Enfin ma dernière année au lycée !
Ces années lycéennes étaient tellement longues. Mais bon, il va falloir rester positive !

Je fais ma pré rentrée avec ma meilleure amie, Lauryne. On ne s'est pas vues de toutes les vacances d'été, alors hors de question de me mettre au top sans elle, et si je veux que rien ne se voie cette année, ma positive attitude doit passer par son intermédiaire ! Ça faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas conseillée sur mon look.

- Lauryne je m'habille comment aujourd'hui ?

- Alors hum... Ton jean noir, un t-shirt court, des baskets roses, tes cheveux laisse-les libres et le maquillage je m'en occupe, dit-elle avec son air malicieux.

Si vous saviez comme elle m'a manquée ! Je finis de m'habiller en attendant qu'elle sorte de la salle de bain.

- C'est bon tu es prête ? me crie-t-elle.

- Oui, reste plus qu'à me maquiller !

- Ok ! Il est quelle heure ?

- 7h30 mais déstresse meuf on commence à 9h30 et je suis à trente minutes du lycée je te rappelle.

Elle passe la tête à travers l'ouverture de la porte et me fait sa plus belle grimace :

- Ouais et ben c'est la rentrée déjà ! 

Et voilà, c'est toujours comme ça avec elle, fou rire sur fou rire. Si elle n'était pas là, jamais je n'arriverais à surmonter ma peine et mon mal-être.

Après m'avoir maquillée nous nous sommes dépêchées de prendre nos sacs de cours et direction le métro.

Et dans un autre quartier...

Je déteste être en retard, et je le suis presque ! Pas très sérieux pour un professeur, on est censés montrer l'exemple aux élèves.

Quentin était un beau jeune homme qui mesurait plus ou moins un mètre quatre-vingt.
Ses cheveux étaient toujours coupés et coiffés à la perfection avec des reflets châtains.
Malgré ses yeux clairs, son regard était sombre et, si on le regarde de plus près, on pouvait deviner qu'un lourd passé se cachait derrière.
La ponctualité était très importante pour lui, mais sa ligne de métro étant toujours en travaux, ce n'était pas souvent facile.

Il faut vraiment que je me dépêche, si je ne veux pas rater mon métro, en espérant que la ligne soit empruntable ! S'exclama ce dernier.

Les écouteurs sur les oreilles pour ne pas avoir à supporter les gens, je ne suis pas de nature très sociable. Clé USB avec mes diapos, j'allume mon pc, nous pouvons y aller. Ce métro me fatigue, à deux arrêts du terminus il est déjà bondé. Heureusement que je suis d'un naturel calme sinon je pense que j'aurais des envies de meurtre... et voilà j'en ai trop dit ! Vous en saurez plus sur moi mais il faudra être patient.

Arrivée à la station de métro, Lauryne et moi, paresseuses que nous sommes, prenons la ligne A. C'est la plus directe et au plus près de la ligne B, qui elle s'arrête pile en face du lycée ; pas besoin de beaucoup marcher.

La ligne a démarré depuis à peine deux minutes que Lauryne est déjà dans la lune, et il lui suffit de ma petite tape amicale pour la faire sursauter ; cela me fait rire à chaque fois.

- Sarah ! Tu m'as fait peur !

- Pardon majesté, dis-je en roulant des yeux tout en rigolant, à quoi tu pensais encore ?

- Meuf si tu savais !

Je déteste quand elle prend son air mystérieux.

- Mais dis-moi allez !

- Qu'est-ce que tu peux être impatiente ! Alors, me lance-t-elle d'un regard taquin.

- Encore un truc que tu adores chez moi, dis-je en grimaçant.

- Bon d'accord ! L'année qu'on va vivre va tout juste être exceptionnelle ! Et tu sais pourquoi ?

- Non mais je ne me fais pas de soucis, venant de toi ça va me plaire !

- Je suis grave excitée rien qu'à l'idée de voir les potes, puis c'est la dernière année, ça va passer super vite, va falloir qu'on en profite à fond ! Et puis...

Sans finir sa phrase, elle m'attrape par le bras ; on était à deux doigts de louper l'arrêt.

On se remet à courir comme deux gosses pour avoir la ligne mais au moment où elle réussit à sauter, le signal des portes se fait entendre mais elle parvient quand même à les bloquer.

- Tu déchires !

- Je vois que tes deux mois en Italie ne t'ont pas vivifiée ! me dit-elle d'un ton moqueur.

- Oh ça va ! rétorquais-je en riant.

- Asseyons-nous !

- Ouais, ok mais où ?

- Euh... aucune idée...

Je ne sais pas si c'est l'effet de la rentrée mais nous n'arrêtons pas de rire pour un rien ! Ça fait tellement du bien, ça compense le fait de ne pouvoir lui avouer mon mal intérieur qui me ronge de plus en plus... Une voix m'extirpe de ma pensée.

- Prenez ma place les filles.

Nous nous regardons un peu gênée.

Qu'est-ce qu'il est beau...

- Oh non merci ! On descend au prochain, dis-je en rougissant bêtement.

- Moi aussi. D'ailleurs, ajoute-il en regardant les portes s'ouvrir, nous voilà arrivés à destination. Vous allez aussi au lycée j'imagine ?

- Oui, on se promène pas avec nos sacs pour faire joli, ricane Lauryne.

Inutile de dire que je reste bouche bée. Ce beau jeune homme est prof dans notre lycée, je n'en crois pas mes oreilles.

- Je ne sais pas si c'est approprié qu'un prof entre au lycée accompagné de deux jeunes filles.

- De toute façon on attend des amis, ajoute Lauryne.

- Très bien Lauryne, dit-il en souriant.

- Comment savez-vous mon prénom ? s'exclame ma meilleure amie.

Il enlève ses lunettes de soleil.

- Vous ne vous souvenez pas de moi ? lui lance-t-il.

Et sans demander son reste, il continue son chemin vers l'entrée du lycée