1-Lettre Blanche
PDV Ruby
🎵 Deptford Goth - Feel Real 🎵
Je franchis le seuil de ma maison, étrangère à mes yeux, quand le bruit sourd d'un carton qu'on jetait sur le sol retentit. Comme à mon habitude, je déposais lourdement mon sac dans l'entrée et partie dans la cuisine pour me trouver de quoi manger.
Je fus surprise de la découvrir remplit de cartons posés par-ci, par-là. La plupart d'entre eux étaient fermés et empilés en une tour qui manquait de tomber au moindre coup de vent.
Je n'arrivais même plus à reconnaître ma maison, celle où j'avais grandit et qui m'avait hébergé durant toute ces années. Le plus grand nombre ainsi les plus volumineux meubles avaient disparu pour laisser place, eux aussi, à une pile de cartons.
- Maman, appelais-je oubliant ce pour quoi j'étais venu dans la cuisine.
Ne la trouvant pas au rez-de-chaussé, je montais les escaliers donnant sur l'étage pour la chercher. Je rentrais dans ma chambre puis dans la salle de bain.
- Mam ..., mes paroles se coupèrent quand je l'aperçus la tête dans les cartons à ranger des albums photos.
Et pas n'importe lesquels, c'étaient ceux de famille qui renfermaient notre enfance à moi et à Rycon. Je sentis l'entaille de mon cœur se rouvrir et mes larmes manquèrent d'être vu par ma mère qui s'était détachée de son occupation en me voyant.
- Oh, Ruby, j'ai deux bonnes nouvelles à t'annoncer !, s'écrit-elle folle de joie, ce qui était tout le contraire de moi.
Un grand sourire s'était affiché sur son visage tandis que je réalisais peu à peu se qui ce déroulait sous mes yeux.
- C'est quoi tout ça ?, montrais-je avec mes bras, septique.
- On déménage, m'annonce-t-elle comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.
- Quoi ?!
Comment ça partir! Moi, je voulais rester ici.
- Ne fais pas celle qui n'a rien compris tu as très bien entendu ce que je viens de te dire, soufflât-elle en déplaçant un carton vers la porte de la chambre d'ami.
- Mais ... Pour allez où ? Et pourquoi tu ne m'as rien dit !
- Nous partons à Los Angeles et ne t'inquiète pas ce n'est qu'à une demi-heure grand max d'ici. Et je ne t'ai rien dit car j'attendais une certaine occasion qui ne s'était pas encore proposée.
J'arquais un sourcil ne croyant pas un mot de ce que venait de me dire ma mère. Des occasions, il y en avait eu. Mais la connaissant, je savais très bien que cette décision avait été prise subitement, sans doute sur un coup de tête.
- Qui est ?, demandais-je un peu énervé pour en savoir plus.
- J'ai eu une promotion et il y a quelques mois j'ai rencontré quelqu'un et nous allons emménager chez cette personne.
Je ne pouvais en entendre plus. Je partis en prenant soin de claquer la porte derrière moi. Elle voulait que je laisse tout tomber. La vie que j'avais ici était bien la seule chose qui arrivait à me faire tenir debout. Certes, je n'avais plus personne qui me retenait ici mais j'aimais cette ville.
Qui était cet inconnu chez qui j'allais vivre ?
Un homme qu'elle avait sans doute rencontrer quand j'étais dans le coma.
Je rentrais dans ma chambre prit des affaires de sport et les enfilaient rapidement. Je devais me changer les idées ou le pire pouvait arriver.
- Ruby, entendais-je raisonner dans cet maison qui me semblait maintenant encore plus étrangère qu'elle ne l'était déjà.
Je ne répondis pas et dévalais les escalier tout en faisant la sourde oreille et en enfilant mes chaussures de course.
- Ruby, je suis désolé de ne pas te l'avoir dit avant mais j'attendais le bon moment et ...
Brutalement, je claquais la porte d'entrée, enfilait mes écouteurs et partis courir.
Je savais pertinemment ce qu'elle sous entendait, ma mère voulait partir pour tourner une page sur le suicide de Rycon et ma tentative.
Cependant, m'avait-elle concerté dans ce choix ?
Non. Et je ne pouvais me résoudre à me retrouver loin de lui ... Même à trente minutes.
