Alina's mind.

Kai était à l'hôpital depuis trois jours et je n'avais toujours pas revu depuis l'incident de la dernière fois.

Aujourd'hui, il devrait être transféré dans une chambre où je pourrai le voir. Le médecin avait dit qu'il a survécu de justesse, la plaie n'était pas très profonde. Il avait frôlé la mort. Dieu merci il était toujours parmi nous.

Depuis trois jours, je ne bouge pas de cet hôpital. Mes cheveux sont dans un état minable et mes vêtements sont toujours tachés de sang. Je dois avoir l'air de rien du tout.

Le clan Kim n'avait plus donné aucunes nouvelles depuis l'incident, James avait pourtant donné sa parole en disant qu'il sauverait Kai de la prison. C'était la conversation sur j'avais entendue hier entre l'infirmière et le policier.

Kai serait normalement bon pour dix années de prison a cause de ses activités illégales avec le clan. Yemir avait vraiment tout fait pour qu'il tombe...

Une infirmière vient m'annoncer la bonne nouvelle, je pouvais enfin voir Kai.

J'entrais impatiemment dans sa chambre, ça sentait le propre.

Il était allongé sur le lit, il avait des bandages partout sur le corps. Ses yeux étaient très fatigués et malgré ça, il était toujours le plus beau à mes yeux.

Je m'assis doucement sur le fauteuil à côté de lit, il posa son regard sur moi et chaque petite partie de stresse et d'angoisse de mon corps s'évapora.

Je souris, il prit ma main et la caressa doucement. Il était encore très fragile. Il devra attendre un bon moment avant de s'en remettre complètement.

—Tu te sens bien ? Demandais-je.

Il hocha positivement la tête. Je m'approchai et posai ma main sur sa joue. Il m'avait fait tellement peur, j'avais passée les trois pires journées de ma vie à m'imaginer toute sorte de scénarios.

J'avais eu tellement peur de le perdre. Ces derniers jours m'ont fait réaliser à quel point je l'aimais et à quel point je tenais à lui. Je l'aimais au point de ne pas pouvoir tourner la page complètement.

—Tu ne sais pas à quel point je suis content de devoir arrêter de faire comme si tu me laissais indifférent.

Il prononça cette phrase avec empathie, sa voix était petite et douce. Il parlait comme un petit enfant. Calmement et doucement.

—On a beaucoup de choses à se dire, toi et moi. Poursuivit-il.

J'hocha la tête.

—On peut en parler plus tard. Tu dois être très fatigué. Lâchais-je.

—Non. J'ai besoin de te dire ça maintenant, écoute moi s'il te plaît.

Je lui montrais que mon attention était toute à lui, alors il commençait son récit.

—Faut que tu saches que je t'ai toujours aimé et je t'aime toujours autant. Il fallait que je t'éloigne de moi d'une façon et j'ai décidé de te faire croire que tu ne comptais plus pour moi. Dit-il.

—Quand j'ai intégré le clan Kim à l'âge de seize ans, je me suis dit que je ferai ça toute ma vie car ça rapportait beaucoup et ça demandait pas trop d'efforts. T'sais un gars qui n'a aucun avenir ne peut trouver mieux pour s'assurer une belle vie.

Il faisait déjà des atrocités à seize ans, il avait été habitué à ça toute sa vie...

—Quand j'ai vu que ça avait bien marché, mon frère a aussi intégré le clan des Kim, un peu après moi. On était deux frères qui n'avait pas grand chose. Issu d'une famille désordonnée, ma mère n'en a jamais rien branlé de nous et mon père je sais même pas qui il est. Il n'a pas eu assez de couilles pour assumer une famille.

Il marqua un arrêt avant de poursuivre.

—Pour essayer de ne pas pourrir, on a intégré le clan des Kim qui nous promettait un bel avenir. Bref, ça marchait super bien. Seiji, mon petit frère avait réussi à se faire remarquer car il était très intelligent et fort pour le clan. Il a vite été récompensé par le boss, à l'époque c'était Mr. Kim, le père de James. Il est mort par après et James a reprit l'affaire.

Son visage se crispa, sa voix devenait de plus en plus aiguë. Il était triste. La suite annonçait rien de bon.

—Très vite, les choses ont mal tournées. Seiji était réputé pour être la force du clan Kim mais ce que peu savait c'est qu'il était le type le plus sensible sur cette terre. Il se montrait très dur mais au fond, c'était qu'un enfant qui n'avait pas su être aimé par ses parents. J'ai tout fait pour combler ce manque même si le rôle d'un grand frère ne pouvait pas prendre celui des parents.

Ses yeux devenaient humides, il devait beaucoup tenir à son petit frère.

—On était heureux avec les Kim, on était une vraie famille en faite. C'était la famille qu'on avait jamais eu. Puis un jour, mon petit frère est tombé amoureux... pas de n'importe qui, de l'ennemie. Il a aimé une fille d'un clan ennemi qui s'avère être Eliza Millers a l'heure actuelle. Il s'était mit le clan Kim à dos pour elle, enfaite contrairement à moi, il avait des couilles Seiji.

Une petite larme coula sur sa joue, il l'essuya rapidement.

—Seiji est mort suite à ça. J'ai toujours cru que c'était les Black qui l'avait tué mais la vérité est autre chose. Chaque personne présente pendant cette nuit à su la vérité. C'est Eliza qui l'a tué.

Une pluie de larmes naquit sur son visage. Il s'arrêta.
Il y avait à présent un silence qui régnait tristement dans la chambre. Il se débarrassa de ses larmes et respirait doucement.

Je le pris dans mes bras, peut être pour essayer d'apaiser sa douleur même si je sais que ça ne pouvait rien enlever. Il m'enlaça fortement. Je n'aurai jamais pensé que Kai cachait des douleurs si profonde en lui.

—Après sa mort, j'ai voulu le venger alors j'ai vécu toute cette vie pour retrouver l'assassin de mon frère. Le plan était d'exterminer tous les Black mais ça a échoué et j'apprends la vérité que c'est Eliza Millers qui a tué mon frère.

—En ce qui te concerne, j'ai décidé de fermer les yeux sur mes sentiments. J'ai attendu toute ma vie pour venger mon frère et je suis tombé amoureux de toi Alina. Je voulais en terminer le plus vite possible pour apaiser l'âme de mon frère et t'aimer n'était pas dans mes plans. Pas une seule seconde tu n'es sortie de mon cœur.

—J'ai du te laisser derrière moi car c'était pas cette vie que me permettait ma vie de criminel. Le seul risque à prendre était de réellement te perdre... Et Dieu merci tu es là.

—Je serai toujours là Kai. Toujours. Dis-je.