Chapitre 11
- Au passage, continua Patte de Feu, Nuage de Bulles se débrouille très bien en tant qu'apprentie guérisseuse, même si elle est parfois étourdie, elle veut tout apprendre...
Etoile Sanglante sourit.
- Tant mieux. C'est grâce à toi qu'elle apprend tout ça, tu accomplis bien ton travail de guérisseur, complimenta t-elle.
Le guérisseur sourit narquoisement et enlaça sa queue avec celle de la chef. Surprise, celle-ci leva la tête. Dans ses yeux orangés, on pouvait y déchiffrer un feu, mais pas un feu menaçant, un feu dégageant une douce chaleur, c'était si agréable de les regarder, on pourrait s'y perdre et... La meneuse baissa les yeux vers ses pattes et commença à les tripoter. Reprend-toi, reprend-toi, tu es une chef, c'est un guérisseur, c'est un guérisseur, c'est juste pas possible... se répéta t-elle intérieurement.
Elle était tellement nerveuse qu'elle n'arrivait pas à lui dire de s'en aller. Elle releva la tête. L'expression du visage du rouquin était indéchiffrable. Il afficha un sourire charmeur. Elle en était déconcertée, et en avait oublié ce qu'elle voulait dire. Au bout d'un moment, Patte de Feu finit par se lever et regarda la sortie de l'antre.
- Et si ce n'était pas que le feu qui sauverait le Clan ? supposa t-il. Deux pour sauver un Clan valent mieux qu'un.
Qu'est ce qu'il sous-entend ? se demanda t-elle. Qu'il aurait sûrement besoin d'un allié pour sauver le Clan, mais qui ?
- Comme qui ? interrogea t-elle.
Le guérisseur se tourna vers elle et, à sa plus grande surprise, il lui frôla le museau avec le sien. La chatte noire rougit et recula précipitamment.
- Et pourquoi pas toi, après tout... Toi et moi ? poursuivit-il en la regardant dans les yeux.
- Euh je... sais pas... bafouilla t-elle.
Le rouquin la toisa avec un regard brillant.
- Je vais voir à la Grotte des Lueurs, le Clan des Etoiles m'en dira sûrement quelque chose... conclut-il.
Il lui frôla le visage avec sa queue en partant. Dès qu'elle crut qu'elle était de nouveau seule, un bruit retentit.
- Hum hum...
Etoile Sanglante fit volte-face et aperçu Cœur Noir, à sa grande surprise.
- Oh, Cœur Noir, je t'avais pas vu... T'es là depuis longtemps ? Je croyais que t'étais à la Forêt Sombre... bredouilla t-elle.
Le guerrier noir leva les yeux au ciel.
- J'ai tout vu et on va en parler, et sinon à la Forêt Sombre on avait pas besoin de moi, Etoile Ombrageuse savait très bien s'occuper du Chat-Pleurnicheur, là il dort.
- C'est... c'est pas ce que tu crois ! assura t-elle à la hâte.
Le chat noir se plaça près d'elle.
- Je sais très bien que ce n'est pas de ta faute, mais ait tout de même un peu d'autorité, mais là, tu n'a rien dit, tu l'a laissé t'amadouer. Je ne pense pas que tu aurais réagit de la même façon avec un autre chat.
- J'aurais réagit pareil... affirma t-elle.
- Même avec ton pire ennemi ?
La meneuse vit rouge.
- Mon pire.... ennemi ? répéta t-elle, un peu colérique. Ah ! Bah non, non, non c'est sûr, je l'aurai pas laissé faire ! Mais là c'est pas pareil, Patte de Feu je l'aime bien, disons une simple question d'amitié...
- Si tu le dit... soupira t-il avant de commencer à partir. Je reviens dans pas longtemps.
Il s'enfonça dans l'ombre.
Pdv : Forêt Sombre
- Raaah ! Vent Mauvais ! Cesse de gigoter ! Je suis peut être pas guérisseuse, mais je suis ta mère ! Tu veux te tuer ou quoi ? T'a vu comment t'es blessé de partout ? T'arrive même plus à marcher !
Etoile Ombrageuse essayait de calmer son fils afin de lécher le sang qui coulait sur ses pattes, dût aux griffures profondes qu'il s'infligeait depuis des lunes. Cœur Noir approcha.
- Vent Mauvais, tu pense pas que tu devrais aller lui parler ? proposa le chat noir.
Le guerrier gris cessa de gigoter et ravala ses larmes.
- T'es fou ! hurla t-il, rouge de colère. Tu veux ma mort sur ta conscience ou quoi ? Elle va me tuer ! Et puis je l'ai vu avec l'autre là, Patte de Feu ! T'a vu comment elle l'a regardé et...
Le guerrier noire tapa de la patte, agacé, et toisa son cousin du regard.
- Hé oh, je peux crier moi aussi ! le coupa t-il. C'est juste une amitié, juste que Patte de Feu est un peu bizarre mais bon voilà...
- Quelle naïveté ! pesta le chat gris, ses yeux verts brillants d'animosité. Et puis, je ne vois pas pourquoi je te parle encore alors que tu m'a tout volé ! Dégage.
Cœur Noir se crispa. Vent Mauvais ne lui avait jamais parlé sur un ton aussi hautain. Il préféra se taire.
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