Vengeance


Le soleil brillait, les oiseaux chantait et la ville prospérait sereinement. Les gobelins, orcs, cyclopes, centaures et autres créatures arpentaient les rues à l'ombre de la Tour Noir trônant au cœur de la cité.

Cela aurait put être une magnifique journée...

Une explosion retentit dans le début de l'après-midi et des héros auto-proclamés pénétrèrent dans la cité et très vite l'acier de plusieurs dizaines de lames s'entrechoquèrent alors que les habitants fuyait se réfugier dans leurs demeures.

Profitant du chaos une ombre se faufila dans les ruelles jusqu'à la Tour Noir qui fut laissé sans surveillance alors que les gardes affluait vers le combat. Elle se faufila à l'intérieur de la tour jusqu'à une étrange pièce ressemblant à l'intérieur d'une petite église. Des épées brisés était encadré sur les murs. La douce lumière de l'après-midi traversant les vitraux, éclairant un homme agenouillé devant un autel et révélant l'identité de cette silhouette ombrageuse.

Un jeune homme portant une armure finement décoré s'avança et dégaina une épée décorés de pierre précieuse dont la lame reflétait les rayons du soleil qu'il pointa vers l'homme agenouillé à l'autre bout de la pièce.

-Nous nous rencontrons enfin, seigneur des ténèbres, je suis Isaac de Montaigüe , l'élu de la lumière destiné à mettre fin à ton existence corrompu ! s'exclama-t-il d'un ton qui se voulait imposant mais qui tremblait d'une émotion contenu.

-Encore un ? soupira l'homme d'une voix surprenamment fatigué bien que toujours imposante, et ne m'appelle pas par ce sobriquet insultant, sais-tu seulement qui je suis ? Sais-tu seulement pourquoi tu est ici ? Connais-tu seulement mon nom ?

Isaac fut pris de cour par cette étrange réponse, un air de surprise apparut sur son visage juvénile encadré de cheveux d'un blond doré, mais qui disparut très vite dans une tentative futile de rester impassible.

L'épéiste essaya de reprendre la parole mais l'homme lui coupa la parole alors qu'il se relevait, montrant l'étendu de sa taille impressionnante, environ deux fois plus grand qu'un homme normal.

-Tu n'est pas le premier assassin bien-pensant envoyé pour me tuer, et tu ne sera pas le dernier. Alors avant que nous arrivons à cette désagréable et inévitable issue sache que le nom de ta cible est Lazarus.

Sur ces mots l'homme se retourna dans un mouvement gracieux de la cape de velours noir, décoré d'un étrange symbole pourpre, qui recouvrait son corps. Ses oreilles ressemblait à celle d'une chauve souris, son visage balafré était parcheminé et gris comme de la craie, ses yeux noirs comme la nuit était d'une profondeur insondable et de long cheveux blanc dégageant une faible lueur surnaturel encadrait son visage, sa taille était imposante mais sa posture était vouté comme si il avait un poids invisible sur le dos.

Le jeune homme déglutit avec difficulté alors qu'il était assaillit par le doute, était-ce seulement le seigneur des ténèbres ? On lui en avait toujours parler comme étant une créature ignoble sans conscience et sans-nom, portant une armure d'un noir obsidienne...

Non, il n'y avait pas de doute possible, il essayait de le perturber, peut être même d'attiser sa pitié mais ça ne marcherait pas, cette cape était celle du seigneur des ténèbres, et il devait tuer ce fléau.

Il s'approcha en posture de combat, son épée en avant.

-Je ne suis pas un assassin, siffla-t-il avec ressentiment, je suis le porteur de l'unique lame sacré, le héro choisit par la grande prêtresse Enora ! Je suis ici pour libérer le monde de ton influence néfaste, seigneur des-

-Ne me donne pas ce nom ! clama le vieil homme avec toute la puissance de sa voix. Est-ce là les mensonges que t'a servi cette vieille folle ? Toujours et encore le même mensonge, tu n'est pas un héro et cette lame n'a rien d'unique ! Tu est le septième prétendu "élu de la lumière" à attenté à ma vie, brandissant la septième "unique lame sacrée" ! Il poussa un soupir et reprit d'une voix plus faible, plus peinée que colérique, et si tu continue sur cette voie tu sera le septième dont je prendrai la vie et dont je briserai l'épée. Pourquoi ne pouvez-vous pas nous laisser en paix...

