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TANYA。
2 semaines plus tard
Je laissais la liasse d'argent sur le comptoir et la dame du guichet la récupérait tout en s'assurant que le compte est bon. J'étais enfin libérée de ce plâtre qui m'était sincèrement handicapant.
Je sortais de l'hôpital et regardais le ciel, il faisait beau aujourd'hui et je n'avais rien de particulier à faire. Depuis quelques jours, on ne parlait plus avec Michael, plus précisément, on s'évitait.
Heureusement que mon cours d'Art martiaux à été décalé cet après-midi. On ne se croisera pas avec Michael, c'est peut-être mieux ainsi.
Il me trouve sûrement bizarre de ne pas pouvoir, ne serais-ce qu'embrasser quelqu'un alors que j'ai trente ans, je détestais aussi ce défaut que j'avais, mais j'étais ainsi...Comment pouvais-je changer ? J'avais tellement peur.
Ils disent que pour vaincre ses peurs, il faut aller à leurs encontre. Mais je ne suis pas assez courageuse pour ça.
Je me rendais dans un café proche de la salle multisport et sirotait ma boisson glacée, cela me rafraîchissait énormément. Il doit faire plus de 35° !
J'envoyais un rapide texto à Cynthia et me rendait à l'intérieur du bâtiment.
Après m'être changée, j'installais les tapis et là, je le vis passer, son sac de sport sur son épaule droit.
Il me souriait, sincèrement, alors que je pensais qu'il allait rentrer chez lui, il s'approchait de moi.
— Je vois que tu es rétablie ! Me disait-il tout souriant.
— Oui, je vais beaucoup mieux.
Il posait une main sur ma tête et se baissait à ma hauteur.
— Ne te force pas trop, je n'aimerais pas que tu te blesses une seconde fois.
— Je ferais attention, je murmurais en fuyant son regard.
Il me déposait un baiser sur la joue et quittait la pièce.
Quelques minutes plus tard, les enfants remplissaient la pièce et on passait à la pratique.
D'abord, je leurs disais de faire un échauffement de dix bonnes minutes. Puis je créais des groupes de deux personnes afin de les entraîner à la mise à terre de leurs adversaires, ainsi les enfants gagnaient en souplesse.
Puis j'examinais chacun de ces enfants, ayant entre 6 et 10 ans, vêtus de vêtements noirs et blancs pratiquer l'Aïkido. Après une quarantaine de minutes de pratiques, j'annonçais une petite pause et les enfants se réjouissaient.
— Où est madame Meyer ?
Qui me cherche ?
— Je vous dit qu'elle a cours actuellement, patientez jusqu'à la fin ! J'entendais Déborah, la fille de l'accueil gueuler.
Je sortais de la pièce pour voir ce qu'il se passait.
Oh mon dieu, pas lui.
Je rentrais dans la pièce, où devrais-je dire, m'y cachais ?
— Madame, notre pause est fini ? Demandait une voix.
— Oui les enfants, on continue.
Mes élèves se remettaient au boulot.
— Jeremy, va doucement avec Lara, je le prévenais.
Il hochait la tête.
À la fin du cours, les enfants me saluaient et s'apprêtaient à quitter les lieux mais la porte s'ouvrait brutalement.
— Vous pouvez aller vous changer les enfants, je chuchotais en fusillant l'individu du regard.
Ces derniers m'écoutaient à la lettre.
Je ramassais les tapis et faisais une pile sur un coin de la pièce.
— Je vous ai regardé faire vos exercices, c'est vraiment fascinant, il lançait sans scrupule.
— Qu'est-ce que tu veux ? Je demandais méchamment.
Il levait les mains en l'air.
— Calmes-toi, je me rends. Ses cheveux épais toujours brossé sur le côté, en hauteur, me donnaient le vertige.
Bouffon.
— Je suis venu t'inviter à un voyage, ne te méprends pas, ce n'est pas un voyage où on sera seuls, ta sœur nous accompagne, on va voir avec elle, les hôtels où on peut faire des rénovations.
— Je ne vous serais d'aucune utilité.
— Vu que tu t'y connais, on pensait que tu pouvais nous donner ton avis.
— Vous avez faux, je me connais en voyage, pas en hôtel. Je corrigeais.
Je finissais de placer le dernier tapis, je ramassais mes affaires mais il posait son bras devant moi pour que je ne puisse passer.
— Je pensais pas que tu étais coincée à ce point, t'as sœur m'a dit que tu es une sainte ni touche mais à ce degré là ? Tu me surprends.
L'idiote, elle est obligée d'ouvrir sa gueule ?
— Ça ne te regardes pas.
Il me plaquait contre le mur, je commençais sincèrement à peter les plombs.
— Peut-être que je suis intéressé par toi, je ne peux pas ?
J'entreprenais de lui mettre un coup de pied mais il posait sa main sur la jambe.
— Tu me feras ce coup qu'une fois.
C'est ce qu'on va voir.
Je lui faisais une prise d'Aikido et il se trouvait à terre bloqué entre ma jambe et mes bras. J'avais pris en otage son bras que je pliais au maximum, s'il me forçait plus je le lui briserais.
Je l'entendais gémir de douleur.
— Ne me sous-estime pas.
— C'est bon! C'est bon je te crois !
Je me levais et le laissais à terre.
— Arrête de jouer avec le système nerveux des gens si tu ne veux pas finir en miette à la fin.
Il était allongé et reprenait son souffle.
Il méritait pire encore, si seulement il n'y avait pas ma sœur !
Avis ? ❤️
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