II/ La Beauté des Choses
Dans l'immense cimetière, non loin du mausolée qui servait de camp au Clan du Tombeau, se trouvait ce qui avait dû autrefois être un parc de jeux pour petits hommes. On y trouvait deux balançoires grinçantes aux peintures écaillées, un tourniquet poussiéreux et branlant, une vaste surface sableuse et un cheval à bascule fait d'un bois poreux mais à l'air altier. Ce terrain était depuis plusieurs temps déjà utilisé comme terrain d'entraînement.
Voile Capricieux esquiva adroitement les attaques de Voile de Serpent avant de lui porter un rapide coup de tête dans le flanc. Déstabilisé, le matou filiforme flancha et ne put éviter le croche-patte de son adversaire, si bien qu'il glissa et se retrouva plaqué au sol.
« Vous pouvez relâcher. » Lança simplement Pas Silencieux, un petit mâle svelte à la courte fourrure brun sombre et à la voix de velours.
Les deux jeunes chats se redressèrent en vitesse et secouèrent leurs poils couverts du sable détrempé par la bruine de l'aurore.
Tous deux posèrent sur Pas Silencieux un regard où se mêlait un mélange d'inquiétude et de déférence.
Le soleil, voilé par les nuages cotonneux, brillait d'une faible lueur. Des filets de lumière pâles et vacillants se frayaient un chemin entre les longues branches épineuses des conifères et venaient éclairer faiblement les sous-bois et les tombes.
Ces rayons encore timides et réservés du petit jour arrivaient tout de même à diaprer la fourrure de Pas Silencieux de doux reflets roux et à réchauffer les âmes angoissées des deux disciples.
Le Maître Tueur les dévisagea longuement avant de lancer à la cantonade :
« Qu'en penses-tu Murmure de la Reine ? »
Une grande silhouette élancée à la longue fourrure crème et or sortie de l'ombre des hauts sycomores et s'assit élégamment aux côtés de son confrère.
Comment Pas Silencieux avait-il réussi à sentir la venue de la Dame Tueuse ?
La question demeurait sans réponse. C'était un Maître, voilà tout.
« "Fade" serait un euphémisme pour qualifier ce que je viens de voir... Soupira la Dame en foudroyant les deux jeunes de ses grandes prunelles jaunes pareilles à deux mares chatoyantes. »
Voile de Serpent gardait la tête baissée avec soumission mais Voile Capricieux la releva avec insolence pour regarder sa Dame droit dans les yeux.
« Puis-je savoir où se trouvait la fadeur dans ma prestation ?
- Sans aucun doute. Susurra Murmure de la Reine sur un ton mielleux. Tout était si prévisible qu'un simple tueur aurait pu parer tes coups les yeux fermés. L'ensemble manquait de rythme et d'audace. Sans compter que tes yeux te trahissent toujours, tes progrès sont à l'arrêt ! En d'autres termes tu stagnes à tous les niveaux.
- Au moins je ne régresse pas ! Siffla effrontément Voile Capricieux sous l'air effaré de son ami brun et blanc. »
Silence.
Silence outré.
Silence crispé.
Silence scandalisé.
C'est fou tout ce qu'un silence peut montrer sans prononcer un seul son.
C'est toujours sans dire un mot que Murmure de la Reine lui demanda de la suivre d'un simple battement de queue accompagnés d'un tressaillement d'oreille et d'un regard assassin.
L'air affolé de Voile de Serpent ne servit qu'à augmenter sa propre angoisse. Quant à l'expression indéchiffrable de Pas Silencieux on ne pouvait pas en retirer grand chose hormis une profonde indifférence.
Comment lui en vouloir ?
Ce genre de scène était monnaie courante entre Murmure de la Reine, la doyenne des Maîtres et des Dames et son jeune élève, Voile Capricieux, qui ne savait tout bonnement pas faire profil bas.
Son nom de chaton c'était Lutin Creux, la Dame l'avait rebaptisé à sa propre convenance lors de la cérémonie de passage deux lunes plus tôt. C'était son droit le plus stricte même si le jeune félin n'aimait pas trop cette nouvelle appellation. Elle semblait mettre en exergue son principal défaut.
