18/ La Haine comme Héritage ?
Après les acclamations créées par son discours, Étoile Ténébreuse réclama le silence d'un signe de queue. Nuage d'Obsidienne se tenait un peu en retrait et écoutait les annonces de son meneur avec attention.
« Nous saluons tous ici Sifflement du Serpent et Chant du Corbeau pour leur bravoure, pour leur volonté et pour tout ce qu'ils ont accompli au cours de leur vie »
Des oreilles attentives écoutaient le chef sans broncher, même Regard Voilé regardait tristement le sol.
« Chant du Corbeau était mon meilleur ami et le meilleur lieutenant qu'on puisse souhaiter. Mais il n'est plus là, et nous, nous devons continuer à vivre »
Des yeux tristes se levèrent tout droit sur la Toison Argentée, cherchant vainement une étoile plus brillante que les autres.
« Je vais désigner le nouveau lieutenant de notre clan sous le regard de nos ancêtres et j'espère qu'ils apprécieront mon choix. C'est un guerrier redouté et redoutable et un excellent mentor qui a fait ses preuves de nombreuses fois. Je pense que vous voyez tous de qui je veux parler, alors sans surprise... J'ai nommé Griffe d'Ours pour être le lieutenant du clan de l'Ombre !
- Griffe d'Ours ! Griffe d'Ours ! Griffe d'Ours ! », hurla le clan, le guerrier était incontestablement apprécié.
L'immense vétéran se redressa avec joie et rejoignit son chef sur la première branche de l'Arbre Creux en un bond puissant. C'était lui le plus grand guerrier des quatre clans, en taille du moins. Même Étoile Ténébreuse, pourtant haut et massif semblait plus frêle par rapport aux larges épaules de son nouveau lieutenant.
Nuage d'Obsidienne savait que Griffe d'Ours avait été le mentor de Langue de Vipère et d'un guerrier mort du mal vert dont elle avait oublié le nom, si tant est qu'elle l'ait su un jour.
« C'est un guerrier plus que doué il faut bien l'admettre, lui souffla Nuage d'Énigme dans le creux de son oreille gauche. Ça explique le talent de Langue de Vipère ! Il a été l'élève de Silhouette des Ombres je crois.
- C'est qui encore elle, grogna Nuage d'Obsidienne, qui n'était pas d'humeur à faire de la généalogie.
- La tante de ton père si mes souvenirs sont bons, une guerrière prodigieuse à ce qu'on dit.
- Ils sont tous prodigieux dans ma famille mais ils finissent tous par vous décevoir »
Nuage d'Énigme ne répondit rien mais hocha la tête : il comprenait.
C'est pour ça qu'elle l'appréciait, il comprenait et ne jugeait pas.
« C'est évidemment un honneur, j'espère assister Étoile Ténébreuse du mieux possible ! Mon âge se fait pourtant sentir, et je sais que je ne suis que le régent. Quand viendra mon heure j'espère que l'un d'entre vous, plus jeune, sera prêt à reprendre le flambeau ! » tonna Griffe d'Ours avec ferveur.
Étoile Ténébreuse salua la déclaration de son lieutenant qui avait déjà repris sa place entre les racines de l'Arbre Creux. Le meneur, perché sur son tortueux rameau continua sa liste de déclarations :
« Hibou du Soir m'a fait part de son envie de rejoindre la tanière des anciens, es-tu toujours sûr de toi ?
- On ne peut plus sûr ! clama le vétéran brun sombre, J'ai eu l'honneur de chasser et de combattre avec chacun d'entre vous. Vous êtes ma famille, vous êtes mon clan, et je pense qu'il est plus que temps pour moi d'admettre que je suis usé. Mon frère, Terreur des Rats, a pris la même résolution il y a quelques lunes et je pense qu'il a raison. J'aimerais simplement me reposer un peu désormais.
- Tu es le bienvenu dans notre tanière mon frère ! ronronna l'intéressé.
- Oui, mais la litière du fond c'est la mienne jeunot ! grogna Regard Voilé avec une méchanceté clairement feinte.
