15/ Une Pluie de Larmes

Nuage d'Azur esquiva de justesse les griffes scintillantes de Renard Fou avant d'essayer de trouver une solution.

Comment vais-je faire pour me débarrasser de lui ?

Renard Fou, tout écumant de rage, se jetta de nouveau sur le petit chat blanc qui, cette fois, ne fut pas assez rapide et se retrouva plaqué au sol. Les yeux de braises de Renard Fou et ses dents légèrement jaunies se rapprochaient dangereusement de sa nuque. L'emprise solide du vétéran lui coupait le souffle et l'empêchait de produire la moindre résistance.

« Mord sa patte avant, elle est accessible. Allez ! »

Nuage d'Azur, sans réellement comprendre d'où venait cette voix dans sa tête, s'exécuta et enfonça ses crocs dans le pelage roux flamme de son attaquant. Le goût du sang inonda sa gueule d'amertume mais le poids du rouquin se retira dans un hurlement de douleur.

« Renverse-le, il est déjà déséquilibré »

Le novice à la toison neigeuse suivit les ordres de cette voix d'outre-tombe et donna un violent coup de tête dans l'épaule de son adversaire qui dérapa et dévala la pente glissante avant de s'écraser en contrebas dans un bruit  sourd.

« Sauve-toi, tu ne tiendras pas longtemps contre lui. Mystérieuse est toute proche, utilise les tunnels »

Mystérieuse, ou une des sept collines principales qui régissaient le territoire du clan du Vent. Nuage d'Azur ne connaissait pas vraiment son histoire mais, selon les dires de Lièvre-des-Neiges, beaucoup de galeries avaient été construites sous ses fondations et certaines menaient au camp !

Il se précipita vers la colline à l'herbe détrempée par les dernières pluies et se jeta à l'intérieur d'une renardière abandonnée depuis longtemps. Si chacune des collines possédaient une particularité physique, Mystérieuse était tout ce qu'il a de plus banale. Pas spécialement grande sans pour autant être petite avec une couleur verte et une forme courante.

À l'intérieur, ses yeux prirent quelques instants avant de s'habituer à l'absence de lumière et il se guida principalement au contact de ses coussinets sur la terre caillouteuse et au sens de l'air, prenant bien garde à emprunter les boyaux les plus aérés.

« Je sens ton odeur, gamin ! » hurla Renard Fou, sa voix résonna comme un écho endiablé à travers les tunnels.

Je vais mourir et pourrir ici.

« Non, tu ne mourras pas si au prochain croisement tu prends le chemin de gauche »

Nuit Claire ?

Bien qu'il ne reçu que le silence en guise de réponse, Nuage d'Azur avait réussi à reconnaître le timbre de sa sauveuse.

« J'entends ton cœur affolé ! » ricana son poursuivant, secoué par une folle hilarité.

Le jeune mâle à la fourrure de givre tourna comme demandé sur la gauche, la voie était particulièrement exiguë et l'odeur de l'humidité et de la pierre souterraine embauma ses narines.

Les pas de Renard Fou se rapprochaient bien trop vite !

L'obscurité se faisait plus pesante, l'air plus vicié et le tunnel prit une courbe descendante... Les deux chats se faisaient engloutir par les entrailles de la terre.

Je suis en train de suivre les conseils d'une chatte décédée. Rien ne va plus !

D'un coup d'un seul le passage s'élargit et Nuage d'Azur déboula dans ce qui semblait être une large grotte souterraine de plusieurs longueurs de cheval de haut. En son centre se trouvait une mare magnifique qui scintillait de mille feux, comme si les étoiles avaient décidé de se baigner à l'intérieur. Pourtant le ciel n'avait aucun accès à ce lieu mystique...
L'apprenti s'approcha du bord pour comprendre ce qui illuminait aussi élégamment la flaque miroitante.

Son cœur de figea devant tant de beauté : une multitude de minuscules pierres de lune brillaient dans les tréfonds de la mare, et les petits poissons qui ondoyaient au-dessus troublaient la surface lisse du bassin lui donnant ainsi un caractère presque surréaliste.

