Chapitre 32

Je sui réveillée par des cris, non pas des cris, des hurlements ! Je me lève donc rapidement et fonce vers le bruit, je me retrouve devant Lukas sur le palier de sa chambre les mains plaquées sur les oreilles.

Je fonce vers lui et le prend dans mes bras, ça hurle toujours au rez-de-chaussée, mais bordel c'est qui, qui fait autant de bruit. J'accompagne Lukas dans sa chambre.

- Mon cœur je te laisse jouer, je vais voir ce qui se passe, je reviens.

Je referme la porte de la chambre, il n'a pas besoin de subir un peu plus les conneries des autres.

Je me dirige donc vers le salon, vu que c'est de là que provient les cris. En chemin, je comprends que deux personnes sont en pleine dispute et je finis par comprendre ce quelles racontent. Je ralentis pour laisser traîner un peu mes oreilles.

- Mais t'es un grand malade !

- Rrrro ça va petit frère, ce ne sont que des photos !

- Que des photos ? Non ce sont des photos de moi et de ma fiancée avec ton nom à toi écrit dessus !

- Et alors ?

- Je te préviens, tu vas faire un démenti ! Il hors de question que les gens croient que Charly a eu la bassesse de se mettre en couple avec toi !

- Sympa ! Merci frangin !

- Andreiv, on sait parfaitement toi comme moi que tu es un salaud arrogant doublé d'un coureur de jupon ! Je ne veux pas que Charly ait cette image !

- Autrement quoi ? Elle ne te plaira plus, tu voudras la laisser ? Et bien vas-y comme ça, je pourrai la récupérer !

- Jamais ! J'ai accepté tes conditions Andreiv, je suis de retour dans le business, tu n'as aucun droit sur elle !

- C'est bon garde là ta gamine ! De toute façon son père a accepté le mariage !

- Quoi ?

- Et oui, je l'ai trouvé planqué au Costa Rica, je suis allez lui faire une petite visite, il renonce à chercher Charly contre l'annulation de sa dette, et il rappelle ses chiens de garde ! L'autre blondinet va arrêter de la chercher une bonne fois pour toute !

Alexïe ? Je décide de sortir de ma cachette pour avoir des réponses à mes questions. Lorsque j'entre dans le salon, je peux voir Anton debout d'un côté du salon et son frère à l'extrême opposé, ils se fixent avec colère.

- Non mais vous avez pas un peu fini d'hurler comme deux porcs qu'on égorge ! Vous avez réveillé toute la maison !

Ils se tournent d'un même mouvement vers moi, si Andreiv me regarde toujours noir avec une légère coloration mouge sur les joues, Anton, lui, abaisse son masque pour me faire un sourire et venir vers moi. Il m'enlace et m'embrasse comme si c'était la chose la plus normale du monde. Je ne suis pas encore très à l'aise avec ça d'ailleurs.

- Bonjour mon amour, je suis désolé de t'avoir réveillé. Me dit Anton

- S'il n'y avait que moi, mais Lukas aussi est réveillé, j'ai réussi à le faire jouer dans sa chambre pour le calmer.

- C'est bon, ce môme n'est pas en sucre, il va bien ! Balance Andreiv.

Mais quel connard ce mec, je me crispe dans les bras d'Anton, il remarque mon malaise face à son frère.

- Andreiv, tu as beau avoir participé à la conception de Lukas c'est moi qui ai sa garde et Charly s'occupe très bien de lui, nous n'avons pas besoin de tes remarques inutiles.

Je suis scotchée, Anton vient de prendre ma défense à propos de Lukas, un petit sourire se dessine sur mes lèvres.

- Merci. Dis-je à Anton.

Il me sourit en retour. Jusqu'à ce que je pose la question qui fâche.

- De quoi parliez vous ?

Je peux voir le regard d'Anton dériver vers la table basse et avant qu'il ne m'en empêche, je fonce voir l'objet de leur dispute. Il y a plusieurs journaux d'étalés sur la table, sur chacun des photos d'Anton et moi lorsque nous faisions les magasins, sauf que ce n'est pas le prénom d'Anton qui sert de légende mais celui d'Andreiv.

