Chapitre 23


Bonsoir,

J'espère que vous allez bien ?

Je tenais à vous remercier pour tous vos commentaires sur cette histoire. Ça me réchauffe le coeur de voir à quel point elle vous captive. Je sais que certains d'entres vous attendent impatiemment le premier baiser. Patience il ne devrait plus tarder. Je prends mon temps afin d'explorer en profondeur chaque aspect de cette histoire.

Merci pour tout ! Je n'aurais de cesse de le répéter.

PS : Je posterais sur instagram au plus tard ce soir, les photos qui représenteront la villa de monsieur Wolfkov comme je l'ai imaginé.

Gros bisous.


Nessa le dévisagea longuement, sans mot dire. Elle était en proie à un accès de panique et celui-ci lui dicta de fuir. C'est ce qu'elle fit avant qu'un bras ne vienne encercler sa taille.

- Où donc allez-vous ? Demanda-t-il d'une voix veloutée.

- Vous m'avez menti ! Vous êtes...

Le milliardaire ôta ses lunettes afin qu'elle puisse lire enfin ses expressions.

- Je suis ?

Nessa serra les lèvres, les poings serrés.

- Vous m'avez menti, répéta-t-elle comme si c'était la seule chose qu'elle pouvait dire.

- Je ne vous ai pas menti, dit-il le regard noir ; J'ai simplement omis de vous dire notre destination.

- Sur une île déserte ! Sans aucun moyen pour moi de la quitter !

- Pourquoi la quitter ? S'enquit l'homme en levant un sourcil amusé ; Vous devriez profiter du privilège que je vous offre mademoiselle Blake.

Nessa redressa le menton pour le confronter.

- Mais à quel prix ?

Elle le regretta aussitôt. Le regard de l'homme se rembrunit, donnant à ses yeux une impression de ténèbres.

Elle recula lorsqu'il s'avança dangereusement, mâchoires serrées.

- Si vous pensez que je vous ai fait venir ici pour partager mon lit vous faites fausse route miss Blake, déclara-t-il d'une voix dure ; Je vous l'ai déjà dit dans l'avion.

Oui, elle s'en souvenait parfaitement, songea-t-elle en baissant les yeux. Mais si ce n'était pas pour ça alors pourquoi l'avait-il emmené jusqu'ici.

- Alors pourquoi ?

Il remit ses lunettes de soleil pour masquer son regard dur.

- J'ai des réunions importantes au Caraïbes, dans les prochains jours, expliqua l'homme avec humeur ; Comme je vous l'ai dit, je ne m'explique pas la faille de ma promesse. Ce qui m'a mené à prendre cette décision. J'avais besoin de vous revoir, mais quelques minutes n'auraient pas été suffisantes.

Nessa frémit et remit une mèche inexistante derrière son oreille.

- Je...

- Venez, il est temps de rejoindre la villa, la coupa-t-il d'une voix autoritaire.

Comme elle ne bougeait pas, il rajouta ;

- À moins que vous vouliez explorer l'île sous cette chaleur écrasante ? Il n'y a aucun moyen de quitter l'île, vous devriez me suivre.

- Ou sinon quoi ? Vous allez me....

- Jeter sur mon épaule pour aller plus vite ? S'enquit l'homme en joignant le geste à la parole.

Nessa n'eut guère le temps de crier qu'elle était déjà hissée sur son épaule. Elle hoqueta mais ne protesta pas, saisie d'une violente chaleur. Il avait une telle facilité à la soulever comme si elle ne pesait presque rien. Il prit même le temps de récupérer son chapeau.

- Je vous offre un luxe qui ne se refuse pas, déclara l'homme d'affaires en marchant vers le chemin qui menait à la villa.

- Je ne suis pas intéressée par votre argent.

Il s'arrêta, la main crispée sur sa taille.

- Je le sais, dit-il simplement avant de poursuivre son chemin.

Il la déposa devant l'escalier en pierre. Il la dominait de toute sa hauteur, parfaitement conscient que son visage dur était une arme redoutable contre elle.

- Vous n'avez rien à craindre de moi, c'est la dernière fois que je le répète ma douce.

Il marqua une pause, venant subtilement remettre une mèche derrière son oreille, le regard dissimulé derrière ses lunettes de soleil. Mais elle devinait une expression menaçante.

- Je n'aime pas me répéter, ajouta-t-il en faisant retomber sa main le long de sa hanche.

- Pourtant vous n'avez de cesse de le faire, lui fit-elle remarquer.

Il sourit mais ce ne fut pas un sourire amusé.

- Parce que vous en avez besoin pour lutter contre la peur qui vous paralyse, cependant mes efforts ont des limites. J'ai pour habitude d'être compris.

- Et moi je peine à vous comprendre.

Il demeura silencieux, immobile comme une statue de cire.

- Je ne vous demande pas de me comprendre, finit-il par répondre sans émotions dans la voix.

Il prit son poignet pour l'entraîner avec lui. Nessa en profita pour faire le tri dans son esprit mais ses émotions étaient trop intenses pour lutter. La peur, l'excitation, la curiosité. Elle ne savait plus comme réagir devant cet homme au regard captivant.

Elle était sa proie. Cela ne faisait aucun doute. Et sans s'en rendre compte, Nessa lui avait tendu la main, elle avait consenti à le suivre dans cet avion les yeux fermés.

Pourquoi ?

