Je me débattis de toutes mes forces, mais tous mes efforts ne servirent à rien car lorsqu'une jeune femme arriva, je me retrouva piqué par une seringue, étant dés lors incapable de dire au revoir à mon père.

Comme quoi, la vérité est toujours pire que les rêves.

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Une drôle de sensation m'envahis. J'avais l'impression d'être en mouvement, mais c'était différent du mouvement que créé une voiture, ou même un train. J'avais l'impression de flotter.

Quand j'ouvris enfin les yeux, j'étais dans une sorte de petite pièce totalement blanche: les murs, le sol, le plafond, le lit, les armoires; tout était blanc. C'est alors que je remarqua une vitre qui montrait tout le reste du lieu où j'étais. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.

Une douleur horrible me traversa alors le corps.

"-Tu devrais avoir mal pendant encore quelques heures, entendis-je une voix masculine me dire en anglais."

Malgré que je ne compris pas pourquoi j'avais mal je rétorqua:

"-Qu'est-ce que je fous là?

-Ce n'est pas à moi de te le dire, mais en attendant que tu puisses rencontrer Rodriguez, tu va devoir passer plusieurs tests, déclara une nouvelle personne qui venait d'entrer dans mon champs de vision. "

Je sentis que l'on atterrissait.

Nous étions donc dans un avion.

L'une des personnes qui étaient devant moi se pencha pour appuyer sur un écran connecté à cette cellule étrange dans laquelle j'étais.

Six agents entrèrent dans la grande pièce de l'avion, et ma laissèrent sortir. Ils m'entouraient tout le long de notre marche jusqu'à une pièce avec plusieurs personnes en blouse blanche.

Une jeune femme entra dans la pièce et m'expliqua qu'elle allait me faire une prise de sang et que suivant ce qu'il en résulte, je devrais subir d'autres tests.

Son accent anglais était fort prononcé, ce qui me rappela un de mes séjours dans ce magnifique pays.

"-Où sommes-nous? lui demandais-je alors qu'elle s'avançait vers un écran pour voir les composants de mon sang.

-Je n'ai pas le droit de te le dire, répondit-elle, avant de retourner à ses occupations."

Je resta assise sur l'une des chaises dans la salle pour ce qui me paraissait être une éternité, avant qu'un homme habillé en costard ne rentre.

"-Quels sont les résultats?

-D'après les données, elle n'a aucun risque d'évolution, déclara-t-elle d'un accent bien "British".

-Risques d'évolution? demandais-je.

-Elle n'est pas en état de changement. Les données prouvent que rien ne se passera, déclara la jeune femme tout en m'ignorant.

-Changement? Comment ça?

-Aucun risque donc qu'elle soit une Aminx?

-Une quoi?! déclarais-je, agacée de ne pas recevoir de réponse.

-Non.

-Elle peut donc me suivre, en conclut l'homme en costard."

On traversa les locaux, et je n'aurais vraiment pas su dire où nous étions, c'était immense. Je suis sûre que je me perdrais si je devais refaire notre parcours dans le sens inverse. Au bout du couloir se trouvait la première personne qui était apparu devant moi quand j'avais repris conscience; un homme assez grand et musclé. J'en connais une qui aurait adorée être à ma place à cet instant précis.

Je me retrouva à suivre ce dernier, alors que l'homme en costard part dans une direction opposé à la notre.

L'homme musclé me fit signe de le suivre, et me fit bien comprendre que ça ne servait à rien d'essayer de m'enfuir. Il y avait des gardes partout. Avec des armes.

Mais où est-ce que j'étais tombée?

Les couloirs étaient en pierre rouge, comme celles pour les maisons, mais étrangement, le lieu dans lequel nous étions me faisait plus penser à un sous-sol qu'autre chose.

Peut-être que j'étais dans une base souterraine.

On entra dans un bureau alors qu'en homme était en plein appel avec je ne sais qui.

Il finit son appel, et retourna son siège, tel les chefs de gang dans les films.

Mais il n'avait pas l'air d'en être un.

Il avait plutôt l'air gentil. Il dégageait l'aura de l'oncle beaucoup trop sympathique que tout le monde a dans sa famille.

"-Mademoiselle Stretton. C'est un honneur de vous rencontrer!

-Heu, de même? répondis-je.

