Chapitre 12 - Jules
Nos lèvres se joignent. Léxandre m'entoure de ses bras.
Je suis heureuse. L'homme sur qui je craque depuis des années m'a emmenée au septième ciel. Nous sommes passés de connaissance à amant en peu de semaines.
Je ne regrette pas le moins du monde ! J'ai hâte que notre relation continue. Je verrais bien où ça me mène.
Ses baisers descendent jusqu'à ma gorge. Il la prend en otage et joue avec ma peau. Je suis faible. Je renverse ma tête en arrière et lui offre cette parcelle sensible.
Nous profitons de cet instant comme s'il était le dernier. Nos mains caressent notre peau. L'ambiance s'enflamme. Le deuxième round pointe le bout de son nez.
Une sonnerie nous interrompt. Nous sursautons tous les deux. Léxandre râle et me lâche. Il m'invite à commencer le petit-déjeuner sur le lit. Sans attendre ma réponse, il tourne des talons et quitte sa chambre.
Je profite pour le mater. Son large dos est musclé. Ses fesses bien fermes et rondes.
Je remarque par contre des cicatrices. Des petites au niveau de son dos. Ça n'a rien avoir avec des vergetures.
Il en a, d'ailleurs, au niveau de ses hanches tout comme moi. Quand je les ai vus, j'étais soulagée. Ce qui est un peu bête, je l'avoue. Je n'ai aucun souci avec les miennes, mais certains regards blessent. J'en ai fait le constat l'été dernier à la mer.
Là, il s'agit bien de cicatrices. Je le questionnerai un peu plus tard.
— J'étais en train de petit-déjeuner.
Je tends l'oreille, curieuse. Qui peut bien appeler Léxandre à cette heure-là ?
— Ouais, je serais à l'heure... Heu... si, je l'ai vu hier soir à la fête. D'ailleurs, je crois que t'as des trucs à me dire, non ? Et concernant ton pote Stéphane ?
Silence. Je m'approche de la porte. Léxandre est à l'autre bout du couloir. Debout et téléphone vissé à l'oreille, il regarde vers sa cuisine. Il est de profil. Une ride barre son front. Ses lèvres sont pincées. Il écoute avec attention son interlocuteur.
— Esquive la conversation, vas-y, mais on en reparle mercredi. Parce que ta petite sœur est concernée à cause de ce con.
Parle-t-il de moi ?
Donc, c'est Louis qui l'a appelé.
Léxandre bouge. Il raccroche et se tourne dans ma direction. Ses lèvres affichent désormais un faux sourire. En mode tout va bien, je ne parlais pas de toi. Son revirement me déplaît.
— C'était qui ? Une conquête ?
Ma tentative d'information est nulle. Je le sens à ma voix serrée. En plus de me prendre pour une fouineuse, il va me penser jalouse.
— Non. Un pote. On mange ?
Ok, il ne parlera pas de la conversation. Mais ça viendra. Il ne peut pas me tenir loin de mon frère. J'ai aussi des questions à poser à ce dernier.
À propos d'hier soir. J'ai été agressée par son pote. Alors il va m'entendre ! Je ne laisserais pas passer ça. Moi qui avais confiance en ses dires. Je suis contente de ne pas le connaître. On dirait un double Michael !
Les amis de Louis sont peu fréquentables. Sauf un. Léxandre.
***
Je passe les portes de mon appartement. J'ai passé une matinée chez Léxandre. Nous nous sommes embrassés et ce n'était jamais assez. Nous avons mangé et il m'a invitée mercredi chez lui.
Je conclus donc qu'il ne s'agissait pas que d'une fois. Ça me rend folle de joie !
Le temps passe et je m'active. Demain, je reprends le boulot. Ce week-end a été intense. Le bon en ressort, malgré toutes les questions créées dans ma petite tête.
Mon appartement brille du sol au plafond. Je suis claquée par ces heures de ménages. Je mérite bien une petite pause avant d'écrire. De nouvelles idées germent depuis hier. Léxandre en est bien la cause.
Ce type a tout renversé sur son passage. Il a foutu un bordel pas possible, a ruiné ma relation avec Jordan – même si je suis la première fautive – et a pris une place comme amant. Il m'inspire la confiance, le bonheur et l'excitation.
Madeleine est dans son bocal. Je l'observe, le sourire aux lèvres. Il ne me quitte plus. Je suis sur un petit nuage.
Après une dizaine de minutes, je fonce dans mon bureau. Je m'installe devant mon ordinateur qui s'ouvre sur mon traitement de texte. Je relis les derniers paragraphes avant de continuer mon chapitre.
L'écriture dure une poignée d'heures. En fait, jusqu'à ce que mon estomac me crie famine. Je suis donc contrainte à bouger mes fesses et me cuisiner un repas rapide. Repas que je dévore en moins de trente minutes.
