13.
Je reprends connaissance mais n'arrive pas encore à décoller les paupières.
Pourtant je sens quelqu'un me tenir la main.
- Je suis désolé Sasha.
Ivar ?
- J'aurais aimé pouvoir les empêcher de t'emmener. J'espère qu'ils ne t'ont pas fait de mal... Il soupire et j'arrive à entendre le regret dans sa voix. Je m'en veux de ne pas avoir pu t'aider. Et ton cri, j'en ai encore des frissons.
Il serre ma main.
- Quand j'ai vu la foudre s'abattre sur l'endroit de leur culte, j'y ai pas cru. Tu ne pouvais pas t'être libérée des menottes, et pourtant si. Tu l'as fait. Il pouffe de rire. Je sais pas ce que t'es, ni d'où tu sors, mais je dois avouer que t'es un sacré numéro.
J'arrive enfin à ouvrir les yeux et il me regarde pris au dépourvu.
On se fixe quelques secondes et il lâche ma main avant de quitter la pièce soudainement.
Qu'est-ce que c'était ça ?
Ivar Liljeström qui s'excuse sous le poids de ses remords ?
Pourquoi j'ai senti comme une connexion dès la seconde où nos yeux se sont croisés ?
Dae-won entre en trombe et me prend brusquement dans ses bras. Je grimace avant de pousser un petit rire.
- Doucement, va pas me casser un truc.
- Désolé, je suis content que tu sois là, et que tu n'ai rien !
- Moi aussi je suis contente.
Il me serre contre lui et je fais de même, Charlotte nous regarde faire en souriant.
- Ravie que tu n'ai rien ma grande.
Je lui fais un signe de tête et Tadeo entre en faisant une petite danse de la joie.
- Elle est en vie !
Je rigole et Dae-won me lâche.
- T'aurais dû voir comment Zoran t'a défendu. Il rajoute. C'était tellement beau, j'ai failli en verser ma petite larme. Il plaisante.
- Oh ferme la. Balance le concerné en entrant dans la pièce.
Ils nous laissent tous les deux dans l'infirmerie et il s'assied sur le bord du lit alors que je me redresse.
- Tu m'as défendu ? Je demande.
- Disons que j'ai remis Harrison à sa place. Peu importe ce qu'il a dit, il avait pas le droit.
Je lui lance un mince sourire.
- Et je suis désolé que mon fils soit aussi énervant. Essaie de l'ignorer, moi c'est ce que j'ai fait quand il m'emmerdait pour avoir sa console.
Je rigole et un sourire naît sur ses lèvres.
Je pense que c'est le moment.
- J'ai quelque chose à t'avouer. Je dis et il fronce les sourcils.
Je sors le papier que je gardais toujours sur moi, de ma poche.
- Ma mère avait gardé un certain contact avec Charlotte. Et elle lui a envoyé un papier au cas où j'aurais besoin d'aide un jour. Au cas où elle ne serait plus là...
Il me regarde confus et je lui donne le papier. Il lit et relève rapidement la tête vers moi.
- C'est vrai ?!
- Oui, ma mère te faisait confiance. Elle voulait que tu t'occupe de moi avec Charlotte.
Il regarde de nouveau le papier en respirant rapidement.
- Tout ce temps, j'ai cru qu'elle m'avait oublié. Elle me manque beaucoup.
- À moi aussi elle me manque.
Il me prend la main et la serre alors que je souris.
- Je prendrai soin de toi, parce que Monica m'a toujours fait confiance. Et que je ne lui ai jamais donné de raison de douter de ma fiabilité. Tu peux compter sur moi.
- Merci.
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