Chapitre 1

C'est parti pour le premier
chapitre.
N'hésitez surtout pas à donner votre avis, cela me fera énormément plaisir !
Bonne lecture !
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PDV Alyssa

« Aly, raconte-moi une autre devinette. Les tiennes sont toujours les meilleurs ! » Me suppliait mon meilleur ami.

Aaron était un garçon pétillant. Depuis que je le connaissais, pas une seule fois il n'avait pris un air morose. Il souriait tout simplement à la vie.

Je détaillais une énième son somptueux visage. Cheveux brun et yeux marron, nez droit, trait fin et bouche charnue, pas un défaut n'était présent sur son visage.

D'ailleurs, ce qui le démarquait des autres enfants était sans aucun doute sa taille. Il était assez grand pour son âge, nous n'avions beau avoir qu'un an d'écart, il me dépassait déjà d'une bonne tête.

Nous étions présentement dans la cabane qui se trouvait à proximité de mon habitat. Quotidiennement, nous nous donnions rendez-vous dans cet endroit afin de passer du temps ensemble.

« Alors laquelle je vais te raconter cette fois... Ah oui je sais, la célèbre devinette du Sphinx. Quel êtres, pourvu d'une seule voix à d'abord quatre jambes le matin, puis deux jambes le midi, enfin trois jambes le soir ? », lui demandai-je.

Cette devinette était très célèbre dans mon village. Les étrangers comme Aaron ne pouvait donc pas connaître la réponse. Il n'était qu'un simple étranger qui n'avait ni grandit ni habiter dans ce village. Malgré cela, nous étions très vite devenus amis.

« Je ne sais pas... Peut-être un mutant ? », plaisanta-t-il.

« Eh non ! La réponse était l'Homme. Les moments de la journée représentent le cours d'une vie. Le matin il a 4 jambes, au début un bébé marche à 4 pattes. Puis l'après-midi il a 2 jambes, au cours de sa vie l'Homme marche a 2 pattes. Et enfin le soir, c'est-à-dire à la fin de sa vie, l'homme marche à 3 pattes. Ici la 3 pattes représente une canne, elle l'aide à se déplacer. Mais tu ne pouvais pas connaître cette devinette puisque tu n'es pas d'ici, elle n'est connu que dans cette région. », le rassurai-je.

Pendant que nous nous amusons à jouer à différents types de jeu, un énorme monstre apparut devant nous. Cette bête faisait plus de 3 mètres. Il était de couleur jaune, cela voulait donc dire qu'il était au minimum de niveau B.

Comment un monstre de ce calibre pouvait se retrouver ici ?

Mes jambes étaient paralysées, je ne pouvais plus faire le moindre pas. Je lançais un regard furtif à Aaron. C'était donc comme ça que notre vie allait se finir ?

« Aaron j'ai peur...

- Ne t'en fait pas, il ne nous a pas encore remarqué. », me rassura-t-il.

La bête se mit soudainement à gémir de rage en notre direction.

« Aly, sauve toi ! », cria soudainement Aaron.

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« NON Aaron me laisse pas toute seule, tu vas te faire tuer ! » Criai-je à m'en perdre la voix.

Encore ce satané cauchemar... Cela faisait des années que je revis cette même et cruelle scène.

Qu'était-il advenu d'Aaron ? Depuis ce jour, je n'avais plus eu de ses nouvelles. Étant la seule à le connaître au village, personne ne pouvait me renseigner là-dessus.

Aaron pourquoi m'avait-il sauvé ?
Nous pouvions nous en sortir tous les deux, si seulement il avait lui aussi sauté dans ce fossé... Une larme s'échappa de mes yeux.

Ce moment de tristesse fut rapidement coupé par ma fidèle nymphe, Amélia.

« Bah alors Alyssa, tu fais encore des cauchemars à ton âge ? », se moqua-t-elle ouvertement de moi.

Les nymphes ne connaissaient donc pas l'empathie ?

« Lâche-moi les baskets Amélia. Tu réponds toujours présente pour te moquer de moi. Tout le monde a ses moments de faiblesses. », répondis-je vexée par ses propos.