À vrai dire, entre les questions sur Louis et Stéphane, de nouvelles débarquent. Cette fois-ci sur Léxandre. En plus de ne pas mentionner le prénom de mon frère ce matin, je n'ai plus de nouvelle. Aucun message ou appel en une après-midi.
À croire que je n'existe plus. Que finalement, ce n'était qu'un coup d'un soir. J'ai le moral à zéro. Mon cerveau me fait des films. Tous plus monstrueux les uns que les autres.
Une nouvelle phrase prend place sur ma page. Elle est suivie d'une autre, qui me blesse. Sarah a pris Léxandre en photo, professionnellement. L'idée de base était qu'ils couchent ensemble dans la cuisine du restaurant du chef. Mais je n'ai plus la tête à ça. Je me suis monté le bourrichon et mon sang bouillonne dans mes veines.
J'hésite à envoyer un message. Ça prouvera que je suis à croc, mais au moins je serais fixée. Et puis, non. C'est à lui de le faire.
Espérant qu'il n'attende pas que je le recontacte ! Sinon, nous ne sommes pas dans la merde.
Prise d'un doute, j'appuie sur sa fiche et l'appel. Les tonalités se suivent. Il ne décroche pas et m'exaspère grandement ! Je retente, désespérée. Tant pis s'il me trouve chieuse ou collante.
— Jules ?
Enfin ! Sa voix est gracieuse. Je ne semble pas le déranger. Je retrouve mon sourire. Mon cœur est apaisé. Toute la tension s'est envolée en entendant mon prénom.
— Oui... Je te dérange ?
— Non, je suis rentré de chez ton frère il y a peu. Ça va ? Désolé, j'ai pas eu le temps de t'envoyer un mot. Cette après-midi a été... longue. Ton frère est particulièrement exigeant.
À son ton s, je devine qu'il est fatigué.
— T'inquiète, moi aussi je n'ai pas eu le temps. Ça va bien et toi ? Que te voulait Louis ?
Plusieurs secondes se déroulent avec lenteur. Léxandre soupire lourdement. J'entends qu'il marche.
— Il ne pouvait pas se déplacer, il était avec sa nana. Il m'a demandé de lui régler un truc. Tu fais quoi ?
Il répond sans vraiment répondre. Impossible de savoir de quoi il s'agit. Ça a le don de m'agacer. Pourquoi me cachent-ils des choses ? Louis est mon frère.
— Ok, sifflé-je entre mes dents. J'écris et toi ?
Léxandre glousse.
— J'allais me branler pour évacuer le stress.
Ma mâchoire se décroche. Je suis amusée par son honnêteté.
— Tu n'as pas pensé à moi ?
Il rigole sous ma voix enjôleuse.
— Si, bien sûr. J'allais prendre une photo pour t'énerver.
— M'énerver ?
— On se voit mercredi après-midi... Jusque-là, il n'y a que les photos ou appels qui peuvent nous combler. Heu... à moins que tu voies un autre que moi ?
Oh, c'est mignon. Il me demande s'il est le seul. J'hésite à mentir. Mais la flemme. Autant aller droit au but.
— Ou vidéos... Non, il n'y a que toi, Léxandre. Et toi, tu fréquentes d'autres femmes ?
— Je rêverais te dire que oui, mais non. Je suis coincé avec toi. J'aime jouer avec le feu, mais il ne faut pas exagérer. Je ne suis pas suicidaire ! Je... je me dis que si ton frère voit que tu es heureuse avec moi... on pourrait, enfin on verra. Vaut mieux ne pas se faire des idées. Tout peut se briser en une fraction de seconde. Vivons au jour le jour !
Je suis muette. Il a raison, mais ces premières phrases l'emportent. Il a réfléchi à nous. Je ne suis pas folle. Il l'a ouvertement dit.
Et deux secondes après, tout retombe comme un soufflet. Ne pas se faire de film. Génial. J'ai la sensation qu'il propose juste une relation sexuelle. Que je dois mettre en vieille mon cœur, parce que Louis pourrait foutre tout en l'air.
— Je suis un plan cul, c'est ça ?
— Fais chier, râle-t-il. Déjà, si j'attendais qu'un plan cul, j'aurais pris la première pétasse sur mon chemin. Une avec qui je serais certain de pas tom...
Il se tait.
Assisse sur mon fauteuil, j'attends la fin de sa phrase. Mon intuition comble les mots manquants. Mais je n'en suis pas certaine. Parle-t-il de sentiment ? Ou me fais-je des allusions ?
— Je pourrais en prendre une avec qui je ne risquerais pas nos vies par égoïsme, reprend-il d'une voix posée. Une qui servirait de trou. Mais j'ai pas besoin de plan cul. Ok ? Sinon j'en aurais depuis des années. Ne m'en veut pas pour mes mots. Tu devrais être rien du tout. Juste la sœur intouchable d'un pote.
