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TANYA。

— Ça faisait longtemps Michael.

J'étais toujours genre près de lui depuis tout ce qui s'était passé. Je l'avais posé un lapin pendant notre rendez-vous, je m'étais réfugié chez lui, je l'avais laissé tombé encore une fois. Et pourtant, il était revenu.

— Tu ne m'invites pas ?

Je regardais l'état de la maison, j'étais entrain de dépoussiérer le salon. Mais il m'avait déjà vu dans des moments plus compliqués, plus mauvaises et c'est la poussière qui allait m'empêcher de lui parler ?

— Entre je t'en prie.

Il portait un sac de course et le posait sur la table de la cuisine. Je lui servais un verre d'eau en le remerciant.

— Tu n'avais pas à faire ça Michael.

— Je suis ton meilleur ami non ?

Je hochais la tête.

— Alors, ne t'inquiète pas et agis normalement ! La Tanya d'avant me manque ! Il souriait en me chatouillant.

Je riais, il savait comment s'y prendre avec moi.

On s'installait sur le canapé du salon et on discutait en buvant nos canettes de sodas que nous avions pris dans le frigo.

— Alors comment ça se passe au club ?

Il prenait une gorgée de sa boisson avant de me répondre.

— Tu nous manque, surtout aux enfants, ils me demandent à chaque fois où tu es. Je leurs ment en leurs disant que tu es partie en vacance.

Je regardais le tapis qui m'avait l'air assez propre.

— Ils me manquent aussi, je sais pas quand j'étais avec eux, je me sentais utile, en plus tu sais à quel point j'aime faire du sport.

— Si ça te manque autant, reviens.

Comment lui expliquer que ce n'est pas si simple ? À moins que j'arrive à convaincre Jakob.

— Et sinon, les autres vont bien ? Je demandais pour changer de sujet.

— Oui ! Comme d'habitude, kurty s'est fait mal au dos pendant ses cours de Qi Gong, je lui ai répété à plusieurs reprise qu'il était vieux pour ça mais il continue de venir ! Tu me crois si je te dis que j'avais fermé le club à clef et il a démonté la serrure pour venir le Dimanche soir !

Je riais à ces paroles, Kurt était en réalité russe mais il adorait les arts martiaux, depuis petit il pratiquait le Qi Gong et n'avait pu s'en passer malgré ses soixante cinq ans. On lui avait pourtant répété de prendre sa retraite mais il refusait, il nous disait toujours « c'est ma passion qui me tient en vie ».

— Donc quelqu'un le remplace sûrement ! Je souriais.

— Oui, nous avons recruté une nouvelle fille la semaine dernière et..

Ne me dites pas que...

— Et ? Tu es tombé amoureux d'elle ?! Je criais surprise.

— Bah, elle est étrange enfaite, très naturelle mais elle a une drôle de façon de s'adresser aux gens et elle est pot de colle.

J'applaudissais.

— Avoue que tu l'aimes bien ! Quand tu parles comme ça, tu as des sentiments pour elle ! C'est à coup sûr, tu te souviens ? Tu m'avais dis pareil avec Carla y a dix ans « elle est bizarre comme fille » et après vous avez fini ensemble !

Il me fuyait du regard et gonflait ses joues.

— Je sais pas elle a un certain charme.

Je lui serrais les joues en le taquinant.

— Michael est amoureux, Michael est amoureux.

Il gémissait de douleur et essayait de s'échapper.

— Aïe, aïe, arrête de t'attaquer à mon visage j'en ai besoin pour la séduire!

Je le laissais en riant.

— Ah oui, enfaite est-ce qu'elle t'aime bien ? Je demandais en posant une main sur mon menton.

Il avait fait un signe d'épaule, comme s'il ne savait pas.

— Je l'ignore, elle m'a juste prêté son parapluie l'autre jour, parce que j'avais oublié le miens. Elle est rentrée chez elle à pied et elle n'en avait pas une de plus.

— Tu l'as rattrapé pour l'accompagner j'espère.

— Non.... il fallait faire ça ?

Je lui lançais un regard réprobateur.

