour. Il posa un regard inquiet et triste sur Hermione.
- Je suis désolée, de ne pas avoir répondu à tes appels, ces deux derniers jours. J'ai dû revoir toute...
- Tu n'as pas à te justifier, dit-il sèchement.
Elle secoua la tête :
- Je sais que tu m'en veux, alors laisse-moi finir, s'il te plaît.
Elle marqua une pause.
- J'ai dû revoir beaucoup de détails de ma défense, mais j'ai dû aussi me remettre beaucoup en question, notamment par rapport à nos actes de la dernière fois.
Il fit mine de comprendre. À la grimace qu'il dessina sur son visage, Hermione comprit qu'il lui en voulait bien plus qu'elle ne le croyait.
- J'aurais dû te répondre, prendre le temps de t'expliquer que je travaillais autant que je réfléchissais...
- Mais tu ne l'as pas fait, répondit-il.
- Non... Je voulais te présenter mes excuses, finit-elle par avouer.
Il haussa les épaules :
- D'accord.
- C'est tout ?
- Que veux-tu que je te dise de plus, Hermione ? Tu es venue t'excuser pour la dernière fois, tu crois quoi, que je vais sauter de joie ? Je croyais que tout cela était sincère.
Elle fronça les sourcils :
- Tu ne comprends pas Dra...
- Si je comprends très bien, alors si tu es venue me parler du fait que tu regrettes nos baisers, ça ne sert à rien. Ton silence en a déjà dit beaucoup.
Elle sourit en secouant la tête. Il la dévisagea :
- Pourquoi ris-tu ainsi ?
- Tu fais fausse route.
Il fronça les sourcils.
- Tu me laisses parler, ou tu vas encore me couper ? Demanda-t-elle ironiquement.
Visiblement, cette phrase n'amusa qu'elle. Drago lui fit signe qu'il l'écoutait. Elle se releva de son fauteuil, se dirigeant vers le garçon qui se tenait à l'autre bout de la table.
- Je m'excuse d'avoir paniqué, d'avoir pleuré, d'avoir paru totalement... Je n'ai pas les mots pour qualifier l'état dans lequel j'étais. J'ai eu vraiment peur de perdre, pendant un court instant je me suis dit que tout était fini. Et bizarrement, ce n'est pas l'idée de perdre le procès qui m'a le plus brisée, c'est l'idée de te perdre toi, Drago.
En face d'elle, le blond se mit légèrement à rougir. Elle s'installa sur l'accoudoir du fauteuil sur lequel se trouvait Drago. Leurs regards se croisèrent, et Hermione parvint à voir une lueur de soulagement dans celui du garçon.
- Je ne regrette pas nos actes. Je sais que mon silence t'orientait vers une toute autre conclusion, mais j'avais besoin d'être seule pour réfléchir.
- Tu as trouvé les réponses à tes questions ?
Elle haussa les épaules :
- Il se pourrait que oui.
- Tu es juste venue t'excuser ?
Elle secoua la tête.
- Alors que fais-tu là ?
Elle sourit :
- Je suis venue vérifier que j'ai compris ce qu'il se passait.
- Ça veut dire quoi ?
- Que tu dois m'embrasser.
Sans n'ajouter aucun mot, affichant un sourire paisible sur son visage, Drago se leva rapidement et attrapa Hermione par la taille. Sauvagement, il l'attira contre lui pour venir écraser ses lèvres contre les siennes. Le baiser qu'ils échangèrent là fut bien différent des deux autres qu'ils avaient connus dans le bureau de la brune ; celui-ci était moins timide, plus langoureux, plus sensuel. Leurs mains se baladaient sur leurs peaux frissonnantes tandis que leurs corps se rapprochaient dangereusement l'un de l'autre. Leurs souffles bruyants se mélangeaient, créant autour d'eux une vague de chaleur.
- Alors ?
- J'ai hâte que tu sois libre.
Il fronça les sourcils.
- Je crois que j'ai envie de vivre quelque chose avec toi.
Un large sourire se dessina sur le visage du blond.
- On ne va pas un peu vite ?
Elle secoua la tête :
- Nous sommes grands, on sait ce qu'on fait.
- Tu n'as pas tort. Et tu veux faire quoi ?
Il avait murmuré ces mots en s'approchant d'elle. Une vague de frissons parcourut son corps tandis que les mains de Drago descendaient de sa taille, lentement, pour venir effleurer ses fesses. Hermione sentit ses joues la chauffer.
- Ce que tu veux.
Il sourit.
- J'ai combien de temps ? Demanda-t-il à l'oreille de la brune.
- Toute la soirée. Après ça, on devra attendre la fin de ton jugement, c'est la seule condition.
Il l'attrapa par les cuisses et la souleva. Elle passa ses mains autour de son cou, déposant un nouveau baiser sur la bouche du blond. Là, ils montèrent à l'étage.
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