Chapitre 26

Mes excuses! Voilà beaucoup trop longtemps que je n'avais plus publié, mais j'ose espérer que j'ai récupérer le rythme des publications! En attendant, voilà le chapitre 26 ;)

***************

Gabriel Delange

— C'est bien tout ce que vous vous êtes dit au téléphone, monsieur ?


— Oui, j'en suis sûr et certain, Inspecteur.


L'inspecteur Fraigneux parcourait ma déposition pour la énième fois alors que ma patience testait les nouvelles limites que je me voyais contraint de poser.


— Je suis dans notre ville natale. Tout va bien mon amour. Ne t'inquiète pas, énuméra-t-il de sa voix morne. Vous dites que ce sont ces derniers mots avant de raccrocher ?


— Vous aviez mis son téléphone sur écoute, non ? Vous devriez savoir que ce que je dis est vrai.


Il ne releva pas, continuant de prendre bruyamment des notes sur son ordinateur préhistorique.


— Êtes-vous en couple avec Mademoiselle Mareschal ?


— Non.


— Et vous pensez que ce petit surnom a été prononcé afin de vous mettre la puce à l'oreille sur un possible enlèvement ?


— Comme je l'ai déjà dit dans ma déposition Inspecteur, oui, c'est ce que je crois.


— Vous me semblez condescendant.


— Vous avez pris ma déposition il y a plus de trois heures, et vous l'avez parcourue, elle, celle de mon amie et la conversation téléphonique en long et en large. Pourtant, vous persistez à me poser toujours les mêmes questions. J'ai l'impression que nous perdons du temps, c'est tout.


— Mais c'est important, nous devons être certains de ne rien manquer. Pouvez-vous une nouvelle fois me décrire ce que vous avez entendu en arrière-plan ? Une voix, la pluie, n'importe quel détail est important.


— La pièce dans laquelle elle se trouvait résonnait beaucoup, comme si elle était vide.


— Ne faites pas des suppositions hâtives monsieur Delange, nous ne pouvons écarter aucune hypothèse.


— Bien, la pièce, parce que j'imagine qu'il s'agissait d'un endroit clos au vu du manque de bruits extérieurs, résonnait. Sa voix était tremblotante, elle me semblait stressée. Pas du tout le genre de ton que l'on prendrait si on avait simplement fait une escapade dans sa ville natale.


— Quelque chose d'autre vous vient à l'esprit ?


— Pas vraiment, répondis-je du tact au tac.


Mais soudain, un élément me revint, dans ma sollicitude durant l'appel de Thea, je ne m'en étais pas tout de suite rendu compte, mais à présent, cela me revenait distinctement.


— Elle a dégluti plusieurs fois bruyamment, et je pense qu'une deuxième respiration, plus lourde était dans la même pièce. Les deux respirations étaient différées.


— Bien monsieur Delange, je vous remercie.


— Ne me remerciez pas, inspecteur Fraigneux. Juste, retrouvez-la.


Je quittai le poste de police sans plus attendre, Andréanna, qui était interrogée par un autre membre des forces de l'ordre en même temps que moi, m'attendait déjà dans le couloir.


— Tu as pu apprendre quelque chose aux flics ? me demanda-t-elle d'un air las.


— Pas vraiment, on a juste confirmé ce que l'on savait déjà : elle a été enlevée.


Je ne lui retournais pas la question. Elle n'avait pas pu saisir plus d'éléments que moi, car je n'avais pas eu le réflexe de mettre mon cellulaire en haut-parleur. D'ailleurs, Andréanna m'en voulait toujours pour ça.


— Et maintenant ? soupira-t-elle finalement face à mon manque de sollicitude.


— Nous n'avons pas trop le choix, nous laissons la police faire son boulot, elle va d'abord investiguer auprès de Camille et de son job étudiant. En parallèle, nous attendons l'appel de Béatrice.


— Tu penses qu'elle va nous être d'une aide quelconque ?


— C'est Enzo lui-même qui l'a recrutée, je pense que ce seul fait est un gage de compétence de sa part.


— C'est quand même curieux. Pourquoi Lorenzo a-t-il engagé une détective privée un mois avant la sortie d'hôpital de Dimitri ? Pour quelles raisons ?


— Je n'en sais rien, avec sa position au sein de sa famille, il doit vouloir se renseigner sur tout un tas de personnes. Mais si Béatrice peut nous aider à retrouver Thea, je me fiche des circonstances dans lesquelles Enzo l'a engagée.


— Tu ne veux jamais voir plus loin que le bout de ton nez, Gabriel. Cela peut être important, il faut que...


Je voyais très bien ce que mon amie essayait de faire. Parce que je faisais exactement pareil. Nous essayions d'occuper au mieux notre temps, de nous occuper l'esprit par des théories plus fumeuses les unes que les autres. Car il n'y avait rien que nous pouvions accomplir pour la retrouver. Cette histoire avait pris des proportions telles que cela nous dépassait.


Je posai ma main sur son bras pour lui couper la parole, et ce sont des yeux larmoyants qui m'implorèrent.


— Gabriel, on va la retrouver n'est-ce pas ?


Et je ne pouvais rien lui promettre, car moi-même je n'en étais plus sûr.

*******

N'hésitez surtout pas à voter et/ou donner votre avis ;). On se retrouve la semaine prochaine...si pas plus tôt!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top