Chapitre 12



Hello à tous, nous nous retrouvons pour un jeudi chapitre :)

Tout d'abord, plusieurs choses sous forme de bullet points (parce que les bullet points...c'est cool!)

. MERCI pour les 500 (600 à l'heure où je vous écrit) vues...franchement c'est inespéré, mais j'ai quand même un petit gout de trop peu dans le sens où vous n'êtes pas nombreux à me donner votre avis...et c'est super important pour moi, car je ne souhaite que m'améliorer pour oser vous présenter des chapitres de qualité :)

. Au vu de certains commentaires sur le chapitre précédent, j'ai vu que certaines choses n'ont pas été bien comprises....il est d'ores et déjà modifié (une phrase) pour vous aider à y voir plus clair (n'hésitez pas..encore une fois à me dire comme vous le percevez désormais ;) )

. Nous reprenons dorénavant un rythme d'un chapitre par semaine (Oui oui, j'ai fini mes examens, et sachez que je me concentre pas mal sur la suite de LLV  :D )

. CHANGEMENT DE POINT DE VUE INEDIT (saurez-vous le reconnaître?) Edit: après plusieurs remarques, j'ai décidé d'indiquer les changements de point de vue en début de chapitre

. N'hésitez pas à lire avec la musique pour vous mettre dans l'ambiance du concert

BONNE LECTURE <3

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Gabriel Delange

Andy et Théa s'étaient à peine enfoncées dans la foule que je me précipitai à la rambarde de l'étage V.I.P. pour les trouver des yeux. Les lumières qui s'étaient soudainement éteintes étaient loin de me faciliter la tâche.


Le groupe d'Andy avait commencé à jouer, elles n'avaient par conséquent plus aucune raison de se diriger vers les coulisses. Et c'était tant mieux. Je n'avais aucune idée d'où elles se trouvaient ni la patience de batailler dans une foule braillante et transpirante pour les rejoindre. Je décidai de me concentrer sur le centre de la fosse, elles ne pouvaient pas avoir disparu.


En fait, si. Des dizaines de scénarios se déroulaient en sépia dans mon crâne, et aucun d'eux n'était plaisant. Quoique...il y avait bien celui-là. Je le chassai malgré moi de mes pensées pour me reconcentrer sur l'essentiel, et mes scénarios beaucoup moins agréables.

J'osai me tourner vers Lorenzo, espérant qu'il les ait retrouvées avant moi, mais Bérénice était à nouveau sur lui pour avaler sa glotte. J'étais seul sur ce coup-là, encore.


Je soupirai pour masquer la panique qui me gagnait doucement et scrutai de plus belle cette piste noire de monde.


Des jeunes bourrés, d'autres pratiquement en train de passer à l'acte à même le sol, beaucoup portaient leur gobelet à leurs lèvres tout en agitant la tête au rythme de la basse. Une qui faisait un alcool triste, un groupe qui essayait de discuter au-dessus du vacarme de la salle, un pauvre imbécile n'était pas loin de nous présenter le contenu de son estomac. Ah, voilà, à vue d'œil je dirais pâtes carbonara, ce n'était pas un très bon choix.


Là. À l'opposé de vomito. Je posai enfin mes yeux sur l'objet de mes recherches et j'entendis le cliquetis qui verrouillait mon regard sur sa silhouette. Je n'avais qu'une seule mission : ne pas la perdre des yeux.


Mission qui, je devais l'avouer, n'aurait pas été pour me déplaire si ce n'était ce danger qui la guettait. Pour l'heure, je me concentrai sur elle.


D'un argenté scintillant, la coupe de sa robe, d'une simplicité déconcertante sublimait sa silhouette tout en muscle. Ses cheveux blonds irisés qui semblaient d'ordinaire parsemés de paillettes dorées ressortaient fades et sans reflet sous les néons de mauvaise qualité. Ils se balançaient au rythme de ses mouvements couvrant et découvrant souplement sa chute de rein.


Si je voulais faire mon job correctement, ma surveillance devait englober son environnement. J'échouais lamentablement.


-Tu l'observes.


La voix de Camille retentit sans intonation particulière, pourtant la surprise me la fit perdre des yeux quelques instants. Quand mon regard voulut se river à nouveau sur elle, il ne la trouva plus. Je balayai à nouveau la salle, me maudissant pour mon inattention.


Je la trouvai à nouveau, elle s'était frayée un chemin avec Andréanna dans la foule pour se rapprocher de la scène improvisée. Je soupirai de soulagement. C'était bien les femmes, jamais foutues de rester en place.


-Cela ne me dérange pas que tu la regardes, mais pas de trop près.