« C'est pourquoi tu dois te renforcer. Renonce à tes sentiments ou sinon tu en payeras malheureusement les conséquences... », me prévint-elle.

« Enfin bon, c'est pas tout mais ça fait une heure que ta mère t'appelle.

- Ma mère m'appelle ? Mais attend quelle heure est-il ? », me questionnai-je à moitié endormie.

« Oh Mon Dieu ! Tu ne pouvais pas me réveiller plus tôt ? Ça alors il est 7h46 je dois être prête pour 8h ! », m'exclamai-je précipitamment.

C'était le grand jour. Cette année, je fêtais enfin mes dix-huit ans.

À Moorah, dans le royaume où je vivais, avoir 18 ans était un passage important dans notre vie. Toute personne ayant 18 ans se devait de passer un examen important à l'académie des Hunters. Cette académie permettait De sélectionner les meilleurs d'entre tous afin de défendre notre royaume des différents monstres que peuplait ce monde.

À Fantasia il existait quatre royaumes distincts, tous gouvernés par un roi. Entre ces royaumes se trouvait une vaste terre peuplée de monstres.

L'objectif de l'académie des Hunters était de formé des chasseurs et défendre au mieux nos frontières des potentiels dangers.

Ce que je redoutais le plus était le fait d'être sélectionnée sans pour autant montrer mes réelles capacités. Ne connaissant pas le niveau actuel des étudiants, j'essayerais de ne pas trop en faire pour éviter d'attirer l'attention.

J'étais prête, il ne me restait plus que mes baskets et je pouvais enfin rejoindre ma mère au rez-de-chaussée.

J'empoignais ma valise et pris une grande respiration avant de quitter définitivement ma chambre.

Bien que ma chambre était pauvre en décoration, elle était pour moi mon seul refuge pendant toutes ces années de souffrance.

« Alyssa, tu vas finir par être en retard ! », me sermonna ma mère.

« Prête pour ta nouvelle vie ? », demanda Amélia, ma seule et unique amie.

« Je suis prête. », lui répondis-je déterminée.

Valise en main, je descendis lourdement les escaliers. J'eus un pincement au cœur à l'idée de quitter définitivement mon foyer.

« Alyssa, pourquoi n'as-tu pas mis la robe que je t'ai préparé la veille ? », soupira ma mère, au pied de la porte.

Je pose une nouvelle fois les yeux sur ma tenue. Je remontais mon jeans, tirai sur les manches de mon sweat-shirt et refis en vitesse mes lacets.

« Les robes et les talons ne sont pas ma tasse de thé. De plus, dans ce genre d'habits, je ne serrai pas à l'aise pendant mon long voyage.

- C'est un jour spécial, tu aurais quand même pu faire un effort Aly.

- Je sais, je suis désolée... », soupirai-je.

Ma mère ne voulait que mon bien. Habillée d'une longue robe, j'aurais pu facilement éviter les nombreux regards critiqueurs. En effet, l'académie des Hunters se situait à la capitale, plus précisément dans les quartiers riches. Heureusement pour moi, les statuts sociaux ne sont pas pris en compte lors des examens.

« Ton père travail très tôt le matin, il n'a donc pas pu être présent pendant ton départ. Cependant, il te souhaite bonne chance pour ton examen.

- Merci maman, merci pour tout... », lui murmurai-je tout bas.

Nous nous enlaçons toutes les deux tendrement avant mon départ.

« Ma chérie, tu sais, ce n'est pas grave si tu n'es pas acceptée dans cette académie. Étant nous-mêmes de faibles niveaux, nous ne t'en voudront pas. Tu resteras notre fille à nous, acceptée ou pas à cette académie.

« Encore ces faibles sentiments. Ce n'est pas comme ça que tu deviendras plus forte. », ronchonna Amélia.

J'avais presque oublié sa présence...

« Mes sentiments ne sont pas une faiblesse. Au contraire, ils sont une force que toi Amélia, ne peut pas comprendre. De plus, être renfermée sur soi-même n'apporte rien de bon. », lui expliquai-je calmement.

« ... Alyssa !

- Ah pardon, tu disais maman ?

