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Tanya。

— Non, si tu ne peux pas porter aussi lourd, tu vas te blesser le dos.

— Je peux le faire et puis donne-moi une bonne raison de t'écouter ? Je suis plus grande que toi je te signale.

— Seulement en âge, en plus seulement deux ans nous sépare. Au niveau musculaire, je suis beaucoup plus puissant alors laisse-moi faire.

Je lui donnais le carton qu'il rangeait dans le coffre de la voiture. J'étais venue récupérer quelques affaires chez moi, je voulais en vérité vivre dans ma maison mais il ne m'avait pas laissé le temps de lui en parler et m'avait demandé en mariage si subitement. Il se projetait déjà à avoir des enfants avec moi, je devrais être heureuse alors pourquoi je ne le suis pas ?

Je rentrais à nouveau dans la maison et prenais un verre d'eau dans la cuisine. Cynthia m'appelait à plusieurs reprises après avoir lu mon message, je l'avais encore inquiétée.

— Je peux avoir une gorgée, moi aussi ?

Son souffle était tout près de mon oreille et ses mains s'étaient posées sur ma taille, je me retournais soudainement et nos nez se frôlaient. J'avais encore le verre entre les mains et je reculais de surprise jusqu'à ce que mon dos soit collé contre le plan de travail marbré qui me glaçait la peau.

Il m'avait arraché mon verre des mains et l'avait entièrement bu.

Il m'avait dit qu'une gorgée !

Je peux savoir pourquoi tu es toute rouge ?

Je touchais mes joues pour vérifier si c'était bien le cas, dommage que je ne puisse pas vérifier dans un miroir. Il avait posé le verre à quelques centimètres de nous.

— Je sais que tu ment, tu tentes de me déstabiliser.

Il avait eu un sourire en coin et ses yeux noisettes m'hypnotisaient déjà. Je l'observais, on ne clignait pas des yeux.

Bingo, il a perdu !

— Je suis fort dans tout les domaines, même à ce jeu, d'habitude.

Je souriais en lui tapotant l'épaule.

— Mais bien sûr monsieur, vos chevilles vont bien ? Vous ne vous jetez pas trop de fleurs.

— Tu peux arrêter de me vouvoyer ? Il riait.

— Et si je refuse ?

Je criais en m'accrochant à lui, était-il fou ?!
J'étais assise sur le plan de travail et mes jambes pendaient dans le vide.

— J'adore te voir perdre les moyens.

— Sadique !

Son pouce venait caresser mes lèvres et il le remplaçait immédiatement par ses lèvres. Je n'arrivais plus à me détacher de cet homme, il arrivait toujours à me surprendre. Sa main soutenait ma taille pour m'éviter de m'échapper, comme si j'en avais envie. Sa langue dansait avec la mienne et je croisais mes poignets sur sa nuque en le rapprochant beaucoup plus de moi. Une sonnerie nous interrompait, je boudais Jakob qui répondait à son appel.

Angie ? oui, oui j'ai entendu que tu allais faire partie du projet.

Je roulais des yeux, encore cette femme....

— Oui, mon frère aussi gère le projet comme moi, on est deux, j'aurais aimé être à la tête mais tu connais mon père.

J'étais déjà fatiguée de leurs conversations ennuyante.

— Un dîner ? Jakob souriait puis levais les yeux au ciel.

— Je ne sais pas quoi te dire, il continua.

Je l'avais attiré brusquement vers moi et je lui avais mordue la lèvre inférieure.

— Aië ! Oui t'inquiète pas ce n'est rien, je pense que je me suis fais piquer par une abeille.

J'entendais sa voix aiguë au téléphone, elle s'exclamait en n'arrivant pas à croire qu'il y ait des abeilles à cette période de l'année. En même temps, il neige la dehors.

J'avais mis mes mains de chaque côté de ma taille, énervée d'être comparé à une abeille. Je descendais du comptoir non sans lui écraser le pied.

— Aië, oui, oui on se tient au courant, je raccroche.

Je m'en allais au salon et vérifiais mes dernières affaires se trouvant dans ma petite valisette.
Il m'avait enlacé par derrière et me suppliait de le regarder.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Je le fusillais du regard.

— Tu es énervée ?

J'éclatais de rire puis reprenais tout à coup mon sérieux.

— Bien sûr que je le suis, tu vas dîner avec elle ?

— Sûrement.

— Seul à seul ?

— Oui il se pourrait bien.

— Et je n'ai pas mon mot à dire ?

— Non, pourquoi ?

— Attends, je vais appeler Michaël ou non, devrais-je plutôt appeler....

Il m'avait bloqué le bras dans mon dos et me tenait fermement le poignet.

— C'est hors de question, il avait chuchoté d'un ton autoritaire.

Je m'en étais débarrassée et il était maintenant dos au sol alors que je me retrouvais au dessus de lui.

— Quand un homme fait certaine chose il n'y a pas de problème mais quand une femme le fait c'est mal vu ? Interdit ?

Il m'avait tenu par la cuisse et m'avait poussé pour que je me retrouve sous lui.

— J'avais oublié qu'une femme est dangereuse lorsqu'elle est jalouse.

— Réponds-moi. Je tonnais.

Ma tête était contre le tapis au poils long et d'une main je tenais fermement son biceps pour lui faire mon prochain coup. Ses yeux brillaient et il semblait comprendre ma machinerie vu qu'il se détachait de mon emprise.

— Jamais je ne peux me passer de toi, cette réponse te conviens ?

— Et...et le dîner ?

— Je n'irais pas.

Je soupirais de soulagement mais lorsque je tentais de me lever, il m'en empêchait. Je levais le regard sur lui en ne comprenant pas où il voulait en venir.

— Je pensais que tu voulais jouer avec moi, est-ce que je me méprends ?


Avis ? ❤️

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