J'avais presque oublié quel était le timbre de voix du chihuahua. Au moins cette fois-ci, il ne m'avait pas déconcentré au point que je perde ma cible. Elle se déhanchait lascivement sur du garage rock, les bras entourant son visage, sans que cela dénote pour autant. Sur ses bras, je remarquai la multitude de larges bracelets qui ceinturaient ses poignets. J'imaginai les marques violacées camouflées en dessous, et la colère fit tressauter ma mâchoire.


-Je l'ai pourtant regardée d'assez près pour remarquer les hématomes sur ses bras. Je ne me souviens pourtant pas de les avoir vus hier après-midi pendant notre séance de boxe.


-Ah, ça. Je me suis légèrement laissé emporter. Remarque, je trouve que ça lui va bien.


Non, cela ne lui allait pas. Je ne savais pas ce qui était le pire, qu'il assume sans aucune honte ou qu'il insinue qu'il pourrait potentiellement recommencer. Mes doigts se crispèrent sur la rambarde. Je ne devais pas faire d'esclandre, je ne devais pas non plus la quitter des yeux. On s'en sortait relativement bien jusqu'à présent, mais je ne doutais pas que Sullivan ait fait quelques déplacements de son côté. Je ne pouvais pas compromettre ma surveillance, même si je crevais d'envie de lui redessiner le nez comme un Bouledogue. Sur un Chihuahua ça passerait très bien.


Je le rebaptiserai Gollum.


-Viens-tu juste d'admettre que tu as des accès de violence envers ta copine ?


Contre toute attente, il éclata de rire. Artificiel, calculateur.


-Je n'utiliserais pas le terme « violent ». Je lui rappelle juste à qui elle appartient.


Mes jointures blanchirent encore un peu plus. Je pris néanmoins le temps de l'observer un peu plus. Elle avait désormais les cheveux en bataille et je devinais son sourire alors qu'elle continuait à danser.


-Elle n'appartient à personne.


-Peut-être que tu pourras tenter ta chance si je me lasse un jour, pour l'heure tu ne peux pas la toucher. Tout le monde peut la désirer, au final elle m'appartient.


-Hey, ta « propriété » comme tu dis est occupée de se faire accrocher par l'homo erectus plus qu'alcoolisé là-bas.


J'espérais me débarrasser de lui rapidement, car je venais de repérer Sullivan dans la foule. Il était encore loin, et je ne pensais pas qu'il ait vu Théa. Pourtant, il restait dangereusement proche à mes yeux.


Montrez au roquet un étranger sur lequel aboyer et soyez sur qu'il s'encourra marquer son territoire. Il poussa un juron et alla dévaler les escaliers, nous laissant seuls Bérénice, Enzo et moi.


-Enzo, lâchais-je plus calmement que je ne l'étais réellement.


Batrice se releva, jeta un mouchoir en tissu bleu sur les genoux de Lorenzo avant de s'essuyer elle-même la bouche.


-Enfin ! J'ai cru que je devrais jouer l'essoreuse toute la soirée.


-Où ça ? Se contenta de demander l'intéressé.


-Sur ta gauche avec un sweat à capuche gris foncé.


-Où est Théa ? s'enquit Béatrice.


Je jetai à nouveau un coup d'œil vers l'endroit où elle se trouvait quelques secondes auparavant. Il ne restait qu'un groupe de personnes occupées de crier vers la scène.


-Merde !


-Là ! Son mec est occupé de l'emmener à l'extérieur.


Il ne m'en fallut pas plus pour me précipiter vers la sortie.


Enfin, essayer de me précipiter. Il y avait foule, et chacun bougeait et dansait comme s'il était seul dans la pièce. Autant vous dire que la course effrénée que j'imaginais s'était rapidement transformée en bataille continue contre les occupants de cette salle.


J'arrivai enfin dehors et entrepris de chercher la princesse. Ce fut une chose aisée. Les vociférations de son Chihuahua s'entendaient à des kilomètres. En fait, c'est que ça pouvait aboyer fort ces machins.


À mesure que je me dirigeais grâce aux glapissements de Camille -vous avouerez qu'il y a beaucoup plus sexy comme jeu de piste à la voix- ce qui se disait –criait- m'arrivait plus distinctement.


-Tu n'avais pas le droit d'aller te frotter à un autre !


-C'est lui qui est venu, je venais de l'éconduire quand tu es arrivé.


-S'il est venu, c'est forcément parce que tu l'as chauffé ! Si tu n'es pas capable de danser sans faire d'œillades aux chiens en rut, tu ne danses pas !


-Baisse d'un ton, tu n'as aucun pouvoir sur moi. Tu te comportes comme un véritable connard depuis quelques jours.


