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TANYA。
Enroulée dans un plaid, je n'entendais plus aucun son provenant d'en bas. Ni sa voix, ni ses gestes. Je décidais d'aller voir ce qu'il se passait et ouvrait la porte, mais lorsque je le fis. Jakob s'allongeait au sol. Les lèvres bleutés, les joues rosés et les vêtements trempés. Je me dépêchais de le secouer, les larmes aux yeux. Pourquoi devait-il être têtu comme ça ?
Je le prenais dans mes bras et m'excusais milles fois avant d'embrasser son front. Il était brûlant !
Malgré mes tentatives de le réveiller, je n'y parvenais pas, une panique s'emparait de moi. Je ne voulais pas le perdre, non, je l'avais trouvé trop tardivement...
Je me dépêchais de lui ôter ses vêtements mouillés et l'habillait des quelques vêtements de mon père qui étaient restés dans la maison. J'avais enveloppé son corps d'une couverture et avait déposé une serviette gelée sur son front. Je vérifiais à plusieurs reprises sa température et elle baissait qu'au bout de deux heures.
Je préparais une soupe de légumes et pressais quelques agrumes. Devrais-je lui avouer la vérité et lui dire les menaces que j'ai reçue ? Et les avertissements ? Qu'est-ce que j'avais à perdre ? Peut être que je n'avais plus de famille qui pourraient être en danger mais mes amis comptaient encore énormément pour moi, je ne voulais pas qu'à cause de moi, des événements surviennent dans leurs vies...
Cynthia, Michael...
Je me mordais la lèvre pour éviter de pleurer mais c'était beaucoup plus fort que moi, je m'enfermais dans la salle de bain et déversais toute ma colère et ma tristesse.
Ta vie est voué à l'échec, à la tristesse et au désespoir...
J'entendais un bruit strident et je me dépêchais d'aller rejoindre Jakob. Ce dernier avait essayé d'attraper la carafe d'eau se trouvant sur la table basse et l'avait cassé, ses doigts saignaient et je me dépêchais de lui empêcher de ramasser ces satanés bouts de verres.
— Je vais m'en charger, repose-toi.
Je posais une main sur son torse et le fit se coucher.
Il m'écoutait en fermant les yeux. Je balayais le sol et ramassais avec une pelle les morceaux de verre après lui avoir désinfecter ses plaies et lui avoir mis quelques pansements.
— Pourquoi tu as fais cela Tanya ? Pourquoi tu es partie soudainement ?
— J'avais préparé de la soupe, je devrais aller voir où ça en est.
Mon excuse n'avait pas fonctionné, il m'avait tiré par le bras et nos visages se trouvaient à quelques sentiments l'un de l'autre.
Tu ne peux pas Tanya, non....
— Tu peux me lâcher ? Je demandais.
— Pas avant que tu me répondes clairement.
Je décidais de mentir partiellement, de toute façon, dans mes propos, il y avait une part de vérité.
— Je pensais que tu étais quelqu'un de bien, dans le droit chemin, mais je retrouve une arme dans ta voiture. Tu m'as juste donné une raison valable de te quitter, c'est quelque chose que je devais faire depuis longtemps, je comptais déjà te lâcher dès que j'aurais récupéré la maison, mais je n' y arrivais pas.
Mon ton se voulait sûr, et ça l'était. Mais je ne savais pas s'il allait tomber dans le panneau.
— Pourquoi tu n'y arrivais pas ? Tu as développé des sentiments à mon égard ?
Je déglutissais, ses lèvres avaient effleurés mon oreille lorsqu'il m'avait murmuré ces mots.
— Je voulais profiter de toi jusqu'au dernier moment. Tu faisais confiance en moi, mais tu ne me connaissais pas vraiment.
Je me levais et le laissais seul dans le salon.
Est-ce qu'il me croit ? Qu'est-ce que je dois faire pour qu'il me croit ?
Je lui avais apporté un bol de soupe et son jus de fruit, il dégustait silencieusement alors que j'étais installée en face de lui.
— Tu veux savoir pourquoi tu n'es pas crédible ?
Les bras croisées, je l'écoutais.
— L'argent ne t'intéresse pas, j'ai vu en ramassant tes affaires que tu faisais mensuellement des dons à des associations caritatives, que tu n'avais aucun objet de valeur ou sac de marque, tu n'a même pas de pendentif. Tu es quelqu'un de sincère, et simple. Tu as vendue ta voiture, tu n'a même plus de moyen de locomotion. Tu penses être un secret pour moi, mais je peux te déchiffrer mieux que quiconque.
— Tu dis n'importe quoi.
— Et je sais que tu mets de la distance entre toi et moi parce que mon père t'as dis quelque chose pas vrai ?
Il s'était levé en prononçant ces mots, il s'était approché lentement de moi et ses mains se posaient de chaque côté du fauteuil.
— Tu es amoureuse de moi, tu m'aimes follement mais d'autres personnes t'empêchent d'éprouver ces sentiments, tu es énervée contre eux.
Il emprisonnait mes poignets au dessus de ma tête et m'embrassait à pleine bouche. J'essayais de me détacher de lui, mais une partie de moi refusais cela alors que l'autre, se battait.
— Arrête ça, je murmurais entre deux baisers.
Ses baisers devenaient plus persistants et mon cœur acceptait beaucoup plus se rapprochement mes des remarques ne quittaient pas mon esprit :
« Vous n'êtes pas réellement fiancés pas vrai ? Je n'ai rien vu sur son acte d'état civil. Je comptais déjà le marier avec la fille de mon ami, tu sais c'est mieux pour les affaires que deux hauts placés collaborent. Tu ne voudrais pas qu'il ait la vie dure n'est-ce pas ? Puis... Tes amis aussi, pourraient vivre des moments difficiles, tu as leurs vies entre tes mains. C'est à toi de décider, si tu veux les sauver de cela ou de transformer leurs vies en un enfer »
Des larmes roulaient sur mes joues et je le poussais brusquement.
— Arrête Jakob !
Il paraissait surpris de mon action, je pleurais en face de lui, mon dieu.
— Va t'en immédiatement ! Je ne veux plus te voir, tu as compris ?
— Mais....
— Tu me dégoûtes.
Face à l'entente de ces mots, il ramassait ses quelques affaires et quittait la maison en claquant la porte. Je lui avais prononcé la même phrase qu'il répétait à l'égard de son père....
C'était peut-être la meilleure chose à faire...
Avis ? 🥺❤️
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