Comme quoi, même dans les pires situations, on peut trouver des choses splendides...

« Dépêche-toi ! Emprunte le chemin de droite maintenant, tu y es presque !  »

En effet, la galerie indiquée par ce qui ressemblait réellement à la voix de Nuit Claire serpentait sans arrêt mais prenait une direction ascendante. D'autre part l'air y était de plus en plus respirable et l'odeur de la lande se faisait de plus en plus proche. La lumière du dehors lui irrita soudainement les yeux, mais c'est avec joie qu'il savoura la violence des bourrasques sur sa fourrure encore poussiéreuse. Désormais il n'avait plus qu'à descendre la colline pour atteindre son camp et se battre avec les siens.

De son côté, Renard Fou avait emprunté la mauvaise galerie et se perdait sous les dédales de Mystérieuse.

~~~0~~~

« Comment t'appelles-tu ?  »

Fleur de Lierre essayait de ramener à la vie un guerrier crème rayé de brun du clan du Vent qui gémissait faiblement sur le flanc, la fourrure imbibée d'un sang écarlate.

« Cri de... l'Épervier », répondit tant bien que mal le jeune combattant.

Non loin, la bataille faisait rage et Nuage d'Obsidienne tentait d'aider la guérisseuse à déplacer le guerrier blessé à l'écart des combats.

Doucement la bascule se rééquilibrait, doucement le fourbe Tonnerre reculait, repoussé par l'Ombre féroce et le Vent épuisé mais poussé par l'énergie du désespoir.

« Va me chercher des feuilles de souci, des prêles et des toiles d'araignée ! lui ordonna son aînée, qui essayait d'arrêter l'hémorragie avec de l'herbe humide.

- Je ne connais rien à ces choses là moi ! répliqua sa cadette en feulant de frustration.

- Débrouille-toi ! Cherche de longues feuilles fines et d'un vert assez vif, les prêles sont souvent rangées non loin, leur odeur est très douce. Et les toiles d'araignée c'est... des toiles d'araignée ! Dépêche-toi, la tanière de Plume de Harfang est dans le terrier, au fond du camp ! »

Nuage d'Obsidienne s'élança vers le lieu indiqué, tout en regardant les guerriers cracher, gronder et taillader.

Étoile Ténébreuse combattait Éclat de Foudre, le lieutenant d'Étoile Ardente : les deux guerriers s'écrasaient l'un contre l'autre comme deux rocs doués de mouvements. Leurs pattes larges cherchaient des prises dans la chair de l'adversaire et leurs crocs  éburnéens tentaient de mordre par tous les moyens.

De son côté, Étoile Ardente faisait face à Chant du Corbeau. Les duellistes se tournaient autour, attendant probablement une ouverture pour se sauter à la gorge.

Au loin, la minette noire distingua son mentor en train de jouer avec un jeune combattant. Oui, jouer était le bon mot... le chasseur adverse n'arrivait pas à s'échapper des crochets venimeux de Langue de Vipère.

L'envie de se joindre au combat lui échauffait le corps, mais elle avait une tâche à accomplir.
La femelle ébène s'introduit dans le terrier et admira l'ingéniosité d'avoir installé l'antre du guérisseur ici. Après avoir passé l'entrée, le terrier s'élargissait et donnait sur une petite grotte fraîche où coulait un petit filet d'eau.