- Alors qu'il en soit ainsi ! Hibou du Soir, tu as été un guerrier valeureux, fier et fidèle ! Désormais te voilà un sage et un guide pour les plus jeunes ! déclara le dirigeant gris.
- Hibou du Soir ! clama encore une fois le clan réuni.
- Et enfin, dernière annonce ce soir. Mon fils, Nuage d'Énigme, a perdu son mentor dans la bataille... Il ne doit pas prendre de retard. »
L'intéressé n'avait pas l'air réjoui, le lien qu'il avait avec Chant du Corbeau était uniquement basé sur l'admiration et le respect mais il n'en restait pas moins profond et solide.
« Croc de Cobra, tu es un combattant rusé et expérimenté. Je compte sur toi pour reprendre avec brio le travail de Chant du Corbeau, conclut le meneur, avant de descendre du tronc et rentrer dans sa tanière la queue basse.
Croc de Cobra, l'oncle de Langue de Vipère, avait la démarche louvoyante des reptiles et le regard torve. Mais la ruse et l'intellect faisaient de lui un vétéran respecté de tous les chats du lac. Nuage d'Énigme, bien que sur ses gardes, finit par effleurer la truffe du mâle gris pommelé de noir.
Les deux mâles s'observèrent un long moment sans rien dire. Puis, étonnement compréhensif devant les réserves de son nouvel élève, Croc de Cobra effleura l'épaule de son apprenti du bout du nez et déclara :
« Je ne remplacerai jamais mon prédécesseur mais j'espère réussir à t'apporter deux trois choses ! »
~~~O~~~
Nuage d'Obsidienne se jeta sur Langue de Vipère toutes griffes dehors et les deux femelles roulèrent sur le sol humide dans une boule furieuse. Nuage d'Obsidienne enchaîna une série de coups complexes avec finesse mais, perdue dans sa colère sourde, la minette ébène oubliait progressivement l'environnement autour d'elle et son mentor passait entre ses assauts avec une aisance horripilante...
Langue de Vipère attendit une ouverture pour faucher sa jeune disciple sans ménagement, lui coupant le souffle et enfonçant avec rudesse une patte griffue dans sa gorge offerte.
« "Mauvais" serait un euphémisme pour qualifier cette prestation ! Je pensais que tu avais intégré les bases des notions d'équilibre et de rythme mais manifestement j'avais tort, la tança durement la grande chatte au pelage gris tigré.
Nuage d'Obsidienne étouffait de rage sous l'emprise de fer de la chasseuse. Cette dernière posa son regard d'or dans le sien, lisant au plus profond d'elle, étudiant le fil de soie de ses pensées décousues, avant de déclarer sur un ton posé et toujours aussi froid :
« La colère peut être un facteur intéressant, seulement si elle est transformée en désir de vengeance et non en haine »
L'élève à la toison de nuit se figea, attentive aux paroles surprenantes de Langue de Vipère qui continua sa tirade sans même songer à la relâcher :
« La vengeance est la dimension améliorée de la colère. Il y a une réflexion, un sang-froid, une lucidité pour amener à un but... "faire payer à".
Il faut une ligne directrice, du temps et de l'entraînement pour arriver à ses fins.
La haine en revanche, c'est la colère dans toute son ardeur : irraisonnée, folle, fulgurante et destructrice. Elle te consummera aisément, te fera prendre des risques inconsidérés sans aucun résultat au bout. Tu vas continuer à te perdre, tu vas continuer à échouer »
Nuage d'Obsidienne se crispa encore plus et darda ses yeux, pareils à deux feux ardents, dans les prunelles glaciales de Langue de Vipère.
« Alors je te laisse décider, quel sera ton fil conducteur... La vengeance ou la haine ? Vas-tu continuer à t'égarer dans une impasse ? Préviens-moi quand tu auras fait ton choix », conclut-elle avant de s'éclipser sans bruit, semblable à une ombre gracieuse dans les bois sombres.