Isaac continue d'avancer vers Lazarus de quelques pas avant de s'immobiliser, son épée toujours pointé vers le vieil homme. Son ennemi l'avait étonné et même imposé mais sa rage vertueuse reprit le dessus, comment ce serpent osait-il raconter de tel calomnie et parler ainsi de la grande prêtresse, elle était celle qui l'avait recueillit après la mort de ses parents, celle qui l'avait hébergé et lui avait enseigné l'art du combat dès le plus jeune âge. Elle était parfaite, comment aurait-elle put mentir ainsi ?

-Tes paroles sont du poison ! s'exclama-t-il en crachant par terre, c'est vous qui nous avait attaquer les premiers ! Bande de monstres répugnants, c'est vous qui avez voler nos cités, vous qui ont tuer tant de gens...

-Et combien de "monstres" les vôtres ont tué au fil des siècles ? Petit, tu dit que nous avons voler ces villes aux humains mais c'est nous qui les avons construites, vous êtes venus sur nos territoires, vous vous êtes présentés en ami...

Un voile passa devant les yeux de Lazarus alors qu'il serrait les poings, un profond air d'amertume sur le visage.

-Vous nous avait fait construire ces bâtiments et vous nous avez chassé, forcé à vivre cacher dans les ombres...

-Mensonge... répondit Isaac d'un ton mal-assuré

-J'étais présent, petit ! J'ai vu comment les ancêtres de ta prêtresse adoré on commander l'exode de mon peuple... nous avons essayé de récupérer nos terres pacifiquement, mais vos chefs ne comprennent que la voie des armes ! Nous n'avons fait que reprendre ce qui est à nous...

-Vous auriez dû rester cacher, laisser ces terres à leur nouveaux occupants ! s'écria l'épéiste, écrasant tout doute qu'il pourrait avoir par une rage qui commençait pourtant à faiblir.

-Si c'est la bonne chose à faire, pourquoi est-ce que tu ne le fait pas ? Pourquoi est-tu ici, à essayer de reconquérir cette endroit, au lieu d'être à l'abri dans une des centaines de cités que les humains possède toujours ? Dit Lazarus en se rapprochant de Isaac qui recula de quelques pas, son épée toujours pointé vers lui.

-Je... pour... hésita le jeune alors que son regard évitait celui du vieux, il reprit soudainement contenance et déclara : Pour venger ceux qui le mérite ! Combien de personnes à tu tuer au cours de tes activités diabolique ? C'est pour les venger que je suis-

-23

-Que... quoi ?

-Tu m'a demandé combien de personne j'ai tuer, voila ma réponse. J'ai tuer 23 personnes de ma main et je vit chaque jours pour le regretter... je me souviens de chacun de leurs noms, de leurs rêves, de leurs espoirs. Et chaque cicatrice que je porte sur mon visage provient d'un coup porté par la famille de cette victime a laquelle je me suis excusé personnellement...

Il retira sa cape de velours et tendit la main en avant faisant apparaitre une lame d'un noir obsidienne absolument démesuré mais qu'il maniait avec une facilité déconcertante. Isaac ce prépara au combat mais Lazarus ce contenta de la planter dans le sol et de montrer des inscriptions sur la lame  : 23 noms suivit d'âges.

-Irving Snill, 35 ans, dit-il en pointant un nom, un garde qui ne souhaitait que protéger sa cité mais qui à fait l'erreur de m'attaquer directement malgré mes propositions de reddition durant notre reconquête. Jeremiah Bryd, 28 ans, un ouvrier qui rêvait de s'installer dans l'arrière-pays avec sa femme et ces enfants et qui est par hasard tomber sur une de nos réunions alors que nous planifions notre plan d'assaut et qui aurait tout dénoncer aux autorités si je ne l'avais pas arrêter. Lazarus trembla légèrement en fermant les yeux un instant, l'air dévasté et sa voix emplit de regret et de honte. Et plus bas tout les "héros" que Enora a envoyé me tuer, comme des agneaux à l'abattoir... chacun de ces meurtres me pèse sur la conscience... mais au moins cela a permis à mon peuple de trouver une meilleure vie... et toi, combien de personnes à tu tué ?

Isaac resta bouche-bée, la main tenant son épée tremblant légèrement alors qu'il l'abaissait imperceptiblement. Ce discours l'avait perturbé et il n'arrivait pas à l'ignorer cette fois si, cette dernière question résonnait dans sa tête alors qu'il y réfléchissait, et la vérité la frappa bien trop vite: Il ne savait pas.