Elle s'approcha des remèdes rangés dans des cavités ou sur des pierres plates et essaya, tant bien que mal, de trouver les plantes demandées par Fleur de Lierre.

« Qui es-tu ? »

Nuage d'Obsidienne faillit mourir de peur en entendant une pierre parler du fond de la tanière.

Mais la roche sombre se redressa avec peine et laissa place à une jeune chatte à la fourrure terne d'un gris cendré.
Il lui manquait une patte avant et elle paraissait mal en point, mais vivante.

« La bataille fait rage, le clan du Tonnerre attaque votre camp, lui expliqua Nuage d'Obsidienne après s'être ressaisie.

- Et tu es ? Moi c'est Nuage de Brise, je viens de me réveiller et je ne sais pas depuis combien de temps je dors.

- C'est arrivé comment ta patte ? l'interrogea Nuage d'Obsidienne en évitant la question.

- Je ne sais plus trop... un piège de bipède je crois, mais tout est flou ! »

Un éclat d'angoisse pure animait les prunelles émeraude de la jeune chatte, si bien qu'une bouffée d'empathie traversa Nuage d'Obsidienne.
Personne ne devrait avoir à affronter une telle épreuve.

« Je suis un poids mort n'est-ce pas ? L'interrogea la faible femelle, sentant le regard ennuyé de l'inconnue sur son moignon couvert d'une drôle de mixture verte.

- Ça dépend, tu sais ce que c'est le souci et les prêles ? répliqua distraitement la chatte noire, occupée à chercher les remèdes.

- Oui, le cataplasme que j'ai sur mon moignon est un mélange des deux. Je ne sais pas trop comment je le sais, mais j'en suis sûre. À l'odeur, les pousses de souci doivent être juste sur ta droite et les prêles sont sûrement au-dessus.

- Alors non, tu n'es pas inutile. Plume de Harfang n'a pas d'élève en plus.

- Je ne veux pas être guerrisseuse.

- Et tu ne peux pas être guerrière. Déduis-en le reste, la cingla froidement Nuage d'Obsidienne, en train de réunir les feuilles sans les abîmer.

- Je ne peux pas être ancienne.

- Et tu n'auras probablement pas de compagnon pour être reine.

- Je suis condamnée.

- Tu es condamnée à grandir, tu n'es plus un chaton. Tu dois faire un choix : Mourir ou Mûrir.

- Être un fardeau ou ne pas l'être ?

- C'est l'idée.

- Et si je partais ?

-  Dans ce cas tu choisis de mourir. Aucun solitaire ne voudra t'aider, aucun bipède ne t'adoptera, seul les charognards se chargeront de toi.

- Et devenir guerrisseuse c'est mûrir ?

- Oui, car c'est accepter ton état.

- Mon destin ?

- Si tu crois qu'un tel mot s'applique alors oui, tu peux parler de destin.

- Je ne comprends pas.

- Le mot destin a une véritable portée quand tu crois en lui, quand tu vis sous ses règles. Sinon c'est un mot comme un autre.

- Tu es sage.

- C'est du bon sens pas de la sagesse, contra simplement la femelle ténébreuse, sans savoir si ces paroles étaient réellement les siennes.

- Les toiles d'araignée sont sur la racine devant l'entrée du terrier.

- Merci.

- Merci à toi aussi Nuage...

- d'Obsidienne.