-Je m'appelle Nicolas Rodriguez, me dit-il, un grand sourire aux lèvres. Tu peux nous laisser Ivan."

L'homme en question sortit, et ferma la porte derrière lui.

"-Je suis plutôt impressionné de votre capacité à parler Anglais.

-Disons que les langues ça me connait.

-Je vois ça, il fit une pause. Vous vous demandez sûrement pourquoi vous êtes ici?"

J'hocha la tête.

"-Comment expliquer? demanda-t-il, plus à lui-même qu'à moi. Nous avons intercepté votre appel avec votre amie, et nous avons comprit que quelque chose n'allait pas. Nous avons donc essayé de contacter certains Aminx, il s'arrêta, savez-vous qui ils sont?

-J'en ai entendu parler mais sans plus, répondis-je.

-Bien. Nous n'avons pas pu les contacter, nous avons donc ensuite contacté certains de nos agents, et nous en sommes venu à cette conclusion: nous étions en train de vivre une attaque extraterrestre, il fit une pause. Après avoir essayer de trouver une solution, nous nous sommes rendu compte que vous étiez peut-être cette solution, mais il était trop tard. A présent, la moitié des êtres humains à disparu, et la moitié qu'il reste à complètement oublier l'existence des êtres disparus.

-Mais comment je m'en souviens alors? Et comment êtes-vous capable de m'expliquer tout cela si c'était vraiment le cas?

-Les personnes n'ayant pas été infecté par cette chose encore non-identifié sont rares, mais sont généralement des personnes ayant été très proche d'Aminx.

-Et c'est quoi cette histoire d'Aminx? demandais-je en essayant de garder mon calme. Je pensais que ce n'était qu'une histoire pour enfant?

-Les Aminx sont des personnes qui ont, d'une manière ou d'une autre, des pouvoirs.

-Mais comment est-ce possible?

-Nous n'en avons aucune idée, répondit-il. Mais nous pensons que c'est du à une invention extraterrestre et que pour éviter l'extinction, certains humains ont développés des pouvoirs. Malheureusement, les personnes qui sont disparus sont en grande partie des Aminx."

C'était beaucoup d'information en une fois.

"-Mais qu'est-ce que vous me voulez?

-A présent que nous savons avec certitude que vous ne possédé pas de pouvoir, nous pensons à vous envoyer à New York, dans le Queens plus précisément.

-Attendez! Pourquoi? Ma famille est...

-D'après ce que j'ai comprit, vous avez été adopté. Et même si ce n'était pas le cas, votre famille a disparu."

Les larmes me montèrent aux yeux. Tous disparus?

"-A New York, vous serez vous refaire une vie, et vous serez loger gratuitement dans un appartement.

-Mais pourquoi là-bas?

-C'est là que se trouve les bases de notre organisation.

-Mais pourquoi vous vous donnez tant de mal pour moi?

-Nous pensons que vous pourriez nous aider tôt ou tard dans cette affaire, mais honnêtement, commença-t-il, vous me rappelez une jeune femme que j'ai connu. Elle était dans la même situation que vous, sans famille. Mais nous l'avons recueillis et aidé. Dans votre cas, vous devez encore terminer vos études, alors nous vous envoyons là-bas."

Après toutes ces informations déclarées, nous sommes sortit de son bureau et nous nous sommes promenés dans les locaux.

Attendez...Mes études? J'avais finit par abandonner ma session de juin à l'université, pourquoi me parle-t-il de les terminer? Si j'ai abandonné, c'est pour une bonne raison.

Je ne releva pas sa phrase car cela devait être une simple erreur de compréhension.

Il m'expliquait les choses qui s'étaient passés, les grosses pertes et m'expliqua plus en détail cette histoire d'Aminx.

Une fois arrivée devant la cellule dans laquelle j'étais auparavant, il me dit une dernière chose:

"-Essayez de dormir. Demain vous serez dans votre nouvel appartement, et vous serez inscrite dans l'école la plus proche. Une de nos agents restera quelques jours avec vous pour vous aider à vous intégrer."

Je le remercia avant d'entrer dans cette boîte blanche à nouveau.

Je ne savais pas si je devais réellement le remercier. Après tout, qu'est-ce qui me faisait croire qu'il était vraiment gentil et qu'il voulait que je recommence ma vie?

Mais ce qui m'attendait le lendemain fut ce qui me donna envie de le croire.