Chapitre 8 : Charly

Putain ! Quelqu'un m'a réellement pris pur la belle au bois dormant ! Non mais je suis pas réveillée en faite, c'est ça ?

Je vous dresse la scène, je viens de me réveiller et je suis allongée sur un grand lit à baldaquin, avec des montants en bois sculptés et je porte une longue robe dans des tons rose poudré !

Un malade mental fan de Disney m'a kidnappé ! Et bien maintenant, il peut se la foutre où je pense la scène du baiser parce que je suis bien réveillée !

Et puis qui m'a habillé ? Aux dernières nouvelles, j'avais le timbre poste de l'hôpital laissant les fesses à l'air libre !

Je passe ma main sur mon ventre et je sens un pansement sous le tissu, j'ai moins mal mais c'est pas pour autant l'éclate.

Je saute du lit, je dois trouver un moyen de me casser d'ici ! Et puis cette robe, je peux même pas avancer avec, c'est pas fait pour bouger ce truc là !

En plus, elle est moche alors paix à son âme, je me penche et je la déchire au dessus du genoux pour enlever tout le bas, c'est mieux, beaucoup mieux !

Alors maintenant, on fait le point sur la situation, je suis dans une chambre.

Je ne suis pas médium mais entre le lit, la table de chevet et la commode je pense qu'il y avait un truc à tenter en disant que c'était une chambre !

Le style de la pièce est vraiment rococo ! Des dorures et des drapés partout, euh j'ai traversé le temps ou quoi ?

Il y a une grande fenêtre donnant sur un balcon mais elle est verrouillée ! La vue donne sur un grand jardin entretenu et au loin, j'aperçois l'océan ou bien la mer ? Il fait jour et vraiment beau, pas un nuage dans le ciel.

Il y a deux portes, la première donne sur une salle de bain dernier cri, grand luxe avec cabine de hammam et jacuzzi. Je n'ai donc pas voyagé dans le temps mais alors où est-ce que j'ai débarqué ?

La seconde porte s'ouvre et alors que je m'attendais à voir Andreiv entrer dans la pièce, un autre homme se tient devant moi et il n'a pas l'air ravi du sort que j'ai réservé à sa robe Disney.

Alors me direz-vous, pourquoi Andreiv ? Bah parce qu'il veut ma peau depuis que je le connais et que à part lui normalement, y a peu de chance que je me fasse kidnapper par quelqu'un d'autre.

Oui mais ça, c'était avant !

Avant que je me retrouve devant Alberto Bianchi, le regard noir sur mes jambes nues !

- Et bien vous respectez les cadeaux que l'on vous fait ! Dit il avec colère.

- Vous kidnappez bien les gens, je peux bien me permettre quelques changements vestimentaires !

Il me toise de haut en bas et un sourire apparaît finalement sur ses lèvres, et merde je suis encore tombée sur un bipolaire !

Je finis par croire que les mafias recrutent dans les hôpitaux psychiatriques !

- Quand vous aurez finis de mater, vous pourrez me dire ce que je fais ici ? Dis-je d'un ton cassant.

- Et bien, je rendais service à un ami, enfin c'est du passé maintenant !

- Un ami ? Laissez moi deviner, Andreiv Pablov, mon beau frère ?

- Tout à fait.

- Et donc vu que c'est du passé, je peux m'en aller. Dis-je en me dirigeant vers la sortie.

Mais Bianchi ne semble pas du même avis que moi et avant que j'atteigne la porte, il la referme et sort de nulle part une clé pour la verrouiller.

- Et bien en fait non, je souhaite vous gardez avec moi.

- Ca ne va pas être possible ! Mon mari doit déjà me chercher, laissez moi partir et j'éviterai tous problèmes entre les Pablov et votre clan.

- Ahahah vous êtes vraiment mignonne ! Personne ne sait que vous êtes là !

- Si Andreiv !

