Chapitre 16 - Partie 1
Bonsoir à toutes et à tous pour ce Jeudi-chapitre!
Je vais vous demander de faire l'effort de lire ce blabla pré chapitre parce que c'est important!
Les chapitres qui arrivent sont beaucoup plus long que d'habitude mais prennent place dans des lieux différents et véhiculent des émotions différentes au sein du même chapitre. Pour que la lisibilité et la compréhension reste claire sur wattpad, j'ai pris la décision de diviser ces chapitres en parties. Pas de panique, je ne vais pas vous balancer 800mots et vous faire attendre 1 semaine avant de vous poster les 500mots restants (j'exagère beaucoup, mais vous avez compris l'idée :p). A la place, je vais poster les différentes parties du chapitre tout au long de la semaine. Cela se présentera comme ceci:
-Partie 1: le jeudi (on ne change rien à ce niveau là)
-partie 2: le dimanche
-partie 3: le mardi (cela peut être mercredi ou lundi soir selon mon emploi du temps)
-partie 4: le jeudi
et ainsi de suite. Si mon chapitre n'est divisé qu'en 2 parties, vous aurez le début du prochain chapitre le jeudi qui suit :) L'idée est donc de commencer quoi qu'il arrive un chapitre le jeudi.
C'est compris? Bien :p je vous laisse à votre lecture ;)
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Thea Mareschal
Je me réveillai avec la sensation de m'être faite piquée par des guêpes autour des yeux. Ces derniers me paraissaient tellement rouges et gonflés qu'il m'était difficile de les garder ouverts.
Je soupirai avant de m'extirper de la chaleur inhabituelle, bien que réconfortante, de mes couvertures. Un grognement endormi me parvint, je me retournai brusquement vers l'origine de l'onomatopée, mon cœur s'envolant dans les tours.
Gabriel s'étira brièvement avant de mieux se pelotonner sous ma couette. Les images de cette nuit me revinrent par bribes. Léah, Dimitri, mon rêve et mes angoisses. Je n'avais qu'un vague souvenir de la venue de l'homme affalé dans mon lit, mais en voyant la boule de linge qui trônait dans un coin de ma chambre, cela ne devait pas être joli à voir.
Je me dirigeai vers la salle d'eau que je partageais avec Andy et me passai de l'eau sur le visage. Elles étaient revenues, mes angoisses nocturnes. Cela m'avait pris deux ans pour m'en débarrasser. J'avais été jusqu'à déménager, et quitter tout ce qui me reliait à cet épisode douloureux pour me donner une chance de retrouver le sommeil. Mon passé m'était revenu en pleine figure avec la vitesse d'un boomerang, ravivant toutes les anciennes meurtrissures dans son sillon.
Je coupai l'eau et osai enfin me regarder dans la glace. Je du relever la tête un peu trop rapidement, car un instant, je crus que Léah me faisait face. Je m'ébrouai vivement afin de la chasser de ma rétine. Mes yeux, bien qu'encore rouges, n'étaient pas aussi gonflés que ce que je craignais. Par contre, mon visage las témoignait implacablement de la nuit de sommeil agitée que je venais d'endurer.
Je retournai dans ma chambre, Gabriel s'était une nouvelle fois abandonné aux bras de Morphée. Ne doutant pas de la nuit éprouvante que je lui avais malgré moi infligée, je n'osais pas le réveiller. Le harassement s'abattit une nouvelle fois sur mes paupières et je songeais sérieusement à me couler dans mon lit pour la journée. C'est le son de mon téléphone qui m'en empêcha. Je m'approchai prudemment, prenant garde à ne pas m'exposer devant la caméra de mon cellulaire. Je craignais qu'il s'agisse d'un message de Dimitri, je ne voulais pas y faire face seule, je ne voulais pas m'y confronter tout court.
Un bref coup d'œil me rassura, il s'agissait de Lorenzo. Camouflant le haut de l'objet de mes tourments avec un bloc de feuilles qui trônait sur mon bureau, je déverrouillai mon écran d'accueil afin de m'enquérir du message qui m'était adressé.
Malheureusement pour lui, les heures de sommeil de Gabriel attendront avant d'être récupérées. Mon ami –si je pouvais toujours l'appeler ainsi- était en chemin, et il était préférable que nous soyons prêts, car la discussion s'annonçait interminable.
Je me dirigeai vers l'homme qui occupait mon lit, m'agenouillai à ses côtés et lui secouai gentiment l'épaule.
-Gabriel. Gabriel, lève-toi.
Un mugissement d'ours contrarié me parvint pour toute réponse. L'ours en question me tourna le dos et embrassa un peu plus son oreiller.
Je le secouai un peu plus fort.
-Je dors. Dégage de là Andy.
Sa voix rauque et ensommeillée me tira malgré moi un sourire. Je me surpris à penser que je pouvais peut-être m'habituer à son humeur de bête au réveil. Je m'ébrouai afin de chasser cette idée.