~~~O~~~

     Nuage d'Azur dévala la butte qui menait au camp; droit devant lui les affrontements faisaient rage.

Il n'eut pas le temps de dire "lande" qu'un poids lourd lui tombait sur les épaules, bientôt suivie d'une violente douleur dans l'épaule.
On le mordait férocement et le sang tiède salissait son épaisse fourrure blanche.

L'effluve putride et forestière du clan du Tonnerre le prit au nez comme une odeur de charogne, et la souffrance lui troubla la vue pendant un instant.
Il s'arcbouta pour chasser son adversaire, mais ce dernier était bien plus lourd. Nuage d'Azur s'écroula sur le flanc, entraînant dans sa chute un énorme mâle noir et blanc tout couturé de cicatrices.

Tache de Blaireau ! Un vétéran du Tonnerre...

   « Détends tous tes muscles et soumets-toi », lui ordonna Nuit Claire, sa voix résonna dans son esprit avant de s'éloigner dans un écho inaudible.

Mais Nuage d'Azur n'arrivait pas à se détendre, il paniquait. Son souffle saccadé hurlait d'angoisse, ses pattes griffaient le vide d'effroi et les crocs immenses de son ennemi lui arrachaient peau et espoir.

~~~O~~~

    Nuage d'Obsidienne cherchait Fleur de Lierre la gueule pleine de plantes et de denrées médicinales. Son regard balaya la prairie et c'est avec étonnement qu'elle vit la grande silhouette couchée d'Étoile Ardente, dominée par Chant du Corbeau. Son père regardait le cadavre de la meneuse adverse avec froideur, les griffes encore sorties et toutes tachées de vermillon.

Il l'aurait tuée ?

Le grand chat noir recula quand un chat assez trapu brun tigré de blanc se précipita au chevet de sa meneuse.

Ça doit être Écorce de Peuplier, le guérisseur de ce clan de lâches... Étoile Ardente a du perdre une vie.

  « Nuage d'Obsidienne, amène-moi ces feuilles immédiatement ! » lui cria Fleur de Lierre, cachée derrière un bouquet de bruyère.

La femelle de jais se precipita aux côtés de la guérisseuse et lui tendit le fruit de ses recherches. Le patient haletait de douleur, ses yeux devenaient un peu plus ternes à chaque instant... La vie le quittait comme l'étincelle d'une flamme se meure.

Nuage d'Obsidienne reporta son attention sur la marée de chats présents :

Griffe d'Ours, probablement un des guerriers les plus doués des quatre clans, tenait en respect deux femelles furieuses que l'apprentie ne reconnut pas.
Hibou du Soir épaulait Aile de Condor contre trois guerriers du Tonnerre, les deux mâles semblaient être taillés l'un pour l'autre. Une osmose parfaite s'était créée entre ces deux vétérans pourtant d'origine différente; tous deux bondissaient et griffaient dans un équilibre et une symétrie remarquable.

Comme quoi, les âmes sœurs guerrières ne sont peut-être pas des légendes...

Ses yeux orange se posèrent sur Nuage d'Énigme, le jeune matou virvoltait dans une valse mortelle contre Nuage de Cerf, un apprenti brun aux épaules massives. L'ami de Nuage d'Obsidienne menait la danse sans difficultés et bientôt, son adversaire commença à fuir vers la sortie du camp.

Pourquoi Nuage d'Énigme ne laisse pas tomber... Il a déjà gagné !

Obstiné, le novice plus noir qu'un ciel orageux maintenait férocement le chat adverse et lui déchirait le ventre avec hargne. Nuage d'Obsidienne ne pu s'empêcher d'admirer la suprématie de son camarade de tanière. Elle aussi elle voulait rayonner ainsi et dominer de la sorte sur un champ de bataille.

Je ne suis pas faible et je ne suis pas faite pour soigner des incapables !

La novice charbonneuse se choqua elle-même : Comment pouvait-elle penser une chose aussi dure ? Comment pouvait-elle se montrer aussi insensible ? Mais à la fois pourquoi mépriser ce sentiment de puissance ? Où était le mal ?

Un gémissement de douleur la tira de cette vision terrifiante : juste devant elle le chat de ses songes était pris au piège par un grand chat blanc et noir.

Je ne l'ai jamais vu d'aussi près en dehors de mes rêves.

À l'assemblée seul leurs yeux s'étaient croisés mais là, Nuage d'Obsidienne le voyait parfaitement. Il était plus blanc qu'une fleur de lys, de fait le sang frais qui souillait sa fourrure ressortait comme une baie d'if écrasée sur la neige pure.

« Aide-le, tu le regretteras toute ta vie si il devait mourir aujourd'hui »

Soleil Cendré ?

« Aide-le » Répéta une dernière fois la voix du chat onirique.

Mais je le hais !

Doucement de longs rayons lumineux déchirèrent l'épais voile nocturne : le soleil se levait à l'horizon, bientôt secondé par une pluie fracassante, semblable à un déluge enragé.

Un arc-en-ciel pourrait-il naître dans cette ambiance chaotique ?

Un cri de rage résonna entre les dunes, un cri qui n'était autre que celui de Pleurs de Louve.
La femelle à la fine musculature était plaquée au sol par un mâle haut sur pattes à la fourrure noire toute mouchetée d'or.
Sa mère paraissait en difficulté et dans l'incapacité de résister à l'emprise du chasseur ennemi.

Qui dois-je sauver en premier ? Je méprise ces deux félins, et pourtant mon cœur me pousse à agir.

Volant à son secours, Chant du Corbeau résolut son dilemne en aidant l'apprenti blanc pris entre les griffes de Tache de Blaireau.

Elle pouvait aider sa mère, mais le voulait-elle vraiment ?

