TANYA。

Je jetais mon sac au sol dès que je fus dans la demeure. J'entrais en cuisine où j'étais sûre et certaine de trouver Jasmin et c'était bien le cas. Elle cuisinait, la musique de son téléphone allumée.

— Désolée de t'interrompre Jasmin, tu sais où se trouve Jakob ?

— Il était dans la piscine du jardin, il y a quelques minutes. Au fait, pour ce soir j'ai préparé une soupe de brocolis avec du poulet au four, tu aimes ?

— Merci, oui, j'aime bien.

Elle souriait et retournait à son travail. Avec de grands pas, je m'avançais vers le jardin et poussais la baie vitrée. Il me devait des explications. Quelques lampadaires illuminaient le jardin, en plus des lampes solaires disposés autour de la piscine.

— Sort de l'eau, je disais sèchement en le voyant nager.

Il m'avait entendue et pourtant, il m'ignorait.

— Sort de l'eau, je répétait à voix haute.

Il s'arrêtait et s'approchait du rebord.

— Qu'est-ce qu'il y a encore ? Tu m'en veux pour ce matin ? Tu accordes trop d'importance à ce coureur de jupon.

— Ta geule.

— Calme-toi, qu'est-ce qu'il se passe ?

Il sortait de l'eau et s'essuyait avec une serviette qu'il avait posé sur un transat.

— Tu aimes bien jouer avec la vie des autres hein ?

Il arrêtait tout action et jetait sa serviette au sol alors que je le fusillais du regard.

— Tu sais qu'en réalité, j'ai pitié de toi, parce que tout ce que tu possèdes là, c'est grâce à ton cher père et non par ton propre travail. Et tu ose encore prendre les gens de haut et les manipuler, tu me dégoûtes.

— Arrête de parler sans connaître ma vie, pigé ? De sa main droite, il m'avait saisit par la mâchoire et me forçait à le regarder mais je ne bougeais pas d'un poil, il ne m'effrayais pas.

— Tout ce que je sais, c'est que tu est un menteur et manipulateur. Je sais que tu as acheté la maison de mes parents depuis des semaines et que tu m'a fais poireauter durant tout ce temps !

Il restait muet.

Eh oui, tu es démasqué.

— Écoute, je peux t'expliquer.

Je secouais la tête.

— Il est trop tard pour m'expliquer maintenant, tu as attendu que je découvre par moi-même ? Tu ne comptais jamais me prévenir ?

— J'ai fais tout ça parce que...

— Parce que quoi ? Je disais en me détachant de sa main.

— Parce que j'ai des sentiments pour toi.

Je prenais ma tête entre mes mains.

— Tu me voyais m'apitoyer sur mon sort, tu as su que j'ai finis par être virée de chez moi, de pleurer la mort de mon père. J'ai fini à la rue bordel de merde ! Et tu as profité de mon cas uniquement pour ça ? Des satanés sentiments à la con ?!

— Tanya, je sais que tu es énervée mais calme-toi, je te promet que je te parlerais de tout depuis le début.

Sans pouvoir me retenir, je lui affligeais une gifle, tellement puissante que ma main brûlait.

— N'ose plus entrer dans ma vie, j'avais dis cela, folle de colère, tellement folle que j'en pleurais.

Il m'avait soudainement attiré à lui et m'embrassait à pleine bouche je mettais plusieurs coups sur son torse pour le repousser mais il ne bougeait pas. Mon coeur était brisé et pourtant il battait vite contre ma poitrine. Je me détestais à cet instant présent.

— Lâche-moi, je murmurais entre deux baisers.

— Plus jamais.

Je reprenais mes esprits, il ne voulait pas coopérer, je devais le contraindre. Je lui mettais un coup de genoux sur son ventre et il s'éloignait de moi, en se tenant le ventre.

— Tanya, qu'est-ce que tu fais ? Tu es devenue dingue ?

— Je te préviens une dernière fois, sort de ma vie pour toujours !

Je montais dans ma chambre et mettais tout les vêtements dans ma valise, en colère contre moi-même mais aussi contre cet idiot. Il avait brisé notre accord.

— Tanya...

— Tu es le premier à briser notre contrat, je ne fais que continuer d'agir selon la procédure, je disais froidement.

La valise dans la main, je passais devant lui et dévalais rapidement les escaliers.
Jasmin était là, un torchon à la main.

— Tanya, ma fille, où est-ce que tu pars comme ça ?

— Merci pour tout ce que tu as fais pour moi Jasmin mais je ne devrais plus rester ici, pour le bien de tous, mais d'abord, pour mon propre bien...

— Je croyais que vous vous entendiez bien avec Jakob, elle se rassurait les larmes aux yeux.

Je secouais négativement la tête et prenait mon manteau, mon sac de sport avant de monter dans ma voiture.

— Tu as oublié que celui ou celle qui brise le contrat devrait dédommager financièrement l'autre !

Je l'entendais crier alors je baissais ma vitre pour lui répondre,

— Tu as qu'à prendre la maison en cause de dédommagement ! Je préfère aller en enfer que de voir de nouveau ton visage !

~

— Écouter monsieur, cette voiture vaut dans les sept-milles euros, je vous fais déjà un cadeau en vous proposant six-miles cinq cents.

L'homme se baissait et regardait le pot d'échappement.

— Mais il y a un peu de rouille sur votre pot d'échappement.

— Oui mais vous savez très bien que c'est un petit frais d'une cinquantaine d'euros, en plus n'avez-vous pas dis que votre fille cherchait une voiture comme cela ? Je vous jure qu'elle n'a jamais été accidenté de plus, elle est très confortable.

J'essayais de convaincre l'homme qui se trouvait en face de moi.

— C'est d'accord, il me serrait la main.

On remplissait rapidement la paperasse et il me tendait un chèque de banque.
Alors que je voyais mon bébé partir dans les mains de quelqu'un d'autre, mon téléphone vibrait dans ma poche.

— Michael ? Tu es devant l'appartement avec le matériel ? Attends-moi, je serais là bas dans une dizaine de minute.

J'allais dorénavant commencer une nouvelle vie, en laissant mon passé derrière moi.

Tanya, toi aussi, tu vas trouver ta propre voie.

Avis ? ❤️