Ses pattes quittèrent l'aire d'entraînement pour le mener à travers un bosquet humide où toutes les mousses semblaient imprégnées de l'aguail de l'aube. On pouvait voir sur les feuilles tombantes de l'automne ou sur les pétales résistants aux premières fraîcheurs une multitude de minuscules gouttes irisées naissant de la rosée matinale. La terre ici était molle et fraîche, de douces fragrances boisées s'en échappaient et caressaient les sens éveillés de Voile Capricieux. Le pépiement délicat d'une mésange l'apaisa avec la même douceur que la carresse d'une plume. Une kyrielle de moucherons se déplaçait telle une brume désagréable, une procession de fourmis passait entre ses pattes noires sans ce soucier le moins du monde de sa présence et une grosse araignée brunâtre à l'abdomen turgecent tissait une toile d'une beauté sans pareille. La délicatesse de ses fils nacrés semblait irréelle. La forme gracile et scintillante que prenait la soie paraissait presque surréaliste.
Comment cet être disgracieux pouvait créer une chose aussi subtile ?
Les longues pattes arachnéennes s'agitaient machinalement, par instinct. Aucune pensée ne devait traverser l'esprit de l'arachnide hormis une : Je dois finir cette toile.
Rien d'autre n'importait. C'était une certitude.
Dans un coin on voyait ce qui avait troué l'œuvre de l'artiste : une frêle coccinelle déjà toute emmaillotée d'un voile diaphane et soyeux.
L'araignée était une créature qui l'avait toujours captivé. Elle mêlait angoisse et audace ou étrangeté et attirance.
Finalement où était la différence entre un Maître Tueur et une araignée ?
Tous deux étaient au sommet de leur art et tous deux s'en servaient pour de funestes dessins.
Mais l'araignée n'a aucune croyance, aucune foi, c'est simplement de la survie. Qui est à châtier ? Personne sûrement...
« Tu as prêté serment Voile Capricieux. Tu dois le tenir. »
Les paroles claires et prononcées par une voix à peine murmurée mais aux intonations glaçantes le figèrent sur place.
Refusant d'affronter le regard poignant de sa Dame, Voile Capricieux continua à se perdre dans la contemplation de son environnement.
« C'est la septième fois que tu me manques de respect en l'espace de deux lunes.
- Tant que ça ?
- Je te déconseille de faire le malin. J'ai le pouvoir de t'infliger n'importe quelle sentence ! J'ai été patiente pour des raisons évidentes mais j'estime qu'à présent tu n'as plus la moindre excuse.
- Parce que vous m'avez ménagé peut-être ? Ricana Voile Capricieux, occupé à écraser les fourmis trop aventureuses qui entreprenaient l'ascension de ses pattes.
- Tu n'as pas idée à quel point ! Siffla-t-elle sans pour autant hausser le ton.
- Je vous présente mes plus sincères excuses ! Ironisa le jeune matou noir au poitrail blanc.
- La mort de Perce-la-Nuit n'est pas valable pour justifier ton comportement.
- Ça n'a rien à voir avec elle. Mentit-il.
- Parfait alors je veux une obéissance absolue. À la prochaine incartade tu en paieras le prix fort.
- Je m'en tape, je ne serais jamais assez docile pour me laisser parler comme un moins que rien. Je ne m'incline devant personne moi ! »
C'était comme qui dirait la goutte de pluie qui fait déborder le lac.
L'instant d'après il se retrouvait plaqué au sol par sa Dame.
Les yeux brûlants de colère de Murmure de la Reine étaient pareils à deux brasiers fous qui ravageaient tout sur leur passage.
Voile Capricieux savait que son aînée ne supportait pas les fortes têtes. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui résiste, tous ses anciens disciples avaient toujours fait profil bas. Et lui, du haut de ses huit lunes, remettait son autorité naturelle en question. Il aimait l'énerver elle précisément, allez savoir pourquoi...
« N'oublie jamais que tu m'appartiens ! » Persifla-t-elle avec les crocs découverts.