Nuage d'Obsidienne se releva, la fourrure pleine d'aiguilles et de brins de mousse. La douloureuse étreinte de son mentor créait autour son cou une douleur lancinante. La chatte solitaire resta au milieu de cette petite clairière, sans réussir à avancer. Les mots pleins de justesse de Langue de Vipère l'avaient frappée en plein cœur.
Vas-tu continuer à t'égarer dans une impasse ?
Cette question résumait entièrement le problème.
La solution elle, était cachée au centre du labyrinthe et protégée par mille et un dédales.
Depuis la mort de son père Nuage d'Obsidienne se sentait dévorée par une force qui se jouait de toute raison. Elle rêvait que ses crocs puissent arracher la vie à ce chat blanc, ce maudit félin au regard bleu.
Il n'avait pas tué son père mais il n'avait rien fait pour l'aider. Il n'avait pas appelé Étoile Ténébreuse à la rescousse mais il faisait parti du clan du Vent. Il n'y était pour rien, mais à ses yeux, il était responsable de tout.
Elle rêvait aussi que ses griffes engorgeaient sans vergogne la gorge couleur de miel d'Étoile Ardente. Damnée soit cette meneuse infâme ! Damnée soit-elle, elle et son clan de rats !
Elle n'arrivait pas écouter, elle n'arrivait pas à parler, elle n'arrivait pas à avancer. Langue de Vipère était dans le vrai : elle se perdait un peu plus à chaque instant, consummée par un sentiment primaire et violent.
Incontrôlable comme une vague sur le rivage, comme une rafale sur la falaise, comme une flamme sur le tronc d'arbre.
Égarée comme une abeille sans ruche, comme une nuit sans étoiles, comme une louve sans meute.
Morte comme un oiseau sans ailes, comme un poisson sans eau, comme un arbre sans saisons...
Elle devait apprendre à se maîtriser, à endormir ses pulsions, à s'endurcir.
Naturellement ses longues pattes se mirent en mouvement, avançant sans réfléchir.
À quoi bon réfléchir ?
« À quoi bon penser !? hurla soudainement Nuage d'Obsidienne la tête levée vers les grands sycomores, À quoi bon penser ?! Quand je pense je souffre ! Je me rappelle de tout... de chaque souffrance, de chaque erreur et de chaque peine ! Je veux être libre de vivre sans endurer le poids de mon existence. Je ne veux pas penser à demain, je ne veux pas penser à maintenant et je ne veux plus penser à hier ! Je veux être libre de ne rien faire, je veux qu'on arrête de me demander des comptes comme si je pouvais penser ! Je ne veux plus penser ! Je veux ma liberté ! je veux... je veux... je veux tout !
- Mais un "tout" sans la douleur, la peine et les erreurs... Serait-ce vraiment un tout ? On pourrait plutôt croire que tu ne souhaites rien. Or c'est impossible de ne rien vouloir.
Tu veux être libre, mais tu es déjà libre. Libre de vivre avec tes tourments, libre d'endurer ce que tu es. La vie ce n'est jamais simple, la vie c'est un monde à double face, à double tranchant... La tristesse déclare la guerre à la joie, la douleur mène bataille contre l'apaisement, la victoire perd contre l'échec et l'échec s'écroule contre la victoire. Le monde est blanc et noir. Le gris n'est qu'une nuance pour éviter de prendre un parti. Le gris n'existe pas. La vie n'oscille pas entre blanc et noir, elle est blanche ou noire » lui répondit une voix derrière elle.
C'était Nuage d'Énigme.
Le jeune mâle venait d'apparaître à l'orée de la petite clairière, avançant tout droit vers sa camarade de tanière d'une démarche ample et assurée, comme si elle était l'aboutissement d'une quête intérieure.
« La vie n'a rien de rose. Mais fuir ton âme ne servira à rien. Tu penses donc tu es. C'est aussi simple que ça.
- Simple ? répéta la femelle plus ténébreuse encore qu'une plume trempée d'encre.