Mes pupilles fixent mon écran. Les mots écrits précédemment sont invisibles. Contrairement à ceux prononcés par Léxandre. Je comprends sa position. Bien plus depuis samedi et les mots signifiants de Louis.
Je suis sûre de deux choses. Que Louis n'est pas capable de faire du mal, style tuer. À son meilleur pote et à sa sœur. Mais je sais qu'il nous séparerait. Par contre, aucune idée de la façon. Peut-être en se battant avec Léxandre ?
— Et je suis...
— Je sais pas encore ce que j'ai à t'offrir, me coupe-t-il. Ni même un futur ensemble. Pour l'instant, je te propose un genre de relation secrète. Je ne te demande pas d'écarter les cuisses à chaque rendez-vous, d'accord ?
Il se coupe, racle sa gorge et reprend sans attendre ma réaction. Il enchaîne les mots. Me touche en plein cœur.
— Je suis partagé, se confit-il. Je veux pas qu'on voie ailleurs. Mais je veux pas te bloquer. C'est la merde, là. Je comprendrais que tu attendes autre chose, t'ennuie et décide de voir un autre type. Mais... t'as beau être la sœur de Louis, plus question d'abandonner. Je considère que ce qu'on vit est une sacrée opportunité. On est allé trop loin, non ?
Léxandre est toujours franc, quand il peut. Il dit ce qu'il pense. Parfois en faisaient des erreurs, en utilisant les mauvais mots. Et mon problème est que je prends tout directement.
— J'allais justement te demander ce que je suis pour toi... Si tu veux savoir, je ne communique avec personne d'autre. Et je ne compte pas me taper deux hommes en même temps. Je vois aussi notre relation du même œil. Alors... tout va bien ?
— Ouais, tout va bien... Et pareille, j'ai bien trop attendu pour foutre en l'air un truc interdit pour du cul. Puis, une femme me suffit. Je ne veux pas de couilles ramollies, haha. Je te comprends. Ton ex t'a trompé. Tu ne ferais pas le même coup de pute.
Son langage est grossier. Mais je note les efforts qu'il entreprend avec moi. Il m'en a peu balancé, jusqu'à présent. Et encore heureux, ce n'est pas ma tasse de thé.
Tout est bien qui finit bien. Je ne suis pas un plan cul. Même s'il n'a rien à me proposer comme futur, nous aviserons. Nous avons le temps. Au moins cette conversation a remis les choses en place. Il n'ira pas voir ailleurs !
— Bon, bah merci. Je te laisse, bon branlage.
Léxandre éclate d'un rire franc. Je souris en l'entendant. C'est si bon de le savoir joyeux. Si bon de l'entendre rigoler. Ça met de la gaieté dans mon cœur.
— Tu me quittes déjà ?
Mon sang ne fait qu'un tour face à son timbre de voix plus suave. Je dois à tout prix résister. Mon chapitre m'attend.
— Heu... oui. Tu as quelque chose d'intéressant à me proposer ?
Sa réponse est désirée. Il prend son temps, soupire. J'entends qu'il s'affaire à l'autre bout du fil.
— Oui. Tu es habillée comment ?
Cette foutue question que je déteste tant, en temps normal. Chaque fois qu'un inconnu via les réseaux sociaux me la pose, mes poils se hérissent. C'est plus fort que moi.
Mais là, ça me fait un tout autre effet. Sa voix rauque court sur ma peau.
— Qui te dit que je suis habillée ? joué-je en prenant un ton séducteur.
— Mon petit doigt. À moins que tu sois occupée par ton Léxandre imaginaire ?
Je roule des yeux. C'est absurde.
— Ton petit doigt à raison. Je porte mon jean et un haut simple. Et toi ?
— Je suis nu.
Cette idée m'étonne et m'embrase à la fois. Je déglutis péniblement. Ma gorge est sèche.
— Tu mens ? Prouve-le.
— Ok. Deux secondes.
Après ce laps de temps passé, mon téléphone émet un son bizarre. Je l'éloigne de mon oreille et l'avise. Mon écran est allumé. Léxandre demande un appel vidéo. J'accepte.
L'écran montre désormais le visage de mon amant. Il affiche un sourire carnassier. Le haut de son corps est bien dénué de tissu. J'en profite pour observer ses épaules carrées. Il a un putain de charme ! Ce type est sexy. Même via téléphone, il me procure une puissante excitation.
Puis l'image change. Son corps apparaît. Il est allongé et nu dans son lit. Son membre tressaute d'envie.