- Et bien non ! C'est lui qui m'a soufflé l'idée de votre enlèvement pour son propre compte mais je l'ai poliment déclinée pour le faire dans son dos pour moi. Vous allez donc rester ici avec moi, et nous allons bien trouver un moyen de nous connaître tout en tuant le temps.

Il commence à avancer vers moi mais je m'écarte rapidement et je mets de la distance entre nous.

- Non ! En rêve ! Laissez-moi partir maintenant ! Dis-je.

- Dès la première fois que je vous ai vue, je savais que vous m'appartiendrez au final !

- Super, donc on se connaît depuis deux jours, je suis mariée et vous avez un pet au casque !

- Je vous demande de rester polie avec moi ! Vous avez un joli minois mais je serai intransigeant sur le respect ! Et je ne vous connais pas depuis deux jours mais depuis cinq mois.

- Je ne pense pas non ! Je ne vous avais jamais vu avant le dîner de l'autre soir !

- Et bien moi je vous ai vue, vous êtes arrivée au bras de votre père à une soirée organisée par Lucian Woods, à L.A.

- Golhum ?

- Pardon ?

- Non rien !

- Très bien donc ce soir là, j'ai découvert une beauté sortie tout droit des années trente, timide, elle ne parlait pas et lorsque j'allais enfin vous parler, un petit arriviste est venu vous chercher pour danser ! Puis il y a eu votre malaise ! Jolie sortie soit dit en passant !

- Que voulez-vous, je sais soigner mes entrées et mes sorties !

- J'ai du attendre un certain temps pour vous revoir, mais en Angleterre au repas de bienfaisance, je vous avais enfin retrouvée ! Et la bouffée de joie que j'ai ressenti a confirmé ce que je savais déjà, je vous voulais ! A moi, rien qu'à moi ! Puis on vous a enlevée ! De nouveau, je vous avais perdu, j'ai fait de longues recherches pour vous retrouver, et lorsque j'ai appris que c'était les Pablov qui vous avaient, je me suis rapproché du nouveau Parrain, Andreiv ! Ce qu'il peut être bête celui-ci !

- Mais...

- Non laissez moi finir, je me suis donc rapproché de l'autre idiot et j'ai appris votre futur mariage avec Anton Pablov, ensuite je ne sais pas trop bien ce qui c'est passé, vous avez disparue puis réapparue au bras d'Anton comme sa femme. J'ai cru vous avoir définitivement perdue, mais lorsque je vous ai vue l'autre soir, j'ai réalisé que ce mariage n'était qu'un bout de papier entre nous, et un papier on peut le jeter au feu !

- Vous êtes un grand malade ! Je resterai la femme d'Anton et cela quoi que vous fassiez !

Il affiche un sourire narquois et se jette sur moi, je détale pour l'éviter mais je me prends les pieds dans un tapis et je chute lourdement au sol. Il en profite pour venir se mettre à califourchon sur moi et il m'immobilise les mains au dessus de la tête. Il approche doucement son visage du mien et m'embrasse, je lui mords la lèvre inférieure jusqu'au sang, il relève vivement la tête et sourit de plus belle alors que du sang perle sur sa lèvre.

- Vous pouvez me résister autant que vous voulez, j'aime ça, je finirai par vous dresser de toute façon ! Dit-il.

Je lui crache au visage, un mélange de salive et de sang.

- Dans tes rêves connard, je vais te tuer, je vais détruire ton clan et je vais récupérer tout ton business !

- J'attends de voir ça ma belle !

Je lui mets un coup de tête et je profite de sa surprise pour le faire basculer sur le côté et me relever, je suis meilleure sur mes deux jambes.

Il se relève et vient vers moi, dés qu'il est assez près, je lui fais une balayette et lorsqu'il relève le buste, je lui assène un coup de pied en plein visage.

Il ne bouge plus, il est KO, je fouille ses poches pour trouver la clé de la porte, je fonce vers la sortie, ouvre la porte et avance droit devant moi.

Mais deux bras se referment sur moi et je sens une piqûre sur mon cou, en même temps c'était trop facile ! Et merde, je repars dans le brouillard !

