30
TANYA。
La chaleur qui m'avait accompagné cette nuit c'était comme volatilisé. J'avais dorénavant froid, et ma main le cherchait, étais-je devenue dépendante de lui ? Je m'étais levée et c'est avec peine que j'avais découverte son absence. Peut-être était-il re-parti chez lui ? Il passait déjà rarement chez ses parents puis la présence de son demi-frère devait probablement le déstabiliser davantage. Je dépêchais de m'habiller, de me brosser les dents et mon regard le cherchait avec espoir, mais aucun signe de lui dans la demeure.
— Bonjour, je souriais à la dame qui préparait le petit-déjeuner en cuisine.
Elle me faisait une grimace, elle s'était levée du mauvais pieds ?
C'est elle qui nous avait interrompue hier car nous étions enfermés dans la cuisine avec Jakob... Merde.
Je me mordais l'intérieur de la joue, honteuse. Je ne savais même pas ce que j'étais censée dire dans ce genre de circonstance ?
— Comment puis-je vous aider mademoiselle ? Voulez-vous me virer de ma cuisine encore une fois ?
Elle était directe au moins.
Son ton sérieux me donne la chair de poule.
— Je suis vraiment navrée de ce qu'il s'est produit hier, je vous le promets que....
Son rire mettait fin à ma justification, elle rigolait avec moi.
— Tu peux m'appeler Amanda, tout le monde me dit que j'ai l'air sévère pourtant j'adore blaguer avec les autres. Dis-moi, qu'est-ce qui t'emmène ?
Je n'étais pas d'accord avec les gens, elle avait l'air gentille, c'était sa voix un peu grave qui l'a rendait trop « sérieuse » et « stricte ».
— Je voulais demander si Jakob était parti ?
Je posais mes coudes sur le comptoir alors qu'elle prenait un verre d'eau dans le placard.
— Non, il est encore là, il est dans la salle de jeu, tu descends des escaliers, tu prends la gauche et tu marches jusqu'au bout du couloir et tu trouveras la pièce.
Je la remerciais et prenais le chemin qu'elle m'avait indiquée, cette maison était tellement grande que j'avais l'impression d'être dans un labyrinthe.
Après m'être trompée trois fois, je trouvais enfin le fameux couloir peint d'un bleu royal et je m'avançais jusqu'à arriver devant une porte en ferraille.
Il était là, vêtu d'un bas de jogging et d'un t-shirt, il s'amusait à faire des tirs de boules de billards.
— Je pensais que tu te serais échappé, je lançais en le regardant.
— Pourquoi je ferais ça ? Je t'ai promis de te raconter pourquoi je n'ai rien dis pour ta maison.
— Je ne te connais pas encore assez bien, je pensais que tu faisais parti de ces lâches qui se défilent.
Il arquait un sourcil, comme offensé par mon aveux.
Il taillait le plastique de son bâton avec une sorte de gomme en me lançant des regards de temps en temps.
— Tu me connais mal alors.
Il se baissait et plaçait son bâton face à la boule bleu, il tirait et marquait.
— Je suis prête à apprendre à te connaître.
Il avait eu un sourire en coin.
— Fait attention, certaines choses peuvent te déplaire.
Je croisais les bras, en lui répondant comme si cela était évident:
— De toute manière, tu ne me plaît pas.
C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Il ne m'accordait même plus la parole jusqu'à que je lui lance,
— Tu joues pas mal.
— Merci, au fait, tu sais jouer ? J'aimerai te défier.
Je levais la tête et répondais avec pleine d'assurance,
— Bien sûr, je suis une amatrice.
Je me plaçais en face de lui, un bâton à la main, je l'avais observé pendant tout ce temps, j'avais à coup sûr la même position mais mon bâton ne touchait pas la boule, je ratais mes tirs à chaque fois et cela avait arraché des éclats de rire à Jakob.
Il est encore plus canon lorsqu'il rit.
Je devais impérativement me ressaisir et arrêter de le relooker comme ça !
— Regarde, tu te place mal, tu t'allonges trop et tes doigts sont trop loin de la table, il s'était placé derrière moi et me montrait la position dans laquelle il fallait tirer. Il avait comprit que je n'y avais jamais joué.
Je ratais mes dix premiers tires et Jakob se foutait de ma geule à chaque fois, cette situation me fatiguait, jusqu'à que je marque mon premier coup.
— T'as vu ? J'ai marqué ! J'ai même pas fais deux tires ! En plus la balle n'était pas près de moi ! J'étais tellement heureuse d'avoir réussie que je lui avais sauté au cou et ce dernier, ne s'attendant pas à cela, il n'avait pu me retenir.
Je m'étais retrouvée au dessus de lui, il me soutenait par la taille et nos lèvres s'étaient effleurés.
Mon dieu, pourquoi mon coeur bat si vite et si fort ? J'ai peur qu'il l'entende ! Pourquoi nos regards se sont scellés ? Pourquoi est-ce que je n'arrive plus à m'en détacher ?
Il s'était penché et mes lèvres étaient retenues par ses lèvres qui m'avaient capturés. Notre échange était d'abord doux et nos langues dansaient ensemble. Puis pour l'approfondir, sa main était passé derrière ma nuque et il m'embrassait langoureusement.
Quelque chose se détachait de moi, volait dans mon torse, mon estomac, qu'est-ce que c'était ? Quel sentiment me faisait-il découvrir ?
À bout de souffle, il se séparait de moi et d'une voix saccadée il murmurait,
— C'est comme ça que tu es censée embrasser, pense-y la prochaine fois.
La prochaine fois ?! Il y aura une prochaine fois ?
Ses joues étaient rougies et les miennes étaient sûrement pareils, sa main avait quitté ma nuque et s'était retrouvé au milieu de mon dos.
— Qu'est-ce que vous faites ici ?
Avis ? ❤️
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