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TANYA。

La maman de Jakob avait soufflé ses bougies accompagnée des applaudissements et avait remercié les invités de leur présence.
Jakob semblait tendu, je savais qu'il n'aimait pas son frère. Ça crevait les yeux.
Vers minuit, les invités commençaient à partir et une valse me parvenait aux oreilles, près des grands haut-parleurs, Aston avait mit une musique et avait chuchoté quelque chose à l'oreille de son père. Aussitôt, son père avait invité sa mère à la danse.

Jakob buvait sa troisième coupe de champagne, il était blasé par le comportement de son demi-frère et je voyais même qu'il le haïssait.

— Tu devrais te calmer, je lui soufflais discrètement.

Il joue le bon garçon pour gagner des points auprès de son père.

Aston me saisissait par le bras et m'emmenait sur la « piste » sous le regard interrogateur de Jakob.

— Je te l'emprunte, il criait en souriant.

Il mettait sa main de part et d'autre de ma taille alors que de son autre main, il plaçait ma paume dans la sienne. Son touché me déplaisait et je me sentais très mal en sa présence, cet homme ne m'inspirait tout simplement pas confiance.

J'étais une pudique, son touché tout simplement me dégoûtait.

— Ne crois pas que tu seras la petite-amie temporaire de mon frère, il prétend être sincère et pas un coureur de jupon, mais il est le pire de tous.

— Tu es si proche de lui pour le connaître à ce point ? Je pensais que tu n'étais qu'un demi-frère.

Il s'était aussitôt tut.
Jakob ne me quittait pas du regard alors que le blondinet ré-serrait un peu plus ma taille.

— Je déteste qu'on se foute de moi.

J'arrêtais de danser et tentais de m'éloigner de lui en défaisant ses doigts de ma taille mais il m'attirait à lui et je frappais ma tête contre son torse.

— Tu es irrespectueuse, tu devrais te sentir chanceuse de danser avec moi, mais regarde-toi, tu es méprisable.

— Je pense que c'est toi qui manque de respect envers une telle femme, tu devrais être un peu plus gentleman et ne pas contraindre une femme à danser avec toi, n'est-ce pas petit frère ? Intervenait Jakob.

Il me lâchait enfin et j'étais plus apaisée alors que je pensais qu'il allait partir, il se baissait vers mon visage et me murmurait à l'oreille, « je t'ai juste donné un conseil en tant que ton vieil ami, crois-moi, l'espoir ne te fera que souffrir ».

Il quittait la pièce et nous mentons à notre chambre après avoir souhaité bonne nuit aux parents.
Je sortais mes affaires de mon sac weekender, c'était assez loin donc j'avais prise un pyjama et des affaires de rechange et heureusement ! Je n'avais pas prévue de dormir ici mais il nous était impossible de rentrer par cette nuit noire.

— Je te laisse aller te changer, j'irai après toi.

L'arrivé d'Aston l'avait complètement bouleversé.
Je m'en allais me mettre en pyjama heureusement, en choisissant ma robe j'avais opté pour une fermeture éclair sur le côté autrement jamais je n'aurais pu l'enlever toute seule.

Je me regardais dans la glace, vêtue de mon pyjama à carreau. Est-ce que j'allais bien ? Est-ce que j'avais de la fièvre ? Je m'en touchais le front. Aujourd'hui nous nous étions embrassé avec Jakob et cela ne m'avait pas déplue. Le pire dans tout ce qui venait de se passer, c'était que j'étais celle qui l'avait embrassé en premier. Je prenais ma tête entre mes mains et m'accroupissais au sol.

Pourquoi tu as fais ça hein Tanya? Pourquoi ? Toi qui est pudique, pourquoi tu commences a ne plus l'être ?

Je me demande si je guéris petit à petit de cette maladie qui m'empêche de sortir avec les gens. Même si il y a de l'amélioration, je guéris grâce à ce con de Jakob. Ceci dit, il me devait toujours des explications.
Je quittais la salle de bain et rangeais ma robe dans mon sac silencieusement, il s'était assoupi sur le lit et je m'approchais doucement de lui.

Pourquoi est-ce que j'arrive à être en contact avec lui de manière si simple ? Je touchais son bras et me concentrait un maximum pour trouver quelque chose qui me dégoûterait chez lui, mais rien n'y faisait.

Peut-être devrais-je l'embrasser pour essayer de comprendre l'évolution de mon trouble ?

Mon coeur commençait à s'exciter dans ma poitrine, un léger sifflement sortait d'entre ses lèvres et son bras servait d'appui à sa tête.

Tu es censée le détester !

Je me penchais sur ses lèvres mais au même moment, ses yeux m'électrocutaient. À quoi est-ce que je m'attendais sérieusement ? Je m'éloignais soudainement de lui et manquais de tomber en arrière mais il me rattrapait et nos torses s'entre choquaient.

— Tu peux me dire ce que tu mijotais ?

Sa voix, à la fois rauque et suave.

Je, je voulais simplement m'assurer que tu respirais, je mentais.

J'avais l'impression que mon excuse avait fonctionné, il s'était redressé pour aller ce changer, mais avant de partir, il me lançait d'un ton joueur.

— Ça me fait plaisir de voir que quelqu'un s'inquiète pour moi, surtout venant de toi.

Est-ce que c'est d'abord lui ou moi qui suis tombée ?

~

Pourquoi est-ce que je pleurais ? Étais-je encore effrayée par la solitude ? J'avais auparavant pensé que la solitude était bénéfique, que grâce à elle, je pouvais être libre, que je pourrais être moi-même mais cela avait un prix, j'allais aussi être dépourvue d'un épanouissement personnel, d'un amour inconditionnel. J'avais fondé une muraille pour que personne n'ose mettre un pied dans mon territoire, de nature conservatrice. Mais Jakob m'avait changé, comment avait-il réussit ? Surtout en si peu de temps ?

— Jakob ! Je criais en sursautant.

Des sueurs perlaient sur mon front et mes larmes coulaient. Ce dernier, allongé près de moi avait frotté vivement ses yeux et me regardait avec incompréhensions. Il jetait un coup d'œil à son téléphone, il m'annonçait qu'il était six heure du matin.

— Pourquoi tu t'es réveillée de si tôt ?

— J'ai fais un cauchemar, je lui disais doucement en reprenant mon souffle.

— Quel genre de cauchemar ? Il me demandait.

Mais je laissais sa question en suspend, qu'est-ce que je pouvais bien lui répondre ? Que dans mon rêve, il était décédé et que la criminelle, c'était moi ? Jamais de la vie je pouvais lui annoncer une telle atrocité.

Sans que je m'y attendes, il m'avait prise dans ses bras et m'empoisonnait à l'intérieur.

— Qu'est-ce que tu fais ? Je chuchotais, ma tête dans son cou.

J'entendais son rythme cardiaque, il me servait de berceuse.
— J'avais lu quelque part qu'un câlin était la meilleure manière de rassurer quelqu'un, reste dans mes bras quelques minutes...

J'avais tout simplement clôturé les yeux, je pensais ne pas pouvoir dormir après ce que j'avais vu cependant, avec lui, tout était différent. Le sommeil me revenait et je décidais de dormir dans ses bras.

— Je suis près de toi, je le serais toujours...

Avis ? ❤️✨

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