- Depuis ton plus jeune âge tu as toujours eu des moments d'absence. J'espère que ce n'est pas trop grave... » marmonna-t-elle la dernière phrase.

« C'est hilarant, ta mère pense que tu es folle !

- Tout ça c'est de ta faute ! À présent, évite de me parler télépathiquement en présence d'une personne.

- Ne t'en fais pas, je serai peu présente lors de ton séjour à la capitale. J'aurais certaine chose à régler. », m'informa-t-elle.

Certaines choses à régler ? Jusqu'à présent, Amélia et moi étions inséparables malgré son mauvais caractère. Cela me paraîtra étrange de plus la voir à mes côtés.

« Aly, c'est bientôt l'heure. Si tu ne pars pas maintenant, tu rateras sans aucun doute le prochain train. », m'informa-t-elle.

Ma mère combla en vitesse les quelques centimètres qui nous séparaient et m'enlaça fortement.

« Bon courage pour la suite et surtout, ne te mets pas en danger inutilement.

- Ne t'en fais pas maman, je saurai me débrouiller.

- Prends bien soin de toi ma fille. Et n'oublie pas, ce n'est pas la fin du monde si tu échoues aux examens. Tu resteras pour toujours la fille que nous aimons avec ton père. », murmura-t-elle tout bas d'une voix remplie d'émotion.

Ce qui allait le plus me manquer était sans aucun doute mes parents. En effet, après avoir intégré l'académie des Hunters, je ne pourrais plus revoir mes parents avant la fin de ma formation.

J'eus soudainement un pincement au cœur.

« Tu devrais partir maintenant. L'académie se trouve à plusieurs centaines de kilomètres. Assure-toi de bien manger, de te faire plein d'amis, et surtout ne te couche pas trop tard...

- Maman, ne t'en fais pas pour moi, je saurais me débrouiller.

- D'accord...

- Bon, je pense que je devrais y aller. », l'informai-je valise à la main.

Je pris une grande inspiration et passais le pas de la porte. Une nouvelle vie allait enfin commencer pour moi.

Je pris la direction de la gare la plus proche. Sachant qu'elle était à plus d'une demi-heure à pied. Je pris la décision d'user de mes pouvoirs magiques, afin de ne pas me fatiguer inutilement.

Pour ce fait, je soufflais un bon coup et allégeais légèrement mon poids grâce à mon affinité avec l'air. Ce sort m'a été appris par Amélia. Il s'est d'ailleurs avéré très utile lors de mes entraînements quotidiens.

Arrivée à destination, je pris rapidement mon billet et allais en direction du prochain train, direction la capitale.

« Regardez-la. Elle pense sincèrement avoir une chance d'intégrer l'académie des Hunters ? », murmura une première voix.

« L'espoir fait vivre. », répondu l'autre voix.

« Tout comme ses parents, elle sera certainement inutile. », intervint une troisième voix.

Je montais en vitesse dans le train et évitais le plus possible toutes ces messes basses.

Après avoir trouvé une place déserte, je mis ma valise sur le porte-bagage qui se trouvait au dessus de mon siège.

« Tiens, Alyssa tu te diriges également vers la capitale ? », surgit une voix familière.

Je me retournais et reconnus immédiatement notre voisine Madame Floyd. Elle était une personne avec le cœur sur la main. Connaissant notre statut social, elle était la seule qui ne nous méprisaient pas.

« Madame Floyd, c'est un plaisir de vous voir !

- Tout le plaisir est pour moi. », répondit-elle chaleureusement.

Elle s'installa en face de mon siège et pris un air sérieux.

« Tu vas donc passer l'examen des Hunters ?

- Oui, je ferai de mon mieux pour ne pas décevoir mes parents.

- Alyssa, promet moi d'être prudente. », me demanda-t-elle sans quitter son air sérieux.

« J-Je vous le promets Madame Floyd... », répondis-je intrigué par son air grave.

Je fis outre de cet étrange comportement et m'installa plus confortable dans mon siège.

Deux heures était le temps de trajet pour arriver à destination.

L'académie des Hunters... J'espère pouvoir me faire de vrais amis humains.

C'est sur ces pensées utopistes que je tombais dans les bras de Morphée.

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