-A-tu la certitude de n'avoir briser aucune famille ? Connait tu l'histoire ou le nom de ceux que tu a assassiné ? T'en ai tu seulement soucié sur le moment ? Poursuivit Lazarus d'une voix faible et presque chevrotante, n'ayant plus rien avoir avec ces clameur de plus tôt.

Isaac repensa alors à toutes ses gorges qu'il avait tranché, tout ses ennemis pourfendu, tout les litres de sang qu'il avait dû nettoyer de sa lame et de son armure après les missions en riant avec ces compagnons. Sa mission sainte ne pouvait pas être mauvaise... pas vrai ?

Il prit une grande inspiration et se tint bien droit en pointant sa lame droit vers lui en avançant à nouveau de quelques pas, plus que quelques mètres de distance entre eux. Une expression de haine brûlante sur son visage alors qu'il avouait enfin à lui même et à Lazarus pourquoi il était venu jusqu'ici.

-Tu à tuer mes parents ! Je vais te tuer, toi et ton empire maléfique !

Lazarus soupira et montra deux noms côté à côté sur son épée.

-Chandrelle et Donovan de Montaigüe... des marchands avec qui nous avons commercé durant notre exile, c'est eux qui nous ont fourni nos armes...

-Comment ose-tu profaner la mémoire des mes parents avec tes mensonges ! s'écria le jeune homme, des larmes de rage humidifiant ses yeux.

-Il y a 12 ans la prêtresse l'a appris, poursuivit le vieil homme imperturbable, et elle les a priver de leur fortune et les à forcer à s'engager dans l'armée pour défendre cette cité contre notre dernier assaut... sous leurs armures je ne les ai pas reconnut, dit-il d'une voix mourante en tremblant à nouveaux. Il voulait un avenir brillant pour leur fils... que tu soit loin des conflits et de la haine...

-Silence ! s'écria l'épéiste en avançant à nouveau.

Lazarus se vouta encore plus en s'appuyant sur son épée, ressemblant de plus en plus à un vieillard, et lorsqu'il parla de nouveau sa voix était éteinte.

-Petit... s'il te plait, ne fait pas un plus. Ne m'y oblige pas, pas à nouveau par pitié.

L'épéiste n'écoutait plus, son visage était déformé par la haine, et il s'élança vers Lazarus comme un animal sauvage, il ne pouvait plus être raisonné.

Lazarus retira son épée du sol et ferma les yeux en poussant un profond soupir. Cet assaut n'avait rien de préparer ni de prudent, il avait juste pour but de tuer. Le vieil homme  leva  son épée et avant même que le garçon ne puisse donner le moindre coup, il sentit quelque chose le traverser à toute vitesse.

En un éclair le vieil homme s'était retrouver derrière lui, son épée levé comme si il venait de trancher avec. Une grande incompréhension frappa Isaac alors qu'il ne sentait plus rien, sa lame se brisa en deux devant ses yeux alors qu'il sentait la vie quitter son corps.

-Comment...?

Ce fut les derniers mots qui sortirent de sa bouche avant que tout son corps ne tombe en poussière, son armure et son épées brisés tombèrent au sol. Lazarus regarda son épée où un nouveau nom apparut à la suite des 7 précédents "héros" : Isaac de Montaigüe, 19 ans.

Le vieillard fit disparaitre son épée et saisit celle de sa victime entre ses mains en versant quelques larmes alors qu'un soldat en armure noir entra dans la pièce.

-Seigneur Lazarus ! Nous...

Il s'interrompit en voyant la scène mais le meurtrier lui fit signe de continuer.

-Nous avons maitriser l'assaut, aucun mort de notre côté mais il ne reste plus que trois assaillant encore en vie, que devons nous faire avec eux.

-Envoyez-les aux cachots, je m'en occuperait plus tard...

Il garda l'épée brisé dans ses mains avant d'aller regarder par l'un des vitraux, admirant la ville et son peuple qui vivrai pour voir un autre jour. C'était pour eux qu'il faisait ça, c'était ce qu'il répétait toujours, il les avait guider et sans lui ils seraient perdu.

-Tant qu'ils seront là je resterai en vie... alors cesse ses sacrifices... cesse de me torturer Enora...

Murmura-t-il en laissant ses larmes couler.


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