Ma chère fille

Je n'ai pas pu te donner de nouvelles plus rapidement et je m'en excuse. J'ai été très occupé ces derniers temps. Vois-tu, nous avons deux nouvelles pensionnaires. Deux jeunes blondinettes, très douces et calmes bien qu'apeurées. Je les comprends. Il est vrai que cet endroit est grand et froid pour les cœurs chaleureux. L'une est à moitié robotisée et est muette, l'autre est photographe. Leurs longues chevelures d'or me rappellent la tienne, mon cœur. Est-ce que je me sens moins seul grâce à cette ressemblance avec toi? Non, pas le moins du monde.

Durant ces longues journées d'absences, je ne sais pas si de ton côté je t'ai manqué ou bien le contraire, mais c'est le cas du mien. Tu me manques. Je n'ai jamais rien regretté jusqu'à maintenant. Mon seul regret est de t'avoir poussé à t'écarter de moi. Je ne voulais pas en arriver là, je te le jure. Je ne promets jamais rien et tu le sais. Tu dois sûrement te lasser d'entre ton vieux père se plaindre alors qu'il a mérité ce sort. Je voulais vous écarter de lui, j'avais peur qu'ils vous prennent, j'avais peur de vous perdre. Oui, je sais que je te l'ai déjà dit, mais il faut que je puisse faire sortir cette douleur par les mots. Je ne veux pas encore utiliser la force pour me calmer.

Je souhaite de tout cœur qu'un jour, tu comprendras mon acte envers ta mère.
Je t'embrasse ma chérie,
████ ███████, ton vieux père.