- C'est le propre du chat de se compliquer les choses, alors que finalement, si nous arrêtions de vouloir changer l'immuable ou de nier la contingence de notre existence, nous serions plus heureux.»
Ses paroles dures, identiques aux grêlons qui s'abattent sur la terre et explosent en un millier d'éclats de glace, lui martelèrent le cœur.
Le vent cria dans les hauts conifères, sa longue complainte résonna longtemps autour d'eux avant de mourir au loin.
« Tu ne veux pas courir ? lui demanda-t-il simplement.
- Pour aller où ?
- Nulle part.
- C'est vague.
- Je sais »
Nuage d'Obsidienne détailla le matou du regard :
Sa fourrure, presque aussi noire et luisante que la sienne, était tachée d'une seule et unique tache blanche circulaire sur le poitrail. Ses yeux, d'un bleu glacé, n'avaient rien de doux ou de compatissants.
Par moment elle s'interrogeait :
Derrière cette frontière de glace y avait-t-il une réelle gentillesse ? Et après tout, les actes ne comptent-ils pas plus que les simples mots ou qu'un simple regard ?
Tous deux bondirent comme une seule silhouette, leurs pattes marchant dans les empreintes de l'autre et suivant un chemin identique. Leurs longues moustaches se frôlaient, leurs queues en panache dansaient comme deux serpents complices. Les rameaux épineux les protégeaient du vent trop violent ou du soleil trop brûlant, faisant régner dans la pinède une brise fraîche et insaisissable. Ils ne savaient pas où leurs pas mélangés les guidaient mais ils partageaient un désir commun : avancer avant que la vie ne les dépasse.
Quand ils s'arrêtèrent leur cœurs cessèrent de battre pendant un court instant : Ils étaient devant l'Île aux Défunts.
Au plein centre des marais noirs se trouvait l'Île aux Défunts. Ce lieu sublime que seuls les félins du clan de l'Ombre connaissaient.
L'île était toute encerclée par des eaux sombres et vaseuses, couverte de ronces, de rocs mousseux et de tourbières, animée par le murmure des bourrasques, la cacophonie des grenouilles, le chant des mésanges et la mélopée des âmes.
Oui, c'était bien ici, au fin fond de la pinède obscure, que reposaient les guerriers d'aujourd'hui et d'hier, les novices impétueux, les chatons plein d'avenir, les reines dévouées et les sages guérisseurs.
Sur cette dernière siégeait un cèdre bleu, le roi des épineux. Il montait vers les nuages dans une courbe élégante, chacune de ses branches oscillaient dans les courants venteux avec une grâce féline et ses racines agrippaient le sol avec la même férocité que les griffes d'un chat.
Les blêmes rayons du soleil caressaient les épines aiguisées avec délicatesse et les corbeaux, les corneilles et les choucas virvoltaient autour de ce tronc, vieux de mille générations, en chantant de leur voix tonitruantes des mélodies dissonantes. Leurs ailes noires et brillantes, pareilles à des voiles charbonneuses, drapaient l'arbre d'une cape ondoyante et infinie.
Les jeunes apprentis admiraient ce spectacle dansant et musical avec une expression de pure béatitude. Comme poussés par une pulsion commune ils traversèrent les mares d'eaux stagnantes en sautant sur des souches à moitié submergées. Leur corps minces et pleins d'aisance sur ce territoire qui était le leur, se frayaient un passage dans un élan ininterrompu et chargé d'assurance.
Le bout du museau de Nuage d'Énigme effleura la queue en panache de son amie, ce contact furtif et imprévu provoqua sur leur deux toisons de jais une vague d'étranges picotements.
Bientôt tous deux parvinrent sur l'île.
La surface était plutôt vaste, bien que plus menue que l'île des assemblées, et chargée de petites décorations plus ou moins anciennes, plus ou moins usées, plus ou moins symboliques qui représentaient à n'en point douter des démarcations pour passer d'une tombe à une autre.
À deux endroits la terre venait d'être retournée : les dernières demeures de Sifflement du Serpent et de Chant du Corbeau.
