Chapitre 13 : Charly
Bon après la robe Disney j'ai le droit à la robe...comment dire...euh je pense que j'aurais fait sensation à la cour du Roi Soleil !
Je ne peux pas critiquer la qualité de ma tenue, j'ai vraiment l'impression qu'elle est d'époque, dans des tons argent et or, elle me va à la perfection comme si elle était faite sur mesure.
Une femme de chambre est venue plus tôt me coiffer dans le thème de ma robe mais malgré mes questions, elle ne m'a pas adressé une seule fois la parole ! Je suis punie et condamnée au silence !
La porte de la chambre s'ouvre une nouvelle fois, pour laisser entrer Bianchi qui bien évidement porte le costume de Louis XIV lui-même ! Des costumes assortis, bah voyons !
- Tu es superbe Mio Amore ! Me dit-il tout sourire.
- Arrêtez de m'appeler comme ça !
- Humm Non !
- Sale con !
- Je ne vais pas te gifler maintenant car nous avons une soirée, mais je me rattraperai plus tard ! Maintenant que tu es à moi, nous avons tout notre temps pour profiter et surtout pour que je te dresse !
- Je ne suis pas un chien !
- C'est vrai mais bientôt tu seras ma chienne !
Je reste scotchée par sa vulgarité, il est pas sérieux là quand même ? Son petit sourire me prouve le contraire, il pense réellement ce qu'il dit ! Ce mec me dégoûte chaque jour un peu plus !
Il me tend un masque vénitien assorti à mon costume, et enfile lui-même le sien.
- Gardons le mystère encore un peu pour nos invités ! Allons y maintenant !
Il me tend la main et je ne la saisis pas et je me dirige vers la sortie mais il me rattrape par le bras. Il m'oblige à lui prendre la main et me traîne à travers les couloirs.
Nous arrivons finalement dans une grande salle de bal où il y a déjà beaucoup de monde.
Les costumes des invités sont plus beaux les uns que les autres, je reste sans voix devant les tissus nobles, les paillettes et les strass. Je viens d'être téléportée à l'époque des grands rois, les robes à crinoline se mélangent aux culottes et aux vestons, je suis vraiment surprise je dois le dire.
Bianchi ne me lâche pas d'une semelle, il se colle à moi en saluant ses invités et en me présentant comme sa femme, je suis au bord de la crise de nerfs !
Notre périple se termine lorsque Bianchi me traîne sur une scène et qu'il commence à parler au micro. Non mais il a pas bientôt fini son cinéma celui la !
- Mes chers amis, je vous remercie tous d'être venus ce soir pour partager avec nous notre bonheur. Même si notre mariage n'a pas eu de grande fête, je suis ravi de vous présenter ce soir ma femme !
Il s'approche de moi et me retire mon masque pour m'exhiber comme un morceau de viande !
- Je vous présente donc Charly Bianchi, ma femme !
Dans la salle, les gens applaudissent et moi j'ai la tête qui tourne, je cherche à fixer mon attention en me concentrant sur les gens, car toute cette agitation me rend malade.
C'est là que je croise ces yeux, mais ce n'est pas possible, ce regard si doux et en même temps si triste, ce ne peut pas être lui. Un masque m'empêche de voir à qui appartient ce regard, ces yeux d'obsidienne que je ne pensais jamais revoir. C'est le choc, je m'effondre et je suis rattrapée par Bianchi et un de ses hommes qui me porte hors de la salle sous les chuchotements des invités.
Je ne me suis pas évanouie mais je crois que c'est pas loin, j'ai du mal à respirer, c'est le brouillard autour de moi.
Je tombe par terre, je crois qu'on m'a lâchée en fait, il y a de l'agitation autour de moi, je ne comprends rien, ça crie, ça bouge.
Puis plus rien, on me porte à nouveau, je sens l'air frais sur ma peau, je dois être dehors.
On m'installe dans une voiture mais c'est toujours flou, on me caresse le visage et j'aime ça, je suis bien malgré le brouillard.
Je reconnais ce parfum et les larmes coulent toutes seules, celui qui me joue ce tour est cruel, on ne peut pas jouer avec les sentiments de quelqu'un comme ça.
Je suis dans les bras de quelqu'un et cette personne resserre son étreinte sur moi en chuchotant à mon oreille.
- Mon cœur, calme toi s'il te plait, ça va aller, je suis là maintenant, il ne te fera plus jamais du mal.
Arrêtez, je ne veux plus ressentir ce manque de sa voix, ses lèvres se posent sur les miennes, ses baisers ne trompent pas, c'est bien lui, Anton.
Je sombre dans le brouillard ou bien le sommeil, je ne sais pas, mais en tout cas, je suis bien loin !
***
Je finis par émerger de mon brouillard, je suis dans mon lit, en Russie, à la maison, dans les bras d'Anton, il dort profondément. Il n'est pas mort ! Il est là, vraiment là ! Mais dans ce cas là, Alexïe et Lukas vont bien eux aussi ?
