10
JAKOB。
Je poussais la baie vitrée, une glacière dans les mains. Je voyais Lily, la tête entre les mains, accroupie auprès de la piscine. Que faisait-elle toute seule ?
— Lily ? Je demandais.
Son mascara avait coulé, elle pleurait, que se passait-il ? Je ne comprenais plus rien.
— Elle est morte, je l'ai tuée.
Je lâchais la glacière sur le champ et courrais près d'elle.
— Tu as tuée qui ?
Elle regardait en direction de la piscine et je suivais son regard, le corps de Tanya flottait dans l'eau et du sang était présent. Sans y penser, je sautais dans l'eau et nageait jusqu'à elle.
Alors que je tenais son corps fébrile dans l'un de mes bras, de l'autre je m'approchais de l'escalier de la piscine. Une peur noire m'envahissait, je ne voulais pas la perdre.
Je déposais son corps sur carrelage, ma main était coloré en rouge, une longue coupure allait de son genoux jusqu'à sa cheville et le sang coulait, m'inquiétais encore plus.
— Va chercher de l'aide ! Je criais à l'intention de Lily.
Cette dernière s'en allait en courant.
Je posais mes doigts contre son poignet, puis sur son cou. Son pouls était très faible. Je lui faisais du bouche à bouche et un massage cardiaque, elle ne réagissait pas. Je continuais sans cesser, c'est seulement au bout de cinq minutes qu'elle crachait l'eau qu'elle avait ingurgité. Ses yeux étaient embrumés et son regard était fuyant.
Ses mains se formaient en poing et me tenaient par la chemise.
— Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?
Tout son être tremblait, elle ouvrait la bouche et une phrase s'y échappait difficilement.
— Je veux partir d'ici.
~
Lily avait disparue de vue, j'avais demandé à la réceptionniste et cette dernière m'avait dit qu'elle avait seulement remise la clé avant de quitter les lieux. Elle était lâche, comme je me l'étais imaginée.
Je n'arrivais pas à croire ce qu'elle avait pu faire à sa sœur, même si elle n'était pas sa vraie sœur, ils formaient une famille après tout.
Allongée sur un divan de l'hôpital, Tanya revenait accompagnée du médecin urgentiste.
— Elle va bien ?
Le médecin me prenait à part pour me parler.
— Elle a eu quelques point de suture, elle a été chanceuse, encore quelques centimètres et cela aurait pu lui laisser des sequelles, elle a perdue beaucoup de sang, elle doit se reposer.
— Faites tout les tests , on restera ici le temps nécessaire, je lui indiquais.
— On a déjà fais tout les tests, vous pouvez l'emmener après que je lui ai parler, surtout, empêchez la de dormir ce soir, au cas où elle supporterait mal les traitements.
Je lui remerciais, lui serrais la main et allais payer les frais d'hôpital.
Alors que je revenais près d'elle, je l'a retrouvais en pleurs.
— Que...
— Ne me pose pas de question.
On allait à l'hôtel et je l'accompagnais jusqu'à sa chambre, elle s'allongeait dans son lit, le regard vide d'émotion. J'arrivais à la comprendre, ce qu'elle avait vécu n'étais pas facile.
— Va t-en.
Je fermais la porte et m'installais auprès d'elle.
— Je sais que tu ne m'apprécies pas mais le médecin m'a dit de rester auprès de toi, tu ne dois pas fermer l'œil cette nuit.
Son ventre gargouillait mais elle ne me disait rien. Alors j'appelais le service et demandais de nous envoyer des plateaux.
Lorsque je saisissais la télé commande pour allumer l'écran LCD , sa voix m'appelait.
— Où est ma sœur ?
J'hésitais à lui dire, mais elle avait le droit de savoir la vérité.
— Elle a cru qu'elle t'avais tuée, elle...Elle s'est enfuit.
— Il faut qu'on l'appelle, qu'on lui dise que je vais bien.
Sa gentillesse me paraissait irréel et me retournait même l'estomac. Pendant qu'elle essayait d'attraper son téléphone sur sa commode, je le lui arrachais des mains.
— Je déjà appelé ta sœur, elle ne réponds pas.
Je lui montrais mon historique pour le lui prouver.
— J'arrive pas à croire que tu t'inquiètes pour elle, elle t'a abandonné je te signale, je l'a grondais.
— Elle s'est énervé à cause de toi, de nous. Elle a cru...
J'attendais qu'elle continue mais aucun mot ne sortait de sa bouche. J'appréhendais donc ce qu'elle voulait dire.
Elle éclatait en sanglot, elle se rejetait la faute sur elle-même. Elle s'en voulait terriblement et je détestais la voir ainsi.
Je l'a prenais dans mes bras, elle paraissait à première abord être une personne de fort caractère, qui essayait de se donner une image d'une fille puissante et sûre d'elle mais aujourd'hui, elle me divulguait une toute autre facette, celle d'une fille aussi sensible que fragile.
— Tout va s'arranger.
~
— Raconte-moi une anecdote, ou un souvenir de ton passé.
Je tentais de l'éviter de dormir mais c'était plus dur que ce que j'avais cru.
Ses yeux se fermaient lentement.
— Maman est partie, lorsque j'avais 5 ans, elle était toujours aimante, un vrai ange.
— Pourquoi est-elle partie ?
Elle remontait la couette en ouvrant les yeux.
— Elle nous a quitté pour un autre homme, mon père m'a éduqué seul, il m'a élevé et m'a toujours soutenue. Sans lui, je ne suis plus rien.
— Elle te manque ?
Elle faisait signe que non.
— Tout le monde traitait mon père de cocu, ils l'avaient tous su, ce n'était visiblement pas la première fois qu'elle lui faisait ce coup. Je l'a déteste.
— Tu sais ce qu'est le pire dans cette histoire ? Elle quêtait.
— Non.
— Je le savais mais je n'ai rien dis à personne, je ne voulais pas sacrifier ma mère. Mais en fin de compte c'est elle qui nous a blessée.
Je lui donnais son assiette et elle dégustait, je l'épiais, elle mangeait sans respirer, ce qui m'arrachait un sourire. Elle doit vraiment avoir très faim.
— Je suis vraiment désolé d'avoir abordé ce sujet, j'ajoutais.
Il était vrai que m'immiscer dans le passé des gens ne m'enchante pas. Tout le monde à quelque chose à cacher et ils font tout ce qui est en leur pouvoir afin de l'abriter, même moi.
— Tu n'es pas aussi malveillant que tu en à l'air.
Ses yeux se posaient sur moi.
Le jour où tu venais à apprendre ma vraie nature,
tu t'enfuiras de ce monstre.
Avis ? ❤️
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