~~~O~~~

    l'Écrasante masse de poils se délesta soudainement du dos de Nuage d'Azur, et les crocs qui déchiraient son épaule relâchèrent leur mortel étau.
La vision encore troublée par une déflagration de douleur, il lui fallut un certain temps avant de réintégrer la réalité.

Les rafales de pluie s'abattaient avec fougue sur les guerriers endiablés.
Quant au soleil, il s'élevait dans le lointain, pareil à une ultime lueur d'espoir.

Devant lui, sous ses yeux ébahis, Tache de Blaireau était écrasé par un grand matou à la toison d'un noir luisant sous le premier clin d'œil du jour.

C'est Chant du Corbeau, le lieutenant du clan de l'Ombre...

Le duel semblait être remporté et tout aurait pu s'arrêter là. Chant du Corbeau, guerrier impressionnant et lieutenant de talent, venait de remporter un énième combat. Pourtant la vie continua sans prévenir le corbeau qui baissa sa garde un peu trop tôt. Un éclair doré surgit et frappa de toutes ses forces le mâle distrait par sa victoire, l'envoyant bouler à plusieurs longueurs delà.

Tache de Blaireau et Étoile Ardente pivotèrent dans un même élan et se jetèrent comme deux molosse affamés sur l'oiseau d'ébène.

Nuage d'Azur, pétrifié d'effroi, agissait en spectateur.

~~~O~~~

     Nuage d'Obsidienne déchira l'oreille du vétéran avant d'esquiver en roulade et de retomber sur ses pattes. De son côté Pleurs de Louve agrippa entre ses dents la patte arrière du matou adverse et le fit tomber sur le flanc d'un violent coup tête.

La mère et la fille n'arrivaient pas à se parler mais, pendant un combat, elles semblaient s'entendre naturellement.

Nuage d'Obsidienne, encore bien trop inexpérimentée, se tenait en retrait et infligeait des attaques rapides et furtives. De son côté, Pleurs de Louve animait le corps du combat avec une énergie explosive.

Rapidement, leur ennemi prit la fuite sans demander son reste.

Génitrice et progéniture se toisèrent, les yeux plissés contre les bourrasques pluvieuses.
Pleurs de Louve finit par détourner le regard pour balayer la clairière, sa fille suivit son geste :

Les combattants du Tonnerre partaient les uns après les autres, la queue entre les pattes et la honte brûlant leurs oreilles.

La vision de Nuage d'Obsidienne se posa sur une Étoile Ardente occupée à piétiner son père, déjà solidement maintenu par Tache de Blaireau. L'imposante et rayonnante femelle dorée brilla d'un éclat nouveau à l'instant où, sans l'ombre d'un remord, ses crocs sanglants achevèrent Chant du Corbeau en le mordant à la jugulaire.

C'était l'éclat de la revanche.

Les yeux orange du lieutenant croisèrent une dernière fois les belles prunelles de sa fille, et il eut juste le temps d'articuler un faible "désolé", avant que son regard ne se ternisse à jamais.

Aucun arc-en-ciel ne vint éclairer les âmes en peine cette aube-ci.

La mort attend rarement que la vie réconcilie deux personnes, elle arrache sans penser aux conséquences.

~~~O~~~

Hey !
J'espère que ce chapitre vous a plu.

- Que pensez-vous de la mort de Chant du Corbeau ?
- Quelles seront les conséquences ?
- Et la discussion entre Nuage de Brise et Nuage d'Obsidienne ?

Comme d'habitude je répondrai avec joie à vos retours.
~ Bise ~

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