- C'est quoi ce délire, pourquoi il y a des photos de nous dans les journaux et surtout pourquoi c'est marqué que c'est Andreiv et moi dessus ?

- Charly je...

- Mon frère n'est pas vraiment connu de tous ! Il a choisi l'anonymat et son stupide boulot de médecin. Alors quand on voit cette tête là, bah on pense directement à moi !

- Et vous n'avez pas dit que c'était faux ?

- Humm non ! En fait, je m'en contrefout !

- Ca ne répond pas à la question de pourquoi ces photos font la une des journaux ?

- Charly, je suis désolé mais ma famille évite les médias. Résultat, dès qu'ils peuvent et bien ils sautent sur l'occasion. Me dit Anton.

Il a l'air gêné et je comprend encore un peu plus le sacrifice qu'il a du faire pour que je reste en vie. Il a perdu sa vie, sa liberté et son image. Les cages dorées ne sont pas les plus belles au final.

Je porte ma main à sa joue pour le rassurer, il ferme les yeux et pousse son visage doucement contre ma main. On a l'air bien malin tiens tout les deux !

- Je pense que Lukas a besoin de te voir Anton, tu ferais bien d'y aller. Lui dis-je.

Il nous regarde tour à tour avec Andreiv, vu notre dernier moment en solo, je comprends ses réticences.

- Ne t'inquiète pas ça ira.

A regret, il me laisse et se dirige vers l'étage pour retrouver Lukas. Je me tourne vers Andreiv, il me regarde avec ce petit sourire condescendant qui me donne des envies de meurtre !

- C'est vous qui avait organisé cette séance photo ?

- Hummm vous êtes plus intelligente que je ne le pensais ! Qu'est-ce qui m'a trahi ?

- Pour une famille qui adore être transparente vous laissez facilement des torchons afficher votre vie.

- Je pense voir ce que mon frère vous trouve ! Et même ce que ce chien de garde vous veux !

Je déglutis, je ne dois pas montrer que ce qu'il dit me touche.

- Oh fait, vous avez le bonjour de votre père, il est ravi pour le mariage ! Et il vous informe aussi que votre cher Alexïe et son fidèle Dimitri ne travaillent plus pour lui ! C'est dommage n'est-ce pas, personne ne viendra vous chercher.

- Je serai heureuse avec Anton, je ne me plains pas.

Il sourit de plus belle et se rapproche de moi en quelques enjambées et m'attrape par la taille. Ce contact me dégoûte, je ne supporte pas ses mains sur moi et je tente de me défaire de son emprise. Il approche son visage de mon oreille.

- Petite Charly si effrontée et si rebelle, je vois bien qu'avec mon frère, vous n'aurez pas ce que vous avez besoin, mais moi je peux vous le donner.

Il m'embrasse juste en dessous de l'oreille et je frissonne de plus belle de dégoût.

- Comme vous l'avez fait avec Sasha ?

Sa poigne se resserre sur ma hanche, il me fait mal, je vais avoir ses empreintes de figées sur ma peau.

- Votre cher Alexïe vous a donc parlé de sa petite sœur, comme c'est touchant ! Elle n'a eu que ce qu'elle méritait cette traînée !

- Espèce d'ordure ! Elle est morte avec votre enfant et ça ne vous fait ni chaud ni froid !

Il rigole à pleine bouche révélant des dents ultra white, une vrai pub pour dentifrice, tout aussi faux !

- Pas si intelligente finalement ! Vous n'avez donc pas compris ? Pourtant vous semblez bien en adoration devant mon fils, il ne vous rappelle personne ? Sasha est allée seule dans la tombe !

- Non, Alexïe les a enterré lui-même !

- Hummm non, il a bien enterré sa sœur mais c'est tout, il n'a jamais su que cet enfant avait vu le jour, Anton s'est assuré de ça ! Et oui ma belle, mon frère a encore des secrets pour vous !

Il cherche juste à t'énerver Charly ! Ne répond pas !

- Je pense que nous allons beaucoup nous amuser tous les deux lorsque vous deviendrez ma belle sœur. Mais peut-être que nous pouvons commencer maintenant !