Je me relève d'un coup, je ne porte plus ma super robe mais un débardeur et un short, je me fiche de ma tenue, je sors du lit en courant. Arrivée dans le couloir, je me précipite vers la chambre de Lukas en criant.
- Lukas ! Lukas !
Mais sa chambre est vide, et froide, le lit n'est pas défait, je cours alors vers la chambre d'Alexïe toujours en hurlant.
- Alexïe !
Mais même constat, la chambre est vide de toute vie. Anton me rejoint alerté par mes cris, il a encore le regard ensommeillé et ne comprend pas pourquoi je suis dans cet état.
- Où sont ils ? Où est Lukas, où est mon fils ? Et Alexïe ?
- Calme toi Charly, ils ne sont pas là ! Je suis désolé.
Il me prend dans ses bras où je m'effondre en pleurs, je veux voir mon fils, il ne peut pas être mort ! Non ! Alexïe non plus ! Non !
Anton tente de calmer mes sanglots en me serrant plus fort contre sa poitrine.
- Ils ne peuvent pas être morts ! Pas eux ! Non !
- Mais enfin qu'est-ce que tu racontes ?
- Bianchi m'a montré la vidéo de leurs morts, l'explosion de la voiture !
- Hein ? Quoi ? Mais ils ne sont pas mort voyons ! Je les ai envoyés loin avec Luc et Lucie ! Je devais les mettre à l'abri, je suis désolé mon cœur.
- Mais j'ai vu l'explosion ! Ils étaient dans la voiture !
- Non tu as vu un montage d'un attentat déjoué par Alexïe !
- Quoi ?
- Au moment de leur départ, Alexïe a remarqué qu'il y avait un problème avec la voiture, il est donc sortit avec Lucas avant que la voiture n'explose !
- Mais où sont ils ? Je veux les voir !
- Ce n'est pas possible Charly, je dois les protéger, tout comme toi, je ne peux pas te le dire. Pour le moment, nous ne pouvons pas les voir.
Non mais il est pas sérieux ! J'ai cru mourir, je les pensais tous morts ! Il n'a pas le droit de me faire ça, je commence à frapper son torse avec mes poings, toute ma rage ressort d'un coup, et c'est lui qui en fait les frais !
- Je veux voir mon fils ! Je te déteste Anton, je te déteste !
Il me serre encore plus en embrassant le sommet de mon crâne, il accepte ma colère, il veut être là pour moi et moi, je continue à le frapper.
- J'ai cru que toi aussi tu étais mort ! Il m'a montré une photo de toi, tu avais une balle dans la tête ! Dans la tête Anton !
- Je vais bien Charly je suis là, regarde je te parle, je vais bien !
- J'ai cru tous vous perdre !
- Je sais mon cœur ! Allez viens, on va se recoucher, tu as besoin de te reposer.
Il me soulève et me porte en mode princesse jusqu'à notre lit et me dépose avant de s'allonger contre moi. Ses bras m'ont manqué, son odeur aussi, je noie mes pleurs dans son cou et lui, encore une fois me réconforte tendrement.
- Quand est-ce qu'ils vont revenir ?
- Je ne sais pas Charly, je veux être sur qu'ils ne risquent plus rien et vu que Bianchi s'est enfuit...
- Quoi ?
- Oui, je suis désolé mais il a pris la fuite lorsque nous t'avons sauvé, Dimitri est sur le coup, il le cherche.
- Dimitri ?
- Oui, il est en quelque sorte devenu mon bras droit depuis que Luc est partit avec Alexïe et Lukas.
- D'accord.
- Charly, je dois te dire plusieurs choses qui se sont passées pendant ton absence.
- Quoi ?
- Andreiv est mort et Cloé est dans le coma.
Je ne dis rien, j'ai honte car je suis soulagée par la mort d'Andreiv, et je ne sais pas trop quoi dire pour Cloé. C'est de ma faute, c'est à cause de moi qu'elle est aujourd'hui dans le coma.
J'avais choisi de couper les ponts sans explications avec mes meilleurs amis pour les protéger et voilà qu'au final Cloé a été blessée !
- Ce n'est pas ta faute ! Me dit Anton.
- Si. Si elle n'avait pas été mon amie, elle serait en France en bonne santé, loin de tout ça !
- Tu n'en sais rien Charly, elle aurait pu traverser une route et se faire renverser ou bien elle aurait pu choisir de partir vivre à l'étranger, tu n'en sais rien.
Je ne veux pas qu'il ai raison, c'est de ma faute et je continuerai à porter en moi la culpabilité.
Je ferme les yeux pour m'endormir dans la chaleur d'Anton, il m'avait tellement manqué, mais mon sommeil est agité, je fais des cauchemars.
Le pire étant celui de Bianchi les mains tachées du sang de Lukas, il est sur moi et me viole, il rigole et moi je hurle.
Lorsque je me réveille, je suis seule dans le lit et en cet instant je me fait une promesse, Alberto Bianchi va mourir.
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