Elle relâcha son emprise et reprit sa route pour retrouver Pas Silencieux et Voile de Serpent.
Elle jeta un simple regard par dessus son épaule avant de lancer dans un murmure presque amusé :
« Dépêche-toi, l'entraînement est loin d'être fini. »
Voile Capricieux poussa un soupir excédé avant de partir derrière Murmure de la Reine.
Pourtant ses pensées étaient désormais loin, très loin, aux côtés de Perce-la-Nuit.
~~~O~~~
La lune était déjà haute dans le ciel quand les quatre félins rentrèrent au camp.
Le mausolée du clan était assez lugubre avec les lumières nocturnes qui le drapaient d'une cape blafarde. Il n'empêche que ses hautes voûtes, ses élégantes arabesques et son dôme de pierre blanche lui donnaient une sacrée allure !
Pas Silencieux adressa aux disciples un signe de tête chaleureux avant de se retirer dans l'aile droite de l'édifice qui était réservée aux tueurs. Murmure de la Reine les ignora royalement et suivit son confrère dans la même direction.
De leur côté les deux disciples regagnèrent l'aile gauche qui elle, appartenait aux aspirants.
Les deux ailes n'étaient au final que deux longues pièces étroites et assez hautes de plafond.
Chaque jeune possédait son petit espace personnel avec une dalle glaciale en guise de litière et de quoi ranger leurs trouvailles à l'intérieur des cavités plus ou moins profondes qui creusaient les parois du vieux monument.
La pièce était éclairée par les rayons lactés des étoiles et de l'orbe nacrée de la nuit qui se frayaient un passage à travers les discrètes ouvertures qu'on pouvait discerner dans le mur.
Dans l'aile droite ou gauche les règles étaient les mêmes :
Dernier arrivé dernier servi.
Si bien que les nouveaux se retrouvaient avec les dalles les plus proches de l'entrée et donc les plus exposées au vent frais et à l'humidité.
Il se faisait tard mais les disciples ne dormaient pas encore :
Voile de Panthère s'entraînait comme à son habitude en répétant des enchaînements qui avaient l'air particulièrement ardus.
Voile Funambule, une gracieuse chatte au pelage luisant et aux taches noires et blanches, gardaient ses prunelles orangées bien rivées devant elle et récitait les règles du disciple dans une longue litanie monocorde.
Quant à Voile Terrifiant et Voile Diaphane, ils s'amusaient à se lancer un crâne humain trouvé dans un sépulcre profané.
« Vous rentrez tard ! S'écria Voile Diaphane de sa voix flutée, sa fourrure blanche comme neige scintillait sous le regard de la lune.
- Murmure de la Reine était d'humeur exécrable ! Soupira Voile Capricieux en attrapant le crâne poli pour le lancer à Voile Terrifiant.
- Elle et Pas Silencieux nous ont obligés à répéter les mêmes séries de mouvements toute la journée ! Après on a eu le droit à une leçon d'escalade et enfin, cerise sur le crâne, patrouille près de la frontière du clan de la Crypte ! Gémit Voile de Serpent en se laissant choir sur sa couche dure.
- Mes condoléances ! » Ricana Voile de Panthère.
La fille de Dragonne Vaniteuse effectua une saut fabuleux sur une crevasse particulièrement haute et se glissa à l'intérieur en souplesse.
Sa fourrure roux sombre luisait faiblement dans la pénombre comme une braise mourante.
« Pourquoi tu t'installes la haut ? Grogna Voile Terrifiant, perplexe.
- J'en ai marre de me geler les coussinets sur cette foutue dalle !
- L'hiver arrive, d'ici peu nos Maîtres nous laisserons les garnir avec des fougères ou du duvet. La rassura posément Voile Funambule qui semblait avoir achevé d'apprendre sa leçon.
- Pas de fougère ou de pelage de belette pour moi ! Je vais tuer un renard ! Le roux ira très bien avec ma fourrure ! S'esclama Voile de Panthère, plus hautaine que jamais.