***

Je me réveille une nouvelle fois dans la chambre de la belle au bois dormant, avec toujours cette robe moche sur le dos.

Je jette un coup d'œil autour de moi, on sait jamais peut-être que Bianchi est toujours KO par terre...Et bien non, aucune trace de lui, j'ai pas du taper assez fort !

La porte s'ouvre à la volée pour laisser entrer Bianchi avec un œil au beurre noir signé Charly !

- Vous êtes réveillée, c'est bien ! Dans un premier temps, je souhaite m'excuser vous aviez raison, j'ai mal agit.

Il dépose sur un bureau une pile de vêtements ainsi qu'un porte document puis me fait face.

- J'ai contacté votre mari pour qu'il vienne vous chercher, il arrivera dans la journée. J'arrive donc au second point, j'ai fait préparer des documents que je vous demande de signer. Ce sont des reconnaissances et des engagements de non agression de non représailles pour ce qui s'est passé.

Je me relève et il me tend le porte document en souriant, je m'en saisit avec méfiance, puis je prends connaissance des documents, tout est en italien.

- Euh c'est écrit en italien ?

- Oui je suis désolé mais aussi rapidement, je n'ai pas pu faire autrement, je vous ferai parvenir plus tard les doubles en anglais. Signez maintenant. Dit-il en me tendant un stylo.

Je prends donc le stylo et je commence à lire les documents.

Il se fout de ma gueule ! Ce ne sont pas les documents dont il m'a parlé, j'ai devant les yeux une demande de divorce entre Anton et moi ainsi qu'un contrat de mariage entre moi et Bianchi ! Ce blaireau ne m'a pas assez espionné pour savoir que je parlais italien couramment !

Je me tourne vers lui, un sourire hypocrite vissé sur les lèvres.

- Alberto, je peux vous appeler Alberto ? Dis-je.

- Bien entendu, si vous me permettez de vous appeler Charly.

- Donc Alberto comment vous dire, sans vouloir être désagréable, vous me prenez pour une conne ?

- Pardon ?

- Vous avez réellement cru que j'allais signer des papiers comme ça ?

- Et bien oui, votre mari arrive, j'ai besoin de ses documents avant de vous laisser partir, c'est tout.

- Donc vous me prenez pour une conne et surtout je remarque que vous ne savez rien sur moi.

Il me regarde en fronçant les sourcils, ce gars est non seulement imbu de lui-même mais en plus il a le QI d'un bulot !

- Vous ne savez pas que je parle plusieurs langues étrangères ?

- Et bien...

- Entre autre l'italien ! Je peux donc parfaitement lire la demande de divorce ainsi que le contrat de mariage que vous m'avez donné !

Les traits de son visage se transforment et il se met à rire, puis il commence à s'approcher de moi. Je file me réfugier de l'autre côté du lit, loin de lui, je ne veux pas que ce bipolaire m'approche.

- Andreiv avait des doutes sur votre intelligence mais c'est définitivement lui le crétin. Je suis ravi de savoir que vous parler ma langue, votre adaptation n'en sera que plus facile !

- Je ne compte pas m'éterniser ici !

- D'une façon où d'une autre, vous deviendrez ma femme, et ça même si avant vous devez devenir veuve !

Hein ? Non il n'oserai pas ?

- Je vous interdis de toucher Anton !

- Vous êtes en position pour choisir Belissima ! Vous pouvez signer ses papiers et Anton n'aura rien à craindre ou bien me résister et vous deviendrez d'une façon ou d'une autre ma femme ! Je vous laisse réfléchir !

Et il sort de la pièce, me laissant là, qu'est-ce que je dois faire ? Je ne veux pas qu'il arrive quelque chose à Anton, mais je ne veux pas non plus me marier avec cet homme ! Et puis Lukas, qu'est-ce qui va lui arriver si Anton disparaît ?

Je m'effondre sur le sol, en pleur, je ne serai définitivement jamais tranquille, foutu karma !

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