- Dans tes rêves connard !

Et je lui colle mon genou dans l'entrejambe, ainsi que la paume de ma main dans le nez.

Il est plié en deux, le nez en sang. Quand il relève les yeux, il me fusille littéralement sur place.

- Vous ne pouvez rien contre moi, je vais épouser Anton et votre petit contrat stipule que vous ne pourrez rien contre moi ! Je vous interdit de m'approcher, vous n'êtes qu'une petite merde arrogante, incapable de reprendre la suite de votre père. Si vous posez la main sur moi alors qu'il y a un contrat vous perdrez le soutien de vos différents investisseurs et fidèles !

Je tourne les talons direction Anton et Lukas. J'ai fait exprès de blesser son égo, les mots sont des armes bien plus cruels que les vrais !

Lorsque j'arrive devant la chambre, j'inspire un grand coup avant d'entrer. Anton est en train de jouer avec Lukas aux petites voitures. Dés qu'il croise mon regard, il comprend que quelque chose s'est passé.

- Lukas mon ange, je te laisse jouer un peu, je dois aller m'habiller.

Sans attendre la réponse de Lukas, Anton se lève et vient me rejoindre, il me prend par la main et m'emmène dans notre chambre. Lorsque la porte se referme derrière nous, je me blottis dans les bras d'Anton.

- Raconte moi Charly. Me dit il.

- Il me fait peur, je ne veux plus qu'il m'approche.

- Ne t'inquiète pas, ça va aller, on est pas fusionnel et on ne se voit pas tant que ça. Nous devrions pouvoir l'éviter assez souvent.

- Embrasse moi, montre moi que nous pouvons avoir notre propre vie. Rends moi vivante.

Il pose ses lèvres sur les miennes tendrement, puis il approfondit son baiser, il se fait plus passionné, plus brut. Mais il donne, il n'exige rien, il veut juste conquérir. Je passe mes bras derrière son cou tout en caressant ses cheveux. Ses mains glissent de mes hanches à mes cuisses puis à mes fesses, il les empoigne et me soulève. Je passe mes jambes autour de sa taille, je veux le sentir plus près encore, je veux ne faire qu'un avec lui. Peut-être que si nous sommes un, nous pourrons vivre librement.

Il me porte jusqu'au lit et m'allonge délicatement sur celui-ci, il est d'une douceur et d'une tendresse folle. Ses mains glissent jusqu'au bas de mon t-shirt et commence à le remonter, il arrête de m'embrasser et me regarde, le désir a envahi ses yeux.

- Est-ce que c'est vraiment ce que tu veux ? Me demande il.

Est-ce que c'est ce que je veux réellement, est-ce que je suis prête pour ça ? Je crois, au final, c'est la seule chose qu'il me reste pour moi, Anton me donne le libre arbitre, je peux refuser, je peux le repousser mais...La porte de la chambre s'ouvre à la volet, Andreiv apparaît dans l'encadrement de la porte, Lukas dans les bras. Il nous regarde et son regard se durcit, je peux voir un bleu qui commence déjà à s'épanouir sur son visage.

- Il a faim. Dit-il en déposant Lukas dans la chambre.

Puis il repart comme ci de rien n'était. Le petit garçon nous regarde de ses grands yeux, il semble désolé de l'arrivé d'Andreiv.

Anton se relève et se dirige vers Lukas, je suis morte de honte, toujours allongée sur le lit je regarde Anton s'éloigner.

- Alors comme ça, tu as un petit creux mon ange ?

- Oui, je suis désolé papa, je voulais pas vous déranger, je suis aller voir tonton et il était pas content. Et puis en plus, il avait plein de sang sur son nez !

- C'est pas grave mon cœur, allez viens, on va prendre le petit déjeuner.

En sortant il me lance un regard plein de questions, il faudra bien que je lui explique pour le nez d'Andreiv.

Je me lève enfin et les rejoins dans la cuisine, même Andreiv est là, il me regarde noir.

Je m'approche de Lukas qui a des moustaches de chocolat.

