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TANYA。

Merci d'être passé.

J'entendais une porte se refermer, une couverture m'enveloppais et je plissais plusieurs fois des paupières pour m'habituer à la lumière de la pièce.

—  Comment je suis arrivée là ? Je demandais, le regard vide.

Il s'approchait de moi et posait une main sur mon front. Le contacte de sa main gelée sur ma peau brûlante me détendait.

Tu as encore un peu de fièvre, tu t'es évanouie tout à l'heure, comment tu te sens ?
Il enchaînait les questions.

Pourquoi je ne suis pas dans ma chambre ?

Il me servait un verre d'eau que je refusais.

Je n'ai pas pensé à t'emmener à ta chambre.

Je me levais puis retombais sur le lit en soutenant ma tête. Il soupirais, comme si je l'exaspérais.

Repose-toi, écoute ce que je te dis, pour une fois.

Il lisait un bouquin alors que je me couvrais.

Qu'est-ce que j'ai ?

Il pointait les médicaments sur la table de chevet.

Le médecin doute d'une infection mais tu devrais aller faire des tests dans un hôpital, le plus tôt possible.

Je fermais les yeux.
Merci

~

Un doux toucher sur ma joue me réveillait, j'ouvrais doucement les yeux et la première chose que je vis, c'est son visage, quelques mèches de ses cheveux retombaient sur son front et il avait une barbe de quelques jours.

La belle au bois dormant est enfin réveillée?

Ses fossettes apparaissaient, il semblait amusé.

Je m'asseyais dans le lit.

Rassure-moi, on a pas dormi dans le même lit.

Il se touchait la barbe.

Tu vois un autre endroit où je pourrais dormir ?

— Sur le parquet là bas, je lui montrais le tapis.

Le bruit des chaussures à talon me faisait paniquer, puis quelques secondes plus tard, j'entendais la voix de ma sœur. On se fixait.

Je vais ouvrir et lui expliquer la situation, il se dirigeait vers la porte mais je lui agrippais la chemise.

Mais tu es fou ! Elle ne peut jamais me croire, tu ne sais pas comment est , si elle se doute de quelque chose elle va me faire la misère ! Je lui épiloguais.

Il se massait la nuque et commençait a faire les cents pas dans la pièce.

Tu proposes quoi ? Il me consultait.

J'étudiais rapidement la pièce, je ne pouvais pas me cacher dans les placards, ni sous le lit... La pièce est si grande, mais d'une aucune utilité ! Que faire de tout cet espace si on ne peut même pas se cacher ?
Mes yeux se posait sur une porte.

La salle de bain, nous avons dit en chœur.

Je l'éclipsais et il saluait enfin ma sœur.

Dieu, merci d'avoir été avec moi.

~

Mon amour, tu peux me mettre de la crème solaire ? Ça sonnait plus comme un ordre, sortant de sa bouche.

J'espérais juste que tout les architectes n'étaient pas aussi culotté qu'elle. Ma sœur avait eu la chance de tomber sur la chambre qui avait une piscine, nous nous étions tous réunis ici pour profiter de nos dernières heures de voyage.

J'étais excitée à l'idée de rentrer chez moi, je n'en pouvais plus d'ici.

Mon amour, va nous chercher des glaces , il fait tellement chaud que nous allons suffoquer ! Il se faisait exploiter et ça me plaisait bien de le voir dans cette position, il n'avait pas son autorité sur elle, mais pourquoi ?

Il suivait ses désirs à la lettre alors qu'il nous avait quitté, ma sœur me faisait passer une interrogatoire.

Vous avez vraiment rompu avec Michael ?

Je ne sais même pas si nous sommes sortis ensemble...

— Tu devrais te remettre avec lui, c'est quelqu'un de bien.

J'étais stupéfaite.
Depuis quand tu te préoccupes de ma vie ?

Elle se levait et s'approchait de moi, un regard furieux.
Depuis que ta vie empiète sur la mienne.

Je me rehaussais à mon tour.
Qu'est-ce que tu veux dire ?

Elle posait une main sur mon épaule et me poussait.

Ne fais pas l'ignorante, je sais que tu veux te faire mon mec. Tu as remarqué comment il te regardait et tu en as profité. Tu l'a influencé, tu n'as pas voulu rater l'occasion parce qu'il est blindé !

Je ne voulais plus qu'on m'accuse des choses que je n'avais pas faites , ni songé. Je n'arrivais pas à croire qu'au moindre soucis, j'étais le bouc-émissaire.
Sans pouvoir m'en empêcher, je lui collais une baffe, si seulement j'avais su que je le regretterais directement, je n'aurais jamais osé.

Reprends tes esprits, tu ne vois pas qu'il t'aime ? Je criais de vive voix pour la raisonner.

Elle essayait à son tour de m'en mettre une mais je savais me protéger.

Je vous ai vu hier sur la plage, puis il t'a ramené dans sa chambre...Je sais tout.

Je l'a lâchais, ses yeux étaient larmoyants, mais j'ignorais si c'était de tristesse ou de colère.
Elle me tournait son dos et s'apprêtait à s'en aller mais je lui barrais le chemin.

Écoute, il y a un mal entendu.

Elle se mordait la lèvre, puis elle me crachait tout son dégoût à la figure.

J'aurais dû la laisser se tailler.

J'en ai marre de toi, tu comprends, j'ai fais des meilleures écoles que toi, je suis plus belle que toi, plus intelligente et je gagne bien ma vie mais tu réussis quand même à me faire de l'ombre.
Si seulement nos parents ne s'étaient pas mariés, si seulement toi et ton père handicapé pouvaient sortir de ma vie !

Une larme menaçait de couler mais j'essayais de m'abstenir, je la haïssais cette fille ! Elle pouvait dire ce qu'elle souhaitait sur moi, mais pourquoi s'en attaquait-elle à mon père ?

Tu parles moins là hein ? Elle me poussait sans s'arrêter, en attendant que je lui répondes.

Lily, écoute...

— Tu es une p•te, comme ta mère, elle me poussait dans la piscine et s'en allait.

N'étant pas encore complètement guérie, j'avais dû mal à remonter à ma surface, ma cheville me faisait atrocement mal. Ne pouvant plus nager, je me débattais, jusqu'à ne plus en pouvoir...


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