— Bien sûr ! Il est clair qu'elle t'apprécies, il faut que tu lui montre quoi toi aussi, alors je ne sais pas invite là à prendre un café, à manger une pâtisserie ou faites une sortie ensemble.

Il touchait mon front et attendait.

— Qu'est-ce que tu fais ? Je lui demandait.

— Je vérifie que c'est bien toi, depuis quand tu t'y connais en amour ? Ne me dis pas que tu l'as appris de ce gars.

Il m'a appris des choses aussi...

Je lis des livres !

Il regardait sa montre et se levait du sofa.

— Il faut que j'y aille, j'ai cours demain matin. Prends soin de toi Tanya d'accord ? Et tu m'appelles s'il y a un problème.

Je le remerciais et lui indiquais aussi de me tenir au courant. Il me fit la bise et ouvrait la porte mais celle-ci ne se refermait pas.
Jakob venait de rentrer lui aussi, il ignorait Michael qui venait de le saluer et se précipitait vers moi et m'embrassait sous les regards de mon ami. J'essayais de le repousser mais il me tenait trop fermement. J'entendais enfin la porte claquer et il se décalait de moi.

— Qu'est-ce que tu fais Jakob ?

— Ce n'était pas assez clair ? J'embrassais la femme que j'aimais.

—Oui mais lorsque Michael est là ? Sérieusement ? Tu devrais grandir un peu.

Je croisais les bras alors qu'il posait un sac en jute sur la table basse.

— Je dois lui demander la permission pour embrasser ma copine ?

— On sait tout les deux très bien pourquoi tu as fais ça mais tu n'as plus à t'inquiéter il aime quelqu'un d'autre.

Il s'approchait de moi et me regardait d'un air furieux.
— Tu as l'air déçue qu'il ne s'intéresse plus à toi.

Pourquoi il me fait ce genre de remarque complètement insensé ? Ne croit-il pas en mon amour pour lui ? N'était-il pas sûr de mes sentiments alors que je lui ai affirmé que je commençais à l'aimer.

Il s'était installé sur le canapé sur lequel j'étais installée quelques minutes plutôt et déballait les produits qu'il avait acheté. Je baissais ma tête pour le regarder mais voilà qu'il s'échappait de moi.

— Tu dis n'importe quoi.

Il prenait la télécommande et murmurait dans sa barbe de quelques jours,
— Il est bien mieux que moi, en plus tu le connais depuis plus longtemps et il n'a pas foutue la merde dans ta vie lui. Qu'est-ce que j'ai moi ? À part l'argent ? J'ai rien... Je ne suis qu'un......

Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait mais j'avais pris son visage entre mes mains et l'embrassait langoureusement. Je fermais les yeux et la chaleur de ses lèvres m'enveloppaient, ses mains venaient placer mes cheveux derrière car elles tombaient en cascade sur son visage. Qu'est-ce qu'il m'a fait ?
Mon coeur battait encore plus fort lorsque sa langue valsait avec la mienne. Sa main s'était placé dans mon dos et me soutenait contre lui. À bout de souffle, il se décalait et regardait mon visage rougie, il caressait ma lèvre inférieur de son pouce.

— Je t'attendrais... il m'avait murmuré en s'apprêtant à se décaler.

Mais je lui avais pris la main dans la mienne et je l'avais enlacé de l'autre. Il m'avait prit dans ses bras et assise sur ses genoux, nous étions restés ainsi quelques minutes.

— Je t'aime, j'avais murmuré aussi doucement que lui. Je n'arrive pas à trouver d'autre raison au fait que tu sois toujours dans mon esprit, que j'ai le coeur qui bat comme un fou lorsque je suis près de toi, que je veux toujours être en ta compagnie...Je sais pas si c'est normal où si...

Je pense que tu le sais depuis longtemps, que je t'aime...Il me chuchotait. Je cesserais dès que tu te sentiras mal, tu me fais confiance ?

— Tu fais partie des personnes en qui j'ai confiance, je te le....

Cette fois-ci, c'est lui qui me coupait la parole en m'embrassant à pleine bouche.

Cette confiance que j'avais en lui pouvait être une erreur qui me coûterait cher, mais j'avais décidé qu'il était le risque que je voulais prendre.

Avis ? ❤️😳

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