- Bah alors petit chaton ! Dis je.

Lukas rigole en me faisant un câlin. Anton s'approche de moi et me serre dans ses bras, je peux le voir regarder son frère noir et celui-ci lui rend bien. Ils jouent à celui qui pisse le plus loin au quoi là ?

Je m'écarte d'Anton et m'assoies à table pour manger également, un silence de mort est tombé dans la cuisine. Qui va osé parler en premier ? Ah nous avons un vainqueur je crois !

- Je pense que je vais rester quelques jours avec vous ! Dit Andreiv.

- Quoi ? Disons-nous en cœur avec Anton.

Ah non pas ça, on commence juste à trouver nos marques, on commence juste à s'apprivoiser et voilà que l'autre il débarque ! Je vais le tuer ! Je vais attendre qu'il dorme, je vais l'étouffer avec son oreiller et je vais traîner son corps dans la forêt pour que les animaux le mangent ! Le crime parfait, ni vu ni connue !

- Et bien oui, j'ai envie de passer du temps avec Lukas, et il est ici avec vous donc je reste.

Il croit réellement tromper quelqu'un avec son excuse bidon ? Non mais je me pose la question vu le peu d'amour qu'il a pour son fils ! C'est bas de prendre Lukas comme excuse !

- Tu pourras prendre la chambre d'amis. Dit Anton.

- Oh parce que vous n'avez pas une place pour moi dans votre grand lit ? Dit Andreiv d'un ton narquois

Anton s'avance vers son frère les poings serrés, je pose ma main sur son avant bras pour le retenir. Il me regarde, je pose mon regard sur Lukas avant de revenir à lui, il a comprit, ça ne sert à rien de répondre aux provocations de son frère.

- Et bien non désolé Andreiv, surtout qu'on dort peu et on bouge beaucoup, on ne voudrait pas perturber votre sommeil ! Lui dis-je le sourire aux lèvres.

Une fois de plus, je m'attire les yeux noirs d'Andreiv mais Anton rigole et dépose un baiser sur ma tête.

- Je t'aime mon amour, dit-il.

***

3 Jours ! Ca fait trois jours que je supporte, non, que NOUS supportons Andreiv. Ce mec est un poison !

J'ai bien du expliquer la tronche de boxeur d'Andreiv à Anton ! Contre toute attente celui-ci à rigolé, apparemment il aurait aimé voir la scène ! Personnellement, je suis déçue, je n'ai pas cassé le nez de l'autre débile !

Malgré le fait que je puisse me défendre, Anton ne me laisse pas seule plus de cinq minutes, de peur que son frère m'approche et que la troisième guerre mondiale ne débarque !

Andreiv ne nous quitte pas d'une semelle, on dirait Riri, Fifi et Loulou, oui que trois parce que je veux éviter que Andreiv approche Lukas, je me suis donc arrangée avec Luc, qui au passage est un des meilleurs amis d'Anton, pour qu'il passe du temps avec le petit bonhomme à l'extérieur de la maison. Autant qu'il profite du grand air et qu'il soit loin de tout éventuel acte de guerre.

Avec Anton, nous n'avons pas retenté l'expérience du baiser passionné, en même temps quand aurions-nous le temps ? Quand ce n'est pas Lukas, c'est Andreiv qui nous demande toute notre attention, et le soir je m'effondre de fatigue d'avoir dû supporter un tel blaireau ! Mais quand est-ce qu'il se casse ? Sans rire, barre toi le bipolaire !

La seule récréation que nous avons, c'est quand Andreiv s'enferme dans le bureau pour travailler pendant une heure une fois par jour.

Généralement, nous profitons de ce moment avec Anton pour apprendre à nous connaître. Il a un humour débordant et j'aime de plus en plus passer du temps avec lui. Je refuse de penser à Alexïe, je n'ai toujours pas de nouvelles et je ne pense pas en avoir prochainement. Je dois l'oublier et m'occuper de construire ma vie future !

Avec Anton, nous sommes sur le canapé, je suis blottie dans ses grands bras, c'est l'heure de notre récréation, le bipolaire travail, du moins il donne l'air de travailler, personnellement je le verrai plus en train de jouer à Pokemon sur son portable !

