Chapitre 17 - Partie 2
Bonsoir à toutes et à tous! Non seulement, je n'ai pas oublié de publier aujourd'hui, et de tenir mon engagement envers vous,mais en plus, j'ai trouvé le temps pour le faire!! (oui oui, c'est bien une danse de la joie que je fais).
Je vous laisse avec la seconde et dernière partie du chapitre 17...c'était assez attendu, je pense qu'il était temps de mêler l'inspecteur à tout ça....s'avérera-t-il utile?
Bonne lecture!!!!
***
Thea Mareschal
L'idée de me rendre aux autorités qui me semblait être la meilleure chose à faire hier me paraissait de moins en moins judicieuse à mesure que nous approchions du poste de police. Je me posais beaucoup de questions quant aux possibles conséquences de cette plainte. Allais-je vraiment me débarrasser de Dimitri comme ça ? Pourrais-je reprendre ma vie là où elle s'était arrêtée quand mon passé m'a explosé à la figure ?
Un ricanement de ma conscience m'indiqua ce c'était un doux rêve inatteignable.
J'avais toujours ce sentiment que les apparences que nous avions acceptées comme des vérités toutes faites quant aux circonstances entourant le meurtre de ma sœur n'étaient que ce qu'elles étaient : une imposture.
Andréanna me tenait le bras, Gabriel comme à l'accoutumée nous suivait en retrait. Mon dernier colocataire désirait également m'accompagner, mais en tant que jeune travailleur, prendre des congés lui était impossible. C'était pour un mieux, je me sentais suffisamment comme une enfant qui aurait fait une bêtise comme cela.
Au fond de la poche avant de mon jean, mon téléphone portable vibra pour la septième fois en l'espace d'un quart d'heure. Une grosse part de moi se doutait de l'identité de l'expéditeur du message. Mais l'infime angoisse qu'il s'agisse encore de Dimitri l'emporta, et j'extirpai pour la septième fois mon téléphone de son cocon afin de prendre connaissance dudit message.
Perdu, c'était encore Camille qui m'assaillait afin de trouver un moment pour se voir. C'était encore une affaire dont je devais m'occuper le plus rapidement possible afin de désamorcer la situation avant qu'elle ne s'envenime.
Gabriel m'arracha un instant mon cellulaire des mains avant de me le rendre dans un claquement de langue agacé.
Nous pénétrâmes dans le commissariat et nous rendîmes au guichet du poste où nous signifiâmes que nous voulions porter plainte. On nous emmena par la suite dans un bureau où nous attendait un homme qui devait juste avoir passé la quarantaine. Il n'était pas très grand, mais il possédait un regard bienveillant et sa poigne de main se voulait avenante.
-Bonjour, inspecteur Fraigneux. J'ai cru comprendre que vous vouliez porter plainte ?
-Pour harcèlement.
Une ombre passa rapidement sur son visage, mais il se reprit trop hâtivement pour que j'aie le temps d'analyser le sens de ce changement d'humeur.
-Je vous écoute.
Et j'expliquai. Je lui montrai les maudits bouts de papier ainsi que les circonstances dans lesquelles ils me sont parvenus, l'extrait du vieux journal, le message sur mon téléphone. Je partageai mes craintes également.
Il m'écouta sans un mot, me posa quelques questions, mais je sentais bien qu'il n'allait pas pouvoir faire grand-chose.
-Vous dites que cette personne s'appelle Dimitri Sullivan ? Mais comment pouvez-vous avoir la certitude que c'est lui qui vous a envoyé ces lettres ? De plus c'est un numéro masqué qui vous a envoyé ces messages, encore une fois, qu'est-ce qui vous indique qu'il s'agisse bien de lui ?
Subitement, toutes mes convictions passées s'effondrèrent. J'avais le sentiment que ma paranoïa m'avait fait délirer et que rien de tout ceci n'était vrai.
-C'est le meurtrier de sa grande sœur Monsieur, hasarda Andréanna.
-Je l'ai croisé lors d'un événement où nous étions tous les trois présents, je l'aurai reconnu comme une chatte reconnaîtrait ses petits au sein d'un champ empli de chatons identiques. Ne trouvez-vous pas curieux que la date du premier message reçu soit légèrement postérieure à celle où je l'ai vu dans une foule se dirigeant vers Thea ?