La moutarde commençait à monter au nez de Théa. Je venais de tourner au coin d'un bâtiment dans une ruelle qui aurait été déserte si ces deux-là n'y avaient pas élu domicile pour se disputer. J'hésitai un instant à les laisser s'emboucaner sans intervenir.


Juste un instant.


Camille venait de lever une main tandis que l'autre enserrait la princesse à la gorge. J'eus juste le temps d'accourir pour lui saisir le bras avant d'opérer une torsion pour le ramener en clé de bras. Je m'apprêtais à laisser libre cours à ma frustration accumulée envers lui –vu qu'il me donnait une bonne raison de le frapper, je n'allais pas laisser passer cette occasion beaucoup trop belle-, mais Théa me devança. Elle frappa le pharynx de son agresseur avec deux doigts tendus.


L'effet fut radical. Suffocant, Camille lâcha la gorge de Théa pour porter sa main valide à sa gorge tout en se pliant en deux.


J'allai soutenir Théa pendant qu'elle reprenait ses esprits et toisa ce connard, prostré par terre et misérable. Quand je disais à Andy que je ne le sentais pas !


Alors que Camille se relevait, j'essayai d'emmener ma lionne à l'écart, mais cette dernière refusa de bouger d'un iota.


-Salope, tu me dois tout...


Un coup de pied dans l'estomac l'envoya valdinguer sur les fesses. Là, je venais d'évacuer un chouïa de ma frustration. La satisfaction fut toutefois de courte durée : je n'en avais pas eu assez.


-Dégage !


J'avais jeté toute ma hargne dans cette unique injonction. Pourtant, quelque part au fond de moi, je crevais d'envie qu'il ne m'écoute pas afin de pouvoir le passer à tabac. Malheureusement, il détala sans demander son reste, nous laissant comme unique souvenir un regard noir au sein duquel se lisait la rage, la folie et l'orgueil meurtri.


Théa se laissa glisser le long du mur pour se poser dans la crasse de la rue.


-Tu vas bien ?


Elle rit faiblement. Bien sûr qu'elle n'allait pas bien. Je m'efforçai d'étouffer ma colère sans grands résultats. La scène dont je venais d'être témoin était-elle le quotidien de Théa ? J'étais certain que ce n'était pas un acte isolé. Les bleus de la veille bien que camouflés par ses manchettes en attestaient indubitablement.


-Pourquoi restes-tu avec ça ?


Un soupir me serra le cœur.


-Tu n'imagines même pas le nombre de personnes qui m'ont déjà fait cette réflexion ou qui l'ont pensée.


Mon téléphone vibra dans la poche arrière de mon jean. C'était Enzo qui m'annonçait qu'il avait perdu Dimitri de vue. Génial. Mais bon, j'avais retrouvé Théa et son Chihuahua agressif qui lui sert de copain s'était carapaté. Je voyais mal Sullivan l'approcher avec Enzo ou moi près de notre princesse. Et puis, j'estimais qu'on en avait eu assez pour la nuit. Il n'allait pas venir me contrarier maintenant, si ?


Je pris la liberté de m'asseoir à ses côtés. Prêt à écouter, à lui faire prendre une décision concernant ce connard, mais surtout, à comprendre.


-En fait, si, j'imagine. Alors ?


-Parce qu'il a été là.


Je l'invitai à poursuivre.


-Je suis partie vivre avec mon père, je ne connaissais personne. Mais surtout, j'étais perdue. Après « ça ». Mes repères avaient disparu. J'avais l'impression, que tout tournait autour d'elle, vous, mes parents, l'école ; moi. Et puis tout a disparu. Mon monde s'est écroulé. Camille m'a tendu la main et m'a aidé à être mon propre repère. Il m'a donné l'impression pour la première fois de ma vie que quelqu'un pouvait être à mes côtés pour moi et non pour quelqu'un d'autre. J'étais enfin quelqu'un à part entière et non plus « la sœur de », la « princesse de ». Il a été là, Gabriel, pour moi et personne d'autre.


-Je suis désolé.


Elle tourna enfin sa tête vers moi. Malgré la pénombre, je pouvais déceler ses traits fins. Aucune tristesse sur son visage. Juste des regrets.


-De t'avoir fait penser que ta sœur et toi étiez un lot. Désolé de ne pas avoir été là.


*********************

Nous revoilà :)


Première apparition concrète de Dimitri...il va passer à l'action bien assez tôt pour donner des sueurs froides à notre petite troupe...petit à petit, nous arrivons à un tournant dans le récit qui va apporter une toute nouvelle dynamique


Je n'ai que 2 choses à dire:

-J'ai hâte!!!

-N'hésitez pas à me laisser vos impression, et un p'tit vote si vous avez aimé (la petite étoile en bas pour les nouveaux ;) )

Des bisous!

Clara;

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