La fille reconnut sans difficulté, même si elle avait préféré ne pas assister à la cérémonie, la tombe de son père.
Elle était près de la berge, dans le coin réservé aux lieutenant. Fraîchement recouverte de graviers noirs, on avait planté une longue plume de corbeau dessus.
« Quelle originalité ! ironisa tristement Nuage d'Obsidienne, pleine d'amertume.
- Tu es sa fille, tu peux changer la décoration quand bon te semble », la rassura Nuage d'Énigme en s'installant à son côté.
Les deux jeunes amis restèrent ainsi, assis devant ce lieu de recueillement, pendant des temps et des temps. La chaleur glaçante de l'astre du jour laissa place à la douce fraîcheur du soir.
Nuage d'Obsidienne avait posé sa tête sur l'épaule du matou au regard hivernal et lui aussi avait posé son menton entre les oreilles de la minette et enroulé sa queue autour de la sienne. Collés l'un à l'autre comme deux boules de bardanes, égarés dans leurs souvenirs partagés avec Chant du Corbeau et malmenés par des sentiments trops forts pour eux, les deux apprentis cherchaient désespérément quelque chose à quoi se raccrocher.
La première avait perdu son paternel, le second se retrouvait sans son mentor.
Un corbeau, semblable à une colombe arrogante toute habillée de suie, se posa devant eux. Il darda son regard intelligent dans celui de ses prédateurs et se mit à déclamer de longues diatribes gutturales avant de les saluer en étendant fièrement ses grandes ailes de part et d'autre de son corps pour finalement retrouver la sécurité des cieux.
Mais les félins se gardèrent bien d'essayer de le rattraper, il y a des proies qui n'en sont pas vraiment et cela, les corbeaux en avaient parfaitement conscience.
- Je choisis la vengeance et je jure qu'ils paieront, murmura soudainement la jeune femelle sur un ton si doux qu'il en devenait effrayant.
- Et je serai à tes côtés, nous les feront payer. C'est une promesse », répondit Nuage d'Énigme avec une froide détermination.
Les vœux étaient donc scellés.
~~~O~~~
Une fois retournés au camp, les deux jeunes chats se séparèrent non sans avoir partagé un long regard : ardent et glacé à la fois.
Le serment sur l'île les avait d'une certaine façon promis l'un à l'autre, même si pour le moment ils l'ignoraient.
Nuage d'Obsidienne s'aventura dans la clairière presque vide, beaucoup des félins dormaient déjà.
Langue de Vipère se tenait sous un pin, un peu à l'écart des autres et occupée à découper d'une griffe experte un petit lézard verdâtre.
La novice noire se positionna devant la grande chatte tigrée avec assurance.
Les iris jaunes de son mentor posèrent la question silencieuse et la réponse arriva, claire et concise :
« La vengeance »
Langue de Vipère plissa simplement les yeux, et Nuage d'Obsidienne ne sut dire si c'était de déception ou de satisfaction. Quoiqu'il en soit, son aînée déclara sur un ton neutre :
« Bien, alors reprenons »
Et elles partirent s'entraîner comme si de rien n'était.
Alors que pourtant, tout avait changé.
~~~O~~~
Sous la lune pensive,
dansent des ombres égarées qui cherchent désespèrement un cap à suivre
pour continuer à se mouvoir sur le fil bien fragile de leur existence torturée.
~~~O~~~
Hey !
Un chapitre avec une nomination peu originale, vous aviez pour la plupart prévu le coup.
Griffe d'Ours c'est ce genre de lieutenant qui, comme il le dit lui-même, ne sont là que pour attendre le véritable héritier. C'est une espèce de régence !
Quelques passages Langue de Vipère/Nuage d'Obsidienne.
Et surtout une grosse partie du chapitre avec Nuage d'Énigme et Nuage d'Obsidienne. Une relation toujours aussi trouble.
Qu'en pensez-vous ?
N'hésitez pas à me donner votre avis !
~ Bise ~
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