En moins de deux, j'enregistre mon texte, éteins l'écran et file dans ma chambre. Pas grave. J'ai tout le temps pour écrire. Maintenant, place au plaisir qui déracine tout sur son passage.
Je haïs Léxandre pour le désirer autant. Pour être faible. En moins de deux, mon planning a changé. Il a suffi de sa voix, de la vision de son corps.
— Tu fais quoi ?
Mes yeux sont rivés sur mon écran. La main de mon amant s'enroule autour de son membre. Mon souffle est court. Je m'installe au bord de mon lit en mordant ma lèvre.
— Je... suis dans ma chambre.
— Si tu te déshabilles, laisse-moi en profiter.
Je ne sais pas comment m'y prendre. Alors, je me lance maladroitement. Le téléphone calé contre mon coussin, j'ôte un à un mes vêtements. Le visage de Léxandre est revenu. Il mâte avec attention la scène.
— J'ai hâte que mercredi arrive, dit-il en me matant.
Je retire mon soutien-gorge. Mes tétons pointent sous la basse température de ma chambre. Mes doigts saisissent le bord de ma culotte. Elle roule sur mes hanches, dévoilant mon entrecuisse. Puis, elle descend sur mes cuisses avant d'atterrir au sol.
Je suis nue, seule dans ma chambre, à la vision de mon amant. C'est tellement excitant que mes lèvres affichent un grand sourire.
— T'es belle.
Si je doutais de moi, Léxandre a le don de me stopper dans mon autoflagellation. Il me complimente sans arrêt. Le contraire même de Jordan. Ce dernier, loin d'en être adorateur, gâchait ses mots en râlant. Ça me change donc et j'adore.
— Je te retourne le compliment. T'es sexy.
Léxandre lève les yeux au ciel. Il doute de mes mots.
Sa caméra bouge. Le temps d'un instant, je vois son plafond. J'attends patiemment qu'il règle ce souci, debout au beau milieu de ma chambre. Je ne sais pas où me mettre ni quoi faire. Alors je déplace à mon tour mon téléphone. Je m'installe sur mon lit, dans une position confortable. La suite de la soirée se promet intense. Autant être bien installée.
Lorsqu'il réapparaît, la moitié de son corps est visible. Il est toujours allongé et je distingue le bas de son visage jusqu'au haut de ses cuisses.
En fait, nous sommes tous les deux dans la même position. C'est assez difficile de voir mon écran en me prenant correctement, mais pas impossible.
Notre moment intime, qui nous plonge hors du temps, démarre. C'est si différent, stressant et excitant. J'en perds la raison. Oublie mes tracas et profite.
J'aime ce qu'il se passe entre nous. Qu'il prouve son désir. Qu'il ne juge pas le mien ou ne me prends pas pour la première venue. Il me respecte. Je constate la différence avec Jordan. Comparer est inutile et rabaissant pour mon ex. Mais au fil des jours, je comprends la différence. Non pas que Jordan était le pire des connards. Juste qu'il avait une attitude égoïste et humiliante. Nous étions un couple. J'étais avec lui. Lui était seul, pensant à son plaisir.
Je m'emballe sûrement.
Comme l'a dit Léxandre plus tôt, mieux vaut prendre son temps. Même s'il hante mes pensées depuis de longues années, je le connais approximativement. Il y a tellement de points à découvrir, de zone d'ombre et de secrets bien enfouis.
Coucou !
Ça va ? ^^
Je devais publier plus tôt, mais Marion Cameleon a publié sa vidéo... oupsy j'en rigole encore XD
J'ai hésité à détailler la fin du chapitre... m'enfin, je trouve ça inutile, il y a eu et aura plus intéressant ;)
Oui, en média la couverture pour un potentiel spin-off sur Louis. J'ai à ce jour quelques idées, rien de bien concret et si je dois l'écrire, ce sera après d'autres projets. (après LG, EDLD...) Tout ce que je sais est que le spin-off ne sera pas du tout une romance. Ni une Dark Romance. Elle sera proposée entièrement sur wattpad, mais sera inclassable.
D'ailleurs, ce samedi 4 Avril, de 13h à 3h du matin, je serais sur Twitch (enfin sur le twitch du youtubeur Babarbe, hein. Moi je stream pas XD)
Si vous avez lu l'ancienne version de EDLD anciennement appelée Better Than Me, vous savez que je le suis depuis longtemps et que je me suis inspirée de lui pour mon personnage Romain. Ce qui sera toujours le cas dans la nouvelle version ;)
Donc n'hésitez pas à passer sur son live (même les autres jours) ^^ J'y serais... parce que... heu c'est de ma FAUTE, oui, oui. C'est moi qui ai débloqué les 12h de live lol
Bref, J'espère que vous allez toutes et tous bien ! Que tout se passe pour le mieux et que vous prenez soin de vous.
Merci <3
LT
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