Je courus plus d'une heure, heureusement, j'avais réussi à me calmer et à décompresser un peu. Depuis ce qui s'était passé, il y a quelque mois, j'avais découvert que courir était l'une des meilleures choses à faire lors d'un coup de mou ou quand j'étais énervée. Cela m'évitait de commettre l'irréparable, encore une fois ...
Je me stoppais devant mon entrée et repris mon souffle pour faire mes étirements.
Il fallait que je prenne ce déménagement pour quelque chose de positif. J'allais changer de vie. Peut-être qu'une meilleure m'attendais là-bas, une vie qui ressemblerait à deux goutes d'eau à celle que je menais avant tout ça. Des amis, la popularité mais une chose ne reviendrait pas : l'innocence.
Je frottais mes pieds sur le paillasson et entrais. Il y avait encore plus de cartons que tout à l'heure, ce qui remis quelque peu mon moral à zéro. Cependant, je partis rejoindre ma mère à table. Prenant une assiette, des couverts, je me servis une part de lasagne maison avant de m'assoir lourdement sur la chaise en face de ma mère.
- Quand est-ce-que nous partons ?, demandai-je un peu froidement au bout d'un long et lourd silence entre nous deux.
Elle leva la tête de son assiette, ne s'attendant pas à cette question.
- Demain. Dès que tes cartons seront près.
Je la regardais dans les yeux. Mes cartons ..., mon cœur s'accéléra de peur qu'elle n'est fouillée trop loin dans ses dernières. Heureusement, elle n'y avait pas touché.
Qu'aurait-elle trouvé sinon ? ...
- Merci, la remerciais-je.
Elle se leva et partit chercher quelque chose dans le salon et revint avec une enveloppe entre les mains
- J'ai un cadeau pour toi.
Je l'observais ne comprenant pas pourquoi elle m'avait fait un cadeau.
- Tiens, me dit-elle en me tendant une enveloppe blanche qu'elle avait ouverte.
Je pris le papier à l'intérieur et le déplia. Je d'eu relire la lettre deux fois pour m'assurer d'avoir bien compris le message. Un sourire se forma sur mes lèvres malgré le cafard qui s'y était installé, cela avait fait si longtemps que ça ne m'était pas arrivée. J'avais mon permis, moi qui pensait ne pas l'avoir réussi.
- Et il y a ça, ajout-a-t-elle en me donnant une petite boite entouré d'un papier cadeau argenté et d'un nœud violet.
Ne pouvant attendre plus longtemps, je déchirais le papier et ouvrit la boite noire. Je ne pouvais y croire. Je n'aurais jamais pensé terminer cette journée de cette manière. Je pris les clefs et les serra dans ma main avant de le faire avec ma mère la remerciant pour ce cadeau.
Toute la colère que j'avais ressentit précédemment venait de s'envoler au loin pour une duré, je l'espère, indéterminé.
- C'est ton cadeau d'anniversaire, sourit-elle heureuse du plaisir qu'elle venait de provoquer en moi et de m'avoir fait oublier ce déménagement.
- Par contre, tu ne l'auras que demain vu que sa ne servait à rien de l'amener ici pour une journée.
Je scrutais les clés à la recherche d'un indice pouvant me dire de quelle voiture il était question. Tournant les différents ornements je tombais sur un porte clé que je retournais pour y voir son inscription. C'était une Mini, je n'en croyais pas mes yeux, j'adorais ses voitures, mais après tout il fallait s'y attendre ma mère avait les moyens grâce à son métier. Etre dirigeante d'une entreprise fleurissante rapporte.
- Elle est neuve donc tu feras attention à ne pas l'abimer.
- Oui, n t'inquiète pas, la rassurais-je. Bon, je vais faire les cartons.
Je déposais mon couvert dans l'évier et montais dans ma chambre. Demain serait une journée difficile et pénible mais je ne pouvais que me dire que le plus dure était passé et que le meilleur était peut-être à venir ...
*** ***
Merci à toi petit lecteur si tu en viens à poster un commentaire surtout s'il comprend ton avis et tes impressions pour la suite.
Allez, Bonne Lecture et j'espère te revoir à la fin de ma fiction. ^^
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