60
Jakob。
3 mois plus tard.
Je n'avais jamais pensé que ma vie aura un jour un tel sens. Je ne pensais pas que je serais capable de fonder une famille, ce n'est pas la capacité qui me manquait mais j'avais une faible estime de moi-même. Comme si le bonheur n'allait jamais frapper à ma porte et pourtant, c'était le cas. La femme que j'aimais ce retrouvais dans la pièce d'à côté, se préparant pour la journée la plus importante de sa vie. Elle n'avait ni père, ni mère auprès d'elle pour assister à cet événement. Alors j'avais invité ses amis les plus proches. Je m'impatientais de la voir dans sa robe blanche, je ne comptais plus les pas que je faisais dans la pièce et le nombre de fois où je baissais le regard sur ma montre.
Quelqu'un toquait à la porte puis une tête passait par l'encadrement de celle-ci, c'était nul autre que Michael. Il refermait derrière lui en souriant.
— Tu as l'air stressé, il me lançait alors que j'avais du mal à nouer ma cravate.
— Pas stressé mais un peu pressé, tu l'a déjà vus ?
Il avait hoché la tête, j'en étais jaloux. Tanya avait mit en place une sorte de règle : je ne pourrais pas la voir avant la cérémonie républicaine. Autrement, ça portera « malheur ». Je ne savais pas d'où elle sortais ce genre de croyance totalement insensé mais cela avait l'air de beaucoup compter pour elle donc j'avais finis par accepter.
— Elle était sublime, mais ne t'en fais pas, elle fait des dernières retouches, elle a bientôt finit.
Je jettais la cravate sur le lit, je n'allais pas pouvoir la nouer et cela m'énervais. Michael avait raison, j'étais peut-être un peu stressé ou tendu ?
Cela me semblait tellement irréel que j'étais craintif à l'idée que quelque chose gâche notre bonheur. C'était sûrement cette peur qui me rongeait et je savais pertinemment que je ne pouvais éviter l'imprévisible.
Michael m'aidait avec la cravate tout en me donnant des conseils et des avertissements.
— Écoute, je sais qu'on ne s'est pas connus dans des bonnes conditions, qu'on se déteste etc mais je mets tout cela de côté pour le bonheur de Tanya. Elle est plus précieuse que tout ça, elle est parfois grognon ou encore autoritaire mais c'est ça qui l'a protégeait depuis son enfance. Au cours des années, elle s'est adoucie mais malgré tout, elle garde un côté sensible qui peut se briser à tout moment. Donc je comptes sur toi pour l'épauler. À contrario, tu feras affaire à moi. Je ne veux pas la voir pleurer, même pas une fois. Capiche ?*
* (compris ? en Italien 🇮🇹)
— Je suis heureux qu'on ai la même perception des choses mon frère.
Il avait sourit en entendant la manière dont je l'avais appelé, il m'avait seulement tapoté l'épaule et finalement ma cravate était parfaitement en place. Il avait quitté la chambre et j'avais fais de même.
La porte à côté était encore fermée et j'entendais les filles discuter alors je descendais et patientais devant la porte demandant à Ryu si l'officier qui allait célébrer le mariage était bien arrivé. Il me l'avait heureusement confirmé.
— Maman, qu'est-ce que tu fais là toute seule ? J'avais demandé en courant vers elle.
— Jakob ? Je voulais être à l'écart de ton père. Elle avait murmuré.
Papa parlait avec son chauffeur, encore devant le portail.
— Il s'est passé quelque chose ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?
Elle m'a prise la main.
— Je ne me laisserais plus tromper par lui Jakob, pendant toute ces années, c'est toi qui a endossé le poids de ses erreurs à lui, tu n'as plus à le faire dorénavant. J'ai demandé le divorce.
Je lui avais embrassé la main.
— Tu es sûre maman ?
— C'est la meilleure décision à prendre.
J'avais confirmé par un seul mot puis j'étais entré dans le vif du sujet.
— Maman, depuis quelques temps on parlait avec Tanya, on se disait que ça sera bien que tu restes avec nous, qu'on habite tous ensemble dans la même maison, si ça te convient aussi bien sûr.
— Oui mais...
— Tu as dis oui ! Je veux plus rien entendre maintenant. Je riais.
Elle m'avait caressé les cheveux en me disant que j'avais gardé le même caractère que lorsque j'étais enfant. Ryu m'appelait, je demandais à Jasmine d'emmener maman au jardin où aura lieu la cérémonie.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Raul est là.
Qu'est-ce que cet enflure fait là ? Je n'ai pas oublié la manière dont il a kidnappé Tanya ! C'est un malade de venir se planter ici.
Il était effectivement là, adossé sur sa voiture en plein milieu de la rue. Ryu me proposait de rester à l'intérieur et qu'il s'en occupera mais je ne l'écoutais pas.