-Je te signale que tu es dans mon lit, mais si tu souhaites que j'appelle Andy pour te tirer de là, je suis certaine qu'elle se fera une joie de ramener la bouteille d'eau qu'elle garde dans le frigidaire afin de t'éclaircir les idées. À moins que c'eût été de la neige ?
L'effet fut radical. Il repoussa les couvertures, me laissant admirer son torse avant que je ne détourne les yeux, la gêne venant réchauffer mes joues et ma conscience protestant vivement dans mon esprit. Apparemment, je n'avais pas remarqué hier qu'il était venu me porter secours dans son pyjama –autrement dit pas grand-chose.
Je le sentis se redresser et arborer un sourire satisfait.
-Je ne te connaissais pas si prude, ou, est-ce parce que tu n'es pas habituée à un tel corps avec ton actuel cher et pas tellement tendre ?
Cela eut pour effet de balayer mon embarras, je levai les yeux et ne me privai pas de reluquer son torse comme je l'avais initialement prévu avant que ma bienséance ne me rappelle les bonnes manières.
Je voulus m'attarder sur sa ceinture d'Apollon, mais je savais que concernant son corps, c'était sa plus grande fierté et le fruit de nombreuses heures d'entrainement couplé à une alimentation irréprochable. Alors je m'abstins, car avec l'outrecuidance dont il venait de faire preuve, je n'étais pas prête à lui faire ce cadeau.
Pas encore, souffla ma conscience.
Je rivai mes yeux aux siens, me laissant transpercer par le cobalt vivifiant de ses pupilles.
-Que d'arrogance ! Il semblerait que tu aies finalement bien besoin d'une douche froide pour te rafraichir les idées.
-Si c'est avec toi, l'eau la plus froide du monde ne suffirait pas à nous refréner. Nous la réchaufferions immédiatement et s'évaporerait sous le contact de nos peaux.
Ah. Il me semblait aussi que je n'avais pas fini de compter les minions dans ma tête avant de lui tendre une perche.
-Gabriel ?
Mon ton était redevenu sérieux, et il me regarda. Pas comme l'on peut observer une œuvre avec détachement, pas non plus comme l'on prendrait le paysage qui nous entoure, l'acceptant tant dans son imperfection que dans son absolu sans vraiment le voir. Il me regarda vraiment, moi. Il m'observait telle que j'étais, m'acceptant dans toutes mes facettes connues, avide de gouter à celles auxquelles il ne s'était pas encore confronté. Son bleu de cobalt submergeait chacune des parcelles de mon être d'une douce chaleur rassurante. Il me regardait et ses yeux me parlaient.
« Je joue au con parce que je ne sais pas comment réagir face à ce que tu traverses, mais tu peux t'appuyer sur moi. »
J'entourai sa nuque de mes bras et chuchotai au creux de son oreille.
-Pour hier, merci.
Il me rendit mon étreinte avec une délicatesse que je ne lui avais jamais connue. Il enfouit ses mains dans mes cheveux, et si d'ordinaire je détestais qu'on les touche, cette sensation de chatouillis sur mes racines ne me déplaisait pas.
-Avec plaisir, ma lionne.
Des coups discrets sur la porte de ma chambre nous ramenèrent à des préoccupations plus urgentes.
-Thea, tu es réveillée ?
Un instant, j'eus envie de répondre non. Parce que je considérais réellement à retourner me coucher.
-Donne-moi cinq minutes, Andy.
-D'accord.
Elle sembla hésiter devant ma porte.
-Tu ne saurais pas où est Gabriel par hasard ? Il n'est pas dans sa chambre.
Je relâchai la nuque de ce dernier, la mine paniquée. Comment allons-nous faire pour expliquer ça aux autres ? J'aurais dû le virer de ma chambre bien plus tôt.
Mais tu n'en avais pas envie.
Et je n'avais vraiment pas besoin d'entendre les vérités aussi simples qu'effrayantes de ma conscience en ce moment.
Gabriel sembla décider pour moi, car il quitta enfin mes couvertures pour marcher d'un pas nonchalant qui frisait l'inconscience vers l'entrée –ou la sortie selon le point de vue – de ma chambre. Je me précipitai à sa suite, manquant de me prendre son dos quand mes chaussettes glissèrent sur le parquet. Il ouvrit la porte et je m'engouffrai immédiatement dans la brèche qu'il venait de créer sur notre secret.
-Ce n'est pas du tout ce que tu crois ! criais-je au bord du désespoir.
-C'est exactement ce que tu crois, lança sereinement Gabriel.
Lequel de nous deux, mon amie était-elle le plus à même de croire ?
Gabriel n'était vêtu que d'un caleçon, nous avions tous les deux les yeux de ceux qui n'avaient pas assez dormi et je m'étais précipitée à sa rencontre pour démentir l'énormité que venait de lâcher Monsieur Blasé.
Andy leva ses mains devant son visage et les secoua vivement.
-Je ne veux pas savoir. Enfin, si, je crève d'envie de savoir, mais nous avons des affaires plus urgentes. Enzo arrive, il veut qu'on discute de l'épisode d'hier.
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C'est tout pour aujourd'hui, je vous dis à Dimanche ;)
Des bisous,
Clara.
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