Chapitre 6

Média : Dessin humoristique 

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Cœur Noir se demandait s'il faisait bien de raconter une histoire pareille à Nuage de Bulles et Nuage. Mais bon, il ne pouvait pas leur cacher ça... 

- Bon... Votre mère vous cache sûrement son passé... commença t-il. 

- C'est vrai... admit Nuage de Bulles. A chaque fois que je veux savoir pourquoi elle est à la fois triste et agressive elle change de sujet ou me dit que c'est rien de grave...

- Il y a des lunes, mon cousin me parlait de votre mère. A l'époque, elle ne me connaissait pas encore. Il m'en parlait tous les jours, et j'appris que ses proches décédaient les uns après les autres apparemment à cause de lui. Mais elle et lui étaient de plus en plus proches jusqu'à ce que mon cousin tue la sœur de votre mère. Depuis, elle ne veut plus lui parler et il ère dans la Forêt Sombre, la mort dans l'âme. La seul chose qui pourrait le calmer serait que votre mère lui pardonne. Et si vous voulez tout savoir, mon cousin s'appelle Vent Mauvais. 

Les deux apprentis, après avoir écouté le récit avec attention, restaient béas. Mais Nuage ne pût s'empêcher de demander : 

- Et je lui ressemble tellement que je suis un peu sa copie conforme, c'est ça ? 

- Oui, voilà.

Le chaton gris sentit un courant d'air lui geler la fourrure. Il ressentit une intense douleur dans sa plaie à peine soignée.

- Roh ! Non mais sérieux ! râla t-il en se retournant rapidement. 

- De quoi ? s'interloqua sa sœur. 

- Le vent fait que de m'embêter ! grommela t-il en se rasseyant tout de même. Bon, c'est pas grave... 

Mais sinon, si Vent Mauvais a le même pelage que moi et les même yeux, ce serait lui que j'ai vu pendant la nuit l'autre jour ? Mais qui pouvait donc être le chat qui le suivait ? songea t-il. 

- Bon... je dois y aller, le devoir m'appelle... J'espère avoir pu vous aider.

Le guerrier noir les salua d'un signe de queue et s'enfonça dans l'ombre. 

Pdv : Forêt Sombre 

En rentrant à la Forêt Sombre, Cœur Noir croyait que ses oreilles allaient se déchirer. Vent Mauvais sanglotait et criait d'une voix étranglée, c'était aussi insupportable qu'un nouveau-né. 

- Wow wow wow ! Vent Mauvais ! Arrête de pleurnicher, tu vois pas que t'es en train de rendre tout le monde sourd ? tempêta t-il. 

Le guerrier gris se redressa. Sa carrure avait beaucoup changée en quelques lunes : avant, son pelage était soyeux et tout propre, et là... Il avait les yeux tous rouges à force de pleurer, et sa fatigue de ne pas dormir depuis une demi-lune n'arrangeait rien. Sa fourrure était déchiquetée à des endroits et possédait trois plaies alignée. Ses pattes étaient dans un état pitoyable ; chacune d'elles étaient taillées de plusieurs blessures plus profondes les unes que les autres, mais ce qui était vraiment horrifiant, c'est que Vent Mauvais se les était fait lui-même, et volontairement. Avec ses pattes si blessés, il avait même dû mal à tenir debout correctement. 

- Tu ne comprends pas, toi, ce que ça fait de souffrir... cracha le guerrier gris. 

- Oooh, que si, je ne crois pas que tu voudrais voir ma patte blessée... le tança son cousin.

Celui-ci ravala les larmes qui lui emplissaient les yeux. 

- Crois-moi, je souffre bien plus que toi... affirma t-il. Un cœur brisé, toi, tu ne connais pas ça ? Ah non, c'est vrai, tu as eu tout ce que je n'ai pas eu... La reconnaissance éternelle de ton Clan et avoir une famille... C'est normal, tu m'a tout volé. 

Le chat noir parut déconcerté. 

- Tu parles comme ma mère... Ce sont ses paroles. Je ne pensais pas que tu étais comme elle... C'est décevant. Non, mais c'est vrai, regarde-toi ! Je suis sûr que tu ne te reconnais même plus ! s'énerva t-il en le bousculant. 

- C'est faux ! Dégage ! feula le matou gris en faisant le gros dos. 

- Vent Mauvais, je ne dis que la vérité, arrête de mentir ! Regarde à quel point tu as changé ! Constate par toi-même ! grogna Cœur Noir avant de s'éloigner à grands pas. 

Vent Mauvais était rouge de colère. Il regarda autour de lui en balançant sa queue de droite à gauche, trahissant son agacement. Il dit n'importe quoi... se convaincu t-il. 

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