J'étais à quelques mètres de sa voiture lorsqu'il me fit un signe de la main.
— Hé, mon pote.
Une main sur ma veste et l'autre sur mon arme je m'apprêtais à la sortir de ma veste mais il souriait.
— T'as pas à t'inquiéter, je suis venu te parler en tant que vieil amis.
Il avait sortit un bouquet de fleur de sa voiture et l'avait posé sur le toit du véhicule.
— J'ai entendu dire que tu te mariais, que tu te mêlais à la vie de famille avec des enfants ?
— Je t'avais dis que je préférais la vie de famille plutôt que ce business.
Il fumait sa clope et crachait sa fumée.
— Tu as fais le mieux Jake. J'aurais aimé faire de même, mais...
— Ce n'est jamais trop tard pour une nouvelle vie Raul, si j'ai changé, tu le peux toi aussi.
Il m'avait tendu les fleurs et m'avait fait un signe de la tête en me criant depuis sa voiture,
— Sois heureux, mon pote.
Il s'éloignait en faisant gueuler le moteur et je secouais la tête. Il avait dès maintenant commencé à évoluer, je n'attendais pas cela de sa part.
— Jakob ?!
Je me retournais et Tanya courrait vers moi une main contre son ventre avec des chaussures à talons et des cheveux ondulés qui descendaient de chaque côté de son visage. J'étais tombé pour elle, encore une fois.
— Ne cours pas comme ça, tu vas te blesser, je disais en l'a rattrapant par la taille.
— Ryu... Il m'a dit, qu'il était là, cet homme qui m'avait enlevé. Elle murmurait tout en reprenant son souffle.
— Il est juste venu féliciter, il n'y a rien de grave, je te le jure.
— Je veux bien te croire pour cette fois parce que je suis fatigué, elle soufflait.
Je caressais son ventre arrondi.
— Le bébé ne cesse de te fatiguer n'est-ce pas ? Il doit être assez lourd.
Il faut vraiment qu'on trouve un nom à cet être, on ne peut pas l'appeler bébé indéfiniment !!
— Jakob ? Je dois t'annoncer quelque chose. Tu ne m'as pas accompagné au dernier rendez-vous médical tu te souviens ?
— Oui, j'avais du travail ce jour là, je te l'ai déjà dis mon ange.
— Non, je ne t'en veux pas pour ça, je voulais juste te dire que notre fils se porte à merveille.
Je l'a regardais surpris, j'avais les yeux écarquillés et elle ne s'attendait pas du tout à ce que je l'embrasse devant toute la rue.
Je vais avoir un fils !
— Jakob, qu'est-ce que tu fais ? Tout le monde nous regardent, elle murmurait en pointant la maison.
— Je m'en contre-fiche, depuis quand faut-il avoir honte de s'aimer ?
On marchait vers la maison et alors que Michael se plaignait d'avoir attendu longtemps, je criais avoir joie.
— Je vais être papa d'un garçon !
Des applaudissements et sifflements retentissaient dans le jardin, Jasmine pleurais de joie alors que maman souriait. Tant de sentiments s'étaient confondus et malgré tout on était tous réunis autour d'un même événement.
— Tanya, je suis conscient que je te demande quelque chose de pas très évident mais....peut-tu m'aimer pour l'éternité ?
Sa main s'était retrouvée dans ma paume, elle avait enlacé nos doigts.
— Je peux t'aimer pour l'éternité mais à deux conditions. D'abord, tu ne diras plus de mensonges. Ensuite, tu m'aimeras pas jusqu'à ce que la mort nous sépare mais au delà de cela.
— Ça marche.
Elle ne semblait pas trop me croire alors je lui donnais son bouquet de fleur en annonçant aux autres que nous allons bientôt les rejoindre et qu'ils pouvaient patienter deux petites secondes. Ils se réinstallaient sur leurs chaises et c'est à ce moment là que je me baissait pour chuchoter à son oreille ces quelques mots.
— Tu veux une preuve de mon amour ?
— Hmm, pourquoi pas ?
Je déboutonnais ma chemise et elle eu un mouvement de recul, personne ne pouvait nous voir.
— Rassure-moi tu ne vas pas te déshabiller devant tout le monde, elle rigolait mais retrouvait son sérieux aussitôt qu'elle remarquait l'inscription sur le côté gauche de mon torse.
Tanya.
Elle m'avait fait un câlin , aujourd'hui, je m'étais consacré à vivre dans ses bras pour le restant de mes jours. Cet amour perpétuel était le fruit de nos efforts et de nos sacrifices mais maintenant, des jours meilleurs nous attendaient. À cet instant là, le rayon de soleil avait trouvé son chemin vers nous et nous avait comblé le coeur tout en illuminant nos journées, c'était ça, la force de l'espoir.
FIN
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top