- Les disciples n'ont pas le droit de garnir leur dalle avec des proies majeures... Marmonna Voile de Serpent qui dormait à moitié.
- Je m'en fiche ! Vous êtes déjà allée dans l'aile droite ? Leur demanda la fille de Dragonne Vaniteuse.
- Jamais. Répondirent de concert les cinq jeunes.
- Moi non plus, mais ma mère a un renard comme peau ! Il paraît qu'Étoile des Limbes a les plumes d'un hibou grand duc... Euh... Pas Silencieux et Envol de l'Esprit ont des fourrures de chats. Mélopée du Cygne a du chien et Chant des Brumes a un pelage de blaireau !
- Ils doivent être au chaud eux... Pesta Voile Terrifiant.
- Tu ne devrais pas rester là haut Voile de Panthère, les disciples sont censés dormir sur leur dalle respective. Lui rappela Voile de Serpent d'une voix de plus en plus faible tandis qu'il sombrait dans les abîmes du sommeil.
- En effet. » Gronda une voix à l'entrée de leur pièce.
Une ombre féline haute sur pattes au pelage épais et écru paraissait toute nimbée des reflets ivoiriens de la lune. De gracieuses rayures noires zébraient légèrement sa fourrure et ses yeux d'un bleu perçant les clouèrent sur place.
L'Associé en personne se tenait devant eux et ce soir il n'était pas à prendre avec des pincettes...
« Pardon Chant des Brumes... » Murmura l'arrogante Voile de Panthère qui se précipita sur sa dalle.
Tous les disciples filèrent s'installer dans leur couche, aussi effrayés que des souris devant un chat.
« Vos fourrures sont elles propres ? Demanda froidement le grand mâle.
- Non, moi et Voile de Serpent nous venons de rentrer... Répondit simplement Voile Capricieux qui s'obligeait à garder les yeux baissés.
- Vous le ferez demain matin avant les étirements.
- Bien Maître Associé. Répondit Voile Capricieux qui comprenait qu'il devrait se lever encore plus tôt qu'en temps normal.
- Vous devriez être couchés les autres ! Vous faites un vacarme pas possible ! C'est scandaleux ! La prochaine fois que j'entends un tintamarre pareil vous passez la nuit dehors ! Vos prières sont elles faites ? »
Pas de réponse.
« Je prends ça pour un non. Faites les devant moi. »
Aussitôt dit aussitôt fait et bientôt tous les disciples récitèrent sans s'arrêter un instant :
Ô vénérable ! Ô sacré !
Je m'incline, me soumets et me prosterne en ton nom.
Je ne suis qu'un pâle reflet de ta lumière divine.
Je ne suis qu'une pierre de ton sublime édifice.
Je ne suis qu'un soupir de ton souffle éternel.
Je m'incline, me soumets et me prosterne en ton nom.
Ô vénérable ! Ô sacré !
« Bien. Si j'entends le moindre bruit vous allez m'entendre. »
Les pas de l'Associé s'évanouir au fur et à mesure qu'il s'éloignait pour finir par disparaître tout à fait.
Tous les disciples gardèrent le silence et peu à peu Voile Capricieux sentit que ses camarades venaient de partir dans des songes plus moins agités.
L'envie de dormir semblait le fuir ce soir. Il laissait ses grands yeux verts caresser la pénombre et attendait que la fatigue l'emporte.
Mais ses pensées revenaient encore et toujours à ce même prénom : Perce-la-Nuit.
Il aimait le prononcer, il aime le sentir vibrer en lui. Il aimait... Il l'aimait tout simplement.
Je pourrais toujours dire que j'avais soif...
Voile Capricieux se leva discrètement et s'avança hors du mausolée.
Une pluie légère tombait et la brise nocturne chantonnait entre les feuilles.
La lune brillait si fort que les tombes semblaient comme inondées de cette lumière spectrale et les ailes des corbeaux étaient rayées d'argent.
Son regard lasse se posa sur une petite silhouette noire aux pattes blanches perchée sur une croix bancale et qui se laissait bercer par le souffle humide de la nuit.
