PROLOGUE
- Alors, avec Ethan ?
Je regarde la blonde à mes côtés, on attendait la pièce montée avec impatience pour ensuite pouvoir se déhancher sur la piste.
- M'en parle pas.
- Oh merde, Sasha O'Neil, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Son air moqueur me fait sourire en coin.
Venus n'est pas ma meilleure amie pour rien. Je n'aimais personne, sauf elle.
- Bah pour un gars qui ne parle que de ses exs et d'au combien c'est un bon coup... Je soupire. Il casse pas trois lattes à un plumard.
Elle éclate de rire en tapant dans ses mains, m'arrachant un rire au passage.
- Oh ma pauvre ! Le pire c'est que ça t'arrive tout le temps, tu dois avoir un don pour les trouver ! Elle continue de rire telle une otarie en manque d'oxygène.
- Connasse ! J'hallucine avant de rire avec elle en lui tapant dans la main.
D'un seul coup, les lumières s'éteignent et le gâteau arrive en musique. On se lève en tapant dans les mains alors que les mariés, un cousin de Venus, dansaient en coupant la première part.
On se fait servir et on retourne à notre table pour manger.
- Attends, on va prendre une photo !
Elle se penche contre moi et je souris alors qu'elle prend une photo et qu'elle me l'envoie.
Je commence à manger en soupirant, mangue passion, mes fruits préférés.
- Après on va aller remuer les vieux, parce que ça s'endort sur mes tables. Elle plaisante en bougeant les épaules.
- Tu tiens pas en place toi décidément. Je souris.
- Tu me connais Sasha !
Dès que j'eu fini, elle m'a tiré sur la piste de danse. Blondie faisait trembler les enceintes et on dansait comme des folles.
Je sens mon cœur battre très vite et l'exaltation couler dans mes veines.
Je ne pensais qu'à m'amuser.
Et tout à coup, la tonnelle sous laquelle on était, s'est envolée.
Je regarde en l'air, ouvrant grand les yeux en voyant un monstre avec de grandes ailes.
Il pousse un grognement bestial alors que les gens dans la panique s'enfuient.
Je me retrouve séparée de Venus alors que cette chose commence à attaquer des gens.
Les hurlements me donnaient la chair de poule.
- Venus ! Je crie en la cherchant du regard.
Je pousse les gens en essayant d'avancer pour retrouver ma meilleure amie.
Et c'est là que je l'a vois courir vers moi en essayant d'échapper à ce monstre.
Et quand l'une de ses griffes passe à travers son ventre, je m'arrête, pétrifiée par le visage de Venus. Elle ouvre grand la bouche choquée, les larmes coulant sur son beau visage, avant de me lancer un dernier regard.
Les larmes inondent mes joues quand elle tombe au sol.
Un hurlement strident sort de mes cordes vocales alors que la douleur devient trop forte.
Il avance maintenant vers moi mais la foudre s'abat sur lui.
***
Je replace ses cheveux sur son visage en reniflant.
J'étais à genoux sur le sol, tenant sa tête sur mes cuisses.
Mais Venus n'ouvrirait plus jamais les yeux.
- Comment je vais faire sans toi Vee ?
Les larmes continuent de couler alors que mes yeux me brûlent. Mon sphincter se contracte sous mes sanglots à m'en faire mal.
Je n'ai plus personne.
- Je t'aime tellement Vee, merci d'avoir été la meilleure des meilleures amies.
Je caresse sa joue, essayant de ne pas prêter attention à la marre de sang qui nous entourait.
Ensuite la police est arrivée avec les secours et j'ai été emmenée à l'hôpital.
Assise sur un brancard, une couverture de survie sur les épaules, je regardais le vide, ne pensant à rien d'autre que ma peine.
Un homme est arrivé de nulle part et a parlé avec un des policiers présent. J'arrivais à les entendre.
- Est-ce qu'elle est blessée ? Il demande.
- Non. Vous êtes un parent ?
- On peut dire ça. Je suis des services sociaux, cette petite n'a pas de famille. Il montre une carte et je soupire.
- Bien. Mais elle ne décroche pas un mot. On a essayé de savoir ce qu'il s'est passé, on essaye encore de savoir ce qu'est cette chose qui a grillé comme une merguez. Le flic soupire. Dans l'hystérie collective, certains me disent que c'est un démon et que le tonnerre s'est abattu sur lui, et que c'est cette petite qui l'a provoqué. Il secoue la tête.
- D'accord, si j'arrive à en savoir plus je viendrai vous voir. Il lui fait un clin d'œil en lui serrant la main.
- Faites lui prendre une bonne douche, elle est couverte de sang.
Je regarde mes mains et mes vêtements. Ce n'était même pas mon sang.
L'homme brun aux airs hispaniques s'avance vers moi.
- Sasha ?
Je relève la tête vers lui.
- Je suis Tadeo Belaños. Tu vas venir avec moi okay ? Il demande doucement.
Je prends une grande inspiration en enlevant la couverture de survie de mes épaules.
Un frisson me prend immédiatement. Les médecins ont dit que c'est parce que je suis en état de choc.
On arrive à sa voiture et je monte. Je frotte mes bras dans une tentative de me réchauffer.
Il prend un truc à l'arrière et me pose une veste polaire sur les épaules.
- Je vais la tâcher. Je dis sans réfléchir.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Il faut qu'on parle toi et moi.
Je fronce les sourcils et la panique monte en moi en entendant les portes se verrouiller.
- Ce que je vais te dire va changer ta vie à jamais.
Je le regarde confuse.
- Tu n'est pas humaine. Tu fais partie d'une longue lignée de gardiens qui protège le monde des créatures magiques. Cette foudre c'est toi qui l'a faite tomber.
Je le fixe comme s'il avait un troisième œil alors que ma main se place sur la poignée de la portière.
- Je veux sortir. Je dis, la voix tremblante.
- Je sais, ça fait peur. Il dit d'une voix posée. Mais sache que si tu t'en va, d'autres créatures te sentiront et viendront t'attaquer. Et tu ne sauras pas comment te défendre, et ce sera de nouveau une boucherie comme ce soir.
Le visage de Venus me revient en mémoire alors que je lâche la poignée.
- C'est de ma faute ? Les larmes me montent aux yeux.
Il me regarde concerné.
- Non, personne ne savait que tu est une gardienne. Ce n'est pas de ta faute, ne te blâme pas pour ça.
Mais je ne pouvais empêcher la scène de passer en boucle dans mon esprit.
Sa course effrénée pour échapper à ce destin funeste.
La douleur de se faire transpercer par la griffe.
Le sang qui commence à couler abondamment.
Et le moment où elle a définitivement fermé les yeux.
Il déverrouille les portes.
- Alors si maintenant tu veux partir, je ne te retiendrait pas.
Je saisis cette chance et me met à courir le plus vite possible, les larmes tombant sur mes joues.
Je cours vers l'entrée de l'hôpital, vers la seule source de lumière.
Mon souffle se coupe, ma vision se trouble et je m'effondre au sol sous le poids de mes émotions.
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