Parce que pour la première fois de sa vie, un homme et pas des moindres lui vouait une attention particulière...comme si elle avait de l'importance à ses yeux. Mais à quel prix ?

Un homme aussi puissant aussi dénué de pitié aurait dû la faire fuir. Il sortait de prison, il était crains, il avait entre ses mains un pouvoir inestimable et dangereux.

- Bienvenue chez-moi mademoiselle Blake.

Elle quitta sa torpeur à temps et pénétra dans la villa, le souffle coupé. Elle était magnifique et éclairée. Elle distinguait le bruit des vagues, et l'odeur de vent marin. Il lui vendait du rêve certes mais ce rêve serait-il suffisant pour éteindre la peur qui lui nouait le ventre. Pour le découvrir Nessa se laissa guider dans cette spacieuse propriété.

Le charme ne tarda pas à opérer. Le salon donnait une vue incroyable sur la mer turquoise. La cuisine était si grande qu'elle craignait de s'y perdre. Bureau privé, espace détente, salle de billard, hammam, piscine. Nessa ne savait plus où donner de la tête.

- Ma chambre, indiqua l'homme d'affaires.

Nessa tourna la tête vers celle-ci, dont la porte resté ouverte lui donnait l'opportunité de la contempler. Elle frémit, le ventre noué d'une chaleur indicible. Le lit du maitre des lieux était spacieux au centre de la pièce...une pièce trop dangereuse pour s'y attarder.

- Votre chambre.

Nessa y pénétra les lèvres pincées avec le regard d'une petite fille. Le lit à baldaquin fut la première chose qu'elle imprima dans son esprit...oubliant même la présence de l'homme d'affaires.

- Il est immense, nota-t-elle timidement.

Une lueur mystérieuse dansa dans les yeux de l'homme mais son regard demeura un mystère.

- En effet, il l'est...

Mal à l'aise elle mit ses mains dans son dos.

- Je n'ai pas d'affaires.

- J'ai pris soin de vous en faire apporté, elles sont dans le dressing.

Cette information ne manqua pas de la faire ruminer.

Si les vêtements étaient là avant elle alors ça voulait dire que son plan avait été longuement pensé. Malgré ça, Nessa décida de garder le silence.

- Merci monsieur Wolfkov, je ne...

- Il temps pour vous de m'appeler Elijah, la coupa-t-il d'une voix sans appel ; Même si j'adore vous entendre dire " monsieur Wolfkov "

Elijah arborait un sourire en coin pour tromper les sensations violentes qui l'irradiaient. Il était seul au milieu de nulle part avec cette jeune femme dont les yeux brillaient d'excitation et de peur mêlées. Quand il la regardait de plus près et sans vergogne elle lui donnait l'impression d'être inexpérimentée avec les hommes. Peter Banks avait dû briser quelque chose en elle qu'il voulait absolument réparer. Une décision purement égoïste mais salutaire. S'il s'écoutait, Elijah l'aurait déjà reversée sur le lit pour l'embrasser et goûter à ce fruit défendu que lui inspirait ses lèvres. Ce n'était pas un homme bon et cette raison aurait dû le convaincre d'abandonner et de laisser cette jeune femme reprendre le cours de sa vie. Hélas, son corps et son esprit en avaient décidé autrement.

- J'ai une question.

Elijah dut se faire violence pour revenir au présent.

- Laquelle ?

- Combien de temps allons-nous rester ici ?

- Cinq jours à compter de demain, répondit Elijah en allant ouvrir la porte fenêtre.

Grave erreur.

Une seule brise d'air suffit à propager le parfum floral de la jeune femme. Il fit volte-face pour observer sa réaction. Elle semblait interdite, le teint cependant livide.

- Cinq jours, répéta-t-elle d'une voix pas plus haute qu'un murmure.

- J'ai des affaires à régler sur l'île voisine.

- Et moi ? Que vais-je devenir pendant que vous êtes à l'autre bout de...

- Il est évident que je vous emmène avec moi, la coupa-t-il d'une voix suave.

Elle rougit et ça en devenait presque une habitude.

- J'aurais trop peur que vous vous noyez dans la mer même au bord, ajouta-t-il en esquissant une moue sardonique.

Elle le fusilla du regard.

- Avez-vous d'autres questions ?

Peu à peu est contre toute attente elle semblait plus détendue.

- Avons-nous de quoi survivre ? Demanda-t-elle en se pinçant les lèvres.

Elijah éclata de rire de quoi la faire rougir davantage.

- Venez vérifier par vous même.

Il lui tendit la main et elle la prit non sans lui jeter un regard méfiant. Il referma sa prise sur celle-ci d'une légère pression qu'il savoura.

- Comme vous pouvez le remarquer nous avons de quoi survivre un moment, et de toute façon je me fais livrer par bateaux chaque fois qu'il m'est nécessaire, déclara Elijah après lui avoir montré la réserve.

- J'ai une autre question qui va probablement vous paraître insignifiante.

Elijah inclina sa tête pour qu'elle poursuivre.

- Cette île vous appartient, n'est-ce pas ?

- Je peux vous montrer l'acte de propriété.

- Non, je veux simplement connaître la traduction, l'île Opasno.

Nessa savait que sa question était absurde mais ressentait le besoin de connaître la traduction. Car elle la devinait déjà froide et inquiétante.

- Dangereuse, répondit-il en plongeant son regard fiévreux dans le sien ; l'île Opasno veut dire l'île dangereuse et je lui ai moi-même donné son nom.

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