Un ruban rouge autour du cou et un air parfaitement détendu lui apprirent qu'il avait devant lui Âme Malicieuse.
« Tu peux venir. » Lui lança-t-elle sur un ton joyeux comme si elle avait prévu sa venue.
Il s'approcha donc de sa meneuse et s'installa sur la pierre tombale.
Tous deux restèrent longtemps silencieux avant qu'il demande simplement :
« Elle te manque Perce-la-Nuit ?
- C'était ma meilleure amie. Déclara-t-elle sur une voix beaucoup plus grave, comme si cela suffisait.
- Je n'arrive pas à vivre sans elle... Murmura-t-il, effondré.
- C'était ta mère, alors j'imagine que c'est normal.
- Non. C'est toi ma mère.
- Oui mais c'est elle qui a rempli le rôle. Moi je n'ai fait que te révéler la vérité il y a deux lunes.
- Personne ne le sait sauf elle et mon faux papa Envol de L'Esprit ?
- Voilà... Bailla la Meneuse, lui faisant ainsi comprendre que la discussion commençait à l'agacer.
- Voile Funambule pense vraiment que je suis son frère ?
- Parfaitement, et il n'y a pas de raison que cela change.
- Tu es une sorte de révolutionnaire en fait ! Les meneurs ne doivent pas avoir de chaton ou de compagnon et malgré ça, tout le monde sait que Chant des Brumes est plus que ton Associé... et tu as eu un chaton avec lui !
- Même lui ne sait pas que j'ai eu un enfant. Pouffa Âme Malicieuse comme une gamine.
- Tu regrettes ?
- Je me suis bien débrouillée pour que ça ne devienne pas gênant, donc j'imagine que non.
- C'est moi "ça"
- Oui c'est toi.
- Tu aimes être Meneuse ? Se risqua-t-il à lui demander.
- Oui.
- Tu me considère comme ton fils ?
- Dans ces moments privilégiés oui, mais ne t'attends pas à des gestes d'affection de ma part. Je n'étais pas spécialement faite pour être mère.
- C'est comment d'être aveugle ? L'interrogea Voile Capricieux en plongeant ses prunelles dans le regard voilé de sa Meneuse.
- Je ne suis pas aveugle dans le sens où tu l'entends. Mes autres sens sont redoutables et particulièrement aiguisés. Je peux vivre comme n'importe qui. Et le pouvoir que j'ai obtenu en échange vaut toutes les couleurs du monde.
- C'est quoi ce pouvoir ?
- Chaque chat a un caractère qui lui est propre. Chaque talent est unique pour son porteur.
Mon talent est la continuité de ce que je suis.
- Oui mais concrètement tu peux faire quoi ?
- Je préfère cultiver le mystère ! Gloussa-t-elle avec une voix de petite fille.
- Tu ne vas pas me le dire n'est-ce pas ?
- C'est là toute la beauté de la chose !
- Pourquoi...
- Ça fait assez de question pour cette nuit non ?
- Une dernière ?
- Vas-y.
- Est-ce que tu m'aimes ?
- Et toi ?
- Je ne sais pas. Mentit-il.
- L'amour est un sentiment rare et inutile.
- L'amour est essentiel non ?
- Non, il est rare car il est difficile de l'acheter à autrui mais on peut aisément vivre sans.
- D'accord.
- Il se fait tard.
- C'est vrai. »
Leurs deux voix se turent et Voile Capricieux regagna sa dalle plus perdu que jamais.
Âme Malicieuse pouvait parfois perdre son interlocuteur en l'espace de deux répliques...
Doucement il sentit qu'il tombait dans l'un de ses rêves merveilleux.
Il n'avait jamais fait le moindre cauchemar, comme si quelqu'un veillait sur ses songes depuis toujours.
~~~O~~~
Voilà la suite !
Elle vous a plus ?
Ici vous découvrez un deuxième personnage appartenant à l'autre clan : Voile Capricieux du clan du Tombeau.
Que pensez vous des différents personnages ?
Ici j'ai essayé de montrer le cadre de vie des disciples qui est assez similaire dans le clan de la Crypte.
BiZzzzz
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