-Insinueriez-vous que je ne suis pas capable de raisonner en tant que policier ?
-Non, inspecteur, j'insinue que vous remettez les évidences de mon amie ici présente en cause. Elle a été soumise à un stress considérable avec le meurtrier de sa sœur sorti de l'hôpital où la juge l'avait placé à ses trousses et vous doutez de la véracité de ces éléments sans prendre en compte l'aspect moral de l'histoire.
L'inspecteur Fraigneux se tourna vers moi, l'air contrit.
-Je suis navré, mademoiselle Mareschal, je cherchais juste à m'assurer des faits afin de ne pas lancer de procédure basée sur des inexactitudes. Connaissez-vous l'adresse du domicile de ce Monsieur Sullivan ?
Je jetai un regard implorant à Gabriel et Andréanna qui se contentèrent de hocher négativement la tête.
-Non, inspecteur, mais je connais l'adresse de ses parents, cela peut toujours servir, non ?
Un silence de mort pesait lourdement dans la pièce. L'inspecteur Fraigneux entama une recherche dans son vieil ordinateur des années nonante. Il appuyait frénétiquement sur les touches de son clavier afin de justifier son mutisme. Finalement, il repoussa sa chaise à roulettes de son bureau et se massa la nuque. Mes jointures étaient blanches sur l'avant-bras d'Andréanna.
-Je suis navré mademoiselle, mais Dimitri Sullivan n'a aucune résidence où il est domicilié.
-Il n'habite pas chez ses parents ?
-Si c'est le cas, rien ne l'indique, Monsieur et Madame Sullivan l'ont radié de leur domicile il y a deux ans.
-Il n'y a rien à faire ?
Le désappointement transparaissait de façon palpable dans la voix de Gabriel.
-Nous irons enquêter auprès de lieux où il est possible qu'il se trouve actuellement ou dans lesquels il s'est rendu, mais sans adresse, il va être difficile de le trouver.
-Que puis-je faire ?
-Si vous apprenez une quelconque information supplémentaire ou s'il reprend contact avec vous par quelque moyen que ce soit, prévenez-moi. Par ailleurs, débarrassez-vous de votre téléphone portable et changez de numéro, si vous craignez qu'il ait également piraté un autre de vos appareils électroniques, faites de même que pour votre cellulaire.
Ce dernier venait d'ailleurs de vibrer impertinemment. Je m'en saisis machinalement pour voir ce que Camille m'avait encore réservé comme supplique. Je le happai un peu trop brusquement, car les grains de terres que j'avais coincés en début de matinée tombèrent un peu de la grille du haut-parleur. Je ne sais pas si ce stratagème allait réellement fonctionner, mais j'espérais que les sons en seraient un peu plus atténués de sorte qu'il deviendrait difficile pour Dimitri de nous écouter.
J'allais ouvrir mon message quand Gabriel me devança, agacé, et balança du bout des doigts mon téléphone portable devant le nez de l'inspecteur Fraigneux.
-Et pour ce genre d'individu, est-il également possible de porter plainte pour harcèlement ?
-Vous avez des problèmes avec quelqu'un d'autre mademoiselle Mareschal ?
J'arrachai rapidement mon bien aux pattes du malotru et m'excusai promptement.
-Ce n'est rien de grave inspecteur, cela va vite s'arranger.
Nous nous levâmes de concert avec l'inspecteur.
-Bien, je pense que nous en avons fini. J'irai regarder de mon côté. N'oubliez pas, si vous avez la moindre information, appelez-moi.
Je hochai la tête et nous prîmes congé.
****
Voilà pour aujourd'hui! Il s'agissait au final d'un chapitre assez calme, mais je pense que s'ils n'allaient pas trouver les flics avec leurs dernières péripéties, ils auraient été vraiment très cons!
Les deux chapitres suivants seront plus rythmés...je me frotte les mains rien qu'à l'idée!!
Nous nous retrouvons jeudi pour le chapitre 18 qui fera des montagnes russes!
Des bisous,
Clara.
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