- Anton, j'aimerai parler de quelque chose avec toi.

- Je n'ai aucun secret pour toi mon cœur, de quoi veux-tu parler.

- Humm. A son arrivée, Andreiv m'a dit que Lukas était le fils de Sasha, et que c'est toi qui avais fait en sorte que son frère croit qu'elle était morte avec le bébé.

Anton soupir doucement, il cherche ses mots et je vois que cette conversation le met mal à l'aise.

- Oui c'est vrai, mais c'est plus compliqué. Andreiv ne voulait pas d'enfant alors quand Sasha a appris qu'elle était enceinte, elle a paniquée. Elle est venue me voir pour me demander de l'aide. A cette époque, j'étais interne à l'hôpital de Moscou. Andreiv lui faisait peur, je lui ai conseillé de partir, je lui ai même proposé de l'argent pour qu'elle puisse s'en sortir avec le bébé. Mais elle a voulu donner sa chance comme père à Andreiv. Il a plus ou moins bien pris la nouvelle. Sasha se confiait à moi et je savais que tout n'était pas rose dans leur couple. Lorsque Sasha est arrivée à six mois de grossesse, elle a découvert les multiples infidélités de mon frère, et ils se sont disputés. Ce soir là, elle m'a appelé pour me dire qu'elle partait, qu'elle quittait Andreiv. Je n'ai pas eu de nouvelles les deux jours suivants, puis au détour d'un couloir, je l'ai vue allongée dans une chambre. Je suis allé la voir pour savoir ce qu'elle faisait là, elle m'a simplement dit qu'elle préférait mourir que de confier son enfant à ce monstre. Puis elle s'est enfermée dans son mutisme, son frère est venu s'occupé d'elle et moi je me suis fait discret pour qu'il ne me voit jamais. Mais il ne pouvait rien faire, elle avait renoncé déjà depuis longtemps je crois. Elle a refusé les traitements ainsi que de s'alimenter, les médecins ont dû la plonger dans le coma mais son cœur a rapidement lâché. Elle était à presque sept mois de grossesse et les médecins ont tenté le tout pour le tout, en lui faisant une césarienne et en tentant de sauver le bébé. Le petit a été placé en soins intensifs mais c'était un guerrier, il a survécu ! A cette époque, mon père surveillait tout à propos de mon frère, car il avait tendance à ne pas faire profil bas, ce qui agaçait prodigieusement notre père. Il savait pour Sasha, sa grossesse, l'hôpital et le bébé. Sasha n'était pas encore froide qu'il avait déjà fait falsifier les dossiers, personne ne devait savoir pour Lukas, pas même Alexïe. Il n'a pas vu le corps de sa sœur, le coroner s'était déjà chargé de la mettre dans son cercueil et il l'avait déjà scellé pour être certains que personne ne sache.

Je reste un instant sans voix, cette histoire est vraiment triste. Sasha était prête à sacrifier son enfant plutôt qu'Andreiv n'en ait la garde, et toute cette machination autour de la mort de cette pauvre femme. J'ai une pensée pour Alexïe, lui qui vit l'enfer depuis la mort de sa sœur, Lukas aurait pu être sa bouée de sauvetage, son rayon de soleil pour un avenir meilleur.

Anton me regarde le regard triste, je ne sais pas quoi dire.

- Charly, c'est moi qui ai falsifié les dossiers de Sasha.

- Mais pourquoi ?

- Parce que mon père me l'a demandé, il respectait assez à l'époque mon envie d'être médecin, je faisais de petits arrangements de ce genre et il me garantissait d'être éloigné de la Mafia.

Je ne dis rien, quoi dire après tout ? Je suis qui pour le juger ? Il voulait vivre en paix et je sais qu'on est prêt à vendre son âme au diable juste pour pouvoir garder sa vie, sa liberté.

- Bah alors, vous en faites une tête. Anton, ta femme n'a pas voulu te faire une gâterie ! Dit Andreiv à l'entrée de la pièce.

